Contribution a l’amelioration de la strategie marketing pour la vente des produits de maroquinerie

La filière maroquinerie commence à occuper une place importante dans l’économie de Madagascar, c’est une filière porteuse qui pourrait contribuer au développement de l’économie nationale, comme le préconise le « MAP » qui est une politique générale de l’Etat. Son exploitation s’est développée bien que la concurrence sur le marché soit assez forte. Pourtant, la conservation de son exploitation a permis à l’établissement Soafaniry de conserver sa place sur le marché national. En effet, cette société s’occupe de la transformation du cuir, du similicuir, voire même du tissus en sacs.

Concernant le marché, nous pouvons affirmer que c’est un marché non encore saturé. Les produits de cette société ont acquis une certaine notoriété importante, pourtant l’offre ne couvre pas encore la demande sur le marché puisque ces produits peuvent constituer des supports publicitaires pouvant véhiculer des informations. Il est donc certain que l’exploitation, voire l’amélioration de cet établissement peut augmenter sa part de marché en s’appuyant sur un système d’informations quantitatives (apportées par les chiffres) et un système d’informations qualitatives (données par le système de veille).

PRESENTATION DE LA SOCIETE

Historique de la société

Description narrative

L’établissement SOAFANIRY a été crée dans les années 1980 par Monsieur RAKOTONDRAZAFY et Madame RAZAFIARISOA Nirina son épouse. Au début, c’était une petite entreprise artisanale qui fabriquait des sacs et des trousses, que les gens connaissait sous le nom de : « SAC SOAFANIRY ».Les époux fabriquaient leurs produits à l’aide de trois machines à coudre de marque SINGER et des ciseaux manuels, puis ils les vendaient eux-mêmes.

La production s’était faite du Samedi au Mercredi, et l’écoulement des produits se déroulait les Jeudis et les Vendredis pendant le marché du Zoma à Analakely. A cette époque, leurs principaux clients étaient les revendeurs comme les commerçants du « Pavillon Analakely » et ceux qui ravitaillaient les marchés des autres provinces. Faisaient aussi parti des clients des artisans, les parents et les étudiants qui achetaient des fournitures pour leur propre compte ou celui de ses enfants. Ces clients là achetaient les produits des artisans surtout en début d’année scolaire.

A cette époque où les époux n’étaient encore que des artisans, le nombre de sacs SOAFANIRY vendus atteignait au total huit cent pièces, à raison de cinq cent (500) pour les sacs ou cartables et trois cent (300) pour les trousses. Ces chiffres étant la production hebdomadaire moyenne pour les époux.

Après l’assainissement de la ville d’Antananarivo en 1995, ou plutôt celui du marché du Zoma, qui a disparu et était transféré en d’autres lieux, les époux ont connus une très forte déstabilisation dans le mode d’écoulement de leurs produits, et comme tout le monde se trouvait en état de crise, cela a entraîné un ralentissement ou presque un temps mort dans leur activité. Ce temps mort a duré deux ans : de 1995 à 1997.

Le réaménagement entrepris par la commune urbaine d’Antananarivo, les activités ont repris leur cours, mais cette fois ci en occasionnant plus de frais, puisque les Jeudis, il fallait aux époux, de se déplacer à Mahamasina, pour écouler les produits, pour ensuite revenir au Pochard Analakely les Vendredis. Il a donc fallu changer de point de vente deux fois de suite dans la semaine pour pouvoir continuer d’écouler les sacs.

Après ce ralentissement d’activité, les artisans ont décidé de se bouger et de participer à la toute première édition du « FIER MADA » pour faire connaître leurs produits à un public plus large, même si ils avaient déjà une certaine renommée sur le marché grâce à la bonne qualité de leur travail. Cette participation s’était avérée positive mais jugée encore insuffisante puisque, bien que le nombre de clients ait un peu augmenté, il n’atteignait pas encore le résultat escompté. Cette insuffisance les avait amené à participer à la première édition de la « GRANDE BRADERIE DE MADAGASCAR ».

Grâce à leur participation à cet évènement, le nombre de clients a augmenté et de nouveaux horizons se sont ouverts. L’activité artisanale des époux était devenue d’une plus grande envergure et il leur a donc fallu enregistrer légalement leur société sous le nom officiel de : « SACS SOAFANIRY ». Tous les produits qui étaient fabriqués avaient donc comme marque cette dénomination et les gens commençaient à connaître et à apprécier les produits de la société à leur juste valeur. C’est encore suite à leur participation répétée aux deux évènements cités ci hauts que les gros clients (entreprises) ont contractés avec la société. Citons par exemple la société ANTARIS actuellement connue sous la dénomination de : «ORANGE MADAGASCAR », la marque « ACE » qui leur a proposé de fabriquer pour leur compte, leurs bandoulières (numéro 1 à 9).

Il existe encore beaucoup d’autres sociétés et organismes internationaux qui étaient devenues des clients de la société si nous ne citons que : MADACOM, USAID, PSI MADAGASCAR …. Les « SACS SOAFANIRY » étaient des produits destinés à être vendus sous MARQUE DE DISTRIBUTEUR (M.D.D), comme c’est le cas des produits de la marque ACE que nous pouvons trouver dans les grandes surfaces, alors qu’en réalité, ces produits proviennent des sacs SOAFANIRY.

Des modifications ont été apportées sur tout l’ensemble de la société puisque les moyens qui étaient à la disposition des époux n’arrivaient plus à satisfaire les exigences du marché. Le nombre des clients de la société s’est fortement accru et il a fallu aux propriétaires de faire de l’investissement en achetant de nouvelles machines et plus de ciseaux pour pouvoir produire davantage. Pendant cette période, la société comptabilisait à son actif dix (10) machines SINGER, si au début, elle n’en avait que deux. L’entreprise artisanale était devenue une petite industrie qui travaillait dans une cabane en bois.

L’activité de l’entreprise ne cessait de se développer qu’il a fallu aux propriétaires d’ouvrir un point de vente à Ambohijatovo qui leur servait à la fois de magasin d’exposition vente, mais aussi de représentant et d’intermédiaire entre les clients et la société. Cette nouvelle perspective a atteint le but escompté et même plus car tant le nombre de clients a augmenté et la notoriété de la société devenait très bonne.

Comme il a été dit plus haut, la demande devenait de plus en plus fréquente et les employés commençaient à veiller pour terminer à temps les commandes reçues. Cela diminuait la capacité individuelle de chaque employé et risquait de porter atteinte à la qualité des produits livrés. Il a donc fallu fermé le point de vente à Ambohijatovo au bout de quatre années ou plus exactement en 2004. La société n’arrivait plus à satisfaire la demande des clients tant elle était nombreuse et proliférante avec une fréquence très rapide que la société a été obligé de refuser des commandes, ce qui n’était pas bon pour son image.

Précisions chronologiques

✘ Vers le début des années 1980 :
Monsieur et Madame RAKOTONDRAZAFY ont décidé de fabriquer des sacs pour ensuite les vendre au marché du Zoma les Jeudis et les Vendredis. A cette époque, ils avaient en leur possession, deux (02) machines à coudre de marque SINGER et des ciseaux manuels, outils principaux pour la création de leurs produits. Les jours restants de la semaine, ils produisaient les sacs à vendre les jours du marché, et ils atteignaient les huit cent (800) pièces à raison de cinq cent (500) cartables et trois cent (300) trousses chaque semaine. Ils épuisaient toujours les produits qu’ils amenaient au marché et le cycle recommençait toujours les samedis.

✘ En 1995 :
La Mairie d’Antananarivo a procédé à un assainissement du marché du Zoma ce qui a entraîné un désordre très marquant pour tous les agents économiques puisque cela a porté atteinte à leur activité. C’est le principal élément de leur fond de commerce qui a été supprimé car comme nous le savons tous, le marché est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande et que sans marché, il ne peut y avoir d’échange possible.

C’est aussi lors de cette année, que la société SOAFANIRY a connu un temps mort dans ses activités, étant donné que les clients se sont dispersés. L’assainissement a été vu d’un mauvais œil par les opérateurs économiques car celui-ci a chamboulé les activités de nombreuses entités.

✘ Vers le début de l’année 1996 :
Les époux se déplaçaient de marché en marché afin de pouvoir vendre leur produit. La solution prise par la commune urbaine d’Antananarivo, à savoir la mise en place de marchés de rechange : les Jeudis à Mahamasina, et les Vendredis au Pochard, ne facilitaient pas la tâche aux opérateurs puisque cela engendrait un surplus de charges.

✘ En 1997 :
Cette année a été marquée par la première participation de la société aux deux grands évènements, à savoir : la « GRANDE BRADERIE DE MADAGASCAR » et la « FIER MADA ».

La société participait aux trois premières éditions de « FIER MADA » et pour ce qu’il en est de la « GRANDE BRADERIE », elle n’a raté aucune édition de celle-ci jusqu’en 2002.

✘ EN 1998 :
Les produits ont été vendus sous la dénomination : « SACS SOAFANIRY », et c’est aussi pendant cette année que la société commençait de travailler avec de grandes sociétés comme : ANTARIS et ACE.

✘ En 2000 :
Une très grande transformation légale s’est opérée :
• La dénomination de la société, « SACS SOAFANIRY » jusqu’alors était devenue « ETABLISSEMENT SOAFANIRY ». A cette date, c’est Monsieur ANDRIANAJA Lalao qui était devenu le directeur de l’Etablissement SOAFANIRY.
• La société a aussi déposée son statut en tant que SARL unipersonnelle régulièrement inscrite au registre de commerce, recensée par l’Institut National de la Statistique et possédait dès lors un Numéro d’Identification Fiscale ou NIF.

✘ De 2000 jusqu’en 2004 :
Il fut jugé nécessaire d’ouvrir un point de vente à Ambohijatovo. Ce dernier servait de magasin d’exposition et de représentant de la société en ville (pour la proximité vis-à-vis des clients). Il avait aussi comme rôle de rechercher de nouveaux clients et d’enregistrer de nouvelles commandes.

✘ En 2004 :
Une très grande décision a été prise en ce qui concerne le point de vente à Ambohijatovo puisqu’il fallait procédé à la fermeture de celui-ci du fait de l’abondance des commandes qui ne cessaient d’augmenter à une fréquence plus que rapide.

✘ De 2004 à nos jours :
La société siège actuellement à Alarobia, dans la résidence familiale, qui sert simultanément de local de production et de lieu d’habitation pour la famille RAKOTONDRAZAFY.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE
Section 1 : Historique de la société
Section 2 : Identifications générales
Section 3 : Cycle d’exploitation de la société
CHAPITRE II : ETUDE DE SON ENVIRONNEMENT
Section 1 : Environnement global de la société
Section 2 : Etude du marché de la société
Section 3 : Part de marché de la société
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE SUIVANT LES APPROCHES THEORIQUES
CHAPITRE I : Notions de base en marketing
Section 1 : Notion de marketing
Section 2 : Notion de besoin
Section 3 : Motivations – Mobiles – Freins
Section 4 : Stratégies et politiques en marketing
CHAPITRE II : Etude de la stratégie marketing de la société
Section 1 : Application du Mix par la société
Section 2 : Forces et faiblesses de la société
TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS – RESULTATS ATTENDUS – IMPACTS SUR LA SOCIETE
CHAPITRE I : Propositions de solutions
Section 1 : Création d’un département marketing
Section 2 : Adoption de la stratégie « PUSH and PULL»
Section 3 : Amélioration de son Mix
Section 4 : Recherche de nouveaux produits et l’innovation
CHAPITRE II : Résultats attendus
Section 1 : Augmentation de la part de marché
Section 2 : Renforcement de la notoriété
Section 3 : Fidélisation des clients
Section 4 : Elargissement du secteur d’activité
CHAPITRE III : Impacts sur la société
Section 1 : Impacts financiers
Section 2 : Impacts organisationnels
Section 3 : Impacts relationnels
Section 4 : Impact sur l’image de la société
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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