Contribution a la mise en place d’une politique de relance economique apres crise

L’aperçu du contexte économique à Madagascar depuis l’année 2009 met en exergue la difficulté de mise en œuvre de la politique économique se basant sur l’austérité budgétaire, la préparation, et l’édification de la quatrième république. En effet, depuis la crise de 2009, Madagascar s’est trouvé dans une situation économique instable, caractérisée par une baisse de production intérieure et un déséquilibre au niveau des finances publiques avec un niveau de croissance faible. Depuis, la mise en œuvre des différentes politiques économiques visait l’amélioration de la situation économique et le rétablissement des grands équilibres macro économiques. Malgré les efforts entretenus par l’Etat pour la mise en place d’un système favorable au développement, le phénomène de la pauvreté persiste toujours et la croissance se tablait à moins de 4,0% en 2009.

Ainsi, l’élaboration d’une politique économique plus fiable et efficace s’impose après la transition afin de relancer l’économie et accroitre la production intérieure brute à un niveau élevé et stable. En outre, des contradictions apparaissent sur les réalités, tant au niveau du développement qu’au niveau de la politique économique. Le développement économique paraissait difficile vue la fragilité de la croissance économique durant les crises.

D’après les statistiques dans l’annexe, l’historique de la croissance durant et après certaines crises affiche toujours un pourcentage positif alors que la réalité prouve le contraire avec l’apparition des difficultés au sein des ménages et entreprises. Malgré l’accroissement du PIB pour la période d’après crises, une politique de relance pour la bonne répartition des richesses devrait être mise en place.

Les bases théoriques de l’analyse des crises socio-économiques et politique à Madagascar 

Pendant fort longtemps, l’État n’a eu pour principale fonction que d’assurer ses rôles régaliens : l’ordre, la justice et la défense. On parle d’État Gendarme ou État protecteur. Et c’est au cours de la première moitié du XXe siècle ou plus précisément après la crise des années 30 que les dirigeants constataient la nécessité de l’intervention économique et sociale de l’État. Ainsi, des théories ont été évoquées par les chercheurs afin de sortir de la crise et aider les institutions pour le développement. Deux grandes pensées économiques se distinguent à savoir les théories libérales des classiques et Néoclassiques et les théories Keynésiennes. Cette partie théorique reflètera ces idées pour expliquer le rôle de l’État et les politiques économiques pour une allocation optimale des ressources.

Théories libérales des classiques et néoclassiques

Les libéraux considèrent l’État comme étant un corps étranger de la société. Pour eux, l’État est considéré comme improductif, « un parasite » et nuisible à la régulation automatique par le marché. Ils pensent que l’intervention de l’Etat ne fera que perturber l’ordre naturel du marché.

Intervention de l’Etat selon les libérales
Pour les économistes classiques puis néoclassiques, l’intervention de l’Etat dans l’économie prend plusieurs formes. Il doit prendre en charge la construction des grandes infrastructures utiles à la société que l’initiative privée ne peut réaliser. C’est à lui que revient la gestion des biens collectifs que les mécanismes du marché ne peuvent gérer et la réglementation des activités afin de garantir la bonne marche de la concurrence constamment menacée par les velléités d’entente et de monopoles des grandes entreprises.

A. Smith préconise le « laissez – faire, laissez – passer (la main invisible)» . Pour lui, le rôle de l’Etat doit se résumer par la liberté des individus. En effet, chaque individu cherche à s’enrichir et œuvre pour enrichir la nation en augmentant la richesse nationale ou la production nationale. Selon Adam Smith, la meilleure façon de faire face aux crises consiste à laisser l’économie se réguler elle-même.

L’État, en tant qu’État -gendarme, devrait se limiter aux trois fonctions indiquées ci après :
➤ lutte contre l’injustice et l’oppression ;
➤ protection de la nation contre d’autres nations ;
➤ prise en charge des gros travaux d’infrastructures.

Pour L. Walras, l’État doit laisser le marché se réguler lui-même. Le fait de laisser les individus entreprendre librement, sans aucune intervention de l’État, permet à chaque marché de s’ajuster et en conséquence, les prix deviendront flexibles. Le rôle joué par l’Etat est de créer des conditions favorables à la concurrence pure et parfaite. Et sur le marché international, l’État doit intervenir pour la levée du protectionnisme.

Choix de la politique économique pour la relance

Choix sur la loi des avantages absolus
Dès 1776, dans La Richesse des Nations, Adam Smith compare la nation à un père de famille et explique que tout comme le père de famille n’a pas intérêt à produire lui-même ce qu’il peut acheter à moindre prix, un pays n’a pas intérêt à produire un bien qu’il peut importer à prix plus faible. Adam Smith explique qu’un pays a intérêt à se spécialiser dans la fabrication de produits pour lesquels il est plus avantagé (c’est à dire des produits nécessitant une quantité de travail plus faible pour les produire) et à abandonner la production des autres produits. Il en découle que chaque pays doit se spécialiser dans la production pour laquelle il dispose d’un « avantage absolu », c’est à dire le domaine dans lequel il est capable de réaliser la production à un coût inférieur à tous les autres. Cette théorie justifie l’échange et la spécialisation internationale.

Toutefois, l’analyse de Smith connait une limite évidente : dans le cas où le pays n’a aucun produit qui a l’avantage, il n’aura aucun intérêt à participer à l’échange international et cherchera même à mettre en place une politique de protection. Ainsi, une spécialisation absolue limiterait considérablement les échanges dans la mesure où les pays développés monopoliseraient la production de marchandises du fait d’un coût de production faible et d’autres verraient au contraire leur activité réduite à néant. Ricardo va, quant à lui, aborder la question du commerce extérieur de manière moins restrictive en énonçant sa loi des avantages comparatifs.

Choix sur la Loi des avantages comparatifs
L’analyse de Ricardo complète l’analyse de Smith. En effet, il ne nie pas le fait que si un pays a un avantage absolu dans la production d’un bien ou d’un service il doit concentrer ses ressources dans la fabrication et l’exportation de ce produit. Mais il rajoute que, même en l’absence d’avantage absolu, un pays a quand même intérêt à échanger en se spécialisant en fonction de ses avantages relatifs. Dans Principes de l’économie politique et de l’impôt, en prenant l’exemple d’un pays qui ne dispose d’aucun avantage absolu dans la production des biens, Ricardo démontre que la spécialisation et l’ouverture aux échanges sont quand même source de croissance. Le message de Ricardo est positif quant au libre-échange : selon lui, tout pays peut gagner à échanger des marchandises. Au pire, il n’y perd pas, au mieux, il y gagne.

❖ Les hypothèses de départ
Le raisonnement de Ricardo repose sur un certain nombre d’hypothèses très strictes:
– Il existe un seul facteur de production : le travail. Le capital est assimilé à du travail indirect, c’est à dire que sa valeur est mesurée par la quantité de travail qui a été nécessaire pour le fabriquer (les outils, les machines, etc.)
– Il existe une parfaite mobilité des facteurs de production à l’intérieur d’un pays. Ainsi, la main d’œuvre circule librement entre les secteurs : pas de problèmes de qualification, de reconversion, etc. C’est ce qui permet au pays d’employer le mieux possible le travail (et le capital) et de se spécialiser.
– Les facteurs de production sont immobiles entre chaque pays. Ainsi, il n’y a pas de migrations internationales de populations ni de firmes multinationales. Pour Ricardo, l’immobilité du capital s’explique par le fait que les entrepreneurs répugnent à aller se placer sous une tutelle étrangère, même pour bénéficier de profits plus élevés. De plus, si les facteurs de production étaient mobiles les pays désavantagés risqueraient de perdre leurs capacités productives au profit d’autres pays plus attrayants pour les capitaux et les travailleurs.
– Les avantages comparatifs sont durables : un pays avantagé le restera. Ricardo raisonne dans le cadre d’un échange entre deux nations et dans le cadre d’un commerce interbranche. Dans ce type de commerce, les produits échangés proviennent de branches différentes comme par exemple le vin et le drap – chaque pays exporte un produit donné et en importe un autre.
– Les pays sont de taille identique.
– Les pays ont des techniques de production différentes.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODES
I-1. Matériels
I-2-1. Outils et données informatiques
I-2-2. Fiche de lecture
I-2. Méthodes
I-2-1. Etudes et analyse
I-2-2. Descente sur terrain
I-2-3. Choix du thème et délimitation du sujet
I-2-4. Présentation de la problématique dans un cadre conceptuel
I-2-5. Approbation du sujet
II. RESULTATS
II-1. Les bases théoriques de l’analyse des crises socio-économiques et politique à Madagascar
II-1-1. Théories libérales des classiques et néoclassiques
II-1-1-1. Intervention de l’Etat selon les libérales
II-1-1-2. Choix de la politique économique pour la relance
II-1-1-3. Optimum de Pareto: l’allocation optimum des ressources
II-1-1-4. Théories de l’équilibre général
II-1-2. Limites de la théorie Classique et Néoclassique, la théorie keynésienne
II-1-2-1. L’intervention de l’État selon Keynes
II-1-2-2. Théorie de Keynes sur la relance économique
II-2. Analyse des crises successives à Madagascar depuis 1972
II-2-1. Crise économique en 1972
II-2-2. Crise économique en 2002
II-2-2-1. Situation économique : Récession économique
II-2-2-2. Situation Monétaire
II-2-2-3. Marché interbancaire durant la crise
II-2-3. Crise économique 2009
II-2-3-1. De la crise politique à la crise économique et mondiale
II-3. Les politiques économiques adoptées
II-3-1. Après la crise de 1972 : Du socialisme au libéralisme économique
II-3-1-1. Le Socialisme
II-3-1-2. Les réformes du libéralisme économique
II-3-2. Après la crise 2002
II-3-2-1. Contexte
II-3-2-2. La politique de relance du gouvernement
II-3-3. Après la Crise 2009
II-3-3-1. Politique de relance
II-3-3-2. Politique d’austérité
III. DISCUSSIONS
III-1. Problèmes constatés
III-1-2-1. Les Politiques de Régulation
III-1-3-1. Définition de la micro finance
III-1-3-2. Réalités sur les secteurs financiers après crise
III-1-3-3. Contraintes et faiblesses de la Microfinance
III-1-3-4. Rôles de la microfinance
III-1-3-5. Hypothèse de solution
III-1-4-1. Contexte actuelle
III-1-4-2. La fiscalité dans le secteur minier
III-1-4-3. Réalités sur l’état du secteur minier et pétrolier après crise
III-1-4-4. Hypothèses sur le rôle du secteur public dans le secteur minier après crise
III-2. Recommandations
III-2-1. Rôles de l’Etat
III-2-2. Rôles de la Micro finances
III-2-3. Rôles du secteur Bancaire
III-2-4. Rôles du secteur Minier
III-2-5. Secteur privé
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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