Contribution a l’amelioration des tableaux de bord dans la gestion d’une institution de microfinance

Les objectifs de toute entreprise se rapportent principalement à l’obtention d’un résultat de bilan positif et à la pérennité des activités. Pour ce faire, les dirigeants se trouvent dans l’obligation de perfectionner leur gestion et leur stratégie afin de mieux anticiper la perpétuelle évolution de l’environnement. Un système d’information fluide et efficace entre toutes les unités de l’entreprise permet aux dirigeants d’avancer des décisions afférentes à chaque contrainte exposée à l’atteinte de ces objectifs. D’où, des outils de gestion performants leur sont indispensables. L’un de ces outils de pilotage est le tableau de bord, dont l’essor même de notre travail.

PRESENTATION DE LA MICROFINANCE

L’OTIV ou Ombona Tambatra Ifampisamborana Vola est une Coopérative d’Epargne et de Crédit. Elle fournit des services de la microfinance. Il nous importe de connaître tout d’abord l’historique de la microfinance et ensuite l’évolution de l’OTIV dans le secteur.

HISTORIQUE ET SITUATION

La microfinance n’existe pas seulement dans les pays pauvres ou en voie de développement, le système est rencontré partout dans le monde.

Historique de la microfinance dans le monde

Le concept de la microfinance est né en 1976 à Bangladesh, en Pakistan par un dénommé Muhammad Yunus, un professeur en économie. L’idée lui a été venue lorsque les artisans de ce pays n’obtenaient pas de crédits à faible montant ou microcrédit auprès des banques commerciales à cause des diverses conditions requises. Ces banques ont trouvé que le petit prêt présentait des risques de non remboursement élevés alors que le revenu n’était pas significatif. Pourtant à l’époque, le PNUD ou Projet des Nations Unies pour le Développement révélait dans les tableaux statistiques du développement humain que 49,8% de la population du Bangladesh survivent en dessous du seuil officiel d’indigence, qui était de 1 dollar par jour.

A partir de là, ce Docteur en économie de l’université de Vanderbilt University des Etats-Unis a fondé avec ses collaborateurs la banque « Grameen bank » littéralement « Banque des Villages » dont le siège se situe à Dhaka Bangladesh. Son principal objectif a été de lutter contre la misère et donc d’aider les pauvres en leur proposant des crédits qui étaient seulement collectifs au départ avec la méthodologie de caution solidaire. Additionnés de collecte d’épargne, de dépôt à vue, et de crédits individuels, ce sont ces produits financiers mêmes que fournit en général la microfinance tout en incluant des assistances sociales à la catégorie de la population exclue des services financiers des banques ordinaires.

Le principe d’intégration dans l’association est simple, les produits sont adaptés aux besoins des plus démunis, les garanties sont moins sévères, et le taux d’intérêt étudié par rapport à la faculté de remboursement des emprunteurs. Comme le dessein de la microfinance a montré sa participation dans le développement d’un pays, le système a été aussitôt adopté par les pays du monde entier. Citons entre autres les acteurs les plus remarquables :

– en Afrique et en Asie, le Centre international du Crédit mutuel, créé en 1979, actuellement présent au Sénégal, au Niger, au Congo, au Centrafrique, au Cameroun, au Cambodge et aux Philippines ;

– en France, le principal opérateur est l’ADIE ou Association pour le Droit à l’Initiative Economique, créée en 1989, elle est présidée par Maria NOWAK. Celle ci étant de même la dirigeante du Réseau européen de microfinance ;

– en Belgique, le Fonds de participation créé en 1992 et la coopérative CREDAL ou Coopérative de Crédit ALternative créée en 1985 ;

– et sur l’ensemble du plan international, nous pouvons citer Planet Finance créé en 1998, basé à Paris, est l’une des Organisations Internationales de développement du secteur, et la société Responsability Social Investment Services créée en 2003 en Suisse.

Le 18 novembre 2004, le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan a fait une déclaration à l’occasion du lancement de l’année internationale du microcrédit 2005 que : « le microcrédit s’est révélé une arme efficace contre la misère et la faim ». En 2005, un rapport de la Banque Mondiale a dressé un bilan positif sur le secteur de la microfinance. Le nombre de bénéficiaires y est estimé à 500 millions sur les 3 milliards de personnes pauvres dans le monde. Le 13 Octobre 2006, la reconnaissance de toutes les actions liées à la microfinance a été destinée à Muhammad Yunus et à la Grameen Bank auxquels a été attribué conjointement le « prix Nobel de la paix 2006 ».

Pour le même événement Ole Danbolt Mjoes, le président du comité Nobel a déclaré qu’ : « une paix durable ne peut pas être obtenue sans qu’une partie importante de la population trouve les moyens de sortir de la pauvreté » et « le microcrédit est l’un de ces moyens ». Jusqu’à ce jour, les actions de la microfinance continuent de faire ses effets tant dans les pays nantis mais surtout dans les pays en voie de développement. Evoquons entre autres que depuis sa création jusqu’en octobre 2007, la Grameen Bank a accordé des prêts de 4,3 milliards d’euros dont 3,9 milliards d’euros ont été remboursés, soit un taux de recouvrement de 98,35% comparé aux 95% de recouvrement en 1998, d’où une croissance importante.

Historique de la microfinance à Madagascar

A Madagascar, si la BOA ou Bank of Africa (anciennement BTM ou Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra) était la seule banque oeuvrant dans le microcrédit des paysans avant 1990, la création de plusieurs Institutions de Microfinance ou IMFs se succédait à partir de 1992 grâce à la composition des interventions :
➢des bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale, l’Union Européenne, l’Agence Française de Développement, la Coopération Allemande, l’Inter coopération Suisse, …
➢du gouvernement par l’implication de sa politique en faveur de ce secteur, initiant des projets à l’aide de la Banque Mondiale tels que :

* le Projet d’Exécution ADMMEC ou Agence D’exécution des Mouvements Mutualistes, d’Epargnes et de Crédit jusqu’en 1997 ;
* le Projet Microfinance (PMF) pour une phase de deux ans de 1998-1999 ;
* et notamment de la création de la gestion du Programme Microfinance par l’AGEPMF ou AGence d’Exécution du Projet MicroFinance planifiée sur quinze ans de 1999 à 2014.

Cette dernière a bénéficié d’un financement de la Banque Mondiale d’un montant de 16,4 millions de dollars afin d’améliorer le niveau de vie de la population à faible revenu, de mettre à leur disposition des Institutions Financières viables et pérennes ainsi que des instruments financiers accessibles ;

➢et des agences d’implantation et de développement : il s’agit des opérateurs techniques spécialisés assurant l’encadrement des IMFs. Il s’agit entre autres de :

*DID : Développement International Desjardins, créé en 1970 au Canada,
*FERT : Fondation pour l’Epanouissement et le Renouveau de la Terre, créé en 1981 en France,
*CIDR : Centre International de Recherche et de Développement,
*ACEP : Alliance de Crédit et d’Epargne pour la Production, créée au Centre Ouest du Sénégal en 1986,
*GEM : Groupement des Entrepreneurs de Madagascar, créé en 1972 à Madagascar,
*PAIQ : Programme d’Appui aux Initiatives de Quartier, un projet de PNUD en 1995.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
Chapitre I – PRESENTATION DE LA MICROFINANCE
Section 1 –Historique et situation
Section 2 – Objectif et mission de l’OTIV
Chapitre II – THEORIE SUR LE TABLEAU DE BORD DE GESTION
Section 1 – Notion générale
Section 2– Utilité dans la gestion d’une microfinance
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE L’EXISTANT SUIVANT L’APPROCHE THEORIQUE
Chapitre I – ANALYSE DE L’ORGANISATION DE L’OTIV
Section 1 – Présentation de la structure
Section 2 – Diagnostic et constat de l’organisation
Chapitre II – ANALYSE DES ETATS FINANCIERS DE L’OTIV
Section 1 – Etapes des opérations financières
Section 2– Etude et interprétation des états financiers
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DES SOLUTIONS, RESULTATS ATTENDUS ET IMPACTS
Chapitre I – AMELIORATION DES TABLEAUX DE BORD DE GESTION DE L’OTIV
Section 1 – Indicateurs de performance organisationnelle
Section 2 – Indicateurs financiers
Chapitre II – RESULTATS ATTENDUS ET IMPACTS
Section 1 – Amélioration dans la gestion de l’OTIV
Section 2 – Apports au niveau du Directeur Gérant
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
ANNEXES

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