INTRODUCTION
Madagascar pays insulaire situé dans l’océan Indien, séparé de la côte Sud-est de l’Afrique par le canal du Mozambique, de par son environnement marin, est obligé pour sa relation extérieure d’établir avec sa politique sur la mise en place d’infrastructures portuaires capable de subvenir à ses besoins. Doté d’un réseau routier insuffisant et dans une large part en mauvais état, Madagascar, quatrième île du monde par sa superficie, dépend pour le quasi totalité de son commerce extérieur mais également pour une bonne part de son commerce intérieur, du secteur portuaire. Le transport maritime constitue un moyen essentiel de développement de l’économie de Madagascar. Les ports de Madagascar participent à ce développement économique. Pourtant, la majorité de ces ports, rencontre actuellement de nombreux problèmes liés à la vétusté de ses infrastructures. La sélection des endroits susceptibles à l’installation d’un port nécessite actuellement une révision en tenant compte de différentes contraintes. Ainsi, le présent mémoire sera basé essentiellement sur « la contribution à l’étude des ouvrages de protections des ports »en prenant pour cas le nouveau port d’Ehoala. Comme la construction en site aquatique est assez rare dans notre pays, nous avons jugé utile, dans La première partie, d’exposer les généralités sur les ports et les sites portuaires de Madagascar. La deuxième partie de faire une étude sur les ouvrages de protections des ports et surtout les brise-lames. La troisième partie de réaliser une étude technique pour le cas du brise-lames du port d’Ehoala. Et dans la dernière partie d’évaluer les impacts environnementaux et le coût estimatif de la réalisation du projet.
Les ports de plaisance
Les installations des ports de plaisances ont pour but de procurer aux plaisanciers des prestations leur permettant de profiter au mieux de leur séjour ou leurs loisirs. Ils s’agissent donc des ports à forte valeur ajoutée tertiaire. Ils sont de ce fait, implantés dans des zones dont la vocation touristique a été clairement annoncée.
Remarque : Pratiquement un même port remplit la plupart de ces missions, sinon la totalité ; la distinction n’a donc qu’un intérêt théorique.
Les ports à fonctions diversifiées ou multiples
Ces ports, généralement très anciens, sont les plus nombreux et ils assurent des fonctions très variées, notamment commerciales. Ils sont implantés au carrefour des grandes routes commerciales traditionnelles. Le principe d’implantation et d’aménagement de ces ports est exposé ci-après, mais on peut déjà constater que leur réussite s’appuie, de fait, sur un certain nombre de facteurs essentiels favorables parmi lesquels on peut citer : Leur implantation à l’entrée d’une zone d’intense activité économique ; Leur excellence réseau de moyen de communication terrestre et, depuis peu, leur système de communication d’informations informatisées. La caractéristique commune de ces ports est de s’appuyer sur un hinterland susceptible de contribuer fortement à leur développement.
Côtes sans courant littoral important
Le transport des matériaux solides se réalise suivant la direction de la houle ; et le manque de cheminement littoral important entraîne l’opération des déplacements de matériaux dans le profil de la côte et varie avec l’action des vagues. Ainsi, l’implantation du port doit tenir compte des transports de matériaux dans ce profil. Les ouvrages de protections des avants ports tels que les musoirs des digues et jetées ou les chenaux d’accès aux ports intérieurs sont implantés au large de la zone de déferlement afin d’éviter l’entraînement des matériaux soulevés par la houle dans l’avant port ou le chenal et le franchissement de la barre par la navigation. Cependant, dus à la mise en suspension des matériaux fins dans la zone des brisants et au transport par d’inévitables courants locaux jusque dans la zone abritée où ils se déposent ces précautions n’empêchent pas tout apport de matériaux solides dans le port et ses accès. Des dragages sont alors nécessaires pour les enlever et maintenir la profondeur.
Les brise-lames Pneumatiques
Il s’agit d’une protection modulée suivant l’agitation et par mer faible. On envoie par l’intermédiaire d’une conduite sous-marine perforée un débit d’air variable sous une pression à peine supérieure à la profondeur d’immersion du tube. L’air comprimé sort sous forme de bulles qui s’ex pansent en montant à la surface et forment une intumescence dont la position varie sans cesse.
– L’intumescence génère des petites vagues de très court période de part et d’autre du rideau de bulle ; sa mobilité fait perdre à la houle incidente son caractère périodique.
– L’ascension des bulles d’air crée deux courants de convention ascensionnels et divergents.
Dans certaines mesures, l’amortissement varie avec le débit. Plus le creux augmente à L constant ou réciproquement et plus le fond descend, plus l’amortissement est difficile. Ce système est d’utilisation souple mais il est aléatoire : une panne de circuit pneumatique laisse les installations sans aucune protection. On peut remarquer que le phénomène de convention lié à la montée des bulles d’air en fait un excellent barrage antipollution et peut, à ce titre, être utilisé pour isoler des darses pétrolières en cas d’écoulement accidentel.
Le port d’Ehoala
Le port d’Ehoala est essentiellement constitué d’un brise-lames, construit par enrochement, accessible par une route de près de 2 km qui le relie à une aire d’entreposage. Il est constitué d’un enrochement de près de 1,2 millions de mètres cubes. La masse des roches varie de quelques kilogrammes à 18 t. Des roches de très grande taille doivent être placées à l’extérieur afin d’assurer la stabilité du brise-lames face aux vagues de grande énergie qui caractérisent la côte sud-est de Madagascar. Un oléoduc de près de 2 km sera aussi construit, pour le transport du carburant des pétroliers jusqu’aux réservoirs situés sur la péninsule d’Ehoala. Le transport de l’ilménite de l’entrepôt jusqu’au quai de chargement se fera par camions. Ces camions viendront décharger le sable d’ilménite dans une trémie, qui alimentera un court convoyeur pour le chargement à bord des navires. Le secteur de Mandena et l’usine de séparation étant situés à environ 15 km du port, il sera nécessaire de construire un entrepôt d’ilménite d’une capacité de 50 000 t sur la péninsule d’Ehoala. Une section sera aménagée dans l’entrepôt afin de recevoir les quelques tonnes de zircon destinées à être expédiées. Des réservoirs d’hydrocarbures d’une capacité totale de 9 millions de litres seront également construits à proximité du port. Ils serviront à emmagasiner le carburant importé, en attendant son transport par citernes vers les réservoirs situés sur le site de l’usine de séparation, dans le secteur minier de Mandena. Les activités suivantes, reliées à la construction du brise-lames, du quai, de l’oléoduc, de l’entrepôt d’ilménite et des réservoirs de carburant, au nord de la pointe d’Ehoala, sont susceptibles d’être des sources d’impacts :
– Sécurisation et préparation du périmètre du port, de l’accès y conduisant et d’un périmètre pour l’aménagement des réservoirs de carburant et de l’entrepôt d’ilménite;
– Construction d’un brise-lames par enrochement sur une longueur de 900 m;
– Dragage (si nécessaire) afin de garantir une profondeur d’eau de 13 m, au niveau du quai;
– Construction d’un accès routier entre l’aire d’entreposage et le quai;
– Construction d’un quai d’une superficie d’environ 50 m sur 15 m, situé à mi-longueur du brise-lames ;
– Mise en place d’un oléoduc sur près de 2 km;
– Mise en place d’un convoyeur sur le quai pour le chargement de l’ilménite;
– Décapage, nivellement et travaux de drainage d’une zone d’environ 5 ha pour l’aménagement des réservoirs de carburant et de l’entrepôt d’ilménite;
– Construction de réservoirs d’hydrocarbures, d’une capacité totale de 9 millions de litres;
– Construction d’un entrepôt pour l’ilménite d’une capacité de 50 000 t;
– Mise en place d’une génératrice pour l’approvisionnement en électricité des installations portuaires;
– Mise en place de l’éclairage sur le brise-lames.
|
Table des matières
PARTIE )I LES PORTS MARITIMES
chapitre ) – Igeneralites sur les PORTs
chapitre ) – IIConditions d’implantation d’un port
chapitre ) – IIIPrincipes d’implantation
PARTIE )II LES SITES PORTUAIRES DE MADAGASCAR
chapitre ) – ILocalisation et caractéristiques
chapitre ) – IILE NOUVEAU PORT D’EHOALA
PARTIE )III LES OUVRAGES DE PROTECTION
chapitre ) – ITypes et dispositions
chapitre ) – IIGénéralités sur les brise-lames
PARTIE )IV LE BRISE LAME DU PORT D’EHOALA
chapitre ) – IHypothèse de calcul
– étude préliminaire
chapitre ) – IIDimensionnement
chapitre ) – IIIModes de réalisation
PARTIE )V ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET COUT DU PROJET
chapitre ) – IEtude d’impact environnemental
chapitre ) – IIDevis quantitatif et estimatif du projet
Télécharger le rapport complet