La réalité constate que les origines de la régression économique d’un Pays proviennent logiquement de diverses crises : Politique, sociale, culturelle telle que l’analphabétisme, la guerre, l’insécurité sociale, le déséquilibre entre le taux de croissance économique et le taux de croissance démographique d’un Pays et d’autres. En effet, la régression économique engendre toujours la pauvreté de la majorité de la population et entraîne une diminution du niveau de vie.
Depuis plusieurs années, de nombreuses initiatives ont été prises par les Pays en voie de développement et les Pays moins avancés en collaboration avec des institutions internationales afin de relancer leur économie et réinstaurer un développement durable grâces aux apports matériels, humains, et surtout financiers des bailleurs. Cependant, la plupart de ces bailleurs exigent souvent aux Pays emprunteurs : la transparence d’organisation et de gestion de fonds, la mise en valeur des ressources humaines, la démocratie, l’Etat de droit et surtout la bonne gouvernance.
Madagascar est considéré comme un Pays possédant de grandes potentialités, que ce soit en ressources minières, forestières, culturelles, etc. Pour mettre en valeur ces ressources, des différentes initiatives ont été menées par les autorités successives et les bailleurs de fonds et qui se traduisent sous la forme de Projet de développement. C’est le cas du Projet de mise en valeur du Haut Bassin du Mandrare Phase 2 (PHBM II).
Présentation du PHBM
Historique du projet
Le Projet de mise en valeur du Haut Bassin du Mandrare (PHBM) est un projet intégré initié à la suite de la grande disette de 1991 qui a été provoqué par une succession d’années sèches.
Le Projet PHBM entre dans le cadre de la politique du Gouvernement et du Fonds International pour le Développement Agricole qui vise :
➤ l’allègement de la pauvreté ;
➤ l’amélioration de la sécurité alimentaire ;
➤ l’augmentation des revenus des populations rurales pauvres ;
➤ la gestion durable des ressources.
Son objectif était essentiellement d’arrêter le processus de paupérisation de la population de la zone du haut Mandrare, et de relever son niveau de vie en général. Le Projet concernait huit (08) communes du Fivondronana d’Amboasary Sud : Tsivory, Mahaly, Elonty, Marotsiraka, Ebelo, Tranomaro, Esira, et Maromby ainsi qu’une commune du Fivondronana d’Ambovombe : Imanombo.
La mise en valeur du haut bassin du Mandrare ayant été retenu comme un axe de développement pour la sécurisation alimentaire du grand Sud, la première phase du Projet, d’une durée de 5 ans, a été principalement consacrée à la relance de la machine productive qui était déjà fortement dégradée. La relance de la riziculture et de l’élevage bovin se faisait par le biais d’investissements en infrastructures productives (aménagements hydro-agricoles, couloirs de vaccination). Ont été ainsi réhabilités ou aménagés 3 200 hectares de périmètres irrigués, construits 23 couloirs de vaccination. Parallèlement ont été réhabilités 80 kilomètres de route, 59 kilomètres de piste et construits 4 centres de santé de base.
Pendant cette première phase, l’approche participative adoptée par le Projet a surtout consisté à mettre en place des associations d’usagers capables d’assumer une responsabilité croissante dans la valorisation et l’entretien des infrastructures réalisées (essentiellement des propriétaires de rizière, des propriétaires de troupeaux de bovins).
De ce fait, certaines catégories de la population, les plus défavorisées, n’ont pas suffisamment bénéficié des investissements. En conséquence des appuis ciblant ces groupes ont été envisagés pendant la phase II du Projet, le Projet de mise en valeur du Haut Bassin du Mandrare II. Un axe majeur du PHBM II est de combler ces lacunes afin que les plus pauvres soient ciblés et que les communautés, les Organisations paysannes et les élus locaux puissent prendre en main leur développement de manière autonome et durable à l’issue du Projet. A cette fin, l’approche participative sera renforcée de sorte que seront impliquées dès le départ, dès la conception des projets de développement, les diverses couches de la population, notamment les plus défavorisées (femmes, jeunes, les sans), et les services administratifs déconcentrés afin que s’effectue un transfert progressif de compétence et un renforcement des capacités locales.
Cadre institutionnel du PHBM II
D’une manière générale, l’aspect institutionnel du PHBM II est représenté par 02 structures :
– la structure générale (externe) comprenant outre l’unité de gestion, l’ensemble des intervenants exécutant directement les activités du Projet (Comité d’Orientation du projet, les organisations paysannes, les opérateurs, les ONGs,..). Le Bureau du Projet dépend institutionnellement du Ministère de l’Agriculture ;
– la structure interne constituant l’unité de gestion de projet est le Bureau du Projet.
La mise en œuvre du Projet est sous la responsabilité du Ministère chargé de l’Agriculture, par l’entremise de sa Direction Générale qui assure le rattachement du Bureau de Projet. L’institution coopérante chargée de l’administration du prêt et de la supervision du projet pour le compte du FIDA est le Bureau de services d’appui aux projets des Nations Unies (UNOPS).
Zone et population cible du projet
Localisation du projet
La zone du Projet se situe dans la partie cristalline de l’extrême sud malgache. Elle couvre onze (11) communes, dont cinq déjà touchées lors de la première phase (Tsivory, Elonty, Maritsiraka, Mahaly et Tomboarivo) et six nouvelles (Ebelo, Imanombo et Ranobe à l’ouest, Maromby et Esira à l’est, et Tranomaro au sud de la zone actuelle). A l’exception d’Imanombo qui fait partie de la souspréfecture d’Ambovombe, les autres communes font partie de la sous préfecture d’Amboasary.
Le climat de la zone est de type sub-humide marqué par deux saisons contrastées: une saison pluvieuse et chaude de novembre à Mars où tombent 60% des précipitations en trois mois, et une longue saison sèche de sept à neuf mois du nord au sud. La zone bénéficie d’une pluviométrie annuelle allant de 800 à 1000 mm de pluie, nettement supérieure par rapport à la plupart de la région du sud de Madagascar. Toutefois les écarts pluviométriques inter-annuels sont importants.
Concernant la température, les moyennes des maxima et minima sont de l’ordre de 30°C et 15°C. Les sols des vallées fertiles et biens irriguées, présentent une bonne aptitude à la riziculture. Le chef lieu où est installé le Projet, Tsivory, se trouve à quelque 200 kilomètres de Taolagnaro (Fort Dauphin) et à 144 kilomètres d’Amboasary. La zone souffre de sérieux problèmes d’enclavement dus à l’état de dégradation des deux axes principaux (RIP 107 et 117) et au non fonctionnement du réseau téléphonique.
Population cible du projet
La population cible du Projet est constituée de l’ensemble des ménages des 11 communes estimées à 103 000 habitants . Toutefois, un accent particulier sera mis en faveur des groupes les plus marginalisés (femmes, jeunes, sans terre, petits paysans) et des villages les plus enclavés. Le Projet appuie principalement les producteurs organisés en organisations paysannes et les instituts micro finances villageoises. Pour atteindre ces cibles, le Projet se rapproche des élus locaux et du personnel des services techniques déconcentrés qui bénéficieront d’un renforcement de leurs capacités d’intervention.
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Table des matières
Introduction
Partie I : Considérations générales
Chapitre 1 : Présentation générale du projet
Section 1 : Présentation du PHBM
Section 2 : Zone et population cible du projet
Section 3 : Contenu du projet
Chapitre 2 : Théorie générale sur la Gestion financière
Section 1 : La gestion financière
Section 2 : Spécificités de la gestion financière d’un Projet de développement
Section 3 : Annonce de la problématique
Partie II : Problématique
Chapitre 1 : Problèmes liés à la collecte d’information et à l’établissement des états financiers
Section 1 : Au niveau de la collecte d’information
Section 2 : Au niveau de l’établissement des états financiers
Chapitre 2 : Problèmes au niveau de la gestion interne et de la comptabilité
Section 1 : Au niveau de la gestion interne
Section 2 : Au niveau de la comptabilité
Chapitre 3 : Problèmes rencontrés sur le réapprovisionnement des fonds en provenance des bailleurs et sur l’outil d’évaluation financière
Section 1 : Au niveau du réapprovisionnement des fonds en provenance des bailleurs
Section 2 : Au niveau de l’outil d’évaluation financière
Partie III : Propositions de solutions
Chapitre 1 : Amélioration de l’établissement des rapports financiers
Section 1 : Collecte d’information
Section 2 : Etablissement des rapports financiers
Chapitre 2 : Amélioration de la gestion interne et de la comptabilité
Section 1 : Au niveau de la gestion interne
Section 2 : Au niveau de la comptabilité
Chapitre 3 : Amélioration du réapprovisionnement de fonds provenance du bailleur et de l’outil d’évaluation financière
Section 1 : Réapprovisionnement de fonds
Section 2 : Outils d’évaluation financière
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes