Contribution a l’aménagement et a la gestion des forets villageoises

Pays enclavé, le Burkina Faso a un climat soudano-sahélien avec une pluviométrie annuelle qui varie entre 300 mm au Nord et 1200 mm au Sud (CILSS, 2002, cité par ILBOUDO, 2005). Sa population, estimée à 11,5 millions réside, pour plus de 80 % en milieu rural (INSD, 2000, cité par ILBOUDO, 2005). L’accroissement démographique, la pratique de l’agriculture itinérante et l’utilisation du bois comme principale source d’énergie constituent autant de facteurs qui induisent une forte dégradation de l’environnement (ROOSE, 1993 cité par M.A. TASSEMBEDO, 2001).

La prédominance de l’utilisation des énergies traditionnelles constituées essentiellement par les combustibles ligneux accroît davantage l’importance de ce double rôle de protection et de production des forêts. Ces energies représentent environ 91 % de la consommation totale d’énergie du pays, alors que les combustibles ligneux satisfont 90% des besoins énergétiques des ménages (KABORE,2005). Par ailleurs, la faible fertilité des sols et la régression du régime des précipitations ont accentué la dégradation des ressources naturelles, notamment des eaux, des terres cultivables et du couvert végétal (PIERI, 1989 cité par M.A. TASSEMBEDO, 2001).. Déjà, Parkan (1986) à travers un rapport de synthèse «Bilan et évolution des disponibilités en bois, alternatives de productions forestières et d’actions sur la consommation 1986-1995» évoquait une situation différente suivant les zones. L’analyse des bilans à l’échelon provincial avait permis de distinguer quatre (04) catégories de provinces:
﹣les provinces largement excédentaires mais éloignées de la zone déficitaire situées au sud-ouest;
﹣les provinces voisines de la zone déficitaire conservant des ressources forestières sur pieds relativement importantes;
﹣les provinces déficitaires limitrophes du plateau mossi, situées à l’est, à l’ouest et au nord, qui disposent de ressources forestières plus importantes par rapport à la dernière catégorie, et avec une densité de population moins élevée;
﹣les provinces fortement déficitaires du plateau dont le Bazèga. Elles sont caractérisées par une consommation qui excède de deux (02) à cinq (05) fois la production des formations naturelles .

Cependant, c’est sur un tel état des ressources naturelles que reposent les activités de productions agrosylvopastorales, base fondammentale de l’économie du pays. Ces secteurs, malgré leur faible productivité, contribuent pour 40 % au PIB et 80 % aux recettes d’exportation (OCDE 1 BAD, 2002, cité par ILBOUDO, 2005) ; le sous-secteur forestier contribue au PIB pour 15,6 %. Au Burkina, le Programme de Foresterie Villageoise a pendant longtemps mis l’accent sur les plantations classiques qui consistaient en la mise en terre d’espèces exotiques au détriment des espèces locales, à travers des projets de reboisement de grande envergure. Ces actions, qui avaient pour objectif essentiel d’accroître le potentiel ligneux existant afin d’améliorer les rendements en matière de productions de bois de chauffe et de service, ont vu le jour après la sécheresse des années 70 et se sont traduites par des résultats mitigés (KABORE, 2005). Pour palier à ces insuffisances, l’idée d’une valorisation des potentialités issues des formations végétales naturelles naquit au début des années 80 à travers le Programme d’Aménagement des Forêts Naturelles. Les premières expériences furent menées dans des forêts classées, avec leur mise en aménagement pour l’exploitation du bois de chauffe tout en veillant à l’implication et à la responsabilisation effective des populations riveraines (Guide Méthodologique d’Aménagement des Forêts au Burkina Faso, 2002).

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), l’expression ‘aménagement des forêts’ recouvre tous les aspects administratifs, économiques, juridiques, sociaux, techniques et scientifiques de conservation et de l’utilisation des forêts.

Autrement dit, il s’agit d’une opération de planification et d’exécution d’une série d’actions visant à assurer la conservation et l’utilisation d’une forêt, compte tenu d’une série d’objectifs, et du contexte socio-économique et biophysique. L’objectif final recherché étant d’assurer aux communautés présentes un revenu optimal et soutenu, sans pour autant compromettre les besoins et les avantages des générations futures.

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

La structure d’accueil: le PDRDP-B/K

La structure d’accueil de notre stage, le Projet de Développement Rural Décentralisé et Participatif dans les provinces du Bazèga et du Kadiogo (PDRDP-B/K) est basée à Kombissiri, chef lieu de la province du Bazèga. C’est un projet qui s’exécute de avril 2001 à décembre 2007 et financé par la banque africaine de développement (BAD). Le PDRDP-B/K fait suite au Projet de Gestion des Ressources Naturelles du Bazèga (PGRN IBAZEGA), exécuté dans la province du Bazèga de 1995 à 2000. Celui-ci avait comme objectif global, l’amélioration des conditions de vie des populations de la province du Bazèga qui passait par:
﹣la restauration de l’environnement physique des terroirs;
﹣l’amélioration de l’environnement socio-économique des populations concernées par le projet.

Objectifs du PDRDP-BIK. 

Le PDRDP couvre tous les villages des sept (07) départements du Bazèga et des six (06) départements du Kadiogo soit trois cent vingt et trois (323) villages. La superficie de la zone est de cinq mille six cents kilomètres carrés (5600 km2) avec deux cent dix neuf mille cinq cents (219500) habitants. Tirant les leçons du passé, le PDRDP s’est fixé pour objectif sectoriel, de contribuer à la réduction de la pauvreté des populations des provinces du Bazèga et du Kadiogo, à travers les objectifs spécifiques ci-dessous:
– renforcer la sécurité alimentaire;
– améliorer la gestion des ressources naturelles;
– accroître les productions agro-sylvo-pastorales :
– accroître les revenus des populations du Bazèga et du Kadiogo ;
– renforcer les services sociaux de base.

Principes d’intervention et composantes

Le PDRDP-B/K intervient selon les principes de développement rural décentralisé basé sur:
﹣l’implication et responsabilisation totales des communautés de base;
﹣le recentrage du rôle de l’état et implication des opérateurs privés et de la société civile dans l’appui aux communautés;
﹣la concertation entre les différents acteurs pour limiter les incohérences;
﹣la flexibilité pour permettre l’adaptation des outils aux spécificités locales.

Les composantes au nombre de cinq (05), vont de l’amélioration des systèmes de production à la gestion du projet, en passant par l’amélioration des conditions de vie des populations, le renforcement des capacités locales et l’aménagement et la gestion des ressources naturelles. Les activités qui s’inscrivent dans la composante aménagement des ressources naturelles sont structurées comme suit:
﹣la défense et la restauration des sols;
﹣la protection et le renforcement du couvert végétal;
﹣les aménagements hydro agricoles et de bas-fond;
﹣l’aménagement et la réhabilitation des retenues d’eau;
﹣la formation des producteurs et des agents techniques.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.1. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1.1.1. La structure d’accueil: le PDRDP-B/K
1.1. 1. 1. Objectifs du PDRDP-BIK
1.1. 1.2. Principes d’intervention et composantes
1.1.2. Le site de l’étude
1.1.2.1. Situation géographique
1.1.2.2. Le milieu humain
1.1.2.3. Activités socio-économiques
1.1.2.4. La végétation et la faune
1.1.2.5. Relief
1.1.2.6. Sols
1.1.2.7. Organisation socio-culturelle
Il. MATERIELS ET METHODES
11.1. L’INVENTAIRE FORESTIER
11.1.1. Délimitation de la forêt
11.1.2. Description de la végétation de la forêt villageoise
11.1.3. Réalisation de l’inventaire
Il.1.3.1. Détermination de la surface de la maille
Il.1.3.2. Détermination du nombre de placettes
Il. 1.3.3. Superficie et forme des placettes
Il.1.3.4. Détermination de la superficie de l’échantillon
Il.1.3.5. Paramètres mesurés
11.2. LES ENQUETES
11.2.1. Diagnostic sociologique
11.2.2. Conduite de l’enquête
III. RESULTATS, ANALYSE ET DISCUSSIONS
111.1. LES RESULTATS DE L’ENQUETE
111.1.1. L’historique de la forêt
111.1.2. Statut juridique et raison de la création de la forêt
111.1.3. Les produits de la forêt
III. 1.3.1. Produits forestiers ligneux récoltés
III. 1.3.2. Produits forestiers non ligneux récoltés
111.1.4. Etat des lieux au niveau des espèces
111.1.5. Valeurs thérapeutiques des espèces
111.1.6. Nom de la forêt
111.1.7. Le foncier
111.2. CARACTERISQUES DE LA VEGETATION
111.3. POTENTIALITES DE LA FORET
111.3.1. Le volume du bois sur pied
111.3.2. La composition spécifique
111.4. LA STRUCTURE DE LA FORET
111.4.1. La répartition des espèces par classe de diamètre
111.4.2. Etat sanitaire
111.4.3. La régénération
IV. PROPOSITIONS D’INTERVENTION
IV.1. DEFINITION DES OBJECTIFS DE L’AMENAGEMENT
IV.1.1. Potentialités de la forêt
IV.1.2. Composition spécifique
IV.1.3. Les produits de la forêt
IV.1.4. Les objectifs de l’aménagement
IV.2. LES MODES D’INTERVENTION
IV.2.1. Exploitation à but de pharmacopée
IV.2.2. Exploitation des graines
IV.2.3. Création d’un fonds de reforestation
IV.2.4. Identification d’unités écologiques
IV. 2.4.1. Zone de protection et de régénération (zone A)
/V.2.4.2. Zone de récupération (zone 8)
/V.2.4.3. Zone de restauration et d’enrichissement (zone C)
IV.2.5. Autres activités transversales
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
IV. BIBLIOGRAPHIE
V. ANNEXES

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