GENERALITES
Les situations actuelles de Madagascar
Situation politique
Madagascar a toujours été théâtre d’une instabilité politique depuis son indépendance. Le pays s’est vu changé quatre républiques depuis ce temps. Le nombre de parties politiques est très considérable par rapport aux autres pays Africains et Européens. Ces cinq dernières années ont été marquées par des processus de médiation et de réconciliation initiés par la communauté internationale représentée par la SADC et le conseil des églises chrétiennes pour apaiser la tension politique. Des séries d’élection se sont déroulées afin de faire revenir le pays dans l’ordre constitutionnel dont celle de la présidentielle de décembre 2013 remportée par la partie HVM du Président Hery RAJAONARIMAMPIANINA, suivi d’une élection communale et municipale dominée par les trois grandes parties politiques. (MAPAR présidé par l’ancien président de la transition, le TIM présidé de l’ancien président Marc RAVALOMANANA et le HVM présidé par le président actuel). Le taux de participation des électeurs pendant ces élections a été le plus médiocre que les pays ait jamais connue, car seulement 30% des électeurs a été présents dans les bureaux de vote au cours de la présidentielle et 60% au cours de la communale et municipale. Pendant la présidence de Hery RAJAONARIMAMPIANINA, trois Premiers Ministres se sont succédés en seulement 3 ans. Ces changements montrent que Madagascar est toujours politiquement vulnérable.
Situation économique
Madagascar figure parmi les pays les plus pauvres du monde. La pauvreté touche 92% de la population, contre 68% en 2005 selon la FMI. L’instabilité politique, la faiblesse des institutions et la corruption nuisent à sa croissance. La situation économique s’était considérablement dégradée entre 2009 et 2013, mais une légère reprise a été constatée en 2014 selon la FMI. Le secteur minier est resté en berne, la production agricole a connu l’invasion des criquets de 2013 et le tourisme s’est régressé. Les subventions au prix des carburants, les pertes subies par la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité (JIRAMA) et la compagnie nationale aérienne (AIR MADAGASCAR), et les déséquilibres financiers de la caisse de retraite de la fonction publique ont entrainé une accumulation des arriérés budgétaires. La dette publique représentait environ 35% du PIB à la fin de 2014. Madagascar est confronté à des immenses défis tels que la réduction de la pauvreté, la lutte contre la corruption et la réforme de la propriété foncière. Un nouveau Plan National de Développement (PND) a été élaboré pour les réformes économiques et structurelles prioritaires à moyen terme.
Situation sociale de Madagascar
Concernant le développement humain, Madagascar occupe la 155ème place sur 187 pays selon le Rapport des Nations Unies et le pays n’a pas atteint les OMD à l’échéance de 2015, en particulier ceux relatifs aux taux de mortalité infantile, de scolarisation nette et d’achèvement du cycle primaire, et l’élimination de l’extrême pauvreté dans le pays alors que cet objectif semblait être à notre porté en 2007. Concernant les catastrophes naturelles (cyclones, épisodes de sécheresse et inondations) Madagascar est aussi très vulnérable. Un quart de la population, soit cinq millions de personnes, vit actuellement dans des zones fortement exposées aux catastrophes naturelles.
La politique nationale de la ressource minière
Des réformes du secteur des industries extractives ont été faites depuis la fin des années 90. Un accroissement des investissements directs étrangers, la découverte de nouveaux gisements miniers et l’augmentation des exportations de minerais font les résultats de ces réformes. Pourtant, la population malagasy n’est pas encore sortie de la pauvreté dans laquelle elle vit et ses attentes en matière de développement durable sont encore loin d’être répondues. En outre, le défi posé par la détérioration environnementale oblige l’Etat à trouver un compromis raisonnable entre la priorité à la croissance économique et la préservation de l’environnement sur laquelle doit être soucieuses des intérêts de la génération future vu que les ressources minières sont limitées et non renouvelables. Contexte
A Madagascar, l’exploitation minière est représentée par les exploitations industrielles qui assurent l’essentiel de l’exploitation (QMM, AMBATOVY, KRAOMA) et celles en phase d’exploration. Les MAMP qui sont nombreuses exploitent les minerais soit par la méthode artisanale et ancestrale soit dans le cadre des ruées sur des nouvelles découvertes. La vision du MPMP est que le secteur minier soit durable respectant ainsi l’environnement et les intérêts intergénérationnels et qu’il soit géré dans les règles de l’art lui permettant de créer des rentes minières dans le but de sortir la génération actuelle et future dans la pauvreté. Dans cette perspective, le PIB national pourra atteindre un taux de 8% en 2018 et franchir le seuil des 12% en 2019.
Les directives
Pour atteindre cette vision, le MPMP a posé les trois directives suivantes :
– les ressources minières constituent une richesse et une opportunité pour assurer le développement économique du pays ;
– l’Etat joue un rôle de régulateur et de gestionnaire du domaine minier mais aussi le garant de la loi et de son application sans aucune discrimination ;
– l’exploitation optimale et durable des ressources minières requiert la promotion des investissements privés nationaux et internationaux tout en impliquant la participation et l’encadrement des collectivités.
Les orientations stratégiques
Les orientations stratégiques de la politique minière tendent à utiliser le secteur des ressources minérales comme un outil de transformation sociale et économique en vue d’un développement de proximité dans les Régions et Communes concernées par les exploitations. Les orientations sont :
– l’amélioration de la gouvernance des ressources minérales pour optimiser et maximiser l’investissement et les résultats de développement durable dans le secteur minier ;
– la mise en place d’une exploitation transparente, équitable et optimale des ressources minérales pour soutenir une croissance durable.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I. GENERALITES
CHAPITRE.I. Les situation actuelles de Madagascar
CHAPITRE.II. La politique nationale de la ressource minière
CHAPITRE.III. Gisement potentiel à Madagascar
PARTIE II. INITIATIVE WAVES
CHAPITRE.IV. Généralités sur WAVES
CHAPITRE.V. WAVES Madagascar
CHAPITRE.VI. Les ressources naturelles de Madagascar
CHAPITRE.VII. WAVES et les comptes minerais
PARTIE III. ELABORATION DES COMPTES PHYSIQUES
CHAPITRE.VIII. Méthodologie
CHAPITRE.IX. Elaboration des comptes physiques
CHAPITRE.X. Recommandations
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES