CONTRIBUTION A L‟ETUDE DE L‟EXODE URBAIN ET DE LA REINSERTION SOCIALE

CONTRIBUTION A L‟ETUDE DE L‟EXODE URBAIN ET DE LA REINSERTION SOCIALE

Aujourd‟hui, malgré les résolutions débattues lors des conférences internationales et nationales sur les problèmes des inégalités sociales dans le monde, on constate qu‟une majeure partie des populations dans les pays sous-développés vit encore dans la misère. Et cette misère, s‟accompagne de maux sociaux comme l‟injustice, la répression ou la violence. Il a longtemps que les peuples de la planète avaient tendance à courir pour aller vivre dans les grandes villes. Plusieurs familles qui vivaient dans la campagne avaient quitté leurs villages pour aller vivre dans les grandes villes, ce phénomène s‟accompagne en général par la révolution industrielle dans le mondes. Ce mouvement s‟appelle l‟exode rural. A l‟heure actuelle, il existe un autre mouvement qui impressionne beaucoup les géographes et les sociologues ce mouvement s‟appelle l‟exode urbain. Ce dernier correspond au déplacement de populations, principalement des classes moyennes et supérieures, à la recherche d’une amélioration des conditions de vie, qui quittent les villes pour s’installer dans les zones périurbaines ou la campagne située à proximité des zones urbaines. A notre époque, l‟exode urbain touche plusieurs pays du monde entier ; et il devient de plus en plus important lorsqu‟une ville est touchée par des problèmes de la surpopulation de grande classe. En Afrique, le problème de la surpopulation frappe plusieurs grandes villes africaines, y comprises la ville d‟Antananarivo. Ce problème devient l‟une des problématiques très important lorsqu‟on parle de l‟assainissement d‟une ville. A Madagascar, la capitale de la grande île est aujourd‟hui légèrement frappée par cette surpopulatition massive qui est la principale cause des plusieurs problèmes sociaux comme l‟insécurité, le chômage, et surtout la pollution. Malgré les efforts du Président de la délégation spéciale sur l‟assainissement, le pari est encore loin d‟être gagné. La surpopulation dans la capitale en est l‟une des causes. Sur une superficie de 88km2 , on compte aux environs de 2100000 d‟habitants. Le problème de logement devient de plus en plus sérieux, le taux de chômage en hausse et l‟insécurité en recrudescence. Par conséquent, le nombre des sans abris augmente d‟une manière galopante. A la Réunion kely par exemple, les sans abris ont construit un petit village avec des maisons de fortune, conçues avec des cartons, de sachets en plastique et des planches. Ils ne suivent même pas les normes et les conditions requises pour que cet endroit soit vivable. Ces gens ne disposent pas de toilettes, ils font leurs besoins partout. Faute de travail, certains membres de cette communauté survivent grâce à la mendicité, d‟autres se livrent à des actes illégaux comme les pickpockets et les voleurs à la tire. La consommation de la drogue et d‟alcool font parti de leurs quotidiens. Pire encore, les droits des enfants ne sont pas respectés, dès leur plus jeune âge, les enfants sont devenus responsables à part entière pour la survie de leur famille en mendiant dans les rues. Les parents fixent dès le matin, le montant de leur participation, variant de 500 à 2000 Ar, suivant l‟âge de l‟enfant. En cas de défaillance dans sa mission, les enfants sont lourdement punis. Ils sont privés de repas et subissent des violences physiques, ils risquent même l‟expulsion en dehors du foyer familial. Cette situation favorise l‟implication des enfants de la rue dans des actes criminels. Selon les statistiques recueillies auprès de la plateforme Hafari Malagasy, dirigée par Jean Nirina Rafanomezantsoa 80% des enfants des rues sont des jeunes criminels. Cette situation est confirmée par les responsables du quartier mineur de la maison centrale d‟Antanimora. Plus de 75% des enfants incarcérées sont des sans abris qui ont été soit des orphelins abandonnées dans la rue, soit des émissaires de leurs parents qui les renient après leur arrestation. Pour les jeunes filles mineures, elles sont obligées de prostituer ou forcées à se manier.

Cadrage contextuel concernant l’association Hafari Malagasy 

Pour développer notre recherche, nous avons l‟intérêt de présenter la situation de notre terrain d‟étude sur tous les plans, et les activités que l‟association doit mener pendent le processus de réinsertion sociale par exode urbain au bénéfice des habitants de la réunionkely.

Approche locale et historique du projet

A Madagascar, comme dans tout les pays sous développés le phénomène d‟exode urbain ne touche en générale que de faible portion de population. Cela se caractérise lorsqu‟on parle des mouvements migratoires.

L‟association Hafari Malagasy a été fondée par le président Jean Nirina Rafanomezantsoa et ses collègues depuis l‟année 2009. Le siège de l‟association est à Anosizato-Est tout prêt du Fokontany Anosizato-Est. A l‟heure actuelle, l‟association a beaucoup de représentations dans plusieurs régions de Madagascar comme Antsirabe, Tamatave, Nosy be elle ville, Antalaha, etc.

Hafari malagasy et le « Projet d‟exode urbain contre la pauvreté

Stratégie du projet
Afin instaurer une nouvelle ville et de mettre en place de l‟ambiance pour assurer la motivation de la population bénéficiaire, l‟association envisage de mettre les choses suivantes
-Donation des terrains
-Construction de la route dans la zone cible
-Acquisition des moyens de transport (Mini bus)
Création d‟usine avec des moyens sur place à partir de l‟art manuel et l‟artisanal (pierre,
terre, argile, …) qui ne se sépare pas avec les besoins humains (l‟eau, électricité, école,
hôpital, maison d‟habitation, nourritures, marché, communication,…)

Les infrastructures déjà sur place
-Eau potable
-Hôpital
-Eglise
-Rocher exploitable pour une carrière de pierre dur
-Argile exploitable

Missions immédiates
-Exploitation des rochers
-Recherche des débouchés pour les travaux artisanaux
-Amélioration de la productivité agricole et de l‟élevage
-Construction des maisons d‟habitation
-Création d‟un marché public
-Recherche de débouchée

Technique de la réalisation
-Construction des maisons d‟habitation (nombre 200)
-Construction d‟un marché public
-Exploitation des rochers
-Formation et réalisation
-Création des entreprises

Projet à long terme
-Extension de l‟Ecole EPP, CEG pour l‟année scolaire 2015-2016
-Construction d‟un Lycée
-Construction d‟un centre de formation
-Construction d‟un centre de loisirs.
-Implantation du Bureau des services fonciers
-Mise en place du Poste de la Gendarmerie
-Mise en place d‟un centre d‟accueil pour les personnes âgées
-Mise en place d‟un centre d‟accueil pour les orphelinats
-Création des entreprises
-Réhabilitation du Bureau communale
-Réhabilitation du terrain de sports (foot, basket, volley, ..)

Avantage Que chacun ont gagné le profit
Pour les immigrés
Obtention d‟un terrain pour nourrir sa famille en respectant ses droit et leurs sociales .

Pour l‟Etat
Population responsable pour la mise en place d‟un pouvoir fort et garant la rentrée fiscale de l‟Etat pour aplanir tous les problèmes sociaux tels que le litige foncier, les problèmes conjugaux, le chômage, et surtout pour adoucir la surpopulation dans le milieu urbain.

Pour la société
Moyen de développer le marché local et international pour transformer les produits et les matières premières nécessaires.

Pour les bailleurs
Que les droits de l‟homme, la bonne gouvernance, la transparence soient respectés et la population sent l‟impact de leur financement .

CONCLUSION GENERALE 

En guise de conclusion, nous voulons dire que le projet d‟exode urbain est l‟une des solutions qui peuvent être efficaces pour sauver en ce moment la capitale de Madagascar sur le plan de l‟assainissement. Ainsi, tout au long de ce travail de recherche, nous avons développé les différents aspects pour la contribution à l‟exode urbain pour les habitants de la Réunion-kely en vue de la lutte contre la pauvreté. Dans ce travail, notre objectif était de convaincre les bénéficiaires de quitter la capitale pour s‟intégrer dans une nouvelle ville agricole afin de promouvoir une amélioration de leurs conditions de vie. Par rapport à ce problématique, nous avons effectué des enquêtes auprès de la population cible afin de répondre à nos hypothèses. Les enquêtes que nous avons effectuées dans ce domaine nous ont permis de connaître beaucoup de choses sur les réalités qui se cachent dans la vie des habitants vulnérables de la Réunion-kely. C‟est à ce niveau que nous avons compris que les habitants de la Réunion-kely vivent dans les bidonvilles parce qu‟ils n‟ont pas d‟autres choix. Ce dernier a pour cause la pauvreté extrême, le problème ou la crise de logement dans la capitale. Les enquêtes nous répondent aussi que la plupart des habitants de la Réunion-kely sont venus des autres villes périphériques de la capitale et des autres villes très loin d‟Antananarivo. Cela peut expliquer que la première cause qui pousse la crise de logement dans la capitale est l‟exode rural, puisque ce dernier entraine une augmentation de la population urbaine qui est la raison de la surpopulation d‟Antananarivo à l‟heure actuelle. Ensuite, le phénomène de « bidonvilisation » entraine plusieurs problèmes dans des domaines comme l‟environnement, puisque la ville devient de plus en plus insalubre, de par ses caractéristiques physiques désagréables, et aussi, l’absence de ramassage d’ordures et le problème d‟évacuation, d‟eau qui entraine l‟inondation pendent la période de pluie ; sur le domaine de l‟urbanisation, la ville d‟Antananarivo se développe sans aucune planification véritable. Un seul mot qualifie l’état actuel de la capitale sur le plan urbanistique c’est le désordre. Par ailleurs, nous avons appris aussi que les usagers de la Réunion-kely ne sont pas satisfaits à leur situation de vie dans cet endroit. Et par conséquent, ils sont prêts dans la majorité des cas à quitter cet endroit vulnérable pour rejoindre le projet d‟exode urbain en espérant que leurs conditions de vie vont s‟améliorer dans la nouvelle ville agricole. Autrement dit, ils sont très motivés pour s‟intégrer dans ce projet.

Table des matières

Introduction générale  
Première partie Contexte général et cadrage théorico-conceptuel de la thématique
Chapitre 1 Cadrage contextuel concernant l‟association Hafari Malagasy
Section 1-Approche locale et historique du projet
Section 2-Hafari Mallagasy et le projet d‟exode urbain contre la pauvreté
Section 3-Approche internationale de l‟exode urbain
Chapitre 2 Approche théorique et conceptuelle autour de la sociologie du développement et de l‟exode urbain
I-Conceptualisation
II-Le développement et le processus de la transformation des habitants de la réunion-kely
en paysans autonomes et
responsables
III-Problématisation et formulation des hypothèses
IV-Détermination des objectifs spécifiques
Chapitre 3 Méthodologie appliquée à la recherche
I-Outils
II-Techniques
Deuxième partie Résultats d‟enquêtes sur les activités de réinsertion sociale par l‟Hafari Malagasy
Chapitre 4 Exode urbain et problématique de la pauvreté à la réunion-kely
Chapitre 5 La bidonvilisation à la réuinion-kely et les problèmes autour de la réinsertion sociale de ses habitants
1-Aspect démographique
2-Aspect géographique
3-Aspect environnemental
4-Aspect économique
5-Aspect psychologique
6-Aspect politique
7-Aspect sanitaire
Troisième partie Perspective pour la résolution de la problématique
Chapitre 6 Analyse, et solutions externes
I-Analyse des résultats sur terrain
II-Bilan pour la vérification des hypothèses
III-Les solutions externes
Chapitre 7 Recommandations et pistes de réflexion
Conclusion général

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