Contribution a la remise a jour du SIGM

Madagascar dispose d’un potentiel minier important mais qui est encore peu exploité. C’est pourtant un secteur clé et un des moteurs de développement du pays. En effet, du fait de son contexte géologique, Madagascar présente un potentiel minier important mais méconnu et mal exploité à cause de l’insuffisance des informations géologiques et minières de base d’où la rareté des grandes exploitations minières de qualité d’échelle internationale. Il s’ensuit que la contribution du secteur au développement économique et social du pays reste encore très faible. Toutefois l’objectif est d’apporter un impact palpable de la contribution du secteur Mine à l’économie nationale.

Pour y parvenir, le Service Géologique de Madagascar a mis au point un outil qui consiste à regrouper et informatiser les données géologiques et minières en créant le SIGM (Système d’Information Géologique et Minière). Mais cet effort nécessite une actualisation régulière pour améliorer les informations et obtenir ainsi des données fiables et à jour utilisant la technologie moderne.

De ce fait, cet ouvrage qui s’intitule « Contribution à la remise à jour du SIGM à l’échelle 1/500 000 avec les données structurales et tectoniques actuelles du Sud de Madagascar » a pour but de compléter le SIGM avec la couche structurale en utilisant les données plus récentes avec les outils informatiques SIG (Système d’Information Géographique) et Télédétection en commençant dans la partie Sud-Ouest de Madagascar. En principe, cette étude est basée sur la synthèse des hypothèses récentes émises, et notre rôle consiste à reporter et géoréférencier les nouvelles données dans une couche nouvellement créée.

Aperçu géologique général

Situation de Madagascar dans le cadre du Gondwana

Dans le cadre de l’histoire tectonique du Gondwana oriental et son évolution, Madagascar occupait une position centrale au sein de ce super-continent, entre l’Afrique de l’Est à l’Ouest, par l’Inde du Sud à l’Est, avec la Somalie au Nord et au Sud l’Antarctique.

L’ouverture du Canal de Mozambique (150 Ma), côté Afrique, s’est effectué progressivement, avec formation de la marge active de la partie Ouest de Madagascar depuis le Karroo (Permien), de grands bassins sédimentaires épicontinentaux. L’ouverture de l’Océan indien (80 Ma) a été brutale et avait provoqué une trace d’une faille affectant le socle cristallin dans la côte Est sub-rectiligne de Madagascar.

Cette immense formation continentale, qui implique aussi l’Amérique du Sud et l’Australie, regroupait différents types de continents non déformables appelés cratons. L’île de Madagascar se situait au centre de la convergence de domaines cratonisés (craton Tanzanie à l’Ouest et le craton Dharwar de l’Inde à l’Est). Le système implique une lithosphère continentale chaude déformée entre des blocs rigides (épais, froids).

Les ceintures mozambicaines sont des ceintures majeures de collision (chaînes mobiles) qui parcouraient le Gondwana. La chaîne panafricaine fait partie de ces chaînes mobiles et caractérisée par un métasomatisme intense dans les faciès amphibolite à granulite. Cette chaîne apparaît à l’échelle du super-continent comme des zones de transpression (régime décrochant et compressif) développant un réseau de zones de cisaillement ductiles. Cette structure de cisaillement que l’on peut trouver à Madagascar (cisaillement senestre de Bongolava-Ranotsara) correspond à une structure majeure de plus de 2000Km de long sur une trentaine de kilomètre de large.

Evolution des hypothèses sur la configuration du socle cristallin de Madagascar 

Géologiquement, Madagascar se subdivise en deux grandes parties bien distinctes dont le socle cristallin qui occupe les deux tiers de sa superficie et la deuxième caractérisée par des formations sédimentaires couvre le tiers restant et s’étend vers la partie occidentale. De nombreux travaux ont été réalisés en ce qui concerne la structure du socle cristallin de Madagascar. Dans les pages qui suivent, nous allons passer en revue les différentes conceptions et hypothèses sur l’histoire et la structure du socle de Madagascar.

Hypothèse de H. Besairie 

Auparavant, d’après H. Besairie, en 1948, le socle cristallin malgache était formé par succession de dépôt sédimentaire affecté par évènement orogénique vers 2.66 MA appelée Shamwaienne. Il comprend trois grands systèmes : le système Androyen le plus ancien, le système du Graphite, le système du Vohibory le plus récent. Le système Androyen proprement dit est constitué de roches hautement métamorphiques avec faciès granulite; il lui a été rattaché récemment, mais avec doute, le système d’Antongil de constitution pétrographique différente, localisé dans la région côtière du Nord-Est. Le système du graphite est particulièrement caractérisé par la fréquence et souvent l’abondance du graphite. Quant au système de Vohibory, ses particularités essentielles sont la fréquence de roches amphiboliques et la présence d’anciennes coulées basiques transformées en ortho-amphibolites. La superposition de ces trois systèmes a été mis en évidence dans l’extrême Sud, sur l’axe FortDauphin – Tuléar. Un quatrième système dit «série schisto-quartzo-calcaire »localisé dans le centre avait été considéré comme la formation terminale du Précambrien. Il se place à la base du groupe d’Amboropotsy rattaché au système du Vohibory.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie 1 : Généralité
I- Situation géographique
I.1- Localisation de la zone d’étude
I.2- Climat
I.3- Hydrographie
II- Aperçu géologique général
II.1- Situation de Madagascar dans le cadre du Gondwana
II.2- Evolution des hypothèses sur la configuration du socle Cristallin de Madagascar
II.2.1- Hypothèse de H.Besairie
II.2.1.a) Système Androyen
II.2.1.b) Système de graphite
II.2.1.c) Système de Vohibory
II.2.I.d) Groupe d’Amborompotsy
II.2.2- Hypothèse de G.Hottin
II.2.2.a) Au Nord de la ligne Bongolava Ranotsara
II.2.2.b) Au niveau de la ligne de fracture Ranotsara Bongolava
II.2.2.c) Au Sud de la ligne Ranotsara Bongolava
II.2.3- Hypothèse de F. Windley et A. Collins
II.2.3.a) Le bloc d’Antongil
II.2.3.b) La suture Betsimisaraka
II.2.3.d) Le bloc d’Antananarivo
II.2.3.e) La nappe de Tsaratanana
II.2.3.f) La nappe d’Itremo
II.2.3.g) La chaîne de Bemarivo
II.2.3.h) Le domaine du Sud de Madagascar
II.3- Cadre géologique du Sud de Madagascar
Partie 2 : Le SIG et La présentation du SIGM
I- Le SIG
I.1- Définition
I.2- Fonction
I.3- Les intérêts de son utilisation
II- Présentation du SIGM
II.1- Définition
II.2- Les principaux ensembles du système
II.3- Les principales fonctions du système
II.3.1- Collecte, validation et numérisation des données
II.3.2- Stockage et gestion des données
II.3.3- Traitement des données et modélisation
II.3.4- Diffusion de l’information
II.4- Constitution du SIGM
II.4.1- Le SIG
II.4.2- Présentation du logiciel de SIG. MAPINFO
II.4.2.a) Structure des données
II.4.2.b) Affichage d’une table
II.4.2.c) Type de visualisation
II.4.2.d) Contrôle des couches
II.4.2.e) Affichage de l’information textuelle
II.4.2.f) Gestion des tables
II.4.3- La télédétection
II.4.3.a) Définition
II.4.3.b) Principe de la Télédétection
II.4.3.c) Les avantages de son application
II.4.3.d) Traitements préliminaires
II.4.4- Rapport SIG et Télédétection
II.5- Description des couches numériques actuelles du SIGM
II.5.1- Situation de la couche structurale
Partie 3 : Les données Structurales et tectoniques
I- Objectifs de l’étude structurale
II- Quelques définitions
II.1- Déformation
II.2- Foliation
II.3- Linéation
II.4- Faille
II.5- Plis
III- Les données utilisées
III.1- Données existantes
III.1.1- Données cartographiques
III.1.2- Données satéllitales
III.2- Nouvelles données
III.2.1- Traitement des données structurales et tectoniques de base
III.2.2- Carte des failles
III.2.3- Carte des trajectoires de foliation
III.2.4- Carte des trajectoires de linéation
III.3- Données de terrain
III.3.1- Tableau des données
III.3.2- Interprétation structurale et tectonique
Partie 4 : Remise à jour du SIGM
I- Renforcement du SIGM avec les données structurales et tectoniques actuelles
I.1- Analyse de chaque donnée
I.1.1- Trajectoire des linéaments
I.1.1.a) Les foliations
I.1.1.b) Les linéations
I.1.1.c) Les failles
I.2- Synthèse
I.2.1- Structurale et tectonique
I.2.2- Lithologie et minéralisations associées
I.3- Superposition des données en une seule carte
I.4- Rectification des imperfections de l’ancienne couche géologique
II- L’Avenir et l’évolution du SIGM
II.1- Vue générale
II.2- Commentaire sur l’application du SIGM et la BD 500 du FTM
II.3- Perspectives
CONCLUSION

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