Contribution à l’étude écologique de l’Arthropodofaune

La problématique de la biodiversité a presque été associée aux vertébrés ou aux plantes avec comme résultat logique que la majeure partie des espèces reconnues comme vulnérables, menacées ou en danger appartient à ces groupes (HEBERT, 1999). Cependant, il sied de se poser la question à savoir comment peut-on parler de biodiversité en ignorant près des 2/3 des êtres animaux la composant, c’est-à-dire les insectes et les autres Arthropodes. Ainsi, la surveillance des écosystèmes par le suivi des insectes et d’autres Arthropodes permet de connaitre les changements (direction, taille, taux), lorsque ceux-ci ont lieu, d’évaluer les causes de ces changements et de tenter de prédire conséquences. Les inventaires de ces animaux fournissent des renseignements sur les niveaux et les insectes en particulier constituent donc un outil précieux pour l’étude des écosystèmes et l’évaluation de leur état de santé.

La steppe algérienne qui représente un milieu de richesse naturelle très importante, subie depuis quelques décennies une dégradation intense. À cet effet, l’étude et la valorisation de ces ressources génétiques d’origine végétale s’avère depuis de plus en plus nécessaire et ceci pour la conservation des écosystèmes et de la diversité biologique.

Les rétames sont des légumineuse arbustives, possédant à la fois des intérêts pharmacologiques et écologiques, caractérisés par une distribution géographique très diversifiée.

Le climat, le sol, la végétation et la faune sont interdépendants et contribuent à former des écosystèmes existant dans un équilibre dynamique. Les facteurs d’ordre climatique et édaphique fixent la composition taxonomique, la structure et l’étendue de la biocénose (DUVIGNAUD ,1980).Deux écosystèmes ont été retenus pour notre étude menée dans la région de Naâma. Ils sont distincts par leurs caractéristiques édaphiques et floristiques mais qui présentent une similitude de point de vue climatique et géologique du fait qu’ils s’insèrent dans le domaine sud-ouest des hautes plaines oranaises. La région de El Biodh est absent d’étude scientifique quel que soit géologique, pédologique et climatique…etc.

Caractéristiques abiotiques

Situation géographique

Les deux secteurs d’étude (El Biodh et Naâma) sont situés dans le domaine sud-ouest des hautes plaines oranaises sur un axe Nord-Sud de 70Km . Le premier secteur El Biodh se située dans le daïra de Méchria de la wilaya de Naâma. Il est limité au Nord par le Chott Ech Chergui, à l’est par Djebel Ksel, à l’Ouest par Mekmène Ben Amar et au Sud par Djebel Kerrouch, il chevauche deux wilayas steppiques, El Bayadh et Naâma. Le deuxième secteur Naâma, wilaya frontalière avec le royaume du Maroc sur 250 km, est situé dans la partie sud-ouest des hauts plateaux entre l’Atlas tellien et l’Atlas saharien. Elle s’inscrit sur les coordonnées géographiques: X1 : 0°11’28’’ W, X2 : 1°45’40’’ W, Y1 : 34°18’21’’ N, Y2 : 32°8’54’’ N. La wilaya de Naâma est limitée:
– Au Nord par les wilayas de Tlemcen et Sidi-Bel-Abbès,
– A l’Est par la wilaya d’El Bayadh,
– Au Sud par la wilaya de Béchar,
– A l’Ouest par la frontière Algéro-marocaine.

Aperçu géomorphologique

La géomorphologie est considérée comme une expression synthétique de l’interaction entre les facteurs climatiques et géologiques. Ainsi, les principaux cycles climatiques du Quaternaire ont donné à la région steppique une physionomie particulière en relation avec la nature du substrat géologique et la tectonique d’ensemble. D’après les travaux de TRICART (1969); POUGET (1971 et 1980) ; (KADI-HANIFI, 1998) et DJEBAILI et al.,(1982) sont distingués d’une façon générale les principales unités géomorphologiques qui composent la wilaya de Naâma. Spatialement, la Wilaya est constituée par un ensemble d’unités différentes de leur structure, leur genèse, leur lithologie et leur morphogenèse. Cependant, ces entités sont issues de l’interaction de processus physico-chimique (thermoclastie, actions éoliennes et de processus hydriques) exercée sur les matériaux géologiques et lithologiques. Les principales unités géomorphologiques de la Wilaya peuvent être énumérées comme suit :
– les reliefs;
– la plaine sud oranaise et surfaces plus ou moins planes;
– les dépressions et les accumulations éoliennes.

Reliefs
Les djebels se présentent sous forme d’ensembles massifs à structures complexes et plus ou moins allongées et étirées suivant l’axe général du plissement Sud-ouest Nord-est. Ces structures sont généralement liées à la tectonique, à la lithologie et à l’érosion. Elles sont constituées de roches dures (calcaire, calcaire dolomitique et grès) d’âge Jurassique dont la pente des versants est généralement forte. Parmi ces structures plissées, il importe de citer l’anticlinal d’âge Jurassique culminant à 2136m de Djebel Morhad d’orientation Sud-ouest et Nord-est. Il a été affecté par un accident tectonique ayant provoqué un décalage de continuité dans sa partie sud-ouest (cuvette de Mekhizéne). Un autre anticlinal plus septentrional correspond au djebel Antar, petit chaînon avancé de l’Atlas Saharien à tracé en forme d’arc de cercle ouvert vers le nord-ouest et dont l’altitude n’atteint pas les 2000 mètres (REMAOUN, 1998).

Plaine sud oranaise et surfaces plus au moins planes
La majeure partie de l’espace de la wilaya est occupée par une plaine plus ou moins plane dans l’altitude augmente sensiblement vers le sud (1000 à 1330m). Elle est occupée de nombreuses petites cuvettes de dimension et d’origine différentes (Sebkha, Dayas, cuvettes hydro-éoliennes dénommées localement Mekmene, Oglat dans lesquelles se perd un réseau hydrographique endoréique à éléments courts et inorganisés. Elle est couverte par une épaisse dalle calcaire lacustre d’âge post miocène. Depuis le Quaternaire, des alluvions anciens constitués de galets, de sables, d’argiles et d’alluvions récentes contenant des sables et des argiles couvrent cette dalle calcaire.

Dépressions
Les eaux de ruissellement empruntent les lits d’oueds à fond plat largement encaissé pour s’accumuler finalement dans des dépressions endoréiques. Dans cette zone, nous distinguons les dépressions salées (Chott Chergui, Chott el Gharbi, Sebkat en Naâma) et les dayas et les mekmenes où s’accumulent les eaux de surface non salées.

Formations et accumulations éoliennes
En fonction de la nature et de l’âge du dépôt POUGET en 1971 distingue les trois formes d’accumulation sableuses suivantes : Les formes d’accumulations anciennes, à matériau éolien représenté par les champs de dunes formés aux piémonts des Djebels. Des formes d’accumulation anciennes, à matériau éolien gypseux qui comprennent l’ensemble des accumulations qui sont présentes sur les bordures du chott Chergui et sur les bords sud et est de Sebkat Naâma;

