Les pays en développement ont un grand défi à relever dans le domaine économique, il s’agit du développement socioéconomique, de l’éducation et de l’environnement. Néanmoins le transport en commun reste un domaine délaissé par toutes les instances des dirigeants, alors que dans la croissance démographique constitue une grande pression sur le transport en commun ces villes des pays en développement. Dans des situations difficiles, la marginalisation socioéconomique, les embouteillages, et les accidents mortels menacent gravement le développement économique et la qualité de vie de sa population.
Parmi les préoccupations d’Antananarivo, l’évolution sur le plan démographique s’amplifie ainsi que sur l’organisation de l’espace. Les moyens de transport de la population n’ont cessé d’évoluer, depuis la marche à pied, en passant par le «filanjana » ou chaises-porteur jusqu’à l’introduction des automobiles. Madagascar a depuis longtemps connu des problèmes de transport public, mais la situation ne cesse de se dégrader parce que la population augmente de façon galopante.
La désorganisation, des transports en commun atteint un niveau critique dans la capitale. Elle se manifeste par les embouteillages et les mauvaises prestations de service des transporteurs. Cette désorganisation provoque de graves conséquences et une grande perturbation de la vie sociale et économique. L’approfondissement de ses problèmes et la réflexion sur l’inadaptation du système avec les réalités, nous engage à suggérer de nouvelles perspectives pour une condition de vie meilleure de la population.
ASPECT TERMINOLOGIQUE ET CONTEXTUEL DE L’ETUDE
La population de la Capitale de Madagascar ne cesse d’augmenter. Cette situation a engendré des problèmes, d’une part, au niveau des infrastructures et d’autre part, à celui de l’organisation spatiale et sociale de la ville. Le secteur du transport, surtout celui du transport en commun est particulièrement touché par ces problèmes. Au sein de l’agglomération d’Antananarivo, 82 lignes urbaines et 42 lignes suburbaines assurent le transport des voyageurs (ATT) . Pourtant, nombreux sont les dysfonctionnements dans l’accomplissement de ses services. Dans cette première partie, nous allons définir et analyser les mots clés de l’étude afin de concrétiser les explications de la recherche. Quelques définitions peuvent être tirées dans des ouvrages sociologiques ou des documents officiels.
LES TRANSPORTS EN COMMUN
Madagascar est dans une situation très difficile quant au service du transport en commun et de l’organisation de la circulation routière. De ce fait, l’analyse du comportement des acteurs concernés est indispensable. Nous allons donc donner des éléments statistiques et la présentation du site d’une manière pratique, qui s’avèrent nécessaire pour décrire brièvement leur fonctionnement.
données statistiques
Système d’immatriculation des véhicules
La série se définit par les quatre chiffres suivis de l’alphabet indicatif : « T » pour Antananarivo, « F » pour Fianarantsoa », « A » pour Toamasina, « M » pour Mahajanga, «U » pour Toliara et « D » pour Antsiranana. Les voitures des forces de l’ordre ne sont pas recensées au centre d’immatriculation des véhicules d’Antananarivo, ou CIM, car elles sont immatriculées spécialement.
60 à 90 voitures par jour sont recensées au centre d’immatriculation d’Antananarivo. C’est-àdire des véhicules neufs sortant du garage (VNG), véhicules neufs importés (VNI), les véhicules usagés importés (VUI) et les véhicules venant des provinces pour changement de résidence à la Capitale. Le marché de l’automobile à Madagascar est assuré par une cinquantaine de concessionnaires de véhicules dans la catégorie VNG. Depuis l’arrivée de ces véhicules roulants dans le pays, la première génération est dominée par les marques européennes surtout française et japonaise telles que Citroën, Peugeot, Renault, Toyota, Mazda et Nissan, tandis que, la seconde génération depuis 2007, est marquée par la montée en flèche des véhicule d’origine Asiatique venant de la Corée du Sud et de la Chine sur le marché de l’automobile du pays.
Moto
Les véhicules à deux roues présentent la moitié des véhicules immatriculés dans la ville. Selon les données statistiques 6507 motos sont enregistrées au CIM durant l’année 2015. Au vue du parc automobile dans la capitale, les usagers de la route sont de plus en plus nombreux à adopter l’utilisation des deux roues pour échapper au dysfonctionnement de la circulation.
Taxi ville
Les taxis n’ont pas d’itinéraire fixe mais peuvent couvrir la ville toute entière. Les coûts de déplacement commencent à partir de 6000ar et augmentent par rapport à la distance du déplacement voulu par le passager.
Face à l’encombrement de la circulation au sein de la vile d’Antananarivo, le taxi ville offre plusieurs avantages pour les usagers. En empruntant le taxi, les usagers gagnent plus de temps car, la durée du trajet diminue et surtout l’attente par rapport à celle du taxi-Be, n’est plus un souci. Mais, vue la dégradation du pouvoir d’achat de la population, le coût du taxi ville est assez lourd pour la majorité des usagers contrairement au transport en commun. Raison pour laquelle, les usagers empruntent le taxi-Be même s’ils portent de gros sacs sauf dans lee cas extrême des heures de pointe où les bus sont très saturés.
Pousse-pousse et charrette
Les pousse-pousse et les charrettes font partie de la vie quotidienne des Tananariviens. Nous les apercevons souvent à proximité des marchés. Ils y sont pour transporter des marchandises. Ils sont fabriqués par leurs propriétaires eux-mêmes, par l’assemblage de planches, de rondins qui servent de tire, tout cela reposant sur deux roues bricolées, tirées par plusieurs individus et pouvant transporter une charge de plus d’une tonne et demie. Les poussepousses et charrettes n’ont pas leur voie unique à Madagascar, ils peuvent circuler dans le même sens que les voitures.
Le transport en commun dans l’agglomération d’Antananarivo
Historique
Les déplacements en ville au début du XXème siècle se faisaient généralement à pied pour les citadins. Les colons montaient à cheval ou en carrosse. Les poussepousses été introduit et se sont développés en supprimant les « filanjana » avec l’importation de main d’œuvre chinoise pour les voies ferrées. La technique européenne de la charrette tirée par des zébus servait pour le transport des marchandises. Toutes ces techniques de transport sont adoptées par les Malgaches. Des ateliers de carrosserie à diligence et pousse-pousse existaient à « Ankadifotsy » et à « Isotry ». Les calèches à chevaux sont les ainées du transport en commun en ville, mais elles ne connaitront pas de succès comme les pousse pousse servant à transporter des passagers jusque dans les années 50 à Antananarivo. En 1948, le nombre des véhicules à moteur augmentaient pour atteindre 9000 autos et autobus urbains dans la ville d’Antananarivo. Avec le nombre croissant des citadins, l’organisation des transports a ajouté des lignes suburbaines pour les liaisons avec la banlieue. Les véhicules de transport dis «bus» ont commencés à servir la capitale depuis 1959. La fluidité de la circulation n’est pas encore un problème vu le nombre des véhicules . Le transport urbain représentait donc une bonne chose pour le transport développement de la capitale, et le pousse-pousse n’a plus été utilisé pour des passagers, mais des marchandises.
L’évolution suivie peu à peu par des dégradations dutransport, depuis l’indépendance
C’est durant l’époque coloniale qu’a été tracée l’immense majorité des voies de communication actuelles d’Antananarivo. Les autorités des quatre Républiques qui se sont succédées n’ont fait qu’entretenir ou réhabiliter les infrastructures que cette époque a laissées. Après, 54 ans d’indépendance, seulement les boulevards de l’Europe et du Japon ont été construits dans la capitale, et ce sont des initiatives étrangères.
Vers le début de l’indépendance, les véhicules à moteur ne cessent d’augmenter avec la poussée démographique. Les flux de déplacements augmentent avec les diverses activités et les besoins de la population croissante. Sur le transport en commun, le parc autobus a augmenté et avec la négligence des organisations au sein des coopératives, la qualité des services et l’entretien des véhicules trébuchent. Avoir des recettes élevées comme objectif des transporteurs est à l’origine des facteurs de surcharge et longues heures de stationnement des bus aux arrêts intermédiaires. Les encombrements de la circulation s’intensifient de plus en plus, surtout au centre-ville. La voirie qui date de la colonisation n’est plus adaptée à la situation actuelle, vu le nombre progressif des nouveaux véhicules qui sont garés sur les trottoirs ainsi que les marchés ambulants qui sont facteurs de l’embouteillage permanant au sein de la ville.
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTI I : ASPECT TERMINOLOGIQUE ET CONTEXTUEL DE L’ETUDE
Chap. 1 : Les transports en commun
Chap. 2 : Cadrage théorique de l’étude
Chap. 3 : Méthodologie de recherche
PARTI II : TRANSPORT EN COMMUN A PROBLEME, PORTANT ATTEINTE AU SEIN DE L’AGGLOMERATION D’ANTANANARIVO
Chap. 4 : Causes profondes des problèmes du transport
Chap. 5 : Les effets ou les impacts socio-économiques
PARTI III : APPROCHE PROSPECTIVE DE LA RESOLUTION DES PROBLEMES DU TRANSPORT PUBLIC
Chap. 6 : Analyse et bilan
Chap. 7 : Recommandations et suggestions du travailleur social
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES