Actuellement, l’agriculture malgache connaît une plus grande difficulté. Sur la période 1960-2004, la production alimentaire a augmenté moins vite que la population : cette dernière a été multipliée par 3,2 tandis que la production alimentaire n’a été multipliée que par 2,1.
Mais le fait est qu’à Madagascar, l’agriculture demeure le premier secteur pourvoyeur d’emplois (73 % des actifs en 2004). Dans ce contexte, toute politique visant à réduire la pauvreté à Madagascar ne peut que tenir compte de l’agriculture en accroissant la productivité du travail agricole et la production globale. Le nombre de politiques, programmes et projets de développement rural s’étant succédé depuis l’indépendance est pléthorique.
Par contre, le développement rural à Madagascar est entravé par plusieurs contraintes dont le déficit de service d’appui aux producteurs qui pèse sur le revenu des paysans, leur productivité et le développement de la production. Ce déficit est lié à plusieurs facteurs. D’une part, l’Etat s’est désengagé de ce type de services directs aux producteurs. C’est au secteur privé d’assurer progressivement ce type de service d’appui aux producteurs et/ou à leurs organisations professionnelles. Mais d’autre part, l’offre actuelle de services de la part du privé est d’importance et de type très variable selon les régions, en tout cas insuffisante au plan national pour relever les défis du développement rural. Les producteurs sont encore peu structurés, souvent sans moyens financiers pour payer ces services ou sans les capacités de les mobiliser, contractualiser et gérer.
GENERALITES SUR LE CENTRE DE SERVICES AGRICOLES LOVA (CSA LOVA)
Historique
Les Centres de Services Agricoles de Madagascar ont été créés l’an 2006 suivant le décret n°2006-834 portant « Institution de CSA et adoption de ses statuts ».La nature juridique des CSA est celle d’une Organisation Non Gouvernementale, régie par la loi n° 96- 030.Les CSA ont été implantés au niveau des districts. Ils sont maintenant au nombre de cent sept (107) dont le dernier né est celui du district d’Ambatomainty. Les CSA ont été institués suite à la constatation, par le Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, du déficit de services d’appui aux producteurs, qui pèse sur le revenu des paysans, leur productivité et le développement de la production.
Quant au Centre de Services Agricoles du district d’Antsirabe II, il a été constitué par l’Assemblée Constitutive du 05 Août 2008 à Andranomanelatra. Cette Assemblée Constitutive a procédé à l’élection des douze membres du Comité de Pilotage avec comme Président Monsieur Arsène Jean Paulin RAKOTOZAFY, et a donné au Centre le nom « CSA LOVA ». Ce dernier a obtenu l’agrément de l’Etat le Septembre 2008. L’animation préalable pour la mise en place du CSA d’Antsirabe II s’est déroulée depuis le mois de Décembre 2008 jusqu’au mois de Mars 2009. Ce n’est que le 18 Mars 2009 que la constitution du CSA LOVA a été publiée officiellement.
La mise en place des Centres de Services Agricoles de la Région du Vakinankaratra a été appuyée par le FERT (Fondation pour l’Epanouissement et le Renouveau de la Terre). Cet opérateur d’appui les a octroyé les matériels informatiques, les matériels de transport ainsi que les mobiliers de bureau sous forme de subvention d’équipement. C’est aussi le FERT qui a été chargé du recrutement de tout le personnel et de la constitution des CSA Vakinankaratra, du renforcement de capacité du personnel et du Comité de Pilotage ainsi que la formation du personnel.
Les Centre de Services Agricoles étaient sous le contrôle du Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) mais depuis que ce Ministère n’existait plus, c’est au Ministère de l’Agriculture (Min Agri) qui l’a succédé.
Le siège social du CSA LOVA se fixe à l’ex- mairie de la Commune Rurale d’Andranomanelatra. La raison de ce choix est que la Commune Rurale d’Andranomanelatra est le chef-lieu du district d’Antsirabe II.
Actuellement, le CSA LOVA est présidé par Monsieur Justin RAMILIARISON. Il a comme filières prioritaires le « riz, la pomme de terre, maïs, fruits et légumes, élevage et pêche » .
Mission, domaines et secteurs couverts, fonctions du CSA LOVA
Mission
Le CSA LOVA a comme mission principale de contribuer à mettre à disposition des producteurs du District d’Antsirabe II et de leurs organisations les conseils dont ils ont besoin pour assurer le développement dans les domaines techniques, économiques, organisationnels, juridiques et comptables.
Le décret de création présente ainsi l’objet des CSA, instrument au service de la profession agricole :
– « Constituer un relais d’information/formation et de services technico-économiques pour les agriculteurs,
– assurer la capitalisation des acquis techniques et économiques,
– faire la mise en relation des producteurs avec les autres intervenants et prestataires de services,
– promouvoir la professionnalisation des acteurs agricoles à la base,
– diffuser des informations techniques et économiques, et
– accomplir toutes les actions et toutes les opérations en vue de mettre en place un instrument ainsi qu’un outil au service de la profession agricole pour répondre à des besoins en service en vue de la promotion du développement agricole et durable » .
Les bénéficiaires directs de toutes les actions du CSA LOVA sont tous les producteurs du district d’Antsirabe II dans les secteurs agriculture, élevage et pêche. Le lieu de travail s’étend dans vingt (20) Communes qui se subdivisent en 5 zones dont :
➤ Zone Nord : Ambohibary, Mandrosohasina, Antsoatany, Andranomanelatra
➤ Zone Sud : Sahanivotry, Manandona, Ibity, Mangarano
➤ Zone Centre : Vinaninkarena, Ambohitsimanova, Ambohidranandriana, Ambohimiarivo
➤ Zone Est : Antanambao, Tsarahonenana, Soanindrariny et Ambatomena
➤ Zone Ouest : Ambano, Alakamisy, Antanimandry, Belazao.
Il est à remarquer que ces producteurs sont soient des particuliers soient des groupements de producteurs ou association.
Domaines et secteurs couverts
Les CSA interviennent dans les secteurs de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Les domaines couvertsseront :
– les intrants (engrais, semences, produits phytosanitaire, alimentation animale,…),
– l’équipement (matériel de production et transformation agricole, élevage et pêche),
– la formation et le conseil (technique, économique, gestion, organisation, …),
– l’information et la diffusion de nouvelles techniques .
Il est important de préciser qu’il ne s’agit pas des services offerts directement par le CSA mais des domaines couverts par ses fonctions comme la mise en relation.
A contrario ils n’interviendront pas dans :
– le service foncier
– les investissements, qu’ils soient du ressort des privés et/ou des services publics,
– l’appui direct à la commercialisation (par ex. recherche de débouchés, études de marché, …),
– la micro-finance.
Concernant la commercialisation, les CSA, sans intervenir dans les circuits de commercialisation, peuvent jouer un rôle dans des études de filières (en prolongement de l’état des lieux et pour définir les priorités d’intervention), ou dans l’information sur les nouvelles opportunités commerciales (nouveaux produits, nouveaux marchés, en lien avec leur fonction de veille et d’information).
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE CENTRE DE SERVICES AGRICOLES LOVA (CSA LOVA)
Section 1 : Historique
Section 2 : Mission, domaines et secteurs couverts, fonctions du CSA LOVA
Section 3 : Organisation
CHAPITRE II : CADRAGE THEORIQUE ET METHODOLOGIE
Section 1 : Théorie générale sur la gestion budgétaire et la gestion comptable
Section 2 : méthodologie de recherche
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA SITUATION EXISTANTE
CHAPITRE I : ETUDE AU NIVEAU DE LA GESTION BUDGETAIRE
Section 1 : La procédure budgétaire
Section 2 : Les problèmes liés à la gestion budgétaire
CHAPITRE II : ETUDE AU NIVEAU DE LA GESTION COMPTABLE DU CSA
Section 1 : Situation actuelle de la gestion comptable
Section 2 : Les problèmes liés à la gestion comptable
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DE SOLUTIONS CONTRIBUANT A L’AMELIORATION
CHAPITRE I : PROPOSITION DE SOLUTIONS CONTRIBUANT A L’AMELIORATION
Section 1 : Solutions concernant la gestion budgétaire
Section 2 : Proposition de solutions concernant la gestion comptable
CHAPITRE II : MISE EN APPLICATION ET RESULTATS ATTENDUS
Section 1 : Mise en application
Section 2 : Résultats attendus
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES