Contribution a l’etude des perspectives pour le developpement ecotouristique

Au cours de ces trente dernières années, le monde a perdu prés d’un tiers de ces ressources naturelles. La protection de l’environnement devient une actualité mondiale et les communautés internationales sont conscientes de leurs responsabilités vis-à-vis de ces problèmes environnementaux auxquels plusieurs pays sont confrontés.

Pour le cas de Madagascar, considéré comme un sanctuaire de la nature en raison de sa biodiversité unique au monde, ses ressources naturelles sont soumises à des pressions humaines souvent très dégradantes. La couverture végétale ne représente plus que 21 à 23% du territoire qui est de 587 000 km2. Estimée à 12 056 000 ha en 1994, la superficie forestière ne représente plus que 6 059 74 ha (Direction des Eaux et Forêt, 2005), soit la moitié de la couverture forestière en dix ans. La protection de l’environnement fortement dégradé devient urgente. Elle est l’une des préoccupations majeures de l’Etat malgache au point qu’elle figure clairement dans le Madagascar Action Plan.

Pour relever ce défi, le Gouvernement malgache a adopté le Plan National d’Action Environnementale (PNAE) ; Le premier en Afrique. (Revue annuelle, WWF Madagascar, 1998). L’objectif est de promouvoir le développement à travers l’utilisation durable des ressources naturelles et en particulier protéger la diversité biologique de Madagascar au bénéfice des générations futures. Le programme s’étend sur une période d’au moins quinze ans (1992-2009), et se divise en trois phases de Programme Environnemental (PE).

Dans la mise en œuvre de la Composante Aires Protégées et Ecotourisme (CAPE), un des quatre approches de base du PE II, et dans le cadre de la conservation et la valorisation des ressources naturelles, le gouvernement malgache a décidé de faire appel à la Banque Mondiale (B.M), et aux différents organismes nationaux et internationaux pour l’aider dans la réalisation d’un vaste programme portant sur le développement du tourisme écologique ou écotourisme, qui est un sous secteur du tourisme.

GENERALITES SUR LE PARC NATIONAL ZOMBITSE VOHIBASIA

Le PNZV, située à cheval entre le district de Sakaraha et le district d’Ankazoabo sud dans la région Atsimo Andrefana est le douzième Parc National à Madagascar.

Le PNZV : Située dans la région Atsimo Andrefana de Madagascar

La région Atsimo Andrefana est l’un des quatre régions dans l’ancienne province autonome de Tuléar. Elle est limitée au nord, par le fleuve Mangoky, à l’est par le massif ruiniforme de l’Isalo, au sud par le fleuve Menarandra, et à l’ouest par le Canal de Mozambique. Les limites géographiques sont comprises entre la latitude 21° 66’-24° 72’sud, et entre la longitude 42° 47’-45°47’ est. La région est composée de 09 Districts et de 105 Communes dont la superficie totale est de 66.784 km2 (Monographie de la région Sud Ouest, 2001).

Le PNZV est situé à cheval entre le district de Sakaraha et d’Ankazoabo sud, à l’est du Parc National de l’Isalo. La route nationale sept (RN7) passe à travers la partie méridionale du parc et assure un accès facile à ce dernier. Le parc se trouve à 135 km au nord est de la vile de Tuléar, à 8 km de Sakaraha, à 90 km de l’Isalo (Ranohira), à 360 km de Fianarantsoa et à 800 km d’Antananarivo. Du point de vue écologique, le PNZV est localisé dans l’écorégion de l’ouest, mais il présente une flore typique du domaine du sud et des éléments de la région de l’est. Par conséquent, les forêts de Zombitse, de Vohibasia et d’Isoky Vohimena constituent la zone de transition entre les deux régions biogéographique Est et Ouest de Madagascar et entre trois domaines phytogéographiques : Centre, ouest et sud (Plan GRAP, 2001).

Le PNZV : Douzième Parc National de Madagascar

La forêt de Zombitse a été désignée forêt classée par le décret gouvernemental N°1902-1962, qui avait pour objectif de rendre illé gale toute forme d’exploitation non autorisée. La forêt de Vohibasia et d’Isoky Vohimena appartenait auparavant au domaine public. De 1974 à 1984, l’exploitation forestière a été menée par la Coopérative AVOTRA de MONJA Jaona. Après cette date, le trafic illégal de bois a continué le long de la RN7, jusqu’à Tuléar. Cette activité a débouché jusqu’à la commercialisation de charbon de bois et de planches, qui a entraîné la dégradation massive de la forêt de Zombitse. En 1992, le projet World Wild Fund for Nature (WWF) Zombitse Vohibasia, connu sous le sigle « Approche Communautaire pour la conservation dans le Sud », un projet de conservation et de développement intégré (PCDI), cofinancé par Norwegian Aid for Developement and Coopération (NORAD) et le WWF Norvège fut établi pour maintenir la biodiversité de Zombitse Vohibasia à l’abri de toute forme d’exploitation à travers la promotion de la gestion durable des ressources naturelles au profit et en collaboration avec la communauté locale. La seconde phase de ce PCDI (1998 2002) a été financée à 80% par le NORAD et à 20% par le WWF Norvège. (Plan de Gestion du PNZV, 1998). De 1993 à 1996, des séries de réunion ont été organisées avec les personnels du WWF et la communauté locale afin de déterminer l’avenir de la forêt de cette région. Un accord général a été dégagé pour classer les trois parcelles de forêt (Zombitse, Vohibasia et Isoky Vohimena) en Parc National après que les limites en aient été fixées avec les représentants du Ministère des eaux et Forêts (MEF). Cependant, des séries d’inventaire biologique ont été menées en 1993 et 1996, par des groupes de chercheurs malgache et étranger. Ces inventaires rapides de la faune et de la flore de Zombitse, de Vohibasia et d’Isoky Vohimena ont le but de collecter les informations sur la diversité biologique de cette région, et d’évaluer le degré et la nature des menaces anthropiques qui affectent ces écosystèmes, dans le contexte de proposé les trois parcelles de forêt de devenir un Parc National.

Le travail pour le changement de statut de ces forêts a continué, puis, le 18 décembre 1997, les trois parcelles de forêt : Zombitse, Vohibasia et d’Isoky Vohimena furent érigées en Parc National selon le décret gouvernemental n°97-1 454. Désormais il est le douzième Parc National de Madagascar après celle de Kirindy-Mitea de la région de Menabe, le onzième PN par le décret N° 97-1453. Le PNZV ne fut ouvert au tourisme qu’en 1999, après sollicitation de la bénédiction des ancêtres, en raison du caractère sacrée de la forêt, notamment celle d’Isoky qui abrite les montagnes sacrées de Vohimena, chères à la tribu Bara Zafimanely qui constitue la majorité de la population locale de base de la région.

L’ORIGINALITE DE L’ESPACE GEOGRRAPHIQUE DU PARC ET SES ENVIRONS

Le PNZV se trouve dans un milieu physique original avec son relief typique et quasiment monotone, son climat tropical sec qui présente une faible variation de température et de précipitations très mal répartis, mais surtout avec sa végétation climacique reposant sur des sables roux de l’Isalo.

Un relief typique et quasiment monotone

Une topographie de moyenne altitude

Situé dans le sud ouest de Madagascar, le parc fait partie de la vaste plaine sédimentaire de la côte ouest. Dans son ensemble, le relief de la région se présente comme une vaste pénéplaine, mais les accidents tectoniques et l’érosion ont modelé le relief en un paysage de colline mollement ondulée, et d’une topographie de moyenne altitude de direction est ouest. SOURDAT M. confirme cette monotonie en comparant le paysage du Sud ouest à un immense glacis en dépit des accidents qui affectent sa topographie.

De plus, localisée à l’est du massif de l’Isalo, le parc s’allonge sur une vaste dôme sableux (MORAT P., 1973), d’altitude variant généralement entre 485 m et 825 m. De manière générale, la différence entre les sommets des dômes et les fonds des vallées varient de l’ordre de 200 à 300 m. Ces dômes sableux encadrés par un plateau calcaire du Jurassique moyen s’élevant à 820 m d’altitude à l’ouest, et par l’Isalo à l’est, ces deux reliefs sont de direction nord-ouest .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LE PNZV, UNE OASIS DANS LA REGION ATSIMO ANDREFANA
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LE PARC NATIONAL ZOMBITSE VOHIBASIA
CHAPITRE II : L’ORIGINALITE DE L’ESPACE GEOGRAPHIQUE DU PARC ET SES ENVIRONS
CHAPITRE III : LA PERIPHERIE DU PARC, JADIS UN ESPACE FAIBLEMENT PEUPLE
DEUXIEME PARTIE : L’ECOTOURISME DANS LE PNZV
CHAPIITRE IV : L’ECOTOURISME POUR LE PNZV
CHAPITRE V : LE MNP, LE PNZV ET L’ECOTOURISME
CHAPITRE VI : L’ECOTOURISME, UNE ACTIVITE LIMITE POUR LE PNZV
TROISIEME PARTIE : DES PERSPECTIVES POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’ACTIVITE ECOTOURISTIQUE DU PNZV SAKARAHA, DANS LAREGION ATSIMO ANDREFANA
CHAPITRE VII : DES ARGUMENTS POUR L’AMELIORATION DES OFFRES ECOTOURISTIQUES DU PNZV
CHAPITRE VIII : DES NOUVELLES STRATEGIES POUR LE DEVELOPPEMENT HARMONIEUX DU PNZV
CHAPITRE IX : L’ECOTOURISME : UN MOMENT PROPICE POUR LE DEVELOPPEMENT ET LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
CONCLUSION GENERALE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES CROQUIS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES ABREVIATIONS
GLOSSAIRE
BIBLIOGRAPHIE

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