Contribution a l’etude du decrochage scolaire en milieu urbain

Dans le monde, il y a environ 35% des enfants qui n’ont pas accès à l’école . Le phénomène de non-scolarisation se rencontre chez les garçons comme chez les filles, mais souvent, chez les filles, on voit un plus faible accès à l’école et aussi un plus fort abandon scolaire. En effet, les écoliers sont confrontés à des obstacles particuliers tout au long de leur scolarité, tels que les coûts de scolarisation, les mariages précoces, les conditions de sécurité, notamment dans les transports, et les violences sexuelles. Dans les pays occidentaux comme la France, les évaluations et les décisions d’orientation sont vécues comme porteuses d’injustices par les élèves en difficulté, estimant qu’elles ne prennent pas correctement compte de leurs efforts ou de leurs désirs. Les milieux associatifs, pédagogiques puis syndicaux et politiques se sont emparés du sujet et ce sont ces constats qui sont à l’origine de la création, en 1981, des « zones prioritaires », qui seront ensuite appelées « zones d’éducation prioritaire » et, en sigle, ZEP (qui a pour mission de prendre en charge les enfants en cycle primaire en matière de la violence, dont l’objectif est d’améliorer la qualité de l’éducation en cycle primaire).

Quant aux pays ayant des retards de développement, l’abandon scolaire est plus fréquent que celle dans les pays développés. Dans ce cas les filles abandonnent plus souvent l’école que les garçons. Plus largement l’éducation de filles se heurte encore aux préjugés et aux inégalités liées à des rôles sociaux différenciés, qui les empêchent d’accéder aux mêmes opportunités que les garçons. L’accès à l’éducation des enfants est un élément clé de leur émancipation et du développement de leur pays. Les études ont montré l’impact significatif de la scolarisation des enfants sur l’accès à la santé, notamment pour les mères, le recul des mariages précoces ainsi que le travail précoce dans des conditions dommageables où ils travaillent de jour ou de nuit,liées souvent à la course accélérée à la croissance économique sensible.

TOUR D’HORIZON SUR LES PROBLEMES DE SCOLARISATION

Dans les pays développés 7,5% des enfants n’ont pas accès à l’école et environ 3,5% sont analphabètes . Dans les pays occidentaux la politique de l’éducation a permis de doter les collectivités d’une infrastructure scolaire correcte et suffisante et qui permet une bonne accessibilité de tous les enfants de quelque couche sociale à l’école. Ceci ne veut pourtant pas dire que des problèmes n’existent pas dans le milieu scolaire. Effectivement le phénomène de violence scolaire à l’école s’amplifie de plus en plus. Le phénomène de violence à l’école s’est constitué en problème social depuis les années 1990, y compris en France. Une crise d’autorité des parents et des enseignants ainsi qu’un certain mal-être implanté dans la banlieue périphérique fait apparaitre ce phénomène de violence. Une violence parti d’abord des quartiers et des lieux de résidence exprimant une certaine révolte aux problèmes d’intégration sociale de familles généralement issues d’anciens immigrés, qui, ensuite s’est transposé et s’est répandu jusqu’au milieu scolaire. Ce phénomène s’amplifie d’année en année en prenant des tournures quelquefois dramatique(agression à l’arme blanche ou arme à feu) telles que beaucoup d’enfants sont affectés par ce climat d’insécurité qui peut aller jusqu’au décrochage scolaire. Par ailleurs, le climat d’injustice est étroitement lié au climat éducatif en ce sens où il permet de savoir si les élèves estiment être traités personnellement avec injustice tant sur le plan des sanctions relatives au comportement qu’à celui des évaluations scolaires. Le climat scolaire, ainsi conçu, oblige donc à interroger l’expérience des acteurs, et en particulier leur expérience de violence. Pour y parvenir, il convient d’être au plus près de leur vécu, c’est pourquoi nous définissons comme violence, ce qu’ils qualifient comme tel. C’est à cette condition que leurs perceptions peuvent être appréhendées et tout particulièrement celles d’élèves du primaire, mal connues. L’étude du phénomène de violence à partir des déclarations d’écoliers âgés de 7 à 12 ans fait apparaître la prégnance de la violence dans leur expérience scolaire.

Dans les pays ayant un retard de développement, il y a environ 45% d’enfants qui n’ont pas accès à l’école, et plus de 25% sont des analphabètes comme dans les pays d’Afrique subsaharienne. C’est dans un contexte de fragilité politique, institutionnelle, sociale et économique que les systèmes éducatifs de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne (ASS) ont mis en œuvre leurs efforts pour réaliser l’Education Pour Tous (EPT) au cours de la dernière décennie .

Sur le plan démographique, la population totale de l’ASS est passée de 873 millions d’habitants millions en 2010, la population en primaire d’âge scolaire a atteint à 141 millions d’enfants .

En ce qui concerne Madagascar,le pays a consenti les effortsimportants dans le pays pour améliorer l’accès des enfants à l’école. Selon l’UNESCO, en 2003 Madagascar était un modèle pour tous les pays Africains en matière d’éducation pour tous. Les tendances à la hausse du taux net de scolarisation variant de 70,1% en 2001 ; 98,2% en 2005(chiffres du Ministère). Cependant, Madagascar ne verra les fruits de développement humain que dans des décennies et à condition que les efforts soient soutenus. Mais la preuve est faite en 2009, car dès le retrait des bailleurs de fonds dû à la crise politique, quelque 500000 enfants sont déscolarisés .Beaucoup d’enfants abandonnent l’école de façon précoce. La situation est particulièrement défavorable en milieu rural plus qu’en milieu urbain, semble-t-il. Ce phénomène de déscolarisation des enfants peut être lié aux frais de scolarité, aux besoins de main d’œuvre dans les exploitations familiales, mais aussi aux différents phénomènes que les ménages ont dû subir. Si la plupart des enfants commencent le primaire, l’achèvement de l’enseignement primaire apparait comme le grand défi du système éducatif malgache puisque sur 100 enfants entrant au primaire, à peine 45 peuvent accéder en dernière année du primaire (CM2) et seulement 33 en première année de secondaire (6ème). Cette moyenne de 55,4% d’abandon avant la dernière année du primaire cache de plus de très fortes disparités entre les régions ainsi qu’entre les communes au sein d’une même région. A moins d’efforts considérables, l’objectif de scolarisation primaire universelle (SPU) inscrit dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD 2) pour 2015, restera hors d’atteinte pour Madagascar . Afin d’atteindre cet objectif national d’une scolarisation primaire universelle de qualité, il est indispensable de cibler effectivement ces enfants exclus par le système éducatif et de leur proposer des réponses adaptées. L’UNICEF et ses partenaires ont ainsi décidé de mettre un accent particulier sur l’équité et de travailler à donner l’opportunité aux enfants les plus vulnérables d’accéder et de terminer le cycle primaire. L’éducation a ici un rôle moteur à jouer.

Les écoles ne doivent en effet pas se contenter d’enseigner la lecture et l’écriture, mais aussi jouer un rôle essentiel dans la promotion de la diversité culturelle et dans la lutte contre toutes les formes de discrimination.

MONOGRAPHIE DU FOKONTANY D’ANOSIBE

Faisant partie duIVème arrondissement de la Commune Urbaine d’ Antananarivo, le Fokontany d’Anosibe se situe à environ 3 km du centre-ville, au beau milieu des rizières. Depuis 1960, dans cette ancienne zone agricole, la population n’a jamais cessé d’augmenter et les rizières d’être remblayées pour faire de nouvelles constructions. Anosibe est aujourd’hui l’un des quartiers les plus pauvres d’Antananarivo. Il a une superficie d’environ 4 km2 et ayant un nombre de population moyenne de 24924 Habitants, dont la densité est de 3116 Hab. /KM² . Selon l’EPP Andrefan’Ambohijanary dans le Fokontany d’Anosibe Andrefana I, où nous avons centré notre étude, voici certaines données statistiques :
❖ Nombre d’enfants d’Age scolaire : 3432 de 6 à 17ans.
❖ 70% à 78% des enfants de moins de douze ans ne sont pas scolarisés (contre 70% d’après la Cisco).
❖ Seulement 1 école Primaire publique accueillant plus de 1600 élèves avec des rotations de 60 élèves par classe (contre 75 élèves par classe d’après la Cisco), et ayant des classes parallèles allant de 2 classes parallèles en CM (CM1 et CM2) à 6 en CP (CP1 et CP2), en rotation.
❖ Sur 60 enfants scolarisés, 25 seulement sont toujours présents à la fin de l’année.
❖ Moins de 25% des élèves inscrits obtiennent le CEPE (diplôme d’entrée au collège).
❖ Seulement 20% des chefs de famille ont dépassé le niveau primaire.
❖ Le taux de décrochage scolaire est de plus de 70% (contre 75% d’après la Cisco) dans l’école primaire publique d’Anosibe .

Jusqu’à présent, les responsables de l’éducation primaire rencontrent de difficultés à convaincre toutes les instances, que ce soit au niveau ministériel ou des parents d’élèves, que c’est le cycle primaire, qui doit être le centre de gravité dans l’importance de l’éducation et de la scolarisation.

CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION

➤ Familles pauvres avec beaucoup d’enfants, en moyenne 5 enfants
➤ Enfant déscolarisés, avec un taux plus élevé par rapport aux écoles privées : 70%
➤ Population confrontée quotidiennement à la lutte de survie et évoluant majoritairement dans l’insalubrité (fouille des ordures, problème d’assainissement de base, etc.) .

ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

➤ Tireurs de charrette
➤ Dockers
➤ Petit commerce : vente de bouteilles plastiques
➤ Mendicité (enfants)
Source de revenu: travail instable et précaire avec des revenus, moyens de 15000 Ar par semaine.

COMPORTEMENT DÉVIANTS

➤ Pickpocket
➤ Vol
➤ Violence
➤ Escroquerie
➤ Braquage .

DIFFICULTÉS MAJEURES RENCONTRÉES POUR L’ÉDUCATION DES ENFANTS EN MILIEU SCOLAIRE

➤ Les frais d’écolage représentent un budget exorbitant (un quart du salaire en moyenne par enfant).
➤ Dans l’accès à l’éducation la priorité est donnée aux garçons plutôt qu’aux filles.
➤ Le manque d’enseignants dans le secteur public.
➤ L’Insalubrité des bâtiments.
➤ Le mauvais état des équipements et des sanitaires.
➤ Le manque de manuels scolaires.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1. CHOIX DU THEME
2. CHOIX DU TERRAIN
3. QUESTION DE DEPART
4. OBJECTIFS
5. HYPOTHESES
6. PLAN DE NOTRE MEMOIRE
PARTIE I
CHAPITRE I: TOUR D’HORIZON SUR LES PROBLEMES DE SCOLARISATION
CHAPITRE II : MONOGRAPHIE DU FOKONTANY D’ANOSIBE
1. CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION
2. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
3. COMPORTEMENT DÉVIANTS
4. DIFFICULTÉS MAJEURES RENCONTRÉES POUR L’ÉDUCATION DES ENFANTS EN MILIEU SCOLAIRE
a. Malnutrition
b. Problèmes sanitaires
c. Environnement
5. PROBLEMATIQUE
CHAPITRE III: METHODOLOGIE
1. APPROCHE METHODOLOGIQUE
1.1. Théorie de Durkheim sur la sociologie de l’éducation
1.2. L’approche fonctionnaliste
2. OUTILS DE RECHERCHE
2.1 Documentation
2.2 Enquête sur terrain : population enquêtée
2.3 Méthodes utilisées
2.4 Limite de recherche
PARTIE II: LES FACTEURS DU DECHOCHAGE SCOLAIRE DANS L’EPP D’ANOSIBE
CHAPITRE IV: LES CAUSES DU DECROCHAGE SCOLAIRE SUR LE PLAN DE REPRODUCTION SOCIALE
SECTION I : SITUATION FAMILIALE
SECTION II : FACTEURS LIES AU TRAVAIL DES ENFANTS
SECTION III : LES PROBLEMES LIES A L’ENVIRONNEMENT EDUCATIF ET AUX
INFRASTRUCTURES SCOLAIRES
CHAPITRE V: FACTEURS LIES A LA VIOLENCE ET A LA DEMOTIVATION
SECTION IV : VIOLENCES ET DISCRIMINATION ENVERS LES ENFANTS
SECTION V : LES CAUSES D’ABANDON SCOLAIRE PAR LA DEMOTIVATION
TROISIEME PARTIE: APPROCHE PROSPECTIVE
CHAPITRE VI: APPROCHE PROSPECTIVE
RECOMMANDATIONS
1. Des rôles et responsabilités des acteurs pour favoriser l’inclusion en cycle primaire
CHAPITRE VII : ACQUISITIONS PROFESSIONNELLES ET SUGGESTIONS PERSONNELLES
1. Découverte des bas quartiers
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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