La politique générale pour le développement du sous-secteur irrigué, approuvée en conseil de Gouvernement en date du 31 Mars 1994, a placé l’étude de réhabilitation des réseaux hydroagricoles comme un sujet d’actualités car la mise en œuvre de cette politique demande :
– la réhabilitation du réseau hydroagricole avec la participation effective des exploitants ;
– la prise en charge de la mise en valeur, de la gestion et de l’entretien du réseau hydroagricole par les paysans exploitants après réhabilitation.
Pour la commune rurale d’Ampasimpotsy – Gare, la réalisation de ce projet est principalement l’un des facteurs de développement de cette commune. Auparavant, ce réseau hydroagricole assurait le revenu des paysans dans cette commune rurale. Actuellement, à cause de la dégradation, presque totale, du réseau hydroagricole de Masse, les paysans de cette région vivent de la vente de bois et de charbons prélevés irrégulièrement des forêts classées, zone protégée et interdite. Cette situation justifie le choix du sujet de mémoire de fin d’études en vue d’obtenir du diplôme d’Ingéniorat en filière hydraulique, la réhabilitation du réseau hydroagricole de Masse intitulé : « CONTRIBUTION A L’ETUDE DE REHABILITATION DE LA PLAINE DE MASSE DANS LA COMMUNE RURALE D’AMPASIMPOTSY – GARE MORAMANGA ».
HISTORIQUE DE LA PLAINE
L’aménagement de la plaine de MASSE dans la commune rurale d’Ampasimpotsy – Gare Moramanga datait du début des années 70, plus précisément entre 1973 – 74 dans l’opération rattrapage paddy. Au cours de ces années, des études et des travaux suivis d’une mise en valeur à l’échelle paysannale ont été effectués. Au fil des années, dans un cadre décennal, en 1984, la bâche n° 0.III.07 de 16 m de longueur était endommagée. Celle-ci avait inondé une superficie d’environ 20 hectares, traversée dans sa partie sous-jacente par le ruisseau Semony. Une implanté sur la rivière Marotrandraka. Cependant, malgré tout, lors du passage du cyclone Géralda en 1994, la bâche n° 0.III.07 et le barrage n° II ont subi une fois de plus des dégâts énormes. Ces dégâts ont été évalués à 100 % et ne sont pas encore réparés à l’heure actuelle. En outre, les endommagements sont multiples sur le réseau hydroagricole de cette plaine mais de moindre importance : vannes, avant-canal en béton armé, bassins dissipateurs, enrochement antiérosif, etc….
PRESENTATION GENERALE ET DONNEES DE BASES DE LA PLAINE
APERÇU GENERAL SUR LA ZONE
D’après l’historique sus-présentée, on se trouve sur un plan technique qui a toujours été victime des changements des intempéries surtout le passage des cyclones éventuels. Les causes de cette situation sont multiples mais on peut mettre l’accent sur :
– les quatre barrages qui alimentent une plaine de 120 hectares ;
– les points de réalimentation provenant des bassins autres que ceux qui alimentent ces barrages ;
– les cours d’eau qui présentent des lits mineurs restreints entraînant pendant la période des crues, le débordement de l’eau dans les lits majeurs occupés par la riziculture ;
– les drains qui ne sont pas profonds et insuffisants ; et
– la gestion et l’entretien du réseau hydroagricole.
D’après nos enquêtes, depuis l’aménagement de ce périmètre et jusqu’à maintenant, son rendement était d’environ 1,5 tonnes par hectare, et les paysans n’ont pas utilisé des intrants (engrais, pesticide).
SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA PLAINE
LOCALISATION
Notre zone d’étude se trouve dans la commune rurale d’Ampasimpotsy – Gare, à 16 km de Moramanga suivant la RN 2 reliant Antananarivo – Toamasina. On peut y accéder soit en route, soit en train, tout au long de l’année lors des aléas climatique sur les infrastructures d’accès. Par ailleurs, la zone est constituée par des hameaux presque isolés reliés par des pistes tels qu’Antsahatsaka, Antaninandro, Tsiazompody, Ambohimarina, Ambolomborona, Ampasimpotsy.
TOPOGRAPHIE
Sur le plan topographique général, cette zone épouse une allure de vallée qui a une direction Nord – Ouest, Sud – Est. Elle est bordée de part et d’autre par un espace collinaire qui est entrecoupé par des petites plaines alluviales dues à des ruisseaux et des bas-fonds sans cours d’eau. A priori, au sud, elle est délimitée par la RN2 et la voie ferrée, au nord par des collines comme Ambohitrambobe et Ambatomizara, à l’Ouest, par la rivière Sahamarirana, et à l’Est, par le ruisseau Maharizao.
SUPERFICIE
Cette zone a une superficie de 120 ha traversée par un système d’irrigation à la fois moderne (barrages, vannes) et traditionnel (canaux, prises). Par ailleurs, aucune tentative d’extension de la superficie à irriguer n’est entreprise à cause de la morphologie collinaire qui borde cette plaine.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE ET DONNEES DE BASES DE LA PLAINE
1.1- APERÇU GENERAL SUR LA ZONE
1.2- SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA PLAINE
1.2.1- LOCALISATION
1.2.2- TOPOGRAPHIE
1.2.3. SUPERFICIE
1.3. – QUELQUES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES
1.3.1. LA POPULATION
1.3.2. ACTIVITES DE LA POPULATION
1.3.3. ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE CETTE ZONE
1.3.4. ENSEIGNEMENT – SANTE – COMMUNICATION
1.4. – LES PROBLEMES SOCIO-ECONOMIQUES
1.5. – ORIENTATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE CETTE ZONE
1.6. – ETUDES CLIMATIQUES
1.6.1 – LA PLUVIOMETRIE
1.6.2. TEMPERATURE
1.6.3. HYGROMETRIE
1.6.4. L’EVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE « ETP »
1.6.5. LE DEFICIT PLUVIOMETRIQUE
1.7. – ETUDES HYDROLOGIQUES
1.7.1. HYDROGRAPHIE
1.7.2. GEOMORPHOLOGIE DES BASSINS VERSANTS
1.7.3. HYDROMETRIES
CHAPITRE 2 : DIAGNOSTIC DE LA SITUATION – ETUDE DE BASE – SITUATION ACTUELLE DE MISE EN VALEUR
2.1. – ETUDES GEOLOGIQUE ET PEDOLOGIQUE
2.1.1. LA TEXTURE DU SOL
2.1.2. LA STRUCTURE DU SOL
2.1.3. APTITUDES AGRONOMIQUES
2.2. – ETUDE GEOTECHNIE
2.2.1. APTITUDE DU SOL A L’IRRIGATION
2.2.2. APTITUDES DU SOL AU DRAINAGE
2.2.3. STABILITE DE TALUS
2.2.4. CARACTERISTIQUES MECANIQUES DU SOL DE FONDATION
2.3. – ETUDES HYDROGEOLOGIQUES
2.4. – BESOIN EN EAU DE CULTURES
2.4.1. CALENDRIERS CULTURAUX
2.4.2. DETERMINATION DES BESOINS EN EAU
2.4.3. BILAN RESSOURCES – BESOINS
2.5. – LES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES EXISTANTES – LEURS ETATS ACTUELS – POINT FAIBLE DU RESEAU
2.5.1. LES OUVRAGES DE CAPTAGE
2.5.2. LES RESEAUX D’IRRIGATION
2.5.3. LES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT ET DE DRAINAGE
2.5.4. LES RESEAUX DE PISTES
2.6. – LA MISE EN VALEUR AGRICOLE
2.6.1. CULTURES DE SAISON
2.6.2. CULTURES DE CONTRE SAISON
2.6.3. CULTURES SUR TANETY
2.6.4. LES MATERIELS UTILISES
2.6.5. TECHNIQUES CULTURALES
2.6.6. MOYEN DE FINANCEMENT DES EXPLOITANTS
2.6.7. APPROVISIONNEMENT EN INTRANTS
2.7. – ELEVAGES
2.8. – SITUATION ECONOMIQUE
2.8.1. UTILISATION DE LA PRODUCTION
2.8.2. STOCKAGE DE LA PRODUCTION
2.8.3. COMMERCIALISATION DE LA PRODUCTION
CHAPITRE 3 : PROJET SOMMAIRE DE REHABILITATION ET DE MISE EN VALEUR DU RESEAU HYDROAGRICOLE
3.1. – REMISES EN ETAT ET RECALIBRAGE DU RESEAU
3.1.1. OUVRAGES DE DERIVATION
3.1.2. RESEAUX D’IRRIGATION
3.1.3. RESEAUX D’ASSAINISSEMENT ET DE DRAINAGE
3.1.4. RESEAUX DE PISTE
3.2. – PETITS ASPECTS DES OUVRAGES NECESSAIRES A LA REHABILITATION DU RESEAU HYDROAGRICOLE DE MASSE
3.2.1. OUVRAGES DE REALIMENTATION (O.R.)
3.2.2. DALOT ou PASSAGE EN BUSES
3.2.3. BACHE
3.3. – EXTENSION DE PERIMETRE RIZICOLE
3.4. – AMELIORATION DE LA GESTION ET ENTRETIEN DU PERIMETRE
3.4.1. GESTION DES RESEAUX
3.4.2. GESTION DE L’EAU
3.4.3. ENTRETIEN DU RESEAU
3.5. – PROTECTION DES BASSINS VERSANTS DOMINANT LA PLAINE
3.6. – AMELIORATION DE LA CULTURE DE SAISON
3.7. – PROPOSITION DE DOUBLE CULTURE
3.8. – CREATION DE CULTURES SECHES
3.9. – APPLICATION DES INPUTS AGRICOLES (matériels de culture attelée, engrais, insecticide)
CONCLUSION