Les formes d’accumulations récentes sont fortement liées d’une part, aux régimes des fréquences des vents efficaces, à la nature des substrats géologiques et à la nature des obstacles (touffes de végétation, chaînons de montagnes, bloc, reg, de carrière, etc.) responsables de leur formation d’autre part.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
I.1. Caractéristiques abiotiques
I.1.1 Situation géographique
I.1.2. Aperçu géomorphologique
I.1.2.1. Reliefs
I.1.2.2. Plaine sud oranaise et surfaces plus ou moins planes
I.1.2.3. Dépressions
I.1.2.4. Formations et accumulations éoliennes
I.1.3. Aperçu pédologique
I.1.3.1. Sols minéraux bruts
I.1.3.2. Sols calcimagnésiques
I.1.3.3.Sols peu évolués
I.1.3.4. Sols halomorphes
I.1.4. Cadre hydrographique et hydrogéologique
I.1.5. Etude bioclimatique
I.1.5.1. Facteurs climatiques
Pluviométrie
Températures
I.1.5.2.Autres facteurs climatiques
Gelée
Vent
I.1.5.3.Synthèse bioclimatique
Indice de MARTONNE d’aridité
Diagramme ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN
Quotient pluviothermique et climagramme d’EMBERGER
I.2. Caractéristiques biotiques
I.2.1. Végétations steppiques
CHAPITRE II : MONOGRAPHIE DE LA PLANTE 
II.1.Origine et position systématique
II.1.1. Origine
II.1.2. Position systématique
II.2. Morphologie et phénologie
II.2.1.Appareil végétatif
II.2.1.1. Racine
II.2.1.2. Feuilles
II.2.1.3. Fleurs
II.3.Génétique et caryologie
II.4. Capacité symbiotique des rétames
II.5.Distribution géographique
II.6.Intérêts des rétames
II.6.1.Intérêt écologique
II.6.2.Intérêt pharmacologique
II.6.3.Intérêt industriel et économique
CHAPITRE III: MATERIEL ET METHODES 
III.1.Choix des stations d’étude
III.2.Description des stations
III.3. Méthodologie et le type d’échantillonnage
III.4.Durée et fréquence des sorties
III.5.Techniques de récolte et piégeage
III.5.1. Le prélèvement direct
III.5.2.Filet fauchoir
III.5.3. Pièges Barber
III.5.4.Piège à sucre
III.5.5.Battage
III.6.Tri et conservation
III.7.Identification des espèces
III.8.Exploitation des résultats
III.8.1.La richesse spécifique
III.8.2.Abondance relative
III.8.3.Fréquence d’occurrence
III.8.3.Densité
III.8.4.Indice de diversité ou de Shannon-Weiner
III.8.5.Equitabilité
III.8.6.Analyse de similitude
III.8.7. Indice de Simpson
III.8.8. Indice de Margalef
III.8.9.Indice de Menhinick
III.8.10. Analyse factorielle des correspondances (AFC)
III.8.11. Classification Ascendante Hiérarchique (CAH)
CHAPITRE IV : RESULTATS
IV.1Liste systématique globale des différentes taxons d’Arthropodes recensées dans les stations à Retama raetam
IV.2.Diversité des différentes groupes d’Arthropodes
IV.3.Diversité des espèces recensées selon les méthodes de capture et de piégeage
IV.3.1. Le prélèvement direct
IV.3.2. Selon le piège Barber
IV.3.3. Selon le filet fauchoir
IV.3.4. Selon le piège à sucre
IV.3.5.Selon le Battage
IV.4.Importance relative des différents groupes d’Arthropodes récoltés sur Retama raetam
IV.5. Importance mensuelle des différents groupes d’Arthropodes récoltées dans les cinq stations
IV.5.1.Selon la richesse spécifique
IV.5.2.Selon les effectifs
IV.6.Importance saisonnière des groupes d’Arthropodes selon la richesse spécifique
IV.7.La biocénose de Retama raetam
IV.8.Répartition des espèces recensées selon leur régime alimentaire
IV.9.Exploitation des résultats par des indices écologiques
IV.9.1.Indices de composition
IV.9.1.1.Fréquence d’occurrence
IV.9.1.2.Abondance relative et densité
IV.9.2. Indices de structure
IV.9.2.1.Indice de diversité ou de Shannon-Weiner et Equitabilité
III.9.2.2.Analyse de similitude
IV.9.2.3.Indice de Simpson D
IV.9.2.4.Indice de Margalef et indice de Menhinich
IV.10.L’analyse factorielle des correspondances (AFC)
IV.11. Teste hierarchique et détermination des entités coenotiques
CHAPITRE V : DISCUSSION
V.1. Composition des peuplements d’Arthropodes dans des stations à Retama raetam
V.1.1. Les Arachnides
V.1.2. Les Insectes
V.1.2.1. Les Coléoptères
V.1.2.2. Les Hyménoptères
V.1.2. 3. Les Diptères
V.1.2.4.Les Orthoptères
V.1.2.5.Les Lépidoptères
V.1.2.6.Les Névroptères
V.1.2.7.Les Hémiptères
V.2.Importance relative des différents groupes d’Arthropodes récoltés sur Retama raetam
V.3.Biocenose de Retama raetam
V.4. Indices écologiques
L’analyse factorielle des correspondances (AFC)
CONCLUSION GENERALE

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