Jardins botaniques dans le monde
Le jardin botanique a été inventé à la Renaissance, période de grande curiosité encyclopédique, prenant le pas sur le jardin simple du Moyen Age. Ce dernier était alors orienté essentiellement vers l’alimentation et l’utilisation médicinale des plantes, mais se caractérise par l’apparition d’une classification et d’une nomenclature plus scientifique. Le premier jardin botanique fut créé sous le nom d’orto botanico à Pise en 1543. En 1545, Padoue puis Florence ouvrent le leur. Rapidement, celui de Padoue – le plus ancien encore existant – acquiert une grande renommée, sans doute en raison de la chaire universitaire à laquelle il est attaché. Un jardin botanique ouvert au public est créé à l’Université de Bologne en 1568. En France, c’est à Montpellier, en 1593, qu’est apparu le premier jardin botanique, le Jardin des plantes de Montpellier est toujours géré par l’Université Montpellier 1. Le deuxième jardin botanique de France, le Jardin botanique de l’Université de Strasbourg, est créé en 1619. Dans la capitale française, le Jardin des Plantes, dit aussi “Jardin du Roi”, fut créé sur les ordres de Louis XIII par Guy de la Brosse en 1635. Le Jardin botanique d’Amsterdam, Hortus Botanicus, vit le jour en 1638, sous le nom d’Hortus Medicus, où étaient cultivées des herbes médicinales destinées aux médecins et aux apothicaires. C’est l’un des plus anciens jardins botaniques d’Europe. Malgré sa surface modeste de 1,2 hectare, sa collection de végétaux est à l’origine des recherches de Carl von Linné qui mit au point le système de classification des espèces. Le premier jardin botanique américain est créé à Philadelphie (le Bartram Botanical Garden, 1731). De nos jours, nombre d’universités possèdent encore leur propre jardin botanique permettant l’étude et la recherche à l’aide d’un grand nombre d’espèces végétales. Cette époque semble aujourd’hui révolue en France. Et déjà quelques-unes, pour des raisons financières ou pour des orientations favorisant le tout moléculaire et la recherche génétique, délaissent leur jardin. Cette situation engendre la perte d’un savoir historique et scientifique inestimable.
Mission scientifique
Le jardin botanique est un cadre privilégié d’expérimentation et de recherches scientifiques. C’est ce qui fait la différence entre un jardin quelconque et un jardin botanique. Ce dernier est, rappelons-le, une institution qui se consacre à la recherche scientifique. Chaque espèce présentée possède sa finalité didactique et peut être l’objet d’études biologiques approfondies. Ces études peuvent faire l’objet d’expérimentation au sein du jardin ou de pérégrinations dans divers endroits du monde si tant est que les familles de plantes ne connaissent pas de frontières. De fait, les plus grands jardins botaniques possèdent l’infrastructure nécessaire au développement de la recherche scientifique et ont créé leur propre laboratoire d’expérimentations. Quelques fois les missions scientifiques des jardins s’articulent autour de la conservation des espèces en voie d’extinction et de l’étude des propriétés végétales. Dans une perspective scientifique, un jardin botanique peut se consacrer aux activités suivantes :
-Constitution de collections végétales vivantes. Ces collections des jardins botaniques offrent au monde de la recherche scientifique un terrain d’étude privilégié ;
-Constitution d’herbiers : ce sont de précieux musées du végétal et constituant des sources d’information inestimables pour les scientifiques.
-Constitution de collections de semences : ce sont des banques de semences autrement appelées « banques des ressources génétiques». Chaque jardin possède un « index seminum» qui représente la liste des espèces qui y sont disponibles en semences. Ceci crée une dynamique d’échange entre jardin botanique et une collaboration entre milieux scientifiques de tous les pays.
Les jardins botaniques participent à des activités de recherche touchant à tous les domaines des sciences végétales : morphologies, physiologie, écologie, reproduction, génétique, etc. Aujourd’hui les domaines d’étude sont de plus en plus vastes s’étendant à l’horticulture, l’agriculture ou encore la biochimie. Les jardins botaniques proposent donc aux chercheurs et au grand public, de nombreuses documentations et publications ayant trait au végétal et aux milieux naturels. L’ensemble de ces connaissances accumulées au fil des ans par les jardins botaniques en fait des centres de ressource essentiels pour l’étude des plantes sauvages et cultivées.
Le cahier d’introduction
Lorsqu’une plante entre dans un Jardin botanique, elle doit être clairement identifiée ; c’est une priorité ! Une fois identifiée, la plante est plantée dans la partie du jardin qui lui correspond le mieux, elle est étiquetée et enregistrée dans le cahier d’introduction. À partir de ce moment, le suivi de celle-ci peut commencer jusqu’à sa mort ; le jardinier y consigne soigneusement les différentes étapes en lui souhaitant longue vie.
Discussion
De notre analyse il en ressort clairement les éléments suivants, qui sont assez proches de nos hypothèses formulées au départ :
‐ Les ressources du jardin sont insuffisantes pour assurer son fonctionnement. En ce qui concerne les ressources humaines, on retient que le personnel est insuffisant compte tenu de l’ampleur des tâches à effectuer. On note également des écarts de compétences qui participent au rendement du personnel. Coté ressources matérielles, le chantier est vaste puisse que hormis le petit matériel, plus rien n’est fonctionnel, et aucun investissement ne semble être fait pour rééquiper convenablement le jardin. Au niveau des finances, on note l’absence de budget alloué au jardin ce qui constitue une faiblesse difficilement contournable. En effet il est compliqué, voire même impossible, de faire fonctionner une telle institution sans disposer de budget. On note également un manque de soutien de la part des autorités au sein de l’université et de ce fait seul le laboratoire de pharmacognosie assume seul l’exploitation du jardin avec des moyens qui n’ont pas été prévus à cet effet.
‐ Le JEPU éprouve de nombreuses difficultés de fonctionnement. En effet bon nombre d’activités du JEPU sont abandonnées ou menacées d’abandon compte tenu de ce manque de moyens. On peut citer par là : la confection d’herbiers, la graineterie, l’introduction de nouvelles espèces, les visites guidées. On constate également ici une perte du patrimoine du jardin avec la disparition progressive des espèces (287 espèces en 2008 contre 419 au départ) et le défaut de valorisation de ces dernières.
‐ Toutes ces difficultés sont ressenties et confirmées par les étudiants. En effet ces derniers connaissent bien le jardin même si la fréquentation n’est très régulière. Ils ont été en mesure de proposer des solutions pertinentes portant sur l’amélioration de l’entretien, de l’esthétique et du potentiel floristique du jardin ; la recherche de financement la promotion du jardin auprès des étudiants ; le tout associé à une meilleure volonté de la part des dirigeants de la faculté.
‐ Aussi, ces mêmes étudiants se disent prêts à participer à un projet de valorisation du JEPU et pour la plupart, de manière bénévole. Ce qui constitue un atout pour le jardin. Ainsi, nous pouvons dresser le tableau suivant qui présente les forces et faiblesses du JEPU d’une part, mais également les opportunités et les menaces d’autre part.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GÉNÉRALITÉS SUR LES JARDINS BOTANIQUES
1. Définition
2. Historique
2.1. Jardins botaniques dans le monde
2.2. Jardins botaniques en Afrique
2.3. Jardins botaniques au Sénégal
3. Missions
3.1. La conservation
3.2. Mission pédagogique (enseigement/éducation)
3.3. Mission scientifique
3.4. Mission touristique
4. Fonctionnement d’un jardin botanique
4.1. Les collections de plantes vivantes
4.2. Les collections de plantes séchées ou herbier
4.3. La graineterie
4.4. La culture des plantes dans un jardin botanique
5. À qui s’adresse un jardin botanique
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU JARDIN D’EXPERIMENTATION DES PLANTES UTILES (JEPU)
CHAPITRE 1 : DESCRIPTION OU PRESENTATION GENERALE
1. Situation géographique et architecture
2. L’historique du jardin
3. Les missions du JEPU
3.1. La conservation
3.2. L’enseignement
3.3. L’éducation
3.4. La recherche scientifique
3.5. Le tourisme
4. Les collections de plantes
4.1. Les collections de plantes vivantes
4.2. Les collections de plantes séchées ou herbier
CHAPITRE 2 : ANALYSE DES BESOINS DU JEPU
1. Les ressources du JEPU
1.1. Les ressources humaines
1.2. Les ressources matérielles
1.3. Les ressources financières
2. Le fonctionnement du jardin
2.1. La graineterie
2.2. L’étiquetage
2.3. L’introduction des espèces
2.4. Les manifestations
2.5. Communication et visibilité
2.6. Les associations et réseaux
2.7. Rôle d’Enda Tiers-Monde
TROISIEME PARTIE : ENQUETE DE SATISFACTION
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE
1. Problématique
2. Objectifs de recherche
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
3. Hypothèses de recherche
CHAPITRE 2 : CADRE METHODOLOGIQUE
1. Cadre de l’étude
2. Délimitation du champ de l’étude
3. Les techniques d’investigation
3.1. La recherche documentaire
3.2. Le guide d’entretien
3.3. Le questionnaire
3.3.1. L’échantillonnage
3.3.2. Le traitement des données
4. Les difficultés rencontrées
CHAPITRE 3 : LES RESULTATS DE L’ENQUETE DE SATISFACTION
1. profil des personnes enquêtées
1.1. Le sexe
1.2. Le niveau d’étude
1.3. L’année de la première inscription
2. Connaissances générales
2.1. Définition d’un jardin botanique
2.2. Les différents bénéficiaires du JEPU
2.3. Rôle du JEPU au sein de la faculté
2.4. Les activités effectuées au sein du JEPU
3. Fréquentation du jardin
3.1. Fréquentation du JEPU
3.2. Nature des fréquentations
3.3.Fréquence des visites
3.4. Les motivations
4. Votre avis sur le JEPU
4.1. Aspect général du jardin
4.2. Connaissez-vous d’autres jardins botaniques
4.3. Y a-t-il des différences remarquables avec le JEPU
4.4. Justifiez ces différences
5. Valorisation du JEPU
5.1. Le JEPU doit-il être valorisé ?
5.2. Par quelles actions la valorisation du jardin doit-elle passer
5.3. Participeriez-vous à un plan de valorisation du JEPU
5.4. A quel titre participeriez-vous à un programme de revalorisation du JEPU
CHAPITRE 4 : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
1. Discussion
2. Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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