Contribution à l’étude de la biologie d’un poisson côtier le Saurel Trachurus trachurus, (LINNE, 1758)

La pêche est devenue aujourd’hui une industrie prospère avec tout ce qu’elle implique comme moyens technologiques. Le nord de l’hémisphère s’est adapté progressivement aux évolutions technologiques et scientifiques alors qu’au sud, à quelques exceptions près, les pays de la zone qui disposent de ressources halieutiques considérables en Afrique, en Asie et en Amérique Latine suivent avec difficultés les voies du progrès. En dépit des fluctuations de l’offre et de la demande dues à la situation changeante des ressources halieutiques, au contexte économique et à l’état de l’environnement, la pêche et l’aquaculture restent une source majeure de nourriture, d’emplois et de revenus dans de nombreux pays. (AGROLINE, 2001).

Entre 1950 et 1970 la production mondiale des pêches de capture marines et continentales a été multipliée par 3 en augmentant en moyenne de 6 % par an, passant ainsi de 18 millions de tonnes en 1950 à 56 millions de tonnes en 1969. Le taux d’accroissement est tombé à 2% par an entre les années 70 et 80, et a atteint pratiquement zéro pendant les années 90. En 1997 la production mondiale des pêches de capture et de l’aquaculture a atteint 122 millions de tonnes, elle a baissé jusqu’à 117 millions de tonnes en 1998, en raison principalement des répercussions sur certaines des principales pêches de capture marines et de l’anomalie climatique connue sous le nom de El-Niño ente 1997 et 1998 (F. A. O., 1996) (voir annexe 1). Toutefois, les degrés de production ont à nouveau augmenté en 1999 et estimés par la F.A.O. en 2000 à environ 125 millions de tonnes. L’augmentation de la production de 20 millions de tonnes par rapport à la décennie passée a été essentiellement liée aux apports de l’aquaculture et de la production des pêches de capture qui sont restés relativement stable. Ce plafonnement du niveau total des captures suit la tendance généralement observée dans la plupart des zones de pêche qui ont apparemment atteint le niveau potentiel maximum de la production des pêches de capture, avec une exploitation de la majorité des stocks. Un accroissement notable des captures totales est vraisemblablement très improbable, en revanche, la croissance de la production aquacole a suivi une tendance inverse. A partir d’une valeur insignifiante, la production totale de l’aquaculture, tant continentale que marine, a progressé d’environ 5 % par an entre 1950 et 1969, puis de 8 % par an entre 1970 et 1980 et a continué à augmenter à raison de plus de 10 % par an depuis 1990.

Présentation de l’espèce

Le Saurel est un poisson Téléostéen osseux, présentant 2 nageoires dorsales presque jointives et épineuses (Actinoptérygien) (QUERO, 1997). La vessie natatoire, généralement close, n’est pas en communication avec le tube digestif (physocliste). LETACONNOUX (1951), rapporte que cette vessie n’est pas totalement fermée, mais possède un canal qui longe l’aorte et s’ouvre sur la muqueuse de la cavité branchiale. Ce poisson appartient à l’ordre des Perciformes et à la Famille des Carangidés, qui est l’une des plus importantes famille dans les mers tropicaux, ces derniers, comprennent près de 33 genres et 146 espèces. (Voir annexe 2) et leurs 1ers fossiles ont été découverts au début de l’aire tertiaire (BERG, 1958).

Le genre Trachurus comprend 38 espèces (voir annexe 3), il se distingue des autres Carangidés, par 2 lignes latérales (Pl. 6 ; fig. 1) l’une sinueuse dite : principale est recouverte de scutelles, ou écailles agrandies et déformées (KORICHI, 1988) et l’autre accessoire ou secondaire, bien développée partant de la nuque, en suivant la base des nageoires dorsales, pour se terminer sous les 19ème et 31ème rayons mous de la seconde nageoire dorsale (Pl. 6 ; fig. 2) (NELSON, 1984).

Le corps du Saurel est allongé et légèrement comprimé. Les yeux ont une paupière adipeuse bien développée. Avec un museau pointu, la bouche est extrêmement protractile et tubuleuse. La mâchoire inférieure est légèrement prédominante, avec une seule rangée de petites dents (BAUCHOT et PARAS, 1980). Ces caractéristiques font de ce poisson un prédateur, principalement marin, rarement saumâtre (SMITH-VANIZ et al., 1990) vivant dans les eaux chaudes (PORA et DELIA, 1979).

Systématique

Embranchement: Vertébrés
Sous Embranchement: Gnathostomes
Super classe: Poisson
Classe: Osteichtyens
Sous classe: Actinoptérygiens
Super ordre: Téléostéens
Ordre: Perciformes (RAFFINESQUE, 1810)
Famille: Carangidés
Genre: Trachurus (RAFFINESQUE, 1810)
espèce: trachurus (LINNE, 1758).

Répartition et écologie

Le Saurel est rencontré en grand nombre dans toute la méditerranée, la mer Noire et au niveau des côtes Africaines et Européennes de l’océan atlantique (SMITH-VANIZ, 1986) cependant, il est plus rare sur la côte atlantique de l’Amérique du Sud (LY et al., 1996), sa répartition géographique est représentée dans la planche 7. Excellent nageur, vivant en bancs, souvent associés à ceux du maquereau, le Saurel est rencontré généralement sur les fonds sableux à une profondeur de 100 à 200 m et parfois selon FISHER et al. (1987) en eau plus profonde jusqu’à 600 m, ou près de la surface.

C’est une espèce à comportement pélagique, dont les alevins (Pl. 8 ; fig. 1) et les juvéniles (Pl. 8 ; fig. 1), se regroupent fréquemment sous tout objet flottant, susceptible de leur procurer une protection face aux prédateurs. Les alevins vivent à une profondeur moyenne de 20 m entre mars et septembre (GIOVANARDI et ROMANELLI, 1990). Quand ils atteignent 4 mm de long, ils présentent 4 à 5 épines operculaires sur la rangé externe et environ 5 sur la rangée interne. Ce nombre augmente au fur est a mesure du développement. Ces alevins présentent de nombreux mélanophores sur la mâchoire, la tête et tout le long de l’abdomen (RUSSEL, 1976).

Le Saurel est un poisson migrateur dont la longévité peut aller jusqu’à 9 ans, sa mortalité naturelle est de 6 à 7 ans. Pour se reproduire il se rapproche des côtes en hiver de ce fait, pendant cette période sa pêche est abondante. Celle-ci diminue au fur et à mesure que la période de ponte tire à sa fin, car les bancs initialement rassemblés se dispersent. Les pêcheurs distinguent les Saurels de fond, ayant déjà atteint leur première maturité sexuelle et pouvant atteindre 60 cm de long et les Saurels des zones côtières, de petites tailles entre 15 et 30 cm encore immatures (LETACONNOUX, 1951).

A Annaba, les grands spécimens sont pêchés au chalut et ont une taille moyenne de 15 cm, alors que les plus petits, pêchés à la benne n’excèdent pas 10 cm de long.

Faune associée

Pour évaluer la faune associée du Saurel, il est important que la pêche soit effectuée au chalut semi pélagique à 4 faces permettant la prise du Saurel dans sont véritable milieu ambiant, de même que les espèces qui l’accompagnent. Il sera toutefois trempeur d’évaluer la faune associée du Saurel à l’aide de prises effectuées au chalut de fond à 2 faces. En effet, les Saurels adultes ont un comportement bathypélagique et sont probablement capturés par ce type d’engin, lors de sa descente en temps de pêche, ou lorsqu’ils forment des bancs isolés, proches du fond. Les alevins et les juvéniles s’associent aux méduses, ils vivent alors sous leurs ombrelles, ce phénomène propre à cette espèce leur permet d’y trouver nourriture et protection (LETACNNOUX, 1951). En plus ces derniers sont étroitement associés aux bancs de sardines et d’anchois.

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Table des matières

1. Introduction
2. Matériel et Méthodes
2. 1. Matériel biologique
2. 1. 1. Présentation de l’espèce
2. 1. 2. Systématique
2. 1. 3. Synonymie et noms vernaculaires
2. 1. 4. Répartition et écologie
2. 1. 5. Faune associée
2. 1. 6. Régime alimentaire
2. 2. Méthodologie d’étude
2. 2. 1. Echantillonnage
2. 2. 2. Traitement des échantillons
2. 2. 3. Etude Biométrique
2. 2. 3. 1. Caractères méristiques
2. 2. 3. 1. 1. Les branchiospines
2. 2. 3. 1. 2. Les scutelles
2. 2. 3. 1. 3. Les vertèbres
2. 2. 3. 2. Caractères métriques
2. 2. 4. Etude du tube digestif
2. 2. 4. 1. Technique histologique
2. 2. 4. 1. 1. Fixation
2. 2. 4. 1. 2. Déshydratation
2. 2. 4. 1. 3. Inclusion à la paraffine
2. 2. 4. 1. 3. Mise en bloc
2. 2. 4. 1. 4. Confection des coupes
2. 2. 4. 1. 5. Etalement des coupes
2. 2. 4. 1. 6. Coloration
2. 2. 4. 1. 7. Montage et microphotographie
3. Résultats
3. 1. Etude Biométrique
3. 1. 2. Caractères méristiques
3. 1. 3. Caractères métriques
3. 1. 3. 1. Résultats métriques de la population globale chez le Saurel
3. 1. 3. 2. Résultats métriques chez le Saurel mâle
3. 1. 3. 3. Résultats métriques chez le Saurel femelle
3. 1. 3. 4. Différences entre les mâles et les femelles
3. 2. Macroscopie du tube digestif
3. 3. Résultats histologiques
3. 3. 1. Organisation histologique du tube digestif chez le Saurel
3. 3. 1. 1. Histologie de l’œsophage
3. 3. 1. 2. Histologie de l’estomac
3. 3. 1. 3. Histologie des caeca pyloriques
3. 3. 1. 4. Histologie du foie
3. 3. 1. 5. Histologie des intestins proximal et distal
4. Discussion
5. Conclusion
Références Bibliographiques
Annexes

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