L’eau est à l’environnement ce que le sang est à l’organisme humain ; elle est essentielle à la survie de tous les êtres vivants plantes, animaux, et humains ; et nous devons faire tout ce qui est possible afin de maintenir sa qualité pour les générations actuelles et futures. Le développement des sociétés humaines et la croissance démographique ont généré toute sorte de pollution. Nous exigeons cependant de l’eau propre pour la consommation et pour le nettoyage. En plus, nous la souillons de mille façons différentes et nous l’utilisons également pour évacuer nos déchets.
L’industrialisation contribue de façon significative au développement d’un pays. Toutefois, si des mesures appropriées ne sont pas prises, les rejets polluants tels que les eaux usées, les divers déchets solides ou les émissions gazeuses venant de ces diverses unités de production, constituent des dangers potentiels pour l’environnement. Selon les usages : industriel, domestique ou agricole, l’eau est à la fois convoitée et polluée. La pollution de l’eau tient une place importante parmi les problèmes majeurs de l’environnement. Dans le souci de préserver l’environnement contre la pollution, les traitements des eaux usées avant leur rejet dans la nature constitue une nécessité.
LOIS ET REGLEMENTATION DE L’EAU A MADAGASCAR
Lois
Le Code de l’Eau Malagasy
Loi N°98-029
Portant Code de l’Eau
L’article 1 stipule que l’eau fait partie du patrimoine commun de la Nation. Chaque collectivité en est le garant dans le cadre de ses compétences.
Le présent Code a pour objet :
– la domanialité publique de l’eau ;
– la gestion, la conservation, et la mise en valeur des ressources en eaux ;
– l’organisation du service public de l’eau potable et de l’assainissement collectifs des eaux usées domestiques ;
– la police des eaux ;
– le financement du secteur de l’eau et de l’assainissement ;
– l’organisation du secteur de l’eau et de l’assainissement,
L’article 2 stipule que l’eau est un bien public relevant du domaine public. Elle ne peut faire l’objet d’appropriation privative que dans les conditions fixées par les dispositions de droit civil traitant de la matière ainsi que des servitudes qui y sont attachées en vigueur sur le territoire de Madagascar.
L’article 3 cite que le présent Code s’applique à toutes les eaux dépendant du domaine public, les eaux de surface et les eaux souterraines.
L’article 4 mentionne que la définition et la nomenclature des eaux dépendant du domaine public naturel, artificiel ou légal obéissent respectivement aux prescriptions des articles 4a), 4b), 4c), et 5 de l’ordonnance N°62.099 21 Septembre 1960 réglementant le domaine public, modifié par l’ordonnance N°62. 035 du 19 Septembre 1962.
L’article 5 dit que les installations, ouvrages, travaux et activités réalisés par toute personne physique ou morale, publique ou privée, entrainant des prélèvements sur les eaux superficielles ou souterraines, resituées ou non et pouvant avoir une incidence sur le niveau, la qualité, et le mode d’écoulement des eaux doivent être placées sous surveillance régulière de l’administration. Il en est de même des déversements chroniques ou épisodiques même non polluants.
Les normes de potabilité
L’eau potable
A l’état naturel ou après traitement, on entend par eau potable, l’eau qui convient à la consommation, à la cuisson d’aliments, à la préparation de mets et au nettoyage d’objets entrant en contact avec les denrées alimentaires. L’on exige que l’eau potable doive être salubre sur le plan microbiologique, chimique et physique .
Selon l’OMS, une eau est dite potable lorsqu’elle ne présente pas de risque pour la santé. La définition de la potabilité repose sur des normes qui fixent les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances nocives. Le fait qu’une eau soit conforme aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu’elle soit exempte de matières polluantes, mais que leur concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur. Actuellement, quatre axes d’amélioration de la qualité de l’eau potable sont en jeu pour sécuriser la santé publique :
(1) L’abattement des trihalométhanes
(2) La réduction de la turbidité de l’eau traitée,
(3) La diminution des probabilités de contamination par les microorganismes (Giardia, Cryptosporidium, virus,…)
(4) La limitation de la présence des pesticides dans l’eau consommée .
Selon ces normes, une eau potable :
-Doit être débarrassée de germes pathogènes (bactéries, virus) et d’organismes parasites.
Les risques sanitaires liés à ces micro-organismes sont grands.
-Elle ne doit contenir certaines substances chimiques qu’en quantité limitée : il s’agit en particulier de substances qualifiées d’indésirables ou de toxiques, comme les nitrates et les phosphates, les métaux lourds, ou encore les hydrocarbures et les pesticides, pour lesquelles des « concentrations maximales admissibles » ont été définies.
-A l’inverse, la présence de certaines substances peut être jugée nécessaire comme les oligoéléments indispensables à l’organisme. (Exemple : le cuivre, le zinc, le fluor…) « Encarta 2009 » .
-Une eau potable doit aussi être une eau agréable à boire. Elle doit être claire, avoir une bonne odeur et un bon goût. Pour avoir bon gout, il lui faut contenir un minimum de sels minéraux dissous (de 0,1 à 0,5 gramme par litre), lesquels sont par ailleurs indispensables à l’organisme. Enfin, elle ne doit pas corroder les canalisations afin d’arriver « propre » à la sortie des robinets .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE 1 LOIS ET REGLEMENTATION DE L’EAU A MADAGASCAR
I-Lois
II- Les normes
CHAPITRE 2 : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I- La pollution des eaux
II- Les différents procédés de traitements des eaux
CHAPITRE 3 : LA FILTRATION
I. Définition
II- Classification des filtrations
III- Mécanismes de filtration
IV- Caractéristiques physiques des filtres
V- Caractéristiques des performances des filtres
VI- Les matériaux de filtration
DEUXIEME PARTIE : PARTIES EXPERIMENTALES
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
I.-Présentation de la zone d’étude à Tanjombato de la société KARINA se trouvant dans la Zone Industrielle Forello Tanjombato
II- Présentation du cadre d’étude de la rivière Andromba dans la Commune Rurale d’Alakamisy Fenoarivo
CHAPITRE 2 : MATERIELS UTILISES
I. Etude de la filtration :
II- La conception et la réalisation des filtres
CHAPITRE 3 : ESSAI DE TRAITEMENT
I-Notation des deux sites de prélèvements d’eaux usées
II-Les eaux usées de la société KARINA
III- Les eaux usées de la rivière Andromba dans la Commune Rurale d’Alakamisy Fenoarivo
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE : EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA FILTRATION
CHAPITRE 1 : AVANTAGES ET INCONVENIENTS DU PROCEDE
I-Les rejets liquides de la société KARINA
II-L’eau de la rivière Andromba
CHAPITRE 2 IMPACTS DES REJETS D’EAUX USEES SUR L’ENVIRONNEMENT ET LES MESURES D’ATTENUATION
I-Les effets néfastes sur l’homme
II-Les impacts au niveau de l’environnement
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES