Contribution a l’etude de l’activite antibacterienne d’extraits d’huile essentielle de l’ecorce de cannelier (cinnamomum zeylanicum)

Le cannelier de Ceylan est une plante aromatique des régions tropicales, introduit dans divers pays tropicaux. Il a été introduit sur la côte Est de Madagascar vers le début de vingtième siècle. Hormis son écorce pour lequel il est cultivé, il fournit également une quantité et une qualité importante d’huiles essentielles (H.E.) à partir de ses feuilles et de ses écorces. Ces produits de cannelier sont d’une importance économique ; Madagascar en fait des exportations. Les huiles essentielles de cannelier sont largement utilisées en parfumerie et dans le domaine de l’agroalimentaire. Plusieurs ouvrages rapportent l’utilisation de l’huile essentielle de cannelle dans l’aromathérapie, et aussi pour traiter diverses maladies infectieuses.

Des chercheurs ont déjà identifié plusieurs constituants chimiques des huiles essentielles de cannelier de Ceylan par des différentes méthodes chromatographiques. RAHARIVELOMANANA, 1987, a pu identifier cinq autres constituants chimiques. Il a effectué un test d’activité antibactérienne des H.E. de cannelier en utilisant la méthode des disques avec deux émulsionnants « Span » et « Mirj ». (45) Le Département de chimie du CNARP (Centre National d’Application des Recherches Pharmaceutiques) fait une extraction des huiles essentielles de plantes aromatiques. Il réalise aussi des analyses de propriétés physico-chimiques et chromatographiques des huiles essentielles pour leur contrôle de qualité. Depuis plusieurs années, le Département de pharmacodynamie de ce centre a effectué des recherches sur les plantes médicinales.

La plante

Origine et historique

Le cannelier est une plante endémique du Sri Lanka, et est introduite par la suite dans les îles anglophones, les pays francophones de l’Océan indien et les pays du Sud-Est asiatique.  C’était en 1505, en conquérant le Ceylan, que les Portugais ont trouvé le véritable cannelier à l’état sauvage. Ce sont les Hollandais qui entreprirent sa plantation et en détenaient le monopole depuis 1770. De 1796 jusqu’en 1833, les Anglais en firent le marché et l’exploitation par « l’East India Company ». Par ailleurs, les Hollandais firent la culture de cannelle à Java en 1825.

Botanique et ethnobotanique

Systématique :
Le cannelier dit « de Ceylan » est une plante de la famille des Lauracées. Certains ouvrages l’appellent « Cinnamomum verum J. S. Presl » (11, 60). Ce dernier a deux variétés selon la description de leurs feuilles : C. verum var subcordata Nees et var vulgare Nees.

La classification selon CRONQUIST se présente comme suit :
-Règne : VEGETAL
-Embranchement : ANGIOSPERMAE
-Classe : MAGNOLIOPSIDA
-Sous-classe : MAGNOLIIDAE
-Ordre : LAURALES
-Famille : LAURACEAE
-Genre : Cinnamomum
-Espèces : zeylanicum (Bryen) .

Description botanique

Description du genre Cinnamomum
Le genre Cinnamomum comprend une centaine d’espèces, toutes originaires d’Indo-Malaisie et de la Famille de Lauracées. Ce sont des arbres à feuillage persistant.

Description de Cinnamomum zeylanicum 
Noms vernaculaires :
Français : Cannelier de Ceylan
Anglais : Ceylon cinnamon
Malgache :
-Hazomanitra (Sakalava),
-Hazokanelina .

C’est un arbre ou arbrisseau de 9 à 15m de hauteur à l’état sauvage, à écorce épaisse et rugueuse. Il mesure environ 2 à 3m à l’état taillé.  Il a des tiges vertes à l’état jeune et des rameaux secondaires assez nombreux. Les feuilles sont persistantes, opposées, ovales ou oblongues, triplinervées ; à limbe simple, entier, brillant à la face supérieure ; et odorant lorsqu’on le froisse. L’inflorescence est axillaire en cyme bipare avec des petites fleurs hermaphrodites blanches ou jaunâtres. Le fruit est une baie noire apparaissant six mois après la floraison.  A Madagascar, la floraison se situe entre le mois d’octobre et mai.

Le produit de la plante : la cannelle

Historique

Le cinnamome était déjà cité dans l’ancien testament et connu en Chine depuis 2700ans avant Jésus Christ . Dès l’Antiquité, il a été utilisé comme parfum précieux pour les Egyptiens, les hébreux, les Grecs et les romains. Pourtant ce cinnamome pourrait être le produit de « Cinnamomum zeylanicum » ou de la cassia.

Pendant très longtemps, dans le commerce, il y a eu une confusion sur les provenances des épices que l’on nomme « cannelles » en français. En anglais, les cannelles sont désignées en deux mots : « cinnamon » pour dire les cannelles obtenues par le cannelier de Ceylan et « cassia » pour celles des autres Cinnamomum. La véritable cannelle est fournie par le cannelier de Ceylan Cinnamomum zeylanicum. Les produits d’écorces des autres Cinnamomum sont des cannelles secondaires.

Description

La cannelle est constituée par la partie interne de l’écorce des tiges de Cinnamomum zeylanicum. Elle est l’écorce desséchée, privée du liège externe et du parenchyme sous-jacent, des rejets développés de Cinnamomum zeylanicum taillé. Dans le commerce, la cannelle est présentée sous différentes formes :
❖ tuyau composé de lames minces d’écorces emboîtées les unes dans les autres appelés quills.
❖ Tuyaux entiers dépourvus de suber et de parenchyme cortical : drogue.
❖ Tuyaux brisés.
❖ Morceau, copeaux ou poudre.

Les normes ISO et ASTA sont retenues pour spécifier l’épice :
-les « tuyaux entiers de cannelle » sont définis comme étant l’épiderme gratté de l’écorce interne des pousses de cannelier arrivées à maturité ; les couches s’emboîtant les unes dans les autres et s’enroulant en un tuyau rempli de petits morceaux de la même écorce, et séché ensuite au soleil et en plein air.
-Les « tuyaux brisés de cannelle » sont des morceaux brisés et des débris de différentes tailles de toutes les catégories de tuyaux de cannelle.
-Les « morceaux de cannelle » sont des morceaux d’écorce interne obtenus par pelage et/ou grattage de l’écorce des petites branches et des tiges des plantations de canneliers et pouvant comprendre une certaine quantité de copeaux.
-Les « copeaux de cannelle » sont des écorces de cannelier ne pouvant être pelées, y compris l’écorce externe, et obtenue par grattage des pousses.
-La « cannelle en poudre » est la poudre obtenue par broyage de tous les types de cannelle (type Sri Lanka, Type Seychelles, type Madagascar) à l’exclusion de tout additif.
-La cannelle dite « foxée » ou « tachée » est celle ayant des taches brunes rougeâtres sur la surface des tuyaux, celles-ci pouvant virer au brun foncé avec le temps.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I . La plante
I.1. Origine et historique
I.2. Botanique et ethnobotanique
I.2.1. Systématique
I.2.2. Description botanique
I.2.2.1. Description du genre Cinnamomum
I.2.2.2. Description du Cinnamomum zeylanicum
I.2.3. Distribution et écologie
I.2.3.1. Ecologie
I.2.3.2. Répartition géographique
II . Le produit de la plante : la cannelle
II.1. Historique
II.2. Description
II.3. Utilisation
II.3.1. Usages thérapeutiques
II.3.2. Autres utilisations
II.4. Valeur économique
III . Les huiles essentielles de cannelle
III.1. Généralités
III.2. Méthode d’extraction de l’huile essentielle
III.2.1. Dispositif de l’extraction
III.2.2. Déroulement de l’extraction
III.3.Données ethnobotaniques
III.4.Travaux antérieurs effectués sur les huiles essentielles
III.4.1. Recherches des composants chimiques
III.4.2. Recherches pharmacologiques
III.4.3. Travaux effectués sur l’aromatogramme
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I. L’extrait à tester
I. 1. Les composants chimiques
I. 2. Les propriétés physico-chimiques
II. Les souches utilisées pour l’étude bactériologique
II.1. Liste des germes utilisés et leurs pouvoirs pathogènes
II.2. Isolement et purification
II.3. Identification
II.3.1. La coloration gram
II.3.2. Etude des caractères culturaux et morphologiques
II.3.3. Etude des caractères biochimiques
III. Test de toxicité
III.1. But et principe
III.2. Etude de la toxicité aiguë par injection unique
III.2.1. Principe
III.2.2. Matériels et réactifs
III.2.3. Protocole expérimental
IV. Test d’activité antibactérienne
IV.1. Test d’antibiogramme
IV.1.1. Sensibilité de Staphylococcus aureus et Escherichia coli au Claforan
IV.1.2. Sensibilité de Staphylococcus aureus au Bristopen
IV.2. Test d’aromatogramme
IV.2.1. Généralités
IV.2.2. Choix de véhicule
IV.2.3. Les méthodes adoptées pour l’aromatogramme
IV.2.3.1. Méthode de diffusion
a. Méthode des disques
b. Méthode des puits
IV.2.3.2. Méthode de dilution
a. Méthode de dilution utilisant des disques
b. Méthode de dilution en milieu liquide direct
c. Mesure de la CMI et de la CMB
d. Méthode de dilution en milieu gélosé
IV.2.3.3.Test d’antagonisme
IV.2.4. Méthode de dosage microbiologique
IV.2.5. Comparaison de l’activité antibactérienne des H.E. de cannelier
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
I. Résultats de l’identification de germe
II. Résultats du test de toxicité
II.1. Calcul de DL50 par la méthode algébrique de Behrens et Karber
II.2. Calcul de DL50 par la méthode graphique de Reed et Muench
III. Sensibilité des germes- tests aux antibiotiques de référence
III.1. Résultats du test de sensibilité des germes au Claforan
III.2. Résultats du test de sensibilité des germes au Bristopen
IV. Résultats du choix de véhicule
V. Spectre d’activité antibactérienne de l’huile essentielle de cannelle
V.1. Résultats obtenus par la méthode des disques
V.2. Résultats obtenus par la méthode des puits
V.3. Résultats de méthodes de dilution
V.3.1. Résultats de la dilution en milieu gélosé
V.3.2. Résultats de la dilution en bouillon utilisant des disques
V.3.3. Résultats de la dilution en milieu liquide direct
V.4. Mesures de la CMI et de la CMB
V.5. Résultats du test d’antagonisme
VI. Résultats de dosage microbiologique
VII. Résultats de la comparaison de l’activité antibactérienne des H.E. de l’écorce et de feuilles de cannelier
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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