Depuis quelques années, l’économie Malgache s’est progressivement libéralisée du fait de la politique des Gouvernements qui se sont succédés : celle du désengagement de l’Etat des secteurs clés de l’économie : Banques, Télécommunication, Pétrolier…, celle de l’application de la «vérités des prix»… même si une bonne partie des décisions économiques « clés» est prise par l’Etat (exemple : réglementation du prix du riz). Actuellement, nous avons donc une économie de marché libéral. Elle est « libéral» en ce sens que nous sommes, d’une manière générale, libres d’acheter et de vendre les biens et les services que nous voulons. Ainsi, les décisions individuelles des acheteurs et des vendeurs déterminent, d’une manière générale, la quantité des biens et/ou des services produits et leur prix. C’est «l’économie de marché». La libéralisation de notre économie, la mondialisation de l’économie internationale et l’intégration régionale favorisent la libre concurrence ainsi que l’instabilité de l’environnement surtout économique. Cette situation est bénéfique pour les consommateurs avec des prix avantageux et une qualité des produits offerts … mais rend certaines entreprises en difficulté. Par conséquent, l’entreprise doit en permanence rechercher l’efficacité et l’efficience tant sur le plan opérationnel que sur le plan administratif et prendre des décisions stratégiques appropriées pour se développer ou du moins survivre dans un marché instable et de concurrence. Pour cela, l’entreprise doit mettre en place une structure lui permettant d’être efficace et efficiente sur le plan opérationnel et administratif et elle doit adopter une attitude « proactif », c’est-à-dire, devancer la concurrence. Les dirigeants doivent prendre des décisions en temps opportun en fonction non seulement de l’état de son marché mais aussi en fonction de la situation de l’entreprise notamment de la situation financière.
En ce sens, pour prendre une décision rationnelle, le ou les dirigeants d’une entreprise doivent s’appuyer sur un certain nombre d’information telle que l’information financière de l’entreprise à travers les états financiers. La mise en place d’une procédure de contrôle interne ou l’amélioration de l’existant, pourrait être un des moyens qui permet aux entreprises d’être efficaces et efficientes. Au niveau de la société MAD INFO, qui fait l’objet de ce mémoire, le système mis en place s’avère de moins en moins adapté à la taille et à la nature de ses activités. Les problèmes sont aussi bien d’ordre administratif et organisationnel que d’ordre comptable. L’objectif de ce mémoire est d’identifier les problèmes au niveau de la procédure actuelle de la Société et de proposer des solutions éventuelles.
PRESENTATION DE LA SOCIETE MAD INFO
HISTORIQUE ET CYCLE D’EXPLOITATION DE MAD INFO
Historique
La société MADAGASCAR INFORMATIQUE, en abrégé MAD INFO Sarl est une Société à Responsabilité Limitée au capital social de 10 000 000 Ariary , sise au Lot II R 163 Betongolo Antananarivo, qui est d’ailleurs son siège social et son point de vente, est créée le 27 avril 2004 par Monsieur et Madame RANDRIANARISON qui détient chacun la moitié du capital social de la Société. Depuis sa création, les activités de la Société sont constituées principalement de l’achat et de la revente de matériel informatique fournis par des importateurs tel que: micro-ordinateurs, périphériques (Imprimantes, claviers, enceintes…) et consommables informatiques (CD, encres…). Par ailleurs, la Société s’est lancée, à titre d’activité accessoire, dans la réparation de matériel informatique depuis un an.
Au début, la clientèle de la Société était seulement constituée par des particuliers. Elle s’est actuellement élargie: organismes non gouvernementaux, Sociétés, établissements publics…
Actuellement, la société n’envisage pas d’importer de matériel informatique et de créer un autre point de vente .
Interpretation
Ainsi sous la responsabilité du Gérant, il y a un comptable, deux informaticiens, trois vendeurs, deux commerciaux, un magasinier et un secrétaire. On constate que la structure de la Société est simple La principale fonction du Gérant est de contrôler et d’approuver ou refuser les opérations ou tâches effectuées par chaque employé de la Société Un des tâches du comptable est d’enregistrer dans le logiciel comptable toutes les opérations financières de la Société, en consultant des pièces justificatives probantes, et d’établir des états financiers. La principale fonction du magasinier est d’assurer la garde des articles en magasin de stockage et le suivi de ces articles. .
DEFINITIONS ET CARACTERISTIQUES DU CONTROLE INTERNE
Définitions, objectifs et limites du contrôle interne
Le contrôle interne était considéré comme une structure organisationnelle destinée seulement à prévenir contre les vols et les malversations. Mais force est de constater que son domaine d’application au sein de l’entreprise devient de plus en plus vaste. Nombreuses organisations comptables professionnelles ont donné différentes définitions de contrôle interne, mais elles ont plus ou moins des points communs. On va donner ci-après trois définitions de contrôle interne, celle fournie par l’Ordre des Experts Comptables lors de leur congrès en 1977, celle du comité des normes de vérifications de l’Institut Canadien des Comptables Agréés (I.C.C.A) et celle du comité de procédures d’audit de l’Institut Américain des Experts-comptables (A.I.C.P.A).
Selon l’ouvrage du congrès en 1977 de l’Ordre des Experts Comptables portant sur le contrôle interne : « Le contrôle interne est un ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise .Il a pour but d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information d’une part et de l’autre, l’application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthode et procédures de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci » .
Selon l’Institut Canadien des Comptables Agréés : « Constituent le contrôle interne, la structure administrative de l’entreprise et tous les systèmes coordonnés que la direction met en place en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la conduite ordonnée et efficace de ses affaires : notamment la protection de ses biens, la fiabilité de ses livres et documents comptables et la prompte préparation d’une information financière fiable. »
Selon l’Institut Américain des experts-comptables :
« Le contrôle interne comprend le plan d’organisation et l’ensemble des méthodes coordonnées, adoptés à l’intérieur d’une entreprise, pour la protection de ses biens, pour le contrôle de la précision et du degré de confiance de ses documents comptables, pour promouvoir l’efficacité des opérations, et pour que soient suivis les politiques prescrites par la direction. »
De ces trois définitions, le contrôle interne a donc poursuivi trois objectifs majeurs. Le premier consiste à la réalisation et optimisation des opérations de l’entreprise c’est-à-dire aux performances, à la rentabilité et à la protection des ressources. Le second, à la fiabilité des informations financières et comptables qui sont les bases de décisions des dirigeants. La troisième se rapporte à la conformité aux lois et aux règlements auxquels l’entreprise est soumise. Mais le contrôle interne ne peut pas éliminer complètement les dangers et les risques auxquels toute entreprise est soumise. Il ne peut que l’aider à atteindre ses objectifs. En effet, des facteurs non négligeables peuvent rendre inefficaces un système de contrôle interne d’une entreprise à savoir :
• Les facteurs humains ;
• Les facteurs organisationnels ;
• Les facteurs coûts /avantages.
Les facteurs humains
Des employés mal attentionnés, désintéressés, comprenant mal les instructions et non compétents pourraient commettre de erreurs que le système de contrôle interne ne peut pas éviter. De même la collusion ou la complicité entre deux ou plusieurs employés rend inefficace le système de contrôle interne quant à la détection des fraudes.
Les facteurs organisationnels
De volume important des tâches et de travail confiés à un seul employé rendent le risque d’erreur très élevé. Par ailleurs, des opérations exceptionnelles et non décrites peuvent entraîner des confusions et de ce fait augmenter le risque d’erreur.
Les facteurs coûts/avantages
La mise en place d’un système de contrôle interne peut occasionner des coûts non négligeables. En effet, un système trop complexe peut coûter cher par rapport aux avantages qu’il procure.
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Table des matières
INTRODUCTION
Ière PARTIE : CADRE GENERAL DE LA RECHERCHE
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE MAD INFO
Section I : Historique et cycle d’exploitation de MAD INFO
Section II : Organigramme de MAD Info et interprétation
CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR LE CONTROLE INTERNE
Section I : Définitions et caractéristiques du contrôle interne
Section II : Les éléments de base d’un système de contrôle interne
IIème PARTIE : Analyse de la procédure de contrôle interne
CHAPITRE I : CYCLE ACHATS
Section I : Descriptions de la procédure actuelle
Section II : Analyse de la procédure actuelle
CHAPITRE II : CYCLE STOCKS
Section I : Descriptions de la procédure actuelle
Section II : Analyse de la procédure actuelle
III èmePARTIE RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS D’ACTION
CHAPITRE I STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
Section I Création de nouvelle fonction et séparation des fonctions Incompatibles
Section II Nouvelle structure organisationnelle
CHAPITRE II PROCEDURES ADMINISTRATIVES ET COMPTABLES
Section I Recommandations et procédures à mettre en place sur le cycle achats
Section II Recommandations et procédures à mettre en place sur le cycle stocks
CHAPITRE III IMPACTS ET LIMITES DE NOS PROPOSITIONS
Section I Impacts de nos proposition
Section II Limites de .nos propositions
CONCLUSION GENERALE
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