Soutenance mémoire
Selon les normes données par l’OMS, les besoins nutritionnels en lipides sont de 30 à 35% de l’apport calorique total, soit environ 90g/j répartis en ¼ d’acides gras saturés, ½ d’acides gras mono-insaturés, ¼ d’acides gras polyinsaturés ou acides gras essentiels. Ces derniers sont fournis essentiellement par les huiles végétales sous forme d’acide linoléique, l’apport en acide gras essentiels (AGE) étant de 15 à 25g/j. Selon l’enquête sociodémographique de l’INSTAT, la population de Madagascar était estimée à 9.608.000 habitants, en 1984. Aujourd’hui, elle est évaluée à plus de 22.000.000 habitants et dépassera 25.000.000 en l’an 2024. Ainsi, selon les normes OMS et les différentes hypothèses, les besoins du pays en huiles végétales alimentaires seraient de 5.288.600 tonnes en 2024.
Le fruit de l’avocatier représente une source de matière grasse que l’on ne peut pas négliger, notamment sa pulpe a une composition en huiles suffisante pour être valorisée qui peut atteindre 32%. [18] De plus, l’acide linoléique présent dans l’huile stimula la libération du bon cholestérol. Entre 1974 et 1984, Madagascar se trouvait être le quatrième pays producteur d’avocat dans toute l’Afrique. Malgré leur abondance sur les marchés locaux du pays, du Nord Est de l’île en passant par les hauts plateaux jusqu’au Sud Est, ces fruits restent largement assez inexploités. Dans le pays, la totalité de la production est destinée à la consommation.
PRESENTATION DE LA MATIERE VEGETALE
L’avocatier
L’avocatier est un arbre fruitier cultivé pour ses fruits, de la forme d’une poire, de couleur verdâtre et à peau épaisse dont la chair a la consistance du beurre et un goût rappelant celui de l’artichaut, qui servent à la consommation humaine.
Historique de l’avocatier
L’avocatier est originaire d’une vaste zone géographique s’étendant des montagnes centrales et occidentales du Mexique, à travers le Guatemala jusqu’aux côtes pacifiques d’Amérique centrale. Sa culture s’est peu à peu étendue dans toutes les régions tropicales et elle a pris une importance commerciale en Floride, à Cuba, à Porto Rico et aux îles Hawaï. On dénombre plus de 200 variétés regroupées en trois races : la race Mexicaine, la race Guatémaltèque et la race Antillaise. L’avocatier ne fut introduit à la Réunion qu’en 1789. C’est de là qu’il parvient sur la côte Est de Madagascar en 1802 apporté par A.MICHAUX. Le Professeur Maxime CORNU du muséum envoya en 1896 des plantes d’une variété d’avocatier du Pérou, dont les descendants sont répandus sur les plateaux. A Madagascar, les espèces qui ont été introduites sont tous des hybrides de différentes races et il est difficile de connaître la variété exacte des plantes cultivées. Néanmoins, d’après les caractéristiques et les besoins propres à chaque variété, on peut déduire que la race Antillaise est celle qui domine le plus sur les côtes et que les races mexicaines ainsi que les races Guatémaltèques sont les plus abondantes sur les hauts-plateaux.
Classification de l’avocatier
L’avocatier est une plante appartenant aux :
Règne : végétale
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Laurales
Famille : Lauracée
Genre : Persea
Nom binominal : Persea americana
Nom vernaculaire : Avocat ou Zavoka en Malagasy .
Etymologie
L’étymologie du nom de la plante provient de l’espagnol, aguacate, lui-même dérivé du mot de langue « nahuatl », une langue parlée au Mexique et au Salvador et qui est reconnue maintenant comme une langue nationale, ‘aguacate’ signifie testicules en Nahuatl par analogie à leurs formes.
Les différentes races et variétés d’avocatier
Il existe 3 grandes races d’avocatiers :
– La race Mexicaine : Persea gratissima Miller, appartenant à la variété drymifolia. Elle est originaire des Hautes terres du Mexique ; relativement rustique par son adaptation aux basses températures. Les fruits sont petits, dépassant rarement 250g ; leur peau est très mince et lisse (inférieure à 0 ,8mm d’épaisseur) ; leur teneur en huile est très élevée (supérieure à 15%). La pulpe est souvent fibreuse ; le noyau est généralement gros et parfois libre.
– La race guatémaltèque : Persea nubigena L.Williams, appartenant à la variété guatemalensis. Elle est originaire non seulement des Hautes terres de Guatemala, mais aussi des Chiaps du Mexique. La taille des fruits peut varier considérablement mais, d’une manière générale, ils sont plus gros que ceux de la race précédente. Leur peau est épaisse (de 1,5à 6mm d’épaisseur), très verruqueuse. Proportionnel à la taille du fruit, le noyau est presque toujours adhérent. Leur en huile est moyenne (10 à 15%)
– La race Antillaise : Persea americana Miller, appartenant à la variété americana, elle est aussi appelée West Indian Avocado. Malgré son nom, cette race n’est pas originaire des Antilles mais probablement de Colombie. Les fruits sont généralement gros, 400g à plus de 900g. Leur peau est relativement mince (0,8 à 1,5mm d’épaisseur), lisse, luisante, de couleur vert tendre ou jaune verdâtre ou rougeâtre à maturité. La pulpe est aqueuse, pauvre en huile (inférieure à 8%) ; le noyau souvent libre est gros, à surface plus ou moins côtelée.
Les variétés cultivées sont parfois des hybrides entre les races suivantes :
– Hybrides Guatémaltèque et Mexicain : une vingtaine d’hybrides cultivés dont Bacon, Ettinger, Fuerte, Lula, Nowels, Regina …
– Hybrides Guatémaltèque et Antillais : une trentaine d’hybrides, originaires majoritairement de Floride, dont Booth 7, Booth 8, choquette, Hall, Hickson…
– Hybrides Mexicaine et Antillais : très rares chez les variétés cultivées.
Ecologie de l’avocatier
Les exigences climatiques
L’avocatier est un arbre des forêts tropicales humides, qui généralement ne supporte pas le gel et l’humidité d’hiver, et ne peut donc être cultivé que sous des climats tropicaux ou subtropicaux.
– Besoin en chaleur :
La race mexicaine, est la plus résistante au froid. La race guatémaltèque résiste moins au froid. Enfin, la race antillaise nécessite le plus de chaleur.
– Besoin en eau :
L’avocatier a besoin de 1000 à 1200mm de pluies distribuée, ceci n’est valable que pour les races guatémaltèques et les antillaises car le développement des avocatiers de la race mexicaine ne nécessite que peu d’eau.
Si la saison sèche est très longue, cela entraîne des défoliations.
– Besoin en ensoleillement :
Les 3 races ont toutes besoin de soleil pour s’épanouir, 2300 à 2500h d’ensoleillement leur sont nécessaires.
Les exigences édaphiques
Le premier facteur à prendre en compte est l’état de drainage du terrain ainsi que la profondeur du sol qui doit être au minimum 1m ou supérieure à 1,50m afin les racines puissent exploiter un volume de sol maximum .
– Texture du sol :
L’avocatier peut être cultivé sur des types de sols très variés. Cependant, dans les régions tropicales, les sols à texture sableuse sont ceux qui conviennent généralement le mieux à la culture de l’avocatier, ces sols ont une perméabilité élevée et qui ont une tendance à s’assécher rapidement après chaque pluie, car il suffit de 24 heures d’immersion dans un sol gorgé d’eau pour faire pourrir tout le système racinaire.
– pH du sol :
Le pH optimum varie entre 5 et 6,5
– Composition chimique :
L’avocatier est sensible à la salinité, particulièrement au chlorure de sodium, d’où la production de fruits est réduite en sols salins. Donc la culture d’avocatier est favorisée sur un sol à faible trace en ion chlorure. Les terres rouges dolomitiques ainsi que les sols volcaniques qui sont riches en calcaires sont très favorables.
|
Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
Chapitre I : Présentation de la matière végétale
Chapitre II : Généralité sur l’huile
Chapitre III : Les méthodes d’analyses d’huile d’avocat
PARTIE II : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre I : Préparation de la matière végétale
Chapitre II : Extraction de l’huile d’avocat
Chapitre III : Les méthodes d’analyses d’huile d’avocat
Partie III : ASPECT SOCIO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEME NTAL
Chapitre I : Aspect Economique
Chapitre II : Aspect Social et Environnemental
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES
