Contribution a l’etude de l’activite antibacterienne et toxicologique d’un extrait de protorhus ditimena

Depuis longtemps, l’homme a eu recours aux végétaux pour sa subsistance ou pour sa survie. Mais là ne s’arrête pas l’utilisation des végétaux par l’homme. Il a tout naturellement étendu leur emploi pour résoudre ses problèmes de santé [49]. Ainsi était né l’ancêtre de notre phytothérapie, à base de plantes entières, de feuilles, de fleurs, d’écorces, de racines, etc., prises sous forme entière, en infusion, décoction, macération, alcoolats, oenolés, huiles ou autres solvants [30].

Mais avant d’être introduit en thérapeutique, tout nouveau médicament suit un long processus dont [17]:
-La préparation :
● Extraction à partir d’une matière première.
● Mise sous forme pharmaceutique.
-L’essai chez l’animal : *Toxicité:
– toxicité aigue (évaluation de la mortalité).
– toxicité à long terme (observation des effets induits.)
*Pharmacologie:
– pharmacodynamie
– pharmacocinétique

Madagascar est, dans le monde, l’un des pays les plus riches en plantes médicinales. [31] Parmi ces plantes, 80% sont endémiques, et la plupart d’entre elles n’ont pas encore fait l’objet d’études approfondies.

Le CNARP, ou Centre National d’Application des Recherches Pharmaceutique est l’une des institutions qui s’intéresse aux plantes pour la recherche des médicaments. Les études se rapportant à notre plante s’inscrivent dans ce cadre. Notre choix repose sur les raisons suivantes :
– Un test préliminaire de criblage a révélé, sur un extrait brut de la plante, une activité antibactérienne
– La plante est très abondante presque dans toute la grande Ile.
– Elle n’a pas encore fait l’objet d’études scientifiques approfondies en dehors du domaine d’ethnobotanique et de botanique.

LE MATERIEL VEGETAL 

POSITION SYSTEMATIQUE

Selon la classification de Cronquist en 1981 [26], la plante étudiée, appartient à:

Règne :………….VEGETAL
Classe :………….MAGNOLIOPSIDA
Sous-Classe :……ROSIDAE
Ordre :…………..SAPINDALES
Famille :…………ANACARDIACEAE
Genre et espèce : Protorhus ditimena

Noms vernaculaires : Ditimena, Tsiramiramy, Vahitsifotra, Robary, Bodofotsy, Volanary, Voretra, Mahabibo ala.

DESCRIPTION BOTANIQUE

C’est un arbuste dioïque pouvant atteindre 3 m de haut, à exsudation d’abord incolore et devenant rouge à l’état sec. Les feuilles sont persistantes, simples, entières, sub-opposées et sans stipules; avec un limbe oboval, atténué à la base et émarginé au sommet. Elles ne dépassent pas 7 cm de longueur. Elles portent 25 paires de nervures secondaires presque horizontales, parallèles et rapprochées, plus saillantes sur la face supérieure. La plante a une inflorescence en panicule, courte, couverte de poils roux, et axillaire. Elle a des fleurs courtes et pédicellées, petites et ne dépassant pas 4 mm; avec calice à 5 sépales libres, couvert de poils roux; corolles à 5 pétales blancs, libres et à préfloraison imbriquée; cinq étamines alternipétales, libres, plus courtes chez les fleurs mâles. Les ovaires supères, initialement à 3 loges, deviennent à 1 loge fertile à la fin, couverts de petits poils, terminés par un style court divisé en 3 lobes courts. Les fruits ont une forme de drupe, oblongue, de 2.5 cm x 1.5 cm de dimension, couverts de poils roux.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE ET ECOLOGIE

C’est une plante endémique de Madagascar. Elle est rencontrée depuis le niveau de la mer jusqu’à 1400 m d’altitude. Elle pousse dans les différents types de formations forestières de Madagascar: c’est-à-dire qu’elle se rencontre depuis la forêt humide de basse altitude jusqu’à la forêt sclérophylle de montagne, dans le fourré sec décidu du sud jusqu’à la forêt caducifoliée du nord et du nord-est.

Notre plante a été récoltée dans le fourré sec caducifolié sur sable consolidé à Antsiranana. Du fait de sa distribution très large à Madagascar, la plante possède plusieurs noms vernaculaires. Elle est connue localement sous le nom de « Mahabibo ala ».

UTILISATIONS

La plante est peu connue en médecine traditionnelle. Cependant, d’après les enquêtes menées par les botanistes du CNARP, la plante est toxique, et est utilisée par ailleurs comme antidiarrhéique [16]. Deux autres espèces du même genre : Protorhus Grandidieri Engler et Protorhus sericea Engler sont également toxiques.

EXTRACTION ET ETUDES DES CONSTITUANTS CHIMIQUES 

PROCEDES D’EXTRACTION

Les tiges et feuilles de Protorhus ditimena constituent notre matériel d’étude. La préparation brute initiale notée PSB, correspond à la plante déjà séchée et broyée. Plusieurs schémas d’extraction ont été proposés et effectués au département de Chimie du CNARP, mais nous ne rapporterons dans le cadre de ce travail que celui qui a amené aux extraits sur lequel nous avions effectué nos expérimentations. (Fractionnement n° 02 dans l’annexe 05).

TESTS PRELIMINAIRES

Criblage phytochimique

Le criblage phytochimique est un ensemble de tests permettant de répertorier les différentes familles chimiques présentes dans un extrait d’une plante donnée. Ceciconstitue une étape capitale pour l’orientation des opérations ultérieures, de fractionnement chimiques destinées à l’isolement du principe responsable de l’activité objet de l’investigation.

Détection des alcaloïdes

Ce sont des réactions générales de précipitation fondées sur la capacité qu’ont les alcaloïdes de se combiner avec des métaux et des métalloïdes : bismuth, mercure, tungstène, iode.

Dans la pratique, on utilise :

● La solution iodo- iodurée,
● Le tétraiodomercurate de potassium (réactif de MAYER)
● Le tétraiodobismuthate de potassium (réactif de DRAGGENDORFF).

Détection des saponines (Froth test):
La propriété tensioactive des saponines, c’est à dire leur capacité à former une solution moussante dans l’eau, est utilisée pour leur caractérisation. Le test consiste à mesurer la hauteur de mousse persistante après un temps déterminé, et ce, faisant suite à une agitation de l’extrait dans l’eau distillée. Une hauteur supérieure ou égale à 3 cm indique leur présence.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Le matériel végétal
1. Position systématique
2. Description botanique
3. Distribution géographique et écologie
4. Utilisations
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
A- EXTRACTION ET ETUDES DES CONSTITUANTS CHIMIQUES
I. -PROCEDE D’EXTRACTION
II. -TESTS PRELIMINAIRES
1. Criblage phytochimique
1.1. Détection des alcaloïdes
1.2. Détection des saponines
1.3. Détection des flavonoides et des leucoanthocyanes
1.4. Détection des tanins et polyphénols
1.5. Détection des stérols insaturés et des triterpènes
1.6. Détection des anthraquinones
2. Méthode de purification
2.1. Traitement par le charbon actif
2.2. Essai d’analyse en chromatographie sur couches minces
B- LES ACTIVITES BIOLOGIQUES
I – TEST DE LA TOXICITE AIGUE
1- But et Principe
2- Etude de la toxicité aiguë par injection unique
II- ETUDES MICROBIOLOGIQUES
II.1. Les souches bactériennes utilisées
II.1.1. Rappels bibliographiques
II.1.2. Entretien et contrôle d’identité des souches au laboratoire
II.2. Tests d’activité antibactérienne
II.2.1. Test d’antibiogramme
II.2.2. Test d’antibiogramme avec les antibiotiques de référence
II.3. Les tests d’évaluation de l’activité antibactérienne
II.3.1. Matériels
II.3.2. Méthodes
II.3.2.1. Test sur milieu solide
.a La méthode des disques
.b La méthode des puits
.c Evaluation des résultats
II.3.2.2. Test sur milieu liquide
a. Méthode de dilution
b. Test de la bactéricidie
TROISIEME PARTIE : LES EXPERIMENTATIONS ET RESULTATS
I. RESULTATS DE L’ETUDE PHYTOCHIMIQUE DE LA PANTE
I.1. Résultat de l’extraction chimique
I.2. Résultats du criblage phytochimique des extraits
I.3. Résultats de la chromatographie sur couche mince
II. LESACTIVITES BIOLOGIQUES
II.1. La toxicité aigue de l’extrait de PSB
II1.1. Observation des symptômes
II1.2. Détermination des doses létales du produit
II.2. L’étude microbiologique
II.2.1. Observation au microscope des souches bactériennes utilisées
II.2.2. Les tests d’activité antimicrobienne
II.2.2.1. Système de référence
II.2.2.2. Les tests en milieu solide
a- Méthode des disques
b- Méthode des puits
II.2.2.3. Les tests en milieu liquide
a- Résultats de la méthode de dilution
b- Résultat de test de la bactéricidie sur filtre millipore
II.3. Test de liaison entre la concentration de la substance antibactérienne et l’activité observée
II.3.1. Introduction
II.3.2. Test de référence avec la Furadantine
II.3.3. Test avec l’extrait partiellement purifié EAQ/R4/Lyo
CONCLUSION

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