Soutenance mémoire
Le riz est la céréale la plus importante du monde. C’est la nourriture de base d’une grande partie de l’humanité y compris Madagascar. En culture irriguée il faut disposer d’assez d’eau pour que le sol puisse être submergé jusqu’à la saturation. Les calculs et expérimentations réalisés sur les Hautes Terres selon le GERSAR, ont montré que lors de la mise en eau, il est nécessaire d’avoir en tête du réseau un débit égal à 1,5 l/s/ha. En réalité le problème ne se pose pas aussi plus simplement. En effet, sur les plateaux de l’IMERINA, plusieurs variétés de riz sont cultivées et le repiquage ne se fait pas au même moment. Cette opération peut s’étendre sur plusieurs mois. Les surfaces seront donc calculées en tenant compte des périodes de repiquage et des valeurs des débits pendant ces mêmes périodes.
Dans le cadre de la stratégie de la lutte contre la pauvreté, la mise en œuvre du Plan d’Action pour le Développement Rural et du Référentiel National de développement du secteur agricole, le Gouvernement de la République de Madagascar avec la contribution de la Banque Mondiale a décidé de mettre en place le Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) suivant l’accord de crédit n° 3524 – MAG de l’IDA, dans les six provinces de Madagascar.
Localisation et accès
Le périmètre d’Ambohijaza appartient à la Commune Rurale de Sabotsy Ambohitromby, Sous-Préfecture d’Andramasina, dans la Région d’Analamanga, Province Autonome d’Antananarivo. La route menant vers la Commune Rurale de Sabotsy Ambohitromby est accessible pendant toute l’année suivant l’itinéraire suivant :
▶ Antananarivo – Ambatofotsy : Suivant la RN 7 sur 24 km bitumée;
▶ Ambatofotsy – chef lieu de la Sous-Préfecture d’Andramasina : Suivant la Route d’Intérêt Provincial (RIP) 220 sur 21 km en terre vers l‘Est; et
▶ Chef lieu de la Sous-Préfecture d’Andramasina – CR Asabotsy Ambohitromby sur la RIP 80 sur 6 km de route en terre.
Ambohijaza est un petit village localisé à 5 km au Sud Ouest du chef lieu de la commune. Ses coordonnées géographiques sont les suivantes : 19°16’ de latitude Sud et 47°35’ de longitude Est .
Le périmètre d’Ambohijaza, d’une superficie de 32 ha environ, est alimenté en eau par le barrage d’Amberomanga à la Rive Gauche et le barrage d’Amboaroy à la Rive Droite. Il est situé dans les bas fonds des villages d’Ambohijaza et d’Itendro.
Données climatologiques
Le climat et les conditions atmosphériques sont des éléments de base indispensables pour déterminer la quantité d’eau nécessaire et disponible à l’irrigation afin de dimensionner les ouvrages. Le climat d’altitude des Hautes Terres malgaches domine la région. On note deux périodes en fonction de la pluviosité :
▶ Une saison chaude et pluvieuse d’octobre jusqu’en avril avec des aléas cycloniques entre janvier et mars, et
▶ Une saison fraîche et sèche de mai jusqu’en septembre soumise à l’influence de l’alizé austral.
Cependant des crachins sont fréquents pendant cette saison fraîche du fait de la proximité de la forêt de l’Est.
Hydrographie
Les deux rivières qui traversent le périmètre d’Ambohijaza sont toutes des affluents de la rivière Sisaony. Elles sont pérennes. La Siaony est le premier affluent important de l’Ikopa qu’elle rejoint en aval de la station de Mahitsy.
Dans l’ensemble, le réseau hydrographique est dense et assez hiérarchisé. L’apport annuel en année quinquennale sèche est de 4, 38 m3/s. Le débit maximum annuel pour une période de retour de 10 ans est de 227 m3/s. On a remarqué lors de notre descente sur terrain un important charriage de sable au droit des deux barrages. Il n’y a pas de débordement du lit des deux rivières. Les deux lits du cours d’eau sont bien encaissés. Apparemment, il n’y a pas de lac d’une grande importance ou d’étang susceptible d’intéresser le sous-projet.
Pédologie
Concernant la pédologie, la zone d’étude est marquée par la dominance de sols de types ferralitiques couvrant une grande partie des régions. Ils sont d’évolutions très diverses, allant des argiles latéritiques, relativement fertiles, jusqu’aux cuirasses des Tampoketsa, imperméables, dépouillées d’éléments utiles, crevassées de «lavaka ». Dans l’ensemble ces sols sont compacts, fragiles, difficiles à travailler. Néanmoins, convenablement amendés, ils peuvent pourtant porter du maïs, du manioc, et peuvent se prêter à la culture de pommes de terre et à l’arboriculture.
Les sols alluviaux, n’occupant qu’une place restreinte, ils sont essentiellement réservés à la riziculture. Les bas-fonds portent en plus du riz, des cultures de contre saison (pommes de terre, petits pois, tomate etc.…).
Environnement agronomique de la zone d’études
Description générale
Le périmètre est irrigué à partir deux barrages installés respectivement sur la rivière Amberomanga et Amboaroy. Ces ouvrages se trouvent actuellement en état de vétusté et nécessitent ainsi une réparation assez importante afin de maintenir le réseau en fonction et d’étendre la superficie cultivable. Selon les usagers, plusieurs demandes de financement ont été déjà formulées par la population pour la réhabilitation de ces barrages et pour l’amélioration de ce réseau. Mais jusqu’à maintenant aucune démarche n’a abouti si bien que la situation ne fait que se dégrader d’une année à une autre.
La Commune Rurale de Sabotsy Ambohitromby est sillonnée par des rivières qui lui offrent des potentialités énormes du point de vue agronomique. Le relief est favorable au drainage automatique car les rizières se trouvent en terrasse sur le flanc du bassin versant.
Environnement agronomique
Les exploitants d’Ambohijaza ont pour activité principale la riziculture, néanmoins la culture de manioc a aussi une place importante . Il importe de préciser que la plupart des ménages exploitent des parcelles hors du périmètre d’études pour les spéculations autres que le riz.
Riziculture
Surface cultivée et surface cultivable
Actuellement, le barrage ne couvre que 32 ha de rizières à cause de la détérioration du réseau. Les 43 autres hectares dépendent de la pluie. Une famille possède en moyenne 0,6 ha de rizières.
Variétés utilisées
Apparemment, il existe trois variétés vulgarisées dans la région d’Ambohitromby. Les variétés ancestrales comme le « Chine », « Rojo mena dit Menakelin’ny Ntaolo» et « Botry » restent encore majoritaires.
Calendrier cultural
Préparation de sol : octobre en décembre
Repiquage : novembre en janvier
Récolte : entre avril en juin
Le pic de travail se situe entre le mois de novembre et le mois de décembre (période pluviale) durant lesquels les agriculteurs s’occupent en même temps de la culture sur rizière et de la culture sur « tanety » .
Techniques culturales
– Technique traditionnelle : 70% des exploitants la pratiquent. Ils utilisent de l’engrais organique en quantité très limitée dans leur pépinière. Le séjour en pépinière dure 30 à 65 jours. Le sarclage est manuel et unique durant le cycle cultural. Les paysans n’utilisent pas des pesticides ni des insecticides à cause de leur prix, exorbitant pour eux. Or, une maladie appelée localement « Maty fotsy » qui correspond à la pyriculariose infeste les rizières. Cette maladie affecte la production causant jusqu’à 10% de perte.
– Technique de jeune plant : 30% des exploitants la pratiquent. Ils repiquent en ligne les plants de 20 jours. Le sarclage est unique et se fait avec une houe rotative.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : Présentation générale de la zone d’études
1.1.Localisation et accès
1.2.Données climatologiques
1.1.1. Pluviométries moyennes mensuelles
1.1.2. Température moyenne
1.1.3. Humidité relative
1.1.4. Vitesse du vent
1.1.5. Insolation
1.3.Relief
1.4.Géologie
1.5.Hydrographie
1.6.Pédologie
CHAPITRE 2 :Environnement agronomique de la zone d’études
2.1.Description générale
2.2.Environnement agronomique
1.1.6. Riziculture
1.1.7. Autres activités agricoles
2.3.Environnement de la production
2.4.Propositions de développement agricole après l’aménagement
1.1.8. Appui technique
1.1.9. Introduction de variétés de riz à cycle court
1.1.10. Contexte commercial
CHAPITRE 3 : Etude technique de base
3.1.Introduction
3.2.Documents de références
3.3.Pluviométrie
1.1.11. Pluviométrie moyenne annuelle
1.1.12. Pluviométrie maximale journalière
3.4.Caractéristiques des bassins versants
3.5.Evaluation des ressources en eau disponible
1.1.13. Méthode de la STATION DE REFERENCE
1.1.14. Méthode CTGREF
1.1.15. Mesure sur terrain
1.1.16. Synthèse
3.6.Estimation des débits de crues
1.1.17. Méthode des STATIONS DE REFERENCE
1.1.18. Méthode rationnelle ou BCEOM
1.1.19. Méthode Louis DURET
1.1.20. Synthèse des résultats
3.7.Topographie
3.8.Evaluation des besoins en eau du périmètre
1.1.21. Facteurs mis en jeu
1.1.22. Pratiques culturales et calendrier cultural
1.1.23. Résultats de calcul
1.1.24. Besoins en eau du périmètre
1.1.25. Adéquation ressources – besoins en eau
1.1.26. Débit d’équipement
1.1.27. Débit en tête du réseau
Conclusion
CHAPITRE 4 : Aménagement du périmètre
4.1.Diagnostic de la situation actuelle du périmètre
1.1.28. Description générale du périmètre
1.1.29. Réseau d’irrigation du périmètre rive gauche
1.1.30. Réseau d’irrigation du périmètre rive droite
4.2.Proposition d’aménagements
1.1.31. Objectifs des travaux
1.1.32. Principe d’aménagement
1.1.33. Liste des aménagements prévus
4.3.Coût des travaux
CONCLUSION
