CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA QUALITE DU BEURRE DE KARITE

HISTORIQUE

ย  ย  ย  ย  ย  ย  L’origine de l’appellation franรงaise du karitรฉ provient de la langue Sarakolรฉ en usage chez les Wolofs vivant ร  l’Ouest du Sรฉnรฉgal. Ces derniers ont รฉtรฉ les premiers ร  รฉtablir des contacts avec les europรฉens sur la cรดte occidentale. (15) Le beurre de karitรฉ รฉtait รฉgalement appelรฉ ยซbeurre de galamยป dans les vieux traitรฉs de matiรจre mรฉdicale. Il รฉtait dรฉjร  depuis longtemps, trรจs apprรฉciรฉ pour ses multiples vertus. Le voyageur gรฉographe arabe ยซIBN BATOUTAยป l’a mentionnรฉ pour la premiรจre fois au XIVรจme siรจcle. Par la suite, ce fut le tour en 1526, de Lรฉon l’Africain. Cependant la vรฉritable description apparut bien plus tard. En 1796, L’explorateur anglais ยซMungo PARKยป dรฉcouvrit ร  son tour l’arbre ร  beurre (le karitรฉ). Il vit sur place, pour la premiรจre fois, sur le Niger, les indigรจnes rรฉcolter les fruits de l’arbre qu’ils appellent ยซcรฉยป ou ยซsรฉยป dont l’anglais en a fait ยซsheaยป (35). Il le rattacha ร  la famille des Sapotilliers, appelรฉe aujourd’hui Sapotacรฉes et en rapporta les premiers รฉchantillons en Europe. Le karitรฉ fut d’abord dรฉsignรฉ Vitellaria paradoxa en 1805, par GAERTNER fils, sur simple examen du fruit. En 1837, G. DON le classa dans le genre Bassia et le nomme ยซBassia parkiiยป en hommage ร  Mungo PARK. En 1860, un autre grand voyageur BARTH le rencontra chez les Haoussas. En 1864, KOTSCHY en fit un genre particulier sous le nom de ยซButyrospermumยป en rรฉfรฉrence avec le beurre contenu dans les amandes. En 1868, ce fut le tour d’un autre grand voyageur SCHWEINFURTH, en exploration sur le haut Nil, qui constata qu’ร  premiรจre vue, quelques uns des ces arbres ressemblaient beaucoup aux chรชnes europรฉens. Il s’agit du genre Terminalia, Bassia ou Butyrospermum. (17) Influences de quelques paramรจtres opรฉratoires sur le rendement et la qualitรฉ du beurre de karitรฉ. En 1876, CORRE dรฉcrivit le karitรฉ et son beurre, lors de son voyage en Gambie. D’autres รฉtudes ont รฉtรฉ faites par la suite par CHEVALIER en 1905, PERROT en 1907, VUILLET en 1911, donnant au karitรฉ une importance capitale. Le beurre de karitรฉ a fait son apparition en France ร  l’exposition coloniale de Marseille en 1905. Dans la deuxiรจme รฉdition de la ยซFlora of West tropical Africa de HOTCHINSONet DALZIEยป principale rรฉfรฉrence de nombreux botanistes en Afrique de l’Ouest, HEPPER (1969) a conservรฉ Butyrospermum et a รฉtabli une nouvelle combinaison qui est Butyrospermum parkii (15). Mais, dans sa rรฉvision des Sapotacรฉes en 1965, BAEHN a retenu l’appellation Vitellaria, insistant sur le respect du code international de la nomenclature, ยซposition รฉgalement soutenue par AUBREVILLE (1966) qui estime que, quoiqu’il soit dรฉsagrรฉable de changer le nom aujourd’hui trรจs communรฉment employรฉ de Butyrospermum parkii, une rรฉhabilitation dรฉfinitive de Vitellariaparadoxa serait favorable.ยป

LE BOIS

L’arbre de karitรฉ :
โ€ข fournit un bois d’oeuvre trรจs dur, rรฉsistant aux termites, ร  usage multiple. ce bois lourd et de couleur rouge, est difficile ร  travailler. Cependant il se poli assez facilement et est utilisรฉ pour fabriquer des mortiers, des pilons, des perches, des pieux pour les maisons, des charpentes de cases, des bardeaux, des traverses de chemin de fer, des pirogues, des bateaux, …
โ€ข fournit รฉgalement du charbon qui n’est pas de qualitรฉ satisfaisante car brรปlant rapidement et friable. Mais il est valable comme bois de chauffe, quoiqu’il produise beaucoup d’รฉtincelles. Son pouvoir calorifique est suffisant pour l’usage domestique, insuffisant pour la forge.
โ€ข des cendres qui servent en teinturerie.

L’extraction par pression mรฉcanique en continu

ย  ย  ย  ย  ย  Son taux d’extraction s’รฉlรจve ร  45% avec un rendement d’environ 90%, le tourteau dรฉfinitif donnant environ 5 ร  8% d’huile. Les amandes subissent d’abord un nettoyage ร  l’aide de ยซsasseursยป et sont ventilรฉes pour dรฉpoussiรฉrage. Elles passent ensuite au broyeur qui les rรฉduit en morceaux de la taille de petits pois, puis elles sont chauffรฉes par une cuisson atmosphรฉrique humide dans des chauffoirs verticaux. Ce mode de chauffage vise ร  faciliter l’extraction des corps gras par la dissociation des parois des cellules qui les renferment. Ensuite, on les passe une premiรจre fois dans les presses ร  vis sans fin, tournant lentement. On extrait d’un cotรฉ, une partie de l’huile et de l’autre, les dรฉchets qui forment le tourteau de karitรฉ. Ces tourteaux sont ensuite pressรฉs une seconde fois.

Les acides zras

ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  Le beurre de karitรฉ de fabrication locale demeure impropre ร  la consommation, ร  cause de son aciditรฉ รฉlevรฉe de 6 ร  12% exprimรฉe en acide olรฉique et ร  sa forte odeur. ยซ HILDITCH et ses collaborateurs ont sรฉparรฉ les acides gras saturรฉs (solides) et les acides gras insaturรฉs (liquides) par la mรฉthode aux sels de plomb de TWITCHELL. Puis ils ont fractionnรฉ par distillation sous trรจs basse pression les esters mรฉthyliques de chacun des deux groupes prรฉcรฉdents ยป (17). C’est ainsi qu’ils ont pu distinguer le profil en acide du beurre de karitรฉ. En effet, il renferme :
โ€ข Les acides myristiques, palmitiques, stรฉariques, arachidiques, et bรฉhรฉniques qui sont les acides gras saturรฉs ;
โ€ข Les acides, olรฉiques, linolรฉniques, eicosรฉnoรฏques et gadolรฉiques qui sont des acides gras insaturรฉs.

Conclusion

ย  ย  ย  ย  ย  ย  La qualitรฉ du beurre de karitรฉ produit en Afrique dรฉpend de la mรฉthode d’extraction. Cette mรฉthode d’extraction varie d’un producteur ร  un autre, d’une rรฉgion ร  une autre, et d’un pays ร  un autre. De la rรฉcolte au beurre, les fruits, les amandes, et les noix de karitรฉ subissent diverses opรฉrations rรฉalisรฉes selon des mรฉthodes traditionnelles, qui sont peu contrรดlรฉes. I,a conduite de ces opรฉrations est rzsponsable de l’irrรฉgularitรฉ de la qualitรฉ du beurre prรฉsente sur les marchรฉs qui ne rรฉpond gรฉnรฉralement pas aux norrnes internationales fixรฉes. Or, le beurre de karitรฉ, du fait de ses nombreuses vertus et usages, suscite de plus en plus d’intรฉrรชts auprรจs non seulement des populations, mais รฉgalement des industries, notamment les industries pharmaceutiques et cosmรฉtiques. Aussi, est-il impรฉratif de trouver les voies et moyens pour amรฉliorer la qualitรฉ du beurre de karitรฉ produit en Afrique. Ce travail, inspirรฉ par le laboratoire de chimie analytique et bromatologie de la Facultรฉ de Mรฉdecine, Pharmacie et Odontostomatologie de Dakar entre dans ce cadre. L’objectif principal รฉtait d’รฉtudier l’influence de quelques paramรจtres opรฉratoires lors de l’extraction sur le rendement et la qualitรฉ finale du beurre de karitรฉ. Cette รฉtude a permis d’avoir les rรฉsultats suivants : Le meilleur taux d’extraction (28%) est obtenu avec les plus petites tailles de particules d’amande moyennant un chauffage de trois minutes. Les taux moyens d’indice d’acide le plus faible, avoisinant les normes cosmรฉtiques (<0,6%) ont รฉtรฉ obtenus avec les beurres issus d’amandes conservรฉes avec leurs coques et avec les moutures les plus grossiรจres, chauffรฉes pendant 9 minutes. En ce qui concerne l’indice de peroxyde, le temps de chauffage et la taille des particules d’amandes n’ont pas eu une influence significative. En effet, il n y a pas eu de corrรฉlation entre ces derniers paramรจtres et les variations de l’indice de peroxyde. influences de quelques paramรจtres opรฉratoires sur le rendement et la qualitรฉ du beurre de karitรฉ. Par contre, l’influence du mode de stockage des amandes a รฉtรฉ mise en รฉvidence. Les amandes conservรฉes avec leurs coques ont donnรฉ en moyenne de meilleurs indices de peroxyde (<6 milliรฉquivalent d’oxygรจne) correspondant aux normes alimentaires. A la lumiรจre de ces rรฉsultats les enseignements ci-aprรจs peuvent รชtre tirรฉs :
– La taille des particules influe sur le rendement et l’indice d’acide. Si le meilleur rendement est obtenu avec la plus fine mouture, tel n’est pas le cas pour l’indice d’acide ;
– Le temps de chauffage exerce รฉgalement un effet sur l’indice d’acide et le rendement ;
– Enfin, le mode de conservation est important pour avoir des beurres de bonne qualitรฉ.
De ce travail, les recommandations suivantes peuvent รชtre formulรฉes dans l’optique d’amรฉliorer la qualitรฉ des beurres fabriquรฉs aux moyens de techniques traditionnelles ร  savoir :
– le stockage des amandes avec leurs coques ; le chauffage des particules d’amandes pendant un temps relativement long sans les calciner ;
– l’extraction du beurre ร  partir de moutures grossiรจres d’amandes.
Aussi, ces recommandations ne pourront-elles รชtre efficaces que si les opรฉrations de prรฉtraitement des fruits et des graines en vue de l’extraction du beurre se dรฉroulent dans des conditions idoines. Les opรฉrations de prรฉtraitement sont constituรฉes par les รฉtapes de dรฉpulpage des fruits, de cuisson et de sรฉchage des graines. Ces opรฉrations sont toutes susceptibles d’influencer la qualitรฉ du beurre de karitรฉ. A ce titre, afin de pouvoir totalement maรฎtriser tous les paramรจtres qui influent sur la qualitรฉ du beurre, une รฉtude ultรฉrieure devra รชtre menรฉe. Cette รฉtude devra partir du traitement du fruit de karitรฉ ร  l’obtention du beurre.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUEย 
CHAPITRE I: ETUDE BOTANIQUE DU KARITE
I. HISTORIQUE
II. DESCRIPTION
1. ARBRE
2. FRUITS
3. NOIX
III. SYSTEMATIQUE
IV. ECOLOGIE ET REPARTITIONGEOGRAPHIQUE
1 . ECOLOGIE
1.1. Climat
1.2. Sol
1.3. habitat
2. DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
V. CROISSANCE ET CYCLE
1. CROISSANCE GENERALE
2. DATE DE PREMIERE FLORAISON
3. CYCLE
VI. CULTURE ET RENDEMENT
1. CULTURE
1.1. Entretien des peuplements naturels
1.2 Plantation
2. RENDEMENT 1
VII. USAGE DE BUTYROSPER1VIUM PARKII
1. LE BOIS
2. L’ECORCE
3. LES RACINES
4. LES FEUILLES
5. LES FLEURS
6. LES FRUITS
7. LE LATEX
CHAPITRE II: LE BEURRE DE KAR1TE
I. FABRICATION DU BEURRE DE KARITE
1. PREPARTION DE LA MATIERE PREMIERE
2. EXTRACTION DU BEURRE
2.1. Les mรฉthodes traditionnelles
2.1.1. les opรฉrations prรฉliminaires
2.1.2. l’extraction proprement dite
2.1.3. la purification
2.2. La mรฉthode artisanale
2.3. La mรฉthode semi industrielle
2.4. La mรฉthode industrielle
2.4.1. L’extraction par pression mรฉcanique en continu
2.4.2. L’extraction par solvant
II. DESCRIPTION DU BEURRE DE KARITE
1. CARACTERE ORGANOLEPTIQUES
1.1. La couleur
1.2. La saveur
1.3. L’odeur
2. PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES
III. COMPOSITION CHIMIQUE DU BEURRE
1. 1_,A FRACTION SAPONIFIABLE
1.1. Les acides gras
1.2. Les glycรฉrides
2. LA FRACTION INSAPONIFIABLE
3. AUTRES CONSTITUANTS DU BEURRE
3.1. Les Acides organiques
3.2. Les protรฉines
3.3. Les รฉlรฉments minรฉraux
3.4. Les vitamines essentielles
IV. CONTROLE QUALITE DU BEURRE DE KARITE
1. CONTROLE ORGANOLEPTIQUE ET PHYSICO-CHIMIQUE
1.1. Contrรดle organoleptique
1.2. Contrรดle physico-chimique
2. CONTROLE MICROBIOLOGIQUES ET MYCOLOGIQUE
2.1. contrรดles microbiologiques
2.2. Contrรดles mycologiques
3. CONTROLE TOXICOLOGIQUES ET PHARIVIACOLOGIQUES
3.1. La dose lรฉtale 50
3.2. Indice d’irritation cutanรฉe
3.3. Indice d’irritation oculaire
V. USAGE DU BEURRE DE KAR1TE
1. USAGE TRADITIONNEL DU BEURRE
1.1. En alimentation
1.2. En mรฉdecine traditionnelle
1.3. En cosmรฉtologie
1.3.1. Sur la peau
1.3.2. Pour les cheveux
/. 3. 3. En savonnerie
1.4. ร‰clairage
1.5. Dans la construction
2. USAGES MODERNES
2.1. Dans l’alimentation
2.2. En mรฉdecine et en pharmacie
2.3. En cosmรฉtologie
DEUXIEME PARTIE: INFLUENCE DE QUELQUES PARAMETRES OPERATOIRES SUR LE RENDEMENT ET LA QUALITE DU BEURRE DE KARITE
I. CONTEXTE D’ETUDEย 
II. OBJECTIFS
1. OBJECTIF PRINCIPAL
2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
III MATERIELย 
1. APPAREILLAGE
1.1. Le micro-onde
1.2. La machine ร  agiter รฉlectrique
2. VERRERIES ET PETITS MATERIELS
3. REACTIFS ET SOLVANTS
4. MATERIEL DE GESTION DES DONNEES
IV. METHODESย 
4.1. ECHANTILLONNAGE
4.1.1. Extraction des beurres
4.1.2. Plan d’expรฉrience
4.2. METHODE D’ANALYSE
4.2.1. Dรฉtermination des indices de qualitรฉ
4.2.1.1. Dรฉtermination de l’indice d’acide
4.2.1.2. Dรฉtermination de l’indice Peroxyde
V. RESULTATSย 
1. ECHANTILLONNAGE
2. RENDEMENT DES EXTRACTIONS DES BEURRES
3. INDICES DE QUALITE
3.1. Indice d’acide
3.2. Indice de peroxyde
VI. DISCUSSIONย 
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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