Contribution a l’analyse des impacts de l’installation et l’exploitation de la carriere

PROBLEMATIQUE JUSTIFICATIVE DE L’ETUDE 

Madagascar est connu par ses richesses en biodiversité exceptionnelle unique au monde et par la diversité de ses ressources minérales. La Grande Ile présente des formations géologiques importantes qui offrent des potentialités en ressources minérales dont l’exploitation peut contribuer au développement économique local, voire national. L’extraction des roches pour les matériaux de construction semble très intéressante à Madagascar, vu que les infrastructures (route, bâtiment scolaire et sanitaire, aéroport, etc.) constituent un moteur de développement local, en offrant une liaison pérenne et des conditions de circulation sécurisées des biens et des personnes, un accès aux soins, une valorisation du potentiel touristique, une création d’emplois pour les communautés locales. D’ailleurs, la demande en matériaux de construction ne cesse d’augmenter au niveau local et national.

L’extension de l’aéroport de Nosy Be et d’autres besoins en matériaux de construction à Nosy Be ont sollicité la Société COLAS Madagascar (dénommée par la suite COLAS) pour entreprendre l’installation et l’exploitation de la carrière de Louria à Fascène, Nosy Be. Ceci concerne l’extraction d’une formation géologique de roche massive de type basalte plutôt homogène et compact, par abattage à l’explosif. Il est à noter que cette carrière a déjà été exploitée auparavant par la société SCAB durant 30 ans pour les matériaux de construction, puis par COLAS précédemment (années 1992 / 2012), ensuite par la société Syno Hydro (2011) et par la société Baraco en 2013. Ces exploitations antérieures n’ont pas procédé à la remise en état du site, ce qui a posé un problème d’instabilité du sol. De plus, cette carrière se trouve dans un paysage dominé par des forêts secondaires et des mosaïques de cultures. La mer limite sa partie Nord Est. Aussi, l’extraction de ces roches massives peut avoir des impacts notables sur son environnement pendant les différentes phases du projet. La protection de l’environnement est donc primordiale pour le promoteur du projet, afin d’éviter, sinon minimiser ces impacts. Conformément à la législation malgache, il est ainsi obligé de faire une étude d’impacts environnementaux de ce projet autorisé par la  notification n°31P/2016/MEEF/ONE/DG/DEE du 05/04/2016 .

METHODOLOGIE

METHODOLOGIE DE L’ETUDE D’IMPACTS

La méthodologie de l’étude d’impacts concerne les méthodes d’identification des impacts effectuées par l’équipe de Biotope et la méthodologie adoptée pour cette étude qui comporte la démarche suivie, les méthodes adoptées, les matériels et outils utilisés. L’identification des impacts a concerné les milieux à la fois terrestre et marin.

Identification des impacts en milieu terrestre

Pour le milieu terrestre, les méthodes suivantes ont été utilisées :

Inventaire de la faune et de la flore dans le site du projet

Pour la faune
L’inventaire de la faune dans la zone du projet dépend des groupes à inventorier, et a été basé sur le recensement des mammifères, reptiles, amphibiens, oiseaux, arthropodes, mollusques et crustacés. L’inventaire des mammifères a été effectué par les observations des traces le long des itinéraires-échantillons dans la zone d’étude. Pour les groupes des reptiles et amphibiens, l’équipe a observé les itinéraires-échantillons de l’herpétofaune dans la zone pour connaitre les animaux en activité ou au repos. Les microhabitats susceptibles d’héberger des amphibiens ont été fouillés. L’identification des oiseaux a été réalisée par les observations directes des espèces en utilisant des points d’écoute. Le groupe des arthropodes terrestres a été étudié par la collecte d’échantillons et la chasse à vue pour leur détermination. Il est constitué par les insectes, les araignées et les myriapodes. L’inventaire des mollusques et crustacés est basé par des observations directes de ces espèces dans la mangrove et lagune autour de la carrière. Pour tous ces groupes d’animaux, l’équipe de Biotope a utilisé de guide d’identification des espèces, des enquêtes auprès de la population locale ont été faites pour compléter et vérifier les informations obtenues.

Pour la flore
Pour la flore dans la zone du projet, l’inventaire a été effectué en utilisant la méthode de Braun-Blanquet. C’est une méthode de relevé des végétaux qui vise à connaitre la richesse floristique et la structure de l’habitat de la zone à inventorier. Pour cela, l’équipe de Biotope a installé un placeau de 0,1ha (50 x 20m) subdivisé ensuite en 10 placettes de 10 x 10m, puis les individus observés à l’intérieur de ce placeau ont été inventoriés. Les paramètres de relevés utilisés sont : les noms scientifiques, la hauteur maximale, la hauteur du fût, le diamètre, la phénologie et le recouvrement. Ainsi, des herbiers ont été faits pour déterminer les noms des espèces inconnues, le reste étant identifié sur terrain.

Enquête socio-économique de la population 

Des enquêtes socio-économiques ont été effectuées auprès de 25 ménages distribués dans 6 villages autour de la carrière de Louria. Les enquêtés sont choisies selon l’âge, le sexe et la fonction (Chef FKT, mareyeurs, gestionnaire d’hôtel, agriculteur et éleveur, pêcheur). La technique d’enquête employée est l’entretien semi-directif qui consiste à diriger les enquêtés pour avoir le maximum des informations. Les méthodes d’enquêtes utilisées sont l’entretien individuel et le focus group qui ont pour but de collecter les informations sur les activités de la population locale et leur avis sur l’exploitation de la carrière.

Identification des impacts en milieu marin 

Pour cette activité, l’équipe de Biotope (composée par des experts locaux principalement, appuyé par un expert international) a axé l’étude sur les biocénoses marines (récifs coralliens, les herbiers…) et la mégafaune marine. Pour l’étude des biocénoses marines, l’équipe a utilisé la méthode de type « Manta tow» qui consiste à faire des transects de 100m dans le milieu marin dans un temps de 15 minutes maximum sur une profondeur limitée inférieure à 15 m. Ces transects sont effectués par 1 ou 2 observateurs se déplaçant de façon linéaire. Chaque observateur recueille les données dans la colonne d’eau en suivant une bande d’une largeur de 10m dans la zone benthique. Les paramètres de relevés collectés sont : le taux de recouvrement corallien (proportion des coraux mous et coraux durs, des coraux morts), les zones détritiques, les sables, etc. Les communautés ichtyologiques sont relevées par la présence des familles indicatrices du milieu, comme les SERRANIDAE, CHAETODONTIDAE, LABRIDAE…

L’étude de la mégafaune marine concerne les tortues marines et les mammifères marins. Ces derniers ont été recensés selon la méthode d’expertise maritime embarquée, en réalisant des transects parallèles au littoral et dans la Baie de Fascène. Les tortues marines ont été reconnues par la méthode d’expertise maritime embarquée comme indiquée ci-dessus, et aussi par la méthode d’expertise littorale et terrestre, qui consiste à rechercher les milieux de ponte des tortues marines dans les plages.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I: METHODOLOGIE ET CONTEXTE DE L’ETUDE
CHAPITRE I : METHODOLOGIE
I.1 METHODOLOGIE DE L’ETUDE D’IMPACTS
I.2 PROCESSUS METHODOLOGIQUE POUR LA PRESENTE ETUDE
I.3 MATERIELS ET OUTILS UTILISES
CHAPITRE II: MISE EN CONTEXTE DU PROJET
II.1 PRESENTATION DU PROMOTEUR ET DU BUREAU D’ETUDE BIOTOPE MADAGASCAR
II.2 CONTEXTE DU PROJET
CHAPITRE III: DESCRIPTION DU PROJET
III.1 LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE DU PROJET
III.2 OBJECTIF DU PROJET
III.3 COMPOSANTES DU PROJET
III.4 LES PHASES DU PROJET
III.5 LES MATÉRIELS ET RESSOURCES UTILISÉES
III.6 ANALYSE DES VARIANTES DU PROJET
III.7 IDENTIFICATION DES ENJEUX POTENTIELS DU PROJET
Partie II : DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR, ANALYSE DES IMPACTS, RISQUES ET DANGERS DU PROJET
CHAPITRE I : DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR
I.1 DELIMITATION DE L’AIRE D’INFLUENCE DU PROJET
I.2 LES COMPOSANTES PERTINENTES DE L’ENVIRONNEMENT
Chapitre II : DESCRIPTION ET EVALUATION DES IMPACTS DU PROJET
II.1 DESCRIPTION ET IDENTIFICATION DES IMPACTS PROBABLES DU PROJET
II.2 EVALUATION DES IMPACTS DU PROJET
II.3 ANALYSES DES IMPACTS CUMULATIFS DU PROJET
CHAPITRE III : ANALYSE DES RISQUES ET DANGERS
III.1 IDENTIFICATION DES RISQUES ET DANGERS
III.2 LES SCÉNARIOS ENVISAGEABLES
III.3 EVALUATION DES RISQUES ET DANGERS
Partie III : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET
CHAPITRE I : PROPOSITION DES MESURES
I.1 MESURES GÉNÉRALES
I.2 MESURES SPÉCIFIQUES
CHAPITRE II : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET (PGEP)
II.2 PROGRAMME DE SUIVI
II.3 PROGRAMME DE SURVEILLANCE
CHAPITRE III : MESURES DE SECURITE ET PLAN D’URGENCE
III.1 MESURES DE SÉCURITÉ
III.2 PLAN D’URGENCE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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