Soutenance mémoire
Aujourd’hui, 2,5 milliards de personnes dans le monde, dont 550 millions en Afrique subsaharienne, ne disposent pas d’installations d’assainissement améliorées. 80 % de ces personnes vivent en milieu rural. Une étude réalisée à Madagascar a permis de conclure que 37% des défécations se font à l’air libre, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, ce qui représente environ 518.000 tonnes de matières fécales éparpillées dans la nature par an. Un peu plus de 7 millions de personnes seraient concernées par cette pratique [7], à cause de coutume et mœurs traditionnel qui dépendent de l’ethnie.
L’assainissement figure parmi les secteurs-clés de développement, notamment dans les Pays en Voie de Développement comme Madagascar où le taux d’accès y est très bas estimé à 7,5% en milieu rural et 13% pour l’ensemble du pays, si l’on ne considère pas les latrines traditionnelles, qui sont de l’ordre de 40,7% [2], l’insuffisance d’accès à l’assainissement dans les pays en développement est un facteur à risque pour les problèmes de santé qui ont un taux de mortalité élevé. Ces chiffres permettent d’avoir une estimation de l’ampleur du problème à résoudre, sachant que parallèlement à cela les maladies telles que la diarrhée, la bilharziose et d’autres maladies d’origine hydrique risquent de contaminer encore plus de gens, dont les enfants de moins de 5 ans sont victimes [7], Chaque année 14.000 enfants décèdent de la diarrhée à Madagascar, l’assainissement pourrait réduire ce nombre jusqu’à 60%. Les maladies dues à l’insuffisance d’assainissement sont elles mêmes les causes d’absentéisme à l’école et au travail, et donc d’un faible niveau scolaire et de pertes économiques et de revenus à l’échelle d’un pays. L’accès à un assainissement de qualité est une condition nécessaire pour garantir la dignité des populations, contribué au développement des pays et contre la pauvreté .
L’ASSAINISSEMENT
Définition
La première chose qui vient à l’esprit qui concerne l’assainissement ce sont les latrines. Le terme « assainissement », couvre un secteur bien plus large d’activité. Les éléments généraux que la plupart des professionnels attribueraient aux domaines de l’assainissement selon Evans en 2005 sont :
• Collecte, conservation, enlèvement et réutilisation en recyclage sûr des excrétions humaines (matières fécales et urines).
• Gestion et réutilisation ou recyclage des déchets solides (ordures).
• Gestion des déchets dangereux dont les déchets hospitaliers, chimique, radioactifs et autres substances dangereuses.
• Drainage et enlèvement puis réutilisation ou recyclage des eaux usées des ménages également existé « eaux grises »
• Drainage de l’eau de pluie .
Traitement et enlèvement puis réutilisation ou recyclage des effluents d’eaux usées.
Les déchets dans le milieu rural
Définition
Selon le Code de l’environnement (art. L541-1), un déchet est tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien, meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon . Autrement dit, tout élément qui est abandonné est un déchet. Ce n’est pas pour autant que cet élément est inutilisable, en l’état ou après modification. Seuls les déchets qualifiés d’ultimes sont réellement inutilisables et doivent être stockés pour éviter des pollutions de l’environnement .
Type des déchets
Dans le six comme rurales de la zone d’étude, les déchets rencontrés sont de même types, la classification dépend de leur origine :
a- Déchets agricoles
Déchet agricole désigne un déchet issu des secteurs agricole, il s’agit de résidus de culture tels que la paille et le son de riz [5], les produits phytosanitaires non utilisés, l’emballage vide ayant contenus des produits phytosanitaires appartient aussi dans ce type de déchets.
b- Déchets d’élevage
Ce sont les déchets produits par l’activité d’élevage comme les déjections animales et les déchets de soins vétérinaires par les soins pratiqués aux animaux d’élevage (bovins, porcins, ovins, caprins, volailles..) ; ce sont les emballages de médicaments (flacons en verre, bidons en plastiques et en métal et en carton, sacs en papier ou en plastique), qui sont des déchets à risques toxiques ou chimiques.
c- Déchets ménagers
Les déchets ménagers constituent les déchets de cuisine telle que les restes d’aliments et eau de vaisselles, enfin les excréta.
d- Déchets de l’activité artisanale
La vannerie, elle aussi engendre de déchets. Ce sont les résidus de satrana après leur transformation en produit finis comme chapeaux, panier etc.
e- Déchets hospitaliers
Les déchets hospitaliers englobent:
• Les médicaments périmés et déchets pharmaceutiques solides
• Les déchets infectieux issus de soins et de traitement des malades
• Les déchets médicaux et présentant un danger de blessures .
ETAT ACTUEL DE L’ASSAINISSEMENT
Gestion des déchets
Les données nationales indiquent que la majorité des ménages malgaches (59%) jettent leurs ordures, tandis que 23 % les brûlent et 12 % les enterrent. Le Ramassage public ne concerne que seulement 5 % des ménages à Madagascar [4], Dans la zone d’étude, le CSB II applique un système de gestion efficace de déchet par l’incinération, pour les autres types de déchet le mode de gestion dépend de catégorie de déchet. Le déchet issu de l’agriculture : paille de riz et le son sont utilisés pour la nourriture des animaux d’élevage. Concernant le déchet d’élevage : les litières, les fientes de volaille, les populations pratiquent la valorisation de ces déchets en engrais pour amendés les sols, en fin le déchet des autre activités sont incinérés.
L’assainissement
Concernant l’assainissement, les communes rurales dans la zone d’étude ne disposent pas assez d’infrastructures. En effet, durant la saison de pluie, les eaux de ruissellent sont déversées directement dans la rivière par des petites canalisations. Par ailleurs, l’accroissement de la population dans le milieu rural pour la recherche de terrain cultivable entraine l’augmentation des déchets solides et excrétas qui sont difficilement maîtrisables par les autorités communales et les ONG même, même si des actions d’amélioration y ont déjà été menées. Les commune rurales ayant le plus grand nombre de ménages ne disposent pas d’installation pour l’évacuation des excréta. L’hygiène sanitaire qui est déjà suffisamment compromise par la pénurie d’eau, se complique également par le refus, lié aux tabous culturels. A cause des pratiques courantes en matière de défécation qui consistent à utiliser les espaces situées en plein air et souvent sur des hauteurs, il est fréquent que les pluies drainent les excréta dans les ruisseaux pendant la saison estivale, où s’alimentent les populations et le bétail, entraînant des problèmes récurrents de maladies. La situation est tout aussi précaire dans la plupart des centres de santé et des écoles .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIER PARTIE : MATERIEL ET METHODE
1. MATERIELS
1-1-Ouvrage dans les bibliothèques
1-2-Internet
1-3-Logiciel encyclopédique ENCARTA 2009
1-4-Support des cours
1-5-Les fiches questionnaires
1-6-Les documents
1-7-Les matériels de bureau
1-8- Les matériels de terrain
1-9- Moyen de locomotion
2. METHODES
2-1- Documentation
2-2- Elaboration et dépôt d’une lettre d’introduction
2-3- Formation
2-4- Pratique
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS
I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I-2.Milieu physique
I-2-1.Localisation
I-2-2.Le relief
I-2-3.Pédologie
I-2-4.Climat general
I-2-5.Végétation
a-Savanes
b- Les formations marécageuses
d- Les mangroves
c- Les forêts denses sèches
I-2-Milieu humain
I-2-1-Démographie
I-2-2-Organisation sociopolitique
I- 2-3-Les principales activités
a-L’agriculture
b-L’élevage
c- Le commerce
d- La pêche
e- Artisanal
f- Autre activité
II-L’ASSAINISSEMENT
II -1- Définition
II -2- Le déchet dans le milieu rural
II -2-1- Définition
II -2-2-Type des déchets
a-Déchets agricoles
b-Déchets d’élevage
c-Déchets ménagers
d-Déchets de l’activité artisanale
e-Déchets hospitaliers
III-ETAT ACTUEL DE L’ASSAINISSEMENT
III-1- Gestion des déchets
III-2- L’assainissement
III-3- L’état d’assainissement en milieu rural a Madagascar
IV-LES COUTUMES ET MOEURS TRADITIONNELLES
IV-1- Définition
IV-2- Les différents types des coutumes et mœurs en rapport avec l’assainissement
IV-2-1- Le « fady »
IV-2-2- L’habitude
IV-2-3- Les facteurs socioculturels
a-La parole
b-Une pratique ancienne
IV 2-4- Les facteurs économiques
V-RAPPORT ENTRE COUTUMES ET MOEURS TRADITIONNEL SUR L’ASSAINISSEMENT
VI-LE REMEDE ADOPTE POUR AMELIORER L’ASSAINISSEMENT
VI-1- Définition de l’ATPC
VI-2- Processus de l’ATPC
VI-3- Les différentes étapes
a-Avant déclenchement
b- Le déclenchement
c- Après le Déclenchement
TROISIEME PARTIE DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCE
ANNEXE
