Depuis la nuit de temps, il a toujours été une préoccupation pour l’homme d’identifier, de localiser et de suivre des objets en utilisant d’abord l’identification visuelle puis remplacée par des équipements électroniques. Plusieurs systèmes pratiques ont été utilisés au cours des années, de motifs uniques ont été placés sur des objets, et des appareils de reconnaissances pouvaient identifier ces codes et par la même voie l’objet sur lequel ils sont collés. De là est né le système de codes à barres qui, pendant plusieurs années, a permis de réaliser ce rêve d’identification des objets. Cependant les codes à barres présentent plusieurs lacunes, notamment le manque de stockage de données, la nécessité de scanner,etc. Ces déficits ont continuellement poussé l’homme à la recherche d’une meilleure solution pour pallier à ce manque, et voilà pourquoi est née très récemment la technologie RFID qui, à priori résolvait les problèmes d’identification, de localisation, de suivi et d’analyse de données.
CONTROLE ET IDENTIFICATION DES BOVINS
L’élevage est la deuxième activité après l’agriculture. L’élevage bovin occupe une place prépondérante dans le secteur de la production animale. Estimé à 7,4 millions de têtes en 2000, le cheptel bovin représente un capital fixe d’environ 200 millions US$ .
« Bokin’omby »
Un cahier de contrôle, le « bokin’omby » est délivré à chaque propriétaire ou éleveurs où sont inscrits les bœufs déclarés avec les renseignements les concernant. Le « bokin’omby » est côté et paraphé par le Chef d’Arrondissement territorialement compétent. La possession d’un « bokin’omby » est obligatoire pour chaque éleveur de bovin. Il est établi en trois exemplaires dont : un pour l’intéressé; un à conserver au Fokontany; un à conserver au niveau de l’Arrondissement administratif, Le recensement devrait être fait obligatoirement chaque année.
Identification et traçabilité des bovins
La traçabilité des troupeaux est connue des éleveurs, propriétaires d’animaux et des autorités sanitaires depuis des milliers d’années. L’identification par marques corporelles était déjà réglementée par le Code de Hammourabien Mésopotamie, il y a 3 800 ans [2]. A Madagascar depuis l’autrefois, la traçabilité se fait avec de marquage indélébile au fer rouge ou par des marques sur les oreilles, avec ou sans écrits attestant les caractéristiques de l’animal.Cette principe était pratiqué presque dans toute l’ile depuis longtemps, au moins pour les animaux de valeur marchande, religieuse, symbolique ou militaire.
a. Fiche individuelle de bovin(FIB)
La fiche individuelle de bovin (FIB) est délivrée par la localité de provenance avant le déplacement de l’animal, et sera accompagné du passeport du bovin et devra être mise à jour toutes les fois que le bovin change de propriétaire.Elle comporte le numéro national d’identification, le sexe, le type racial et l’âge de l’animal ; les signes distinctifs ; les éleveurs et propriétaires successifs et la signature du Chef d’Arrondissement de la Commune concernée ainsi que le certificat sanitaire de l’animal [3].
b. Boucle d’oreille
La boucle d’oreille instituée sur tout le territoire national est un système codifié d’identification des bovins basé sur la fixation d’une boucle préalablement numérotée sur l’oreille gauche de chaque bovin. La boucle d’oreille sert à assurer la traçabilité de bovin tout au long de sa vie, de ses déplacements et à l’abattage.
On aperçut sur la face visible d’une boucle d’oreille le code MG, un numéro d’ordre de 8 chiffres et le code Région .
Circulation des bovins
Les itinéraires officiels des troupeaux de bœufs de commerce et de transhumance dénommés« pistes à bétail » sont fixés par arrêté régional, sur proposition des Chefs de Districts et des Maires concernés. Ces itinéraires ont un caractère obligatoire. Les convoyeurs de troupeaux doivent signaler aux autorités du Fokontany leur passage et leur lieu de campement. Ils doivent suivre, à cet effet, les directives qui leur sont données par le Chef de Fokontany.Ils sont tenus de présenter les documents d’accompagnement afférents à la circulation des bœufs à toute réquisition des agents de contrôle compétents qui peuvent exercer des contrôles sur n’importe quel lieu des itinéraires officiels. Enfin, Il est interdit de faire déplacer les troupeaux à partir de dix-huit heures du soir jusqu’à cinq heures du matin. Les animaux doivent se reposer au campement durant la nuit .
COMMERCIALISATION DES BOVINS
Il est indéniable que l’acceptation des éleveurs de diminuer l’autoconsommation au profil du circuit commercial spécifie une véritable exploitation de leurs troupeaux. Cette acceptation doit être, plus que jamais soutenue, et il est donc nécessaire d’organiser la commercialisation en se donnant comme objectif les profils des producteurs pour encourager justement la production face à une demande sans cesse croissante. La commercialisation des bovins connait une augmentation sans précédente.
Carte de la professionnelle
Les professionnelles du secteur de la commercialisation des bovins doiventavoir des cartes valables sur tout le territoire national.
a. Disposition générale
Toute personne physique qui pratique l’achat de bovins et procède à la revente de ces bovins à des fins de profit sont considérés comme acheteur professionnel de bovin.La demande de renouvellement de la carte doit être effectuée auprès du Service régional chargé de l’élevage dans un délai de un mois avant la date d’expiration de la carte. Le renouvellement d’une carte se fait dans la même forme que la délivrance initiale. Toute carte non renouvelée au-delà de sa date de validité est réputée caduque [3].
b.Délivrance et gestion des différentes cartes
Il existe trois types de carte professionnelle : la carte de l’acheteur, la carte de l’intermédiaire et la carte de convoyeur ou conducteur des troupeaux .
c.Conditions d’utilisation des cartes
Il est essentiel d’avoir les cartes d’acheteurs car elles sont très importantes pour la transaction. Aucune transaction de bovin ne peut être effectuée par toute personne non titulaire de la carte professionnelle d’acheteur de bovin. En cas de perte ou d’usure de la carte, il peut être délivré par le Chef de Service Régional chargé de l’Élevage, à la demande du titulaire, un certificat provisoire d’acheteur professionnel de bovins, d’intermédiaire ou de convoyeur ou conducteur de troupeaux[3].
Conclusions de la vente de bovin
La commercialisation de bovins en dehors du marché contrôlé de bestiaux n’est pas valide, et tout bovin vendu en dehors du marché contrôlé est considéré comme animal de provenance douteuse. Toutefois, la transaction à domicile par les propriétaires d’animaux destinés aux cérémonies traditionnelles et coutumières, autorisée par le Chef du Fokontany, doit remplir les conditions suivantes :
• le bovin destiné à l’abattage est enregistré dans le « bokin’omby »;
• le bovin est muni de l’attestation sanitaire délivrée par le responsable de l’élevage ou du Vétérinaire sanitaire territorialement compétent.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA FILIERE BOVINE A MADAGASCAR
1.1. CONTROLE ET IDENTIFICATION DES BOVINS
1.1.1. « Bokin’omby »
1.1.2. Identification et traçabilité des bovins
a. Fiche individuelle de bovin(FIB)
b. Boucle d’oreille
1.1.3. Circulation des bovins
1.2. COMMERCIALISATION DES BOVIN
1.2.1. Carte de la professionnelle
a. Disposition générale
b. Délivrance et gestion des différentes cartes
c. Conditions d’utilisation des cartes
1.2.2. Conclusions de la vente de bovin
a. Acte de vente de bovin
b. Livre