Contribution à l’étude des huiles essentielles

De tout temps, l’homme a besoin de végétaux pour sa subsistance ou sa survie. Il utilise aussi des plantes pour se soigner car elles constituent une source potentielle de molécules biologiquement actives. Malgré la mise en place d ’au moins un Centre de Santé de Base(CSB) par commune, la phytothérapie reste encore la forme de soins de santé accessible à la majorité de la population malgache. Madagascar est réputée par sa biodiversité remarquable du fait du fort taux d’endémisme de sa flore et de sa faune. Actuellement, elle fait partie des grands pays exportateurs d’extraits de plantes aromatiques [4]. Notre île dispose de 71 espèces de plantes aromatiques appartenant à 22 familles botaniques dont une vingtaine seulement fait l’objet d’une production destinée à l’exportation.[4, 5]. Les huiles essentielles constituent une source de devises et de création d’emplois pour l’économie nationale. Dans ce domaine, la grande majorité des plantes aromatiques exploitées se situent sur les côtes et les opérateurs économiques les exploitent souvent dans ces zones. Toutefois,on peut aussi les trouver sur les Hautes Terres, dans ce cas elles forment un potentiel peu exploité.

La production et l’exportation des huiles essentielles tiennent une place importante dans l’économie nationale et permettent aussi de booster l’économie des régions concernées. Face à la concurrence qui devient de plus en plus sévère dans la production et la commercialisation des huiles essentielles, il s’avère nécessaire de dynamiser la filière et de procéder à la recherche de nouveaux produits à écouler sur le marché surtout international. De plus, les opérateurs économiques doivent se conformer aux normes de qualité. Le présent travail a pour objet l’étude des huiles essentielles de deux nouvelles plantes aromatiques codées ARV et ARL localisées dans la Région d’ Analamanga afin de :
• contribuer à l’élaboration d’une fiche technique visant à les insérer dans les documents des normes de qualité,
• mettre en évidence les activités biologiques de leurs extraits qui pourraient amener à leur valorisation.

GENERALITES SUR LES HUILES ESSENTIELLES

Définition

Les huiles essentielles sont les composés volatils et odorants contenus dans divers organes des plantes : fleurs, feuilles, tiges, écorces, bois, brindilles, racines. Elles présentent une composition chimique complexe avec une dizaine et quelque fois une centaine de constituants qui peuvent être classés globalement en deux catégories : les composés terpéniques et les composés aromatiques. Les principaux groupes de produits renferment les hydrocarbures terpéniques qui sont les mono terpènes en C10 et les sesquiterpènes en C15. De nombreux composés appartenant aux huiles essentielles sont des produits oxygénés, on rencontre des oxydes, des aldéhydes, des éthers, des alcools mono terpéniques ou sesquiterpéniques, les esters et les composés aromatiques.

Extractions

Les méthodes classiques pour obtenir des huiles essentielles sont l’hydrodistillation et l’entraînement à la vapeur d’eau.
• Hydrodistillation simple
La plante est mise en contact avec l’eau dans un ballon lors d’une extraction au laboratoire, ou dans un alambic industriel. Le tout est ensuite porté à l’ébullition. Les vapeurs sont condensées dans un réfrigérant et l’huile essentielle se sépare de l’eau par différence de densité.
• Distillation à la vapeur saturée
Le matériel végétal n’est pas en contact avec l’eau, il est placé sur une grille perforée au dessus de la base de l’alambic. Les composés volatils entraînés par la vapeur d’eau vont pouvoir être séparés par décantation du distillat refroidi.
• Hydrodiffusion
L’hydro diffusion consiste à faire passer un courant de vapeur d’eau à faible pression à travers la masse végétale. La composition des produits obtenus peut être sensiblement différente au plan qualitatif de celle des produits par les méthodes précédentes.

Utilisations des huiles essentielles 

Depuis le début du siècle, l’industrie s’est emparée des aromes végétaux pour améliorer notre environnement.
• Industrie de l’hygiène : savons, déodorants, shampooings, sels de bains, bains moussants, etc.
• Industrie alimentaire : ajouts d’huiles essentielles et d’aromates dans les conserves, soupes en sachets, viandes, charcuteries, poissons, sauces et condiments, etc.

Les huiles essentielles jouent le rôle de condiment, d’aromatisant, de digestif ou d’antioxydant. En effet elles donnent leur valeur à ces condiments (poivre, gingembre,…) et à ces aromatisants (menthe, thym,…). Chacune de ces espèces végétales doit en effet sa saveur à un ou plusieurs principes entrant dans la composition chimique de l’essence.

A faible dose, certaines essences ont un effet favorable sur la digestion, ce qui explique leur utilisation en liquoristerie La propriété antioxydante contribue à la popularité dont jouissaient encore les aromates et les épices
• industrie domestique : produits de nettoyage parfumés, désinfectants, déodorants, cires, etc.
• industries de parfumerie et de cosmétique: elles consomment d’importants tonnages des plantes à huiles essentielles : rose, jasmin, violette, verveine, citron, santal, …

Elles utilisent comme matières premières des produits odorants qui peuvent être naturels ou synthétiques. Mais il est constaté que les essences végétales sont d’odeur beaucoup plus fines que les produits de synthèse, elles sont d’une valeur marchande bien supérieure. Ainsi, malgré les nombreux progrès de la synthèse organique, les multiples essences naturelles restent employées en liquoristerie et en parfumerie. Elles s’emploient seules ou en dilution, et peut entrer dans la composition de nombreux mélanges. Elles utilisent les vertus des huiles essentielles pour l’entretien et les soins de la peau et des cheveux. La qualité des produits de base est le facteur essentiel de l’efficacité des crèmes, lotions et shampoings. En France, des expérimentations cliniques sur la toxicité et l’allergie sont effectuées avant la mise sur le marché.

DETERMINATION DES CONSTITUANTS CHIMIQUES 

Chromatographie en phase gazeuse (CPG) 

La Chromatographie en phase gazeuse (CPG) permet d’analyser ou de séparer les composés gazeux ou susceptibles d’être vaporisés par chauffage sous décomposition. Elle est capable de fournir des informations qualitatives et quantitatives quant aux compositions des mélanges. Un chromatographe à gaz comprend six éléments principaux : source de gaz, chambre d’injection, four, colonne, détecteur, enregistreur .

Chromatographie liquide à basse pression (CLBP)

La CLBP est une chromatographie d’adsorption. La colonne est un tube de verre cylindrique vertical muni d’un robinet. La partie inférieure est obturée par une plaque de verre fritté ou par un tampon de coton. L’écoulement continu de l’éluant à travers la phase stationnaire provoque alternativement l’adsorption et la désorption des molécules de l’échantillon. La vitesse de migration par gravité de chaque molécule dépend principalement de deux facteurs :
– son affinité envers la phase stationnaire.
– sa solubilité dans l’éluant.
Les produits élués sont recueillis à la partie inférieure de la colonne par petites fractions de volume bien déterminé.

Le couplage CPG/SM (SM) 

La méthode ancienne ayant permis à J J Thomson en 1910 de séparer les isotopes Ne et Ne est devenue actuellement une méthode analytique importante depuis 1960. On peut déterminer même avec de très petites quantités de substances la masse moléculaire exacte d’un composé. Elle est utilisée comme détecteur en chromatographie en phase gazeuse CPG et en chromatographie en phase liquide CPL. Les échantillons élués par CPG ou CPL sont collectés puis y sont analysés individuellement (Couplage CPG ou CPL / SM). C’est là que réside ses avantages. Elle permet de résoudre des problèmes spécifiques : détermination des composants des HE, et fragrances, des positions des substituants sur un squelette et des liaisons multiples.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES
I .1- GENERALITES SUR LES HUILES ESSENTIELLES
I.1.1- Définition
1.1.2-Extractions
1.1.3-Utilisations des huiles essentielles
1.1.4 – Caractéristiques physico-chimiques
1.1.5- Situation de la filière huile essentielle à Madagascar
I .2-DETERMINATION DES CONSTITUANTS CHIMIQUES
1.2.2-Chromatographie sur couche mince (CC M)
1.2.3-Chromatographie liquide à basse pression (CLBP)
1.2.4-Le couplage CPG/SM (SM)
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
II-1- LES MATERIELS
II-1-1- Présentation du matériel d’étude : famille Asteraceae
II-1- 2 – Matériel végétal
II-1- 3-Matériels de laboratoire
II-2-METHODES
II-2-1- Criblage phytochimique de l’extrait hydroalcoolique
II-2-2-Preparation de l’extrait hydroalcoolique
II-2-2 -1-Criblage des alcaloïdes
II-2-2 -2 -Criblage de flavonoïdes et des leucoanthocyanes
II-2-2 -3- Criblage des tanins et des polyphénols
II-2-2 -4- Criblage des sucres réducteurs
II-2-2 -5 Criblage des saponines
II-2-2 -6- Criblage des stérols insaturés et des triterpènes
II-2-3 –Extraction des huiles essentielles des plantes codées ARV et ARL
II-2-4- Détermination des caractéristiques physico-chimiques
II-2-4-1-Détermination de la densité relative 20 d20
II-2-4- 2-Détermination d’indice de réfraction
II-2-4-3-Détermination du pouvoir rotatoire 20 α D
II-2-4-4-Evaluation de la miscibilité à l’éthanol
II-2-4-5-Evaluation d’indice d’acide
II-2-5- Identification des constituants des HE des plantes codées ARV et ARL
II-2-5-1- Hypothèses après comparaison de temps de rétention
II-2-5-2 -La détermination des Indices de Kovats
II-2-5-4-Indices d’esters méthyliques d’acides gras
II-2-5-5-Le couplage CPG/SM
II-2-6-Recherche(s) de(s) principe(s) actif(s) de la plante codée ARL
II-2-6-1-Chromatographie sur couche mince (CCM)
II-2-6-2-Isolement du produit majoritaire
II-2-6-3-Identification du produit majoritaire
II-2-6-4-Test microbiologique
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.A- Résultats sur
III.A. 1- Criblage phytochimique
III.A. 2-Extractions des huiles essentielles
III.B – Caractérisation des huiles essentielles
III.B.1-Caractéristiques organoleptiques
III.B.2- Caractéristiques physiques
III.B. 3- Caractéristiques chimiques
III.B. 3-1-Miscibilité des huiles
III.B. 3-2 -Indice d’acide
III.C – Identification des constituants chimiques des huiles essentielles
III.C. 1 – Hypothèses par comparaison de temps de rétention avec ceux du CNARP
III.C .2 – La détermination des Indices de Kovats
III.C. 3- Méthode d’ajouts
III.C. 4-Indice d’Esters Méthyliques d’Acides Gras
III.C .5-Méthode par couplage CPG/SM
III.D – Recherche de(s) principe(s) actif(s) de l’HE ARL
III.D. 1-Analyse chromatographique sur couche mince (CC M)
III.D .2-Isolement du produit majoritaire par CLBP
III.D.3-Identification du produit majoritaire
III.D. 3-1- Méthode d’ajout
III.D 3-2 Couplage CPG /SM
III.D- 4- Test d’activité antibactérienne des huiles essentielle des plantes
CONCLUSION GENERALE

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