Historique et description du produit
La noix de cajou est le fruit de l’anacardier (Anacardium occidentale), arbre originaire du Nordeste brésilien et son amande comestible constitue le principal produit utilisé de cette plante. C’est un akène se développant en premier à l’extrémité d’un pédoncule juteux et comestible, lui aussi qui est un faux-fruit appelé pomme de cajou.
La coque de la noix est composée de deux coquilles, l’une à l’extérieur de couleur verte et fine, l’autre interne de couleur brune et dure, séparées par une structure à cavités qui contient une résine phénolique caustique constituée de 90% d’acide anacardique et 10% de cardol appelée baume de cajou. Au centre de la noix se trouve une seule amande en forme de demi-lune d’environ trois centimètres de longueur entourée d’une pellicule blanche. Elle deviendra, après avoir été grillée et salée, la «noix de cajou» commercialisée et dégustée à l’apéritif par exemple.
«Cajou» (1765) vient d’«acajou» (autrefois «acajoutier» et «acajoucantin»), qui est apparu dans la langue en 1557. « Acajou » est lui-même dérivé de acaïou, mot tupi (une langue indigène d’Amérique du Sud) désignant l’arbre qui produit les noix de cajou. Toutefois, en français, ce mot en est venu également à désigner l’acajou d’Amérique (Swietania mahagony), arbre exploité pour son bois précieux, par dérivation du nom tupi acaïacatinga. Pour éviter la confusion, les scientifiques ont donc préféré appeler l’arbre à noix de cajou «anacardier». Localement, on l’appelle aussi «acajou à pommes» ou «pommier-acajou».
«Anacardier» est apparu dans la langue en 1792. Il vient de «anacarde», qui est dérivé du grec ana- et kardia, signifiant littéralement «cœur la tête en bas». En effet, la noix qui est le véritable fruit, se situe sous un faux fruit en forme de poire qui peut ressembler à un cœur à l’envers.
Fruit de l’anacardier, arbre originaire du Brésil et parent du pistachier et du manguier. Cet arbre croît principalement en Afrique et en Inde, y ayant été amené par les Portugais au XVIe siècle. Le commerce de la noix de cajou n’a réellement pris son essor qu’au début du XXe siècle. Les plus importants pays producteurs sont l’Inde, le Brésil, le Mozambique, le Nigeria et la Tanzanie. L’Inde est le plus grand pays exportateur, contrôlant environ 90% de la production mondiale.
Processus d’extraction de l’amande de cajou
L’extraction de l’amande de cajou est réalisée à partir d’une unité semi-artisanale privilégiant la main d’œuvre :
Etape 1 : Cuisson des anacardes : Allumage et chauffage four ; Bassin d’eau chaudière ; Remplissage alambic en noix brutes ; Réglage chaudière .
Etape 2 : Extraction : Sécatage noix ; Extraction amandes et classement (entières, cassées); Pesage amandes et coque; 100 kg de noix de cajou permettent d’extraire 20 kg d’amande.
Etape 3 : Séchage au four : Alignement plateaux d’amandes en chambre chaude; Intervertissement emplacement plateaux-amandes tous les 60mn ; Surveillance feuille de chauffage.
Etape 4 : Dépelliculage : Pesage.
Etape 5 : calibrage – Emballage : Classification selon calibre et catégorie des amandes ; Pesage et ensachage .
Importance du produit
C’est un produit à plusieurs usages et tient une place importante ; que ce soit au niveau de la santé, l’environnement et au niveau de la société. Il est évident que par rapport aux autres produits de cette région comme le cacao, café, le poivre c’est le produit le plus utilisé. Ceci est du fait qu’il s’accorde presque à tous les menus. En plus, tous, dans ce produit, ont de multiples usages ; que ce soit son bois, ses feuilles, et surtout le produit.
Profil santé :La noix de cajou est toujours vendue décortiquée, à cause de l’huile corrosive contenue entre ses deux coquilles. Elle est habituellement rôtie dans l’huile (surtout à l’étranger ; c’est-à-dire pas à Madagascar), puis additionnée ou non de sel. C’est l’un des fruits à écale et oléagineux (qu’on appelle souvent à tort «noix») les moins riches en lipides. En plus de sa richesse en vitamines et minéraux les plus intéressants, elle contient des principes actifs qui lui confèrent des bénéfices pour la santé.
Plusieurs études épidémiologiques et cliniques associent une consommation régulière de fruits à écale et oléagineux à divers bienfaits pour la santé. Ils auraient un effet hypocholestérolémiant et ils diminueraient le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de calculs biliaires et d’ablation de la vésicule biliaire, et de cancer du côlon chez la femme. La quantité de fruits à écale et oléagineux à consommer pour obtenir des bénéfices santé équivaut, dans la plupart des études, à environ cinq portions de 30 g (1 oz) par semaine.
L’amande de cajou est une source de plusieurs vitamines, comme vitamine B1, B2 et B6. C’est aussi une source de tant d’autres éléments bienfait pour la santé.
Les problèmes au niveau de la collecte
Les infrastructures routières
La collecte de l’anacarde se fait au période de mois d’Août au Novembre. Or en cette période, compte tenu de climat pluvieux, les routes sont presque impraticables, surtout dans les milieux ruraux. Par conséquent, la collecte devient difficile. Non seulement cela demande du temps, le coût d’approvisionnement augmente aussi.
Problème de fonds
La collecte de ce produit, voire même tous les produits locaux, nécessite de fonds suffisant et disponible à tout moment. En sus, la région de Sambirano ne dispose qu’une seule banque ; le B.O.A (Bank Of Africa). Ce qui peut s’expliquer par le problème d’autonomie financière. Et la Société Mahabibo n’est pas financièrement autonome, elle est fortement tributaire de la décision financière émanant de la Direction Générale Tananarive (D.G.T).
Par conséquent, cette situation de dépendance a des impactes notables au niveau de la concurrence de prix des produits. En raison de pluralité des collecteurs, la concurrence du prix devient la règle des jeux. En plus, par la politique de libéralisation, certains collecteurs pratiquent un prix de soutien ou simplement un prix pour qu’ils puissent collecter le maximum de quantité de produits.
Bien sûr, il y a une prévision de collecte établie par la société, et cette prévision est en prix maximum. Mais le virement de fonds par la D.G.T prend parfois du temps.
Les autres problèmes
La rupture de carburant au moment de la collecte ;Insuffisance de moyen de transport. La société a déjà des camions, mais c’est encore insuffisant. Et pour faire face au problème de route dû à des pluies, la société doit aussi avoir un tracteur.
Collaborations avec les organismes et projet environnementaux et agriculturaux
Le fondement et l’instauration de ces organismes et de ces projets ont bel et bien raison d’être afin de résoudre des problématiques liés aux agricultures et agriculteurs aussi bien qu’aux environnements. Pour ainsi dire, les paysans ou les producteurs de cette région encourent beaucoup de problèmes.
Il y a d’abord le problème foncier. Ce n’est pas l’espace cultivable qui manque ; mais les cultivateurs ne veulent pas quitter leurs villages .De telle sorte que les terres qui entourent leurs villages ne les suffisent plus. Parce que le nombre de tête dans la famille augmente de plus en plus; alors que le terrain reste le même .C’est un cas très fréquent, un père de famille arrive dans un village. Il travaille la terre et achète ou prend tout simplement une partie de terre. Après un demi-siècle, son terrain reste le même. Et ultérieurement, il va sans doute partager le même terrain à ses héritiers descendants ayants droits. Des générations s’en suivent ; sans que le terrain augmente, les héritages deviennent insuffisantes ; ce qui exposerait à la famille des problèmes ou même des conflits. Les cacaos, les cafés, les anacardiers plantés dans cette région sont la plupart cultivés par des ancêtres ou des grands pères.
Ce qui veut dire il y a peu d’innovation. Les gens de cette région aiment la conservation et la tradition. Certains paysans perdent leurs terrains parce qu’ils ne sont pas titrés et bornés. Ceci est du fait qu’ils méconnaissent les procédures complexes et coûteuses qui demandent du temps. L’A.D.A.P.S. (Association pour le Développement de l’Agriculture et du Paysannat du Sambirano) s’intéresse beaucoup à ces problèmes, d’où le bienfait de sa création. Elle aide et assiste les paysans à l’enregistrement de ces terrains (Sécurisation foncière). Cet organisme a beaucoup de missions surtout pour le développement du cacao.
Insuffisance de pluie .Ce problème touche la région de Sambirano ; et c’est de plus en plus grave. Avant et normalement, la région de Sambirano est en 8 mois de pluie. Le changement climatique a réduit cette période de pluie ; ces dernières années les pluies commencent de plus en plus tard. La région vit maintenant en quatre (4) mois de pluies.
Manque d’information et de formation. Les agriculteurs n’ont pas de communication efficace pour leur activité et la formation reste insuffisante. De telle sorte que cette activité n’est pas professionnalisée. Par conséquent, un déséquilibre se présente entre le point de vu avantage sur le vendeur et l’acheteur .Normalement, l’acheteur et le vendeur doivent profiter de même avantage sur la commercialisation.
D’autre part, l’insuffisance d’information et de formation est aussi une des causes du déclin de la filière anacarde. La qualité ainsi que la quantité sont en régression ; actuellement la région n’arrive presque pas à avoir la dimension normale. Normalement, la noix de cajou mesure environ trois (3) centimètre de long.
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Table des matières
Introduction
Première partie : La Société Mahabibo de Madagascar
Chapitre I : présentation de l’entreprise
I-1- Historique
I-2- organigramme et responsabilité
I-3- situation de l’entreprise
Chapitre II : Le produit
A. Historique et description du produit
B. Les variétés existantes
C. La plantation
D. Le ramassage
E. Rendement
F. Processus d’extraction de l’amande de cajou
G. Importance du produit
Chapitre III : Collecte des produits locaux de la Société Mahabibo de Madagascar
I. La collecte et groupage
II. Les collecteurs
III. Processus et financement de la collecte
IV. Les problèmes au niveau de la collecte
Deuxième partie : Commercialisation de noix de cajou
Chapitre I : Traitement et disposition concernant l’amande de cajou
A. Traitement de l’anacarde
B. Disposition concernant la qualité
C. Disposition concernant le calibrage
D. Disposition concernant la présentation
Chapitre II : Commercialisation de noix de cajou
A. La commercialisation
B. Les documents relatifs à l’exportation
C. Le crédit documentaire
Troisième partie : Contribution à l’amélioration de l’exploitation de noix de cajou
Chapitre I : Situation du marché de l’anacarde à l’échelle mondiale
A. Les pays importateurs
B. Les pays exportateurs
C. Cas de Madagascar
D. Cas de Sambirano
Chapitre II : Les points possibles à l’amélioration
A. Collaborations avec les organismes et projet
Environnementaux et agri culturaux
B. Relations producteurs exportateurs
C. Processus de la collecte
D. Intervention de l’Etat
E. Négociation avec les producteurs
Chapitre III : Impact sur l’environnement
A. Au niveau des producteurs
B. Au niveau d’exportateur (La Société Mahabibo de Madagascar)
C. Au niveau des importateurs
D. Sur le marché du travail
E. Sur les autres produits locaux
Conclusion
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