GEOGRAPHIE BIOLOGIQUE
Le climat tropical sec a caractérisé l’environnement biologique de la région dont la végétation, la faune et la pédologie sont du type des régions chaudes et sèches.
La végétation
La couverture végétale de cette région présente un faible taux de recouvrement. A part les forêts de Zombitse,Vohibasia, d’Isoky-Vohimena qui caractérisent la région, la savane herbeuse domine par l’intermédiaire des Heteropogons contortus et Panicum pseudoveltzkowii-Poaceae . Elle est totalement dépourvue d’espèces ligneuses et ne prend la forme d’une savane arborée qu’à l’approche de lisière forestière. A cet endroit, les stereospermum variable-bignoniaceae, Ficus cocculifolia ou Anacardiaceae peuvent atteindre 20m de hauteur selon MM.Olivier LANGRANT et Steven GOODMAN.
La faune
Les forêts périphériques abritent trois petites populations d’oiseaux. L’une est connue sous l’appellation de «phyllastre phus apperti ». Des «monticola bensoui » y ont été signalées. Le «grecko Phlesuma standingi » est aussi confiné à cette région.
Pédologie
Les sédiments gréseux continentaux de la série de l’Isalo mis en place au trias et jurassique inférieure s’altèrent en libérant une grande quantité de sable quartzeux non calcaires remaniés sur place ou épandu en nappe. Ils constituent la carapace sableuse des géologues laquelle est désignée sous le nom de complexe d’altération (HERVIEU 1966). Le complexe d’altération sur grès est donc une roche meuble et généralement très bien drainée. Il est à l’origine des sols ferralitiques et des sols ferrugineux tropicaux non lessivés qui, actuellement, sont en totalité recouverts par la savane.
Caractéristiques des sols ferrugineux tropicaux non lessivés
Les sols de la région sont caractérisés par les aspects suivants :
– Réaction faiblement acide
– Texture très sableuse
– Quantité en matière organique faible
– Complexe absorbant peu important mais bien saturé
– Réserve minérale moyenne .
Caractéristiques des sols ferralitiques
De même nous avons les caractéristiques des sols ferralitiques :
– Sols rouges sur grès calcaire
– Réaction faiblement acide à neutre et devient plus alcalin en profondeur
– Fraction argileuse riche en oxyde de fer de la surface à l’horizon grésifié .
La géographie de SAKARAHA définit les activités pratiquées par la population. Elle ne permet guère d’exercer des activités, industrielles, bancaires ou tant d’autres. Néanmoins, les activités minières y sont très favorables du fait du caractère géologique de la région. Mais à cet effet, le site d’exploitation minière d’Ankaboka a subit des destructions qui influent sur les activités de la population et surtout sur l’environnement. Ainsi, la prochaine section nous conduira à analyser l’état actuel du lieu.
GESTION DES EAUX SOUTERRAINES
L’eau se meut dans le sol sous l’action de différentes forces dont les principales sont :
– forces d’adsorption qui s’établissent au contact eau- particules ;
– forces de capillarité qui s’établissent au contact eau- air ;
– forces de pesanteur, qui dérivent du potentiel newtonien ;
– forces hydrostatiques, exercées par le poids des molécules d’eau les unes sur les autres.
Ces mouvements sont régis par des lois très différentes suivant l’importance relative des différentes forces présentes, c’est-à-dire suivant le taux d’humidité du sol. En effet, les forces prépondérantes varient quand le taux d’humidité change. De plus, la perméabilité du sol, appelé aussi vitesse de filtration, définit la circulation des eaux souterraines. Pour notre cas, le sol est assez sableux ; la vitesse de filtration est ainsi assez élevée .L’eau peut alors circuler assez librement dans le sol. On évite aussi de boucher les sources. En outre, pour ne pas perturber les sources d’eau utilisées par la population, alors des barrages souterrains seront établis aux environs de ces sources. Celui- ci est réalisé par la mise en place de matériaux imperméables, comme de l’argile, à environ 0,5m des sources.
Enfin, les végétaux aident à l’amélioration à la qualité des eaux souterraines du fait de leur enracinement.
GITOLOGIE DU GISEMENT
Le gisement de saphir de la région de SAKARAHA est du type alluvionnaire lié aux dépôts isaliens. Le stérile est une couche sédimentaire à texture entrecroisée présentant les caractéristiques de l’Isalo I. Il est constitué par une formation de grès argileux jaunâtre faiblement cimenté contenant des éléments grossiers. Certaine partie montre des colorations rouges teintées de blancs correspondant à l’argile kaolinique. D’après les observations, la formation montre deux niveaux conglomératiques minéralisés. Le niveau inférieur se présente sous forme de coche d’une épaisseur très variable, lenticulaire et très irrégulière Son épaisseur peut atteindre 1m. Ce niveau est constitué par des boulders, des galets émoussés et du sable. C’est dans cette partie qu’on peut trouver la plus importante minéralisation. Le niveau supérieur se trouve à 4-5 m du précédent. Son volume exploitable est très limité. Ce niveau ne contient pas de gros blocs mais seulement des galets émoussés avec du sable.
MORPHOLOGIE DU GISEMENT
La géomorphologie de SAKARAHA présente la région comme sous forme d’ondulation lessivée par le passage de l’eau. Ce qui a déterminé toutes les autres formations récentes (géologiquement) .Le gisement de saphirs se présentant sous forme de dépôts sédimentaires, s’est établi suivant cette structure. A ceci s’ajoute les accidents tectoniques qui ont donné à différentes formes des gisements : filons, lentilles, de formes irrégulières. De ce fait, les gisements se trouvent éparpillées sur l’ensemble du périmètre.
Ainsi, pour mieux déterminer la morphologie des gisements du périmètre concerné et surtout ses extensions, des campagnes de prospections bien approfondies (sondages) par puits seront à proposer. Toutefois, suivant les différentes formes citées précédemment, on se propose de donner des méthodes d’exploitation qui sont propices à notre type de gisement (gisement subhorizontal à faible profondeur) .
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : LE MILIEU RECEPTEUR
Chapitre I : Description générale
I. 1. Géographie physique
I. 1. 1. La Situation géographique du site
I. 1. 2. La Géomorphologie et la topographie
I. 1. 3. La Géologie
I. 1. 4. L’hydrologie
I. 1. 4.1. Le climat
I. 1.4. 2. L’hydrographie
I. 1. 4. 3. L’hydrogéologie
I. 2. Géographie biologique
I. 2. 1. La végétation
I. 2. 2. La faune
I. 2. 3. La pédologie
I. 2. 3. 1. Les caractéristiques des sols ferrugineux
I. 2. 3. 2. Les caractéristiques des sols ferralitiques
Chapitre II : Etat actuel du site
II. 1. Etat de la zone d’étude
II. 1. 1. Localisation du site
II. 1. 2. Description de la zone
II. 1. 3. Etat de dégradation du site
II. 2. Conséquences de la dégradation
II. 2. 1. Conséquences environnementales
II. 2. 2. Conséquences sociales
PARTIE II : ETUDE DE L’AMENAGEMENT
Chapitre I : Aménagement du relief
I. 1. Reprofilage du relief
I. 2. Stabilité de l’ensemble
Chapitre II : Aménagement hydraulique
II. 1. Rappel de la loi de ruissellement
II. 2. Les terrasses
II. 3. Les terrasses à billons ou à diguettes
II. 4. Les bandes herbeuses ou haies antiérosives
II. 5. Les fosses d’infiltration ou impluvium
II. 6. Proposition d’aménagement d’un terrain de football
Chapitre III : Aménagement biologique
III. 1. La végétation herbacée
III. 2. Le reboisement
III. 3. Proposition de plantation d’espèces végétales productives
Chapitre IV : Dimensionnement des ouvrages
IV. 1. Ecartements des ouvrages
IV. 2. Les calculs hydrauliques
IV. 2. 1. Estimations des débits de crues
IV. 2. 2. Dimensionnement des fossés collecteurs
IV. 2. 3. Aménagement des exutoires- fossés collecteurs
IV. 2. 4. Stabilisations des fossés collecteurs
IV. 3. Gestion des eaux souterraines
PARTIE III : EXECUTION DES TRAVAUX
Chapitre I : Exécution des travaux
I. 1. Terrassement et remblayage
I. 2. Le compactage
I. 3. Le drainage
I. 4. Mise en place de la végétation
I. 4. 1. La végétation herbacée
I. 4. 2. Le reboisement
Chapitre II : Devis estimatif de l’aménagement
II. 1. Calcul de la durée d’exécution des travaux
II. 2. Devis estimatif
II. 3. Les contrôles et suivis
PARTIE IV : PROJET D’AMELIORATION DE L’EXPLOITATION
Chapitre I : Caractéristiques des gisements
I. 1. La gîtologie
I. 2. La morphologie
Chapitre II : Les méthodes d’exploitation
II. 1. Méthode d’exploitation par tranches horizontales simultanées
II. 1. 1. Calcul du taux de découverture
II.1.2. Exécution des travaux
II. 2. Méthode d’exploitation par tranches horizontales successives
II. 2. 1. Calcul du taux de découverture
II. 2. 2. Exécution des travaux
II. 3. Production des engins
II. 3. 1. Chargement
II. 3. 2. Transport
II. 4. Ordonnancement des travaux
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES