Soutenance mémoire
La crise économique qui a ébranlé le monde entier a eu pour conséquence la mise en place des programmes d’ajustement structurel dans les pays africains qui se trouvent être les plus touchés. Le secteur de la santé étant très sensible, la réflexion s’impose pour trouver les voies et moyens afin de contourner les problèmes qui découlent de cette situation et permettre à la population d’accéder à un niveau de santé acceptable au moindre coût. Même si certaines stratégies comme l’Initiative de Bamako ont été adoptées, des études montrent que le système de gestion dans nos structures sanitaires est souvent mis en cause dans l’utilisation rationnelle de nos faibles ressources pour offrir aux populations des soins de qualité [1]. L’Etat du Sénégal a développé des actions majeures pour améliorer la disponibilité et l’accessibilité des médicaments aux populations surtout les plus démunies.
GENERALITES SUR LE SENEGAL
Le Sénégal est un pays d’Afrique de l’Ouest. Il est bordé par l’océan Atlantique à l’Ouest, la Mauritanie au nord, le Mali à l’Est et les deux Guinée au sud. La Gambie forme une quasi-enclave dans le Sénégal, pénétrant à plus de 300 km à l’intérieur des terres et séparant du reste du pays la région naturelle de Casamance. Les îles du Cap-Vert sont situées à 560 km de la côte sénégalaise. Son climat est tropical et sec avec deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies [7].
SITUATION DU PAYS
Situation géographique
La République du Sénégal est située en Afrique Occidentale, comprise entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa superficie est de 196722 km². A l’Ouest, le Sénégal est ouvert sur l’Océan Atlantique avec 700 km de côte. Sa pointe Ouest est la plus occidentale de toute l’Afrique continentale. La Gambie, qui est une enclave de terre sur le cours inférieur du fleuve du même nom, est située entre les régions de Kaolack et Kaffrine au Nord et de Ziguinchor, Sédhiou et de Kolda au Sud. Le réseau hydrographique du Sénégal est constitué de quatre grands fleuves : le Sénégal, la Gambie, la Casamance, le Saloum et par des affluents auxquels s’ajoutent quelques cours d’eau temporaires. Le climat est de type soudanosahélien caractérisé par l’alternance d’une saison sèche et d’une saison pluvieuse qui dure 3 à 4 mois [8]. La pluviométrie est très variable d’une région à l’autre. C’est ainsi qu’elle est de 1000 mm par an environ au Sud, mais descend à moins de 300 mm au Nord, ce qui est à l’origine de la division du pays en zones climatiques. Cette différence se traduit au niveau sanitaire par la répartition de certaines endémies comme le paludisme, la bilharziose, la dracunculose et l’onchocercose [9].
Situation démographique
La population du Sénégal est estimée à 15,7 millions d’habitants, soit une densité moyenne de 80 hbts/km². Cette moyenne cache une répartition extrêmement inégale de la population, avec une opposition entre le sous-peuplement de l’Est et une forte concentration sur la côte Ouest ainsi qu’au centre [10]. La population Sénégalaise se caractérise par sa grande jeunesse, la moitié de la population est âgée de moins de 18 ans. En outre, les moins de 20 ans représentent 52,7%. Le taux de croissance de la population en 2012 est de 3,4% l’an. L’espérance de vie à la naissance est de 57,5 ans [11].
Contexte économique
L’économie sénégalaise est essentiellement basée sur l’agriculture, 49,5% des ménages sont dits agricoles. Avec un revenu par tête d’habitant de 1227 $ US par an, le Sénégal est classé parmi les Pays les Moins Avancés (PMA). Les indicateurs sur la période 2005-2011 révèlent une stagnation relative de la pauvreté, expliquée en partie par un taux de croissance du PIB par tête d’environ de 0,5 % en moyenne par an. Même si l’incidence de la pauvreté a légèrement baissé, elle a été accompagnée par une augmentation absolue du nombre de pauvres sur la période. La pauvreté est plus élevée en zone rurale que dans les centres urbains [12].
SITUATION SANITAIRE
Organisation du système sanitaire
➤ La pyramide sanitaire
Le système de santé du Sénégal est de type pyramidal à trois échelons. Nous distinguons : le niveau central, le niveau intermédiaire (Région médicale (RM)) et le niveau périphérique (District sanitaire (DS)).
● Le niveau central : il comprend le Cabinet du Ministre, les Directions et les Services Nationaux rattachés. Les orientations générales et les priorités en matière de santé sont définies à ce niveau.
● Le niveau intermédiaire : il comprend la Région médicale (RM) dont le périmètre d’exercice correspond à la région administrative. Elle est dirigée par un Médecin-chef de région (MCR) qui anime l’Equipe cadre de région (ECR) composée, entre autres, des superviseurs des différents programmes de santé.
● Le niveau périphérique (zone opérationnelle du système de santé) : il correspond au District sanitaire (DS) pouvant épouser une circonscription administrative départementale ou une partie de celle-ci. Il comprend au moins un Centre de santé (CS) et un certain nombre de Postes de santé (PS). Il est dirigé par le Médecin-chef de district (MCD) qui pilote l’équipe cadre. Le district constitue le niveau opérationnel du système et il est le lieu d’exécution des programmes de santé.
En outre, Nous retrouvons des Pharmacies Régionales d’Approvisionnement (PRA) au niveau régional, pour l’approvisionnement en médicaments et consommables médico-pharmaceutiques [13].
➤ Les infrastructures sanitaires
Nous distinguons cinq types d’infrastructures sanitaires :
● Le Poste de santé (PS : 1247) : il est le premier niveau de contact des populations avec une structure publique. Il est dirigé par un infirmier diplômé d’Etat qui occupe la fonction d’Infirmier Chef de Poste (ICP). Son plateau technique lui permet de dispenser des soins de santé de base. Les postes de santé sont de plus en plus doublés de maternités leur permettant d’offrir les services de qualité de la santé de la mère et de l’enfant, avec souvent une Sage-femme d’Etat (SFE) au côté de l’ICP. Le poste polarise et supervise un ensemble de structures de santé communautaires : les Cases de santé et maternités rurales situées au niveau villageois. Ces dernières sont gérées par des Agents de santé communautaires (ASC) ou des matrones. Les cases de santé font recours au poste de santé en cas d’urgence. Les postes sont implantés dans les communes, les villages relativement peuplés. Au niveau communautaire, nous dénombrions en 2013 plus de mille sept cents cases de santé fonctionnelles.
● Le Centre de santé (CS : 89) : il est le second palier du schéma des infrastructures sanitaires publiques. Il est le niveau de référence des postes de santé. Il est implanté au niveau de la commune. Il polarise et supervise un ensemble de postes. Il est dirigé par un médecin qui assure la fonction de médecinchef.
● Les Etablissements publics de santé de premier niveau (EPS1 : 11) : ils dispensent des prestations de médecine générale, de chirurgie et obstétrique et des soins d’urgence. Ils représentent le premier stade de référence pour les formations sanitaires de leur zone de couverture. Ils peuvent être communaux ou départementaux.
● Les EPS de deuxième niveau (EPS2 : 10) : ils dispensent des prestations de médecine générale, de chirurgie et obstétrique, des soins d’urgence et des soins spécialisés à caractères médical, chirurgical ou psychiatrique. Ils constituent le second niveau de référence pour les formations sanitaires publiques et privées de leur zone de couverture. Ils ont une couverture régionale.
● Les EPS de troisième niveau (EPS3 : 10) : ils ont une vocation qui s’étend sur l’ensemble du territoire national, eu égard à leurs plateaux techniques très spécialisés et à la diversité de leurs gammes de services. Ils constituent le troisième et dernier niveau de référence. Le Sénégal n’a pas encore atteint les normes préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en termes de couverture en infrastructures sanitaires et de personnel qualifié [14].
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. GENERALITES SUR LE SENEGAL
I.1 SITUATION DU PAYS
I.1.1 Situation géographique
I.1.2 Situation démographique
I.1.3 Contexte économique
I.2 SITUATION SANITAIRE
I.2.1 Organisation du système sanitaire
I.2.2 Politique de santé
I.2.2 Financement de la santé
a. Financement de la demande de soins
b. Appui des partenaires au Renforcement du système de santé
I.2.3 Profil épidémiologique
I.3 SITUATION PHARMACEUTIQUE NATIONALE
I.3.1 Cadre juridique et institutionnel
I.3.2 Gestion des médicaments et produits pharmaceutiques
I.3.3 Système d’assurance qualité
I.3.4 Problèmes majeurs du secteur pharmaceutique national
II. ORGANISATION DES STRUCTURES D’APPROVISIONNEMENT EN MEDICAMENTS
II.1 SECTEUR PRIVE
II.2 SECTEUR PUBLIC
III. PRESENTATION DE LA PHARMACIE NATIONALE D’APPROVISIONNEMENT
III.1 HISTORIQUE
III.2 MISSION
III.3 ORGANISATION
III.4 ACTIVITES
III.4.1 Sélection
III.4.2 Acquisition
III.4.3 Distribution
III.4.4 Utilisation
III.4.5 Elimination
IV. NOTION SUR LA GESTION DE STOCK
IV.1 DEFINITION
IV.2 LES DIFFERENTS TYPES DE STOCK
IV.3 DEFINITION DE LA GESTION DES STOCKS
V. GENERALITES SUR LA QUANTIFICATION
V.1 DEFINITION
V.2 LES DIFFERENTES METHODES DE QUANTIFICATION
V.3 LES DIFFERENTES ETAPES DU SYSTEME DE QUANTIFICATION
DEUXIEME PARTIE
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.1 OBJECTIF GENERAL
I.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES
II. CADRE D’ETUDE
III. METHODOLOGIE
III.1. TYPE ET PERIODE D’ETUDE
III.2. MOYENS D’ETUDE
III.3. MATERIEL
III.4. TRAITEMENT DES DONNEES
IV. RESULTATS
IV.1. LES PARAMETRES DE LA QUANTIFICATION
IV.1.1.Les données sur la prévision
IV.1.2.Les données sur la planification des approvisionnements
IV.2.LES PARAMETRES INFLUENÇANT LA CONSOMMATION DES PRODUITS DE SANTE
IV.3 LES DONNEES DE CONSOMMATION A COLLECTER
IV.4 OUTILS DE SUIVI DES INDICATEURS DE PERFORMANCE DU SYSTEME DE QUANTIFICATION
V. COMMENTAIRES
V.1.LES PARAMETRES DE LA QUANTIFICATION
V.1.1. Performance des fournisseurs
V.1.1.a.Performance suivant la promptitude
V.1.1.b.Performance suivant les taux d’exécution
V.2. LES PARAMETRES INFLUENÇANT LA CONSOMMATION DES PRODUITS DE SANTE
V.3. LES DONNEES DE CONSOMMATION A COLLECTER
V.4. OUTILS DE SUIVI DES INDICATEURS DE PERFORMANCE DU SYSTEME DE QUANTIFICATION
CONCLUSION
