Contribution a l’etude de l’alimentation en eau potable gravitaire

Les besoins en eau s’expriment toujours en termes de quantité, de qualité et de disponibilités. Ce qui est encore une grande difficulté à Madagascar. Pour pallier à ces problèmes, des grands changements politiques ont été entrepris pour améliorer l’accès en eau potable dans les milieux ruraux. Plusieurs projets d’alimentation en eau potable ont été alors mis en application. Dans le cadre du partenariat avec WaterAid à Madagascar, et en vue de prioriser ses objectifs stratégiques d’ici 2015, l’Association MANORINTSOA participe à ce système de développement dans la Commune Rurale d’Antotohazo, district d’Ankazobe et région d’Analamanga. Cette association vise surtout à l’amélioration de vie des mondes ruraux sur l’accès en eau potable, hygiène et assainissement.

Localisation de la zone d’étude

Le district d’Ankazobe se trouve à 98 km de la capitale et compte environ 149.108 habitants (source : BPO-Ministère de l’Eau-2011), avec une densité moyenne de 21hab/km² de superficies. Le taux d’accès en eau potable est de 55,12%. Notre zone d’étude, le Fokontany d’Antongombato se trouve environ à 20 km de la Commune d’Antotohazo et à 75km d’Ankazobe. C’est une commune classée administrativement comme Commune Rurale de deuxième catégorie, il est localisé géographiquement par la latitude 47°04’50,1″ et de longitude 18°28’06,9″.

Contexte climatique

Faisant partie des hautes terres Malagasy, la région jouit d’un climat tropical tempéré, caractérisée par l’alternance d’une saison pluvieuse et chaude (octobre à avril), avec une saison fraîche relativement sèche (mai à septembre). Plus de 80% des précipitations tombent pendant la saison humide qui commence au mois d’octobre et qui se termine vers la fin du mois d’avril. Le peu de précipitations de la saison arrive sous forme de brumes, de brouillards ou de crachins. L’hiver froid commence au mois de mai et prend fin en septembre. Mais ce cycle est bouleversé actuellement à cause du changement climatique.

Du fait de ses caractéristiques physiques, la Région est moins exposée aux risques de cyclones. Par contre, l’intensité de la pluie pendant la saison humide favorise les inondations dans les parties basses Cette diversité climatique de la Région permet de développer une grande variante de spéculations agricoles.

Contexte géologique et hydrogéologique

☛ Géologie : La commune d’Antotohazo est dominée par le plateau du Tampoketsa d’Ankazobe qui correspond à des surfaces d’aplanissement tabulaires jurassiques. Son altitude autour de 1 600 m résulte de l’altération polycyclique d’un mélange de migmatites, gneiss, granite et/ou charnockite archéens. Ces sols sont d’évolution diverse, allant des argiles latéritiques relativement fertiles jusqu’aux cuirasses bauxitiques du plateau de Tampoketsa. Vers le sud, à ces plateaux succèdent des reliefs rocheux alignés est-ouest en gradin devenus caractéristiques de cette partie. Sur le plateau, les vallées sont moins importantes en dimension pour devenir de vastes prairies et deviennent de plus en plus encaissées du plateau jusqu’au fleuve de l’Ikopa. Ces bas-fonds se limitent très souvent à des vallons occupés par de forêts galeries. Le sol rouge ferralitique se rencontre sur toute l’étendue de la zone, tandis que les bas-fonds et les bords des cours d’eau sont formés par un sol du type argileux alluvionnaire.

☛ Hydrogéologie: L’altération des formations granitiques et des migmatites de sous forme d’argile latéritique favorise l’écoulement des nappes souterraines donnant naissance à des émergences diffuses, qui par la suite alimentent les cours d’eau et ruisseaux avoisinants.

Contexte socio-économique

La totalité de la population de ces deux communes pratique l’agriculture et l’élevage à petit échelle comme moyen de subsistance. Les femmes, les enfants de moins de 5 ans et le groupe de personnes vulnérables présentent plus de 65 % de la population. Et 90 % de ces populations vivent dans une extrême pauvreté. En général, l’accès dans ces localités, quoique desservies par des pistes, ne présente pas de difficulté majeure. Seulement, en période de pluies, les routes sont assez glissantes et difficiles d’accès, mais elles restent toujours praticables. L’autorité locale prend plusieurs responsabilités pour la réhabilitation des points noirs de la route par les travaux HIMO, et ceux financés par la région Analamanga ; ce qui pourrait faciliter l’acheminement des matériaux.

GENERALITES SUR LA METHODE D’ADDUCTION EN EAU POTABLE

Notion sur l’adduction d’eau potable

L’adduction en eau potable englobe toutes les techniques et les approches mises en œuvre pour amener l’eau, depuis sa source à travers un réseau de conduites et d’ouvrages spécifiques, jusqu’aux consommateurs. L’eau captée doit répondre obligatoirement à des normes sanitaires, qualitatives et quantitatives. Notamment, les paramètres physico-chimiques, biologiques et bactériologiques sont à surveiller. L’adduction gravitaire fonctionne grâce à la force de gravitation. Les points de consommation étant en basse altitude par rapport à la source captée, crée ainsi des pressions par différence de niveaux hydrauliques, provoquant par la suite l’écoulement de l’eau.

Alimentation par gravité
L’adduction est dite gravitaire lorsque son origine, c’est-à-dire le captage, est située à une côte supérieure à celle de son point d’arrivée. Par conséquent, l’eau est amenée vers l’utilisation par gravité c’est-à-dire sous l’effet de la pesanteur. Ce type d’adduction peut se faire à l’aide d’un ouvrage à écoulement libre (ce qui n’est pas très recommandé à l’alimentation destinée aux hommes, car l’eau peut être contaminée par la pollution) ou au moyen d’une conduite fermée.

Alimentation par conduite de refoulement
Lorsque le point de captage est situé à une altitude insuffisante pour une adduction gravitaire, il est nécessaire de refouler l’eau, au moyen d’une pompe, vers le réservoir de stockage.

Les conduites de refoulement qui sont toujours sous pression sont généralement en fonte ou en acier. Mais ce procédé nécessite des installations importantes (machines élévatoires, génie civil, transport d’énergie électrique).

Méthode d’adduction d’eau potable

Une adduction en eau potable doit accomplir les services suivants :
❖ Le captage de l’eau :
Le prélèvement de l’eau captée est nécessaire à la satisfaction en eau de la population, et celui-ci dépend de la disponibilité des ressources locales. L’eau à extraire peut être soit de l’eau superficielle provenant des lacs, des rivières, soit de l’eau souterraine comme les sources.
❖ Traitement de l’eau
Le traitement de l’eau n’est pas obligatoire si la ressource exploitée n’est pas polluée et est conforme aux normes de potabilité en vigueur. Par contre, si une forme de contamination est détectée, un système de traitement doit être mis en place.
❖ Stockage
Dans la mesure du possible, l’adduction en eau est censée desservir les bénéficiaires à tout moment, ce qui justifie l’utilité d’un réservoir pour stocker l’eau et de disposer la pression suffisante qui assure la distribution. Les systèmes d’eau non-éloignés des usagers offrent un accès aisé. Les canalisations, les tuyauteries ainsi que leurs accessoires assurent le transport d’eau depuis le captage vers le réservoir vers les points de distribution en passant par les éventuels ouvrages divers.
❖ Distribution
Selon les conditions anticipées, la distribution peut s’effectuer par branchements particuliers et/ou par bornes fontaines mais également au niveau des blocs sanitaires : lavoir, lave-main…

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I-1. Localisation de la zone d’étude
I-2. Contexte climatique
I-3. Contexte géologique et hydrogéologique
I-4. Contexte hydrographique
I-5. Contexte socio-économique
I-6. Contexte démographique
CHAPITRE II GENERALITES SUR LA METHODE D’ADDUCTION EN EAU POTABLE
II-1. Notion sur l’adduction d’eau potable
II-2.Méthode d’adduction d’eau potable
II-3. Choix de la technique
II-4. Taux de couverture
II-5 Organigramme d’un système AEPG
CHAPITRE III ETUDE TECHNIQUE
III-1. Evaluation des ressources en eau
III-2. Evaluation des besoins en eau de la population
III.3. Etude des risques au niveau du captage et la recommandation prise
III-4. Dimensionnement des ouvrages mis en place
II-6. Evaluation du système d’adduction en eau potable
III-5. Contrôle de la qualité de l’eau
CHAPITRE IV PROTECTION DE LA RESSOURCE EN EAU
IV-1. Protection immédiate
IV-2. Protection rapprochée
IV-3. Protection éloignée
CONCLUSION
ANNEXE

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