L’eau constitue un élément essentiel dans la vie de tout individu. Actuellement, les trois quarts de la surface de notre planète sont recouverts d’eau mais cette quantité d’eau est salée ou non potable à plus de 99 % [1]. Donc, sa maîtrise et sa disponibilité en quantité suffisante et en qualité doivent être une des premières préoccupations d’une quelconque agglomération car la diarrhée est l’une des origines des morbidités au sein des pays en voie de développement résultant du manque d’accès à l’eau potable et d’hygiène.
En général à Madagascar, la pérennité d’infrastructures d’eau potable dépend entièrement du suivi de textes et de règles normatives. Les normes sont référentielles pour la conception, le dimensionnement, les constructions, la gestion et l’exploitation des infrastructures d’eau potable. En plus, les maladies liées à l’insalubrité de l’eau est la deuxième cause de la mortalité infantile à Madagascar.
DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
ORIGINE DE LA COMMUNE ET HISTOIRE DE SON PEUPLEMENT
D’une part, à l’époque royale, ce lieu était réservé pour réunir les esclaves fugitifs du royaume Merina et les bandits. D’après le mythe, ces derniers étaient vendus par les étrangers (VAZAHA ou VOZONGO) d’où le nom « VONIZONGO ». La progression des échanges attirait beaucoup les commerçants venant des autres lieux, et entrainait des migrations considérables. Comme ce lieu était stratégique pour le développement économique des royaumes MERINA, cela contribuait à des croissances démographiques malgré la maladie « TAZO ». Ce virus très puissant se répandait aux alentours et les médecins étrangers surnommaient la ville « ANTAZOBE » .
D’autre part, à l’époque coloniale, la ville d’ANKAZOBE était fondée peu à peu par les colons français en tant que camp militaire. Ainsi, d’autre disait que la ville avait ses potentialités à l’arrivée des pacifistes tels que le Lieutenant CONARD en Novembre 1896, nommé Gouverneur responsable pour pacifier ce lieu, et son successeur le Lieutenant Colonel LYAUTEY en 25 Mars 1897, premier fondateur du Plan d’Urbanisme, et nommait la ville « ANKAZOBE » en trouvant le grand arbre dans la cour de la RESIDENCE du Colonel PADRES dont le pourtour du tronc atteignait 11m.
Trente ans après, le camp militaire d’Ankazobe devenait District, défini comme ensemble des communes rurales périphériques avec la commune d’Ankazobe et sous les directives des administrateurs civils français.
IDENTIFICATION ET LOCALISATION
Ankazobe est une commune urbaine située dans la région Analamanga, au centre de Madagascar et dans le District d’Ankazobe. Elle se trouve à 95km de la ville d’Antananarivo en suivant la route RN4 ; elle a une superficie de 41767 Ha. La longitude est de 18° 19’ Sud et 47° 24’ Est et latitude de 17° 93’ Sud et 48° 23’ Est.
SITUATION ECONOMIQUE
La culture est très importante dans la vie de la population d’Ankazobe. Elle joue un rôle majeur dans le développement de l’économie de la commune. Les activités socio- professionnelles de la population se divisent en deux grands groupes de secteur d’activité :
➤ 1er groupe : Dans le centre ville, il y a les vendeurs, les bureaucrates, les transporteurs et les entrepreneurs.
➤ 2ème groupe : Ceux qui travaillent dans les endroits périphériques de la commune. Ce sont les paysans s’occupant de l’élevage et de l’agriculture.
La ville d’Ankazobe dispose d’une centrale thermique pour la production de l’électricité et dont la distribution et la gestion sont assurées par la JIRAMA. De ce fait, il y a accès à l’internet et aux différents réseaux sociaux mais le nombre de cyber est encore assez restreint. L’élevage dans la commune d’Ankazobe est une simple activité effectuée par chaque ménage. Il n’est pas encore classé parmi les sources d’accroissement de l’économie de la commune. L’élevage des poissons dans les rizières est un domaine exploitable dans la commune puisque les poissons vendus au marché sont en général d’origine externe (Maevatanana,Marovoay) .
CLIMAT
Le climat dans la zone d’étude est de type tropical d’altitude supérieur à 900m, la saison chaude et humide se situe entre le mois d’octobre et mois de mars et la saison froide et sèche durant les autres mois. La température maximale est supérieure à 30,6°C et la température minimale est inférieure à 4,8°C et la température moyenne est de 18,4°C.
EDUCATION
Des EPP se trouvent presque dans tous les quinze fokontany de la commune d’Ankazobe. A part des EPP, il y a des fokontany qui ont des écoles communautaires.
DESCRIPTION ET DIAGNOSTIC DU SYSTEME EXISTANT
La description du système existant a été faite à partir des données ou informations récoltées sur terrain avec un plombier de la commune concernant les éléments de gestions comme support plan, nombre de BF, kiosque à eau, nombre d’abonné, et débit.
LES DIFFERENTS TYPES DE SYSTEME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE
Les types de système d’approvisionnement cités ci-après permettent à la population d’avoir accès à l’eau potable et aussi de maintenir les caractéristiques de la potabilité de l’eau.
➤ AEPG
C’est un système d’approvisionnement en eau potable captant de source(s) d’eau de haute altitude avec une conduite d’amenée d’eau brute, une unité de traitement physique, si nécessaire, une conduite d’amenée d’eau traitée, un réservoir de stockage et réseau de distribution (conduite, points d’eau) se situant à un niveau plus bas que la source.
➤ AEPP
C’est un système d’approvisionnement en eau potable captant de source(s) d’eau de basse altitude avec une station de pompage, une conduite de refoulement, une unité de traitement, un réservoir et un réseau de distribution.
➤ FPMH
C’est un système d’approvisionnement en eau potable composé d’un forage et d’une pompe à motricité humaine comme moyen d’exhaure.
➤ PPMH
C’est un système d’approvisionnement en eau potable composé d’un puits et d’une pompe à motricité humaine comme moyen d’exhaure.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I. DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1. Origine de la commune et histoire de son peuplement
I.2. Identification et localisation
I.3. Situation démographique
I.4. Situation économique
I.5. Climat
I.6. Education
I.7. Santé
CHAPITRE II. DESCRIPTION ET DIAGNOSTIC DU SYSTEME EXISTANT
I.1. Les différents types de système d’approvisionnement en eau potable
I.2. Situation génerale
I.3. Description globale de l’AEPG
I.4. Diagnostic du système existant
1. Approche méthodologique
2. Inventaire et étude diagnostique du système
a. Mesure de débit de la ressource en eau (rivière Andrianambo)
b. Etat des barrages et des filtres
c. Conduite d’adduction et réseau de distribution
d. Gestion de la distribution de l’eau
3. Situation en matière d’assainissement et l’hygiène
I.5. Evaluation des besoins
1. Estimation du besoin en eau
2. Bilan besoin- ressource
CHAPITRE III. ETUDE DIAGNOSTIQUE DE LA QUALITE DES EAUX
I.1. Enquêtes sur terrain
1. Apréciation de la qualité des eaux
2. Impacts sanitaires
a. Maladies respiratoires
b. Paludisme
c. Maladies diarrhéiques
I.2. Analyses physico-chimiques et bactériologiques
1. Analyses physico-chimiques de l’eau
a. Analyses physiques
b. Analyses chimiques
2. Analyses bactériologiques
a. Matériels utilisés
b. Les milieux de culture pour la recherche et le dénombrement des bactéries
c. Méthodes de dénombrement
3. Résultats d’analyse et interprétations
CHAPITRE IV- SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
I.1. Désinfection des eaux
1. Essais de désinfection par hypochlorite de calcium
2. Résultats de la demande en chlore de R01
3. Résultats de la demande en chlore de R02
4. Qualité des eaux de RO1 et R02 après désinfection
5. Solutions alternatives
I.2 Recommandations diverses
1. Recommandations au niveau de l’AEP
a. Périmètre de protection des ressources en eaux
b. Filtre
c. Conduite d’amenée
d. Réseau de distribution
e. Bornes fontaines
2. Recommandations en matière d’assainissement
3. Recommandations en matière d’hygiène
a. Pour la diarrhée
b. Pour le paludisme
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE