Contribution a l’etude de la performance organisationnelle

Généralités

Selon E. Schein « une organisation est la coordination rationnelle des activités d’un certain nombre de personnes en vue d’atteindre un but commun explicite, par la division du travail et des fonctions et par une hiérarchie de l’autorité et des responsabilités ». Toute activité humaine organisée doit répondre à deux exigences fondamentales et contradictoires : la division de travail entre les différentes tâches à accomplir et la coordination de ces tâches pour l’accomplissement du travail . Ainsi, l’aspect essentiel à prendre en compte est l’action collective organisée qui conduit à coordonner les comportements des participants à la vie de l’organisation en assignant à chaque sous-ensemble des rôles précis.

Toute entité, à l’exception de celles qui n’ont pas de salariés doivent s’organiser car il lui faut, d’une part, répartir les tâches entre les différents acteurs qui la composent et d’autre part, coordonner et contrôler l’exécution de ces tâches. En ce sens, il apparait nécessaire d’analyser la structure de l’organisation afin de bien comprendre son fonctionnement, ses capacités de développement ou ses aptitudes à s’adapter aux transformations de son environnement.

La malnutrition demeure un problème de santé des plus sérieux dans le monde, elle est une cause principale de la mortalité infantile et sa réduction représente un excellent investissement sur le plan économique. L’inaction dans ce domaine a été reconnue parmi les sources de l’insuffisance des progrès accomplis pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, la malnutrition ayant freiné la croissance économique et perpétué la pauvreté. Dès lors, il est crucial de déterminer la nature des contraintes politiques et administratives à l’élaboration de politiques de nutrition. La Banque Mondiale et ses partenaires sont conscients de cette nécessité et en même temps de l’insuffisance des données sur la question.

Aujourd’hui, tous les pays en développement mettent en place des politiques en vue de l’éradication de la pauvreté. Pour le cas de Madagascar, la bonne nutrition de la famille et notamment des mères et de leurs enfants est devenue une priorité. L’Office National de Nutrition a été créé pour cette fin. Ce dernier est un organisme sous la tutelle de la Primature chargé de la coordination de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Nutrition.

L’organisation du travail

Les organisations font partie intégrante de notre vie quotidienne. Ainsi, est-il indispensable de présenter les points de vue de quelques auteurs. Les concepts d’organisation et de structure seront abordés avant de présenter les formes structurelles fondamentales.

L’organisation

Les concepts fondamentaux en sociologie de l’organisation

Définition sociologique de l’organisation
L’organisation peut être définie comme un ensemble cohérent d’actions visant à atteindre un ou plusieurs objectifs par la mobilisation des moyens dans le cadre d’une structure plus ou moins hiérarchisée. Il est de coutume de faire débuter les travaux de sociologie des organisations avec l’apparition des grandes organisations industrielles. C’est ainsi que l’organisation du travail industriel a fondé cette sociologie. Parallèlement à ce développement industriel, s’est développée une organisation bureaucratique étatique importante qui va faire l’objet d’une même approche. Il s’agit tout d’abord de dégager la notion d’organisation sociale qui se révèle universelle pour notre espèce (organisation des tâches de production, d’éducation, de protection, constitution des groupes et des sociétés, organisation de la règle sociale et de son application) et dont l’approche est à la fois sociologique et anthropologique, de la conception plus récente qui nomme « organisations » ces regroupements d’activités humaines dans les sociétés contemporaines industrielles à finalité de production. Ces « organisations », à la fois autonomes dans leur mode de fonctionnement et liées entre elles par des systèmes de contrôle, constituent la caractéristique dominante des sociétés industrielles et nationales par opposition aux sociétés traditionnelles, elles aussi organisées, mais ne présentant ces subdivisions complexes dans le champ des activités humaines.

Trois déterminants de l’analyse de l’organisation peuvent être relevés : La première est la relation entre l’individu et la société. Il s’agit de la façon dont chaque individu développe une vision et une posture face au monde. Celles–ci sont fortement déterminées par le contexte socioculturel dans lequel il a été éduqué et dans lequel il vit. Il y a aussi la relation entre individu et organisation : c’est la manière dont l’institution a mis en forme les tâches à accomplir, ses finalités ou ses objectifs, les valeurs et les normes qui permettent d’ordonner les activités. Enfin, il est à citer la relation entre organisation et société : Le propre d’une société complexe qui répartit en institutions autonomes des activités humaines nécessaires pour tous mais réalisables par une partie de la population formée spécifiquement à ces activités. Cette autonomie relative de l’institution ne fait plus d’elle un simple rouage du fonctionnement de la société mais la met dans un champ où elle est en concurrence avec les autres.

La structure
Pour une meilleure compréhension du thème de recherche, le concept de structure, ses caractéristiques, ainsi que l’approche de Mintzberg seront présentés.

a. Le concept de structure
Au sens étroit, le terme structure désigne « l’architecture générale de l’entreprise, représentée schématiquement par un organigramme ». Dans une vision une structure peut se définir comme un ensemble de dispositifs, permettant de répartir, coordonner et contrôler les activités, et d’orienter le comportement des hommes dans le cadre des objectifs de l’entreprise. Ainsi, en tant que modalité d’agencement et d’articulation des différents composants de l’entreprise, la structure détermine de manière plus ou moins formalisée les modes principaux de division du travail entre unités, de même que les mécanismes de collaboration et coordination assurant la cohérence globale de l’organisation.

R. BRENNEMANN et S. SEPARI (2001) ont avancé deux définitions de la structure, une définition large et une autre restreinte. D’abord, pour ces deux auteurs, structurer signifie définir l’architecture globale de l’entreprise, concrétisée par le schéma de son organigramme qui est la représentation à l’instant de la réalité de la hiérarchie de l’entreprise. En ce premier sens, la structure décrit la manière dont l’entreprise est organisée, dont ses services sont administrés, dont les tâches sont fractionnées et les responsabilités partagées. Structurer aussi pour eux veut dire : concevoir, réaliser des procédures et mettre en œuvre des moyens qui permettent la répartition des tâches distinctes, qui assurent leur coordination et leur contrôle de façon à orienter le comportement des différents acteurs, en vue d’atteindre les objectifs. Selon ce second postulat, la structure montre l’entreprise telle qu’elle fonctionne et détaille les modalités d’agencement des ressources, tant humaines que matérielles, retenus pour atteindre les objectifs préalablement fixés.

b. Les caractéristiques d’une structure organisationnelle
La division des tâches au sein d’une structure organisationnelle suppose que celles-ci sont ensuite reliées par un ensemble de liens qui peuvent être des liens hiérarchiques, des liens fonctionnels ou des liens de conseil. Les premiers impliquent alors la définition de liens de subordination entre les différents éléments. Les liens fonctionnels, eux, supposent que les décisions d’un élément de la structure doivent pouvoir s’appliquer aux autres éléments dépendant de ce centre de compétence. Enfin, les liens de conseil confirment qu’un élément de la structure peut contribuer au bon fonctionnement d’autres éléments.

c. L’approche de Mintzberg
Mintzberg est un des auteurs qui a le plus réfléchi à la définition des structures organisationnelles des entreprises. A ce titre, il met en avant trois éléments caractéristiques de toute structure :
– La spécialisation : le mode de spécialisation permet de définir le nombre de tâches nécessaires à la réalisation d’une activité et le contrôle de celui-ci. Il peut être réalisé par fonction, par domaine ou par zone géographique.
– La coordination : la coordination des actions de l’entreprise suppose l’existence de procédures de coordination qui permettent de maintenir la cohésion entre les différents éléments ce qui passe par une nécessaire supervision des actions par la chaîne hiérarchique définie.
– La formalisation : le bon fonctionnement d’une organisation passe par la formalisation de la structure organisationnelle et par la mise en place de procédures et instructions facilitant la réalisation du travail et définissant le rôle de chacun au sein de l’organisation.

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Table des matières

Introduction Générale
Première partie. Cadre théorique
Chapitre I. L’organisation du travail
Chapitre II. La performance et les nouvelles formes d’organisation du travail (NFOT)
Deuxième partie. Analyse de la performance organisationnelle de l’ORN
Chapitre III. Etat des lieux de l’ONN
Chapitre IV. L’ergonomie dans la réalisation du travail
Chapitre V. Analyse des résultats d’enquête
Troisième partie. Approche prospective pour une amélioration des organisations
Chapitre VI. Application des stratégies de motivation
Chapitre VII. Amélioration de la gestion des ressources humaines
Conclusion Générale
Bibliographie Table
des matières Liste
des acronymes Liste
des tableaux Liste
des figures Annexes
Résumé

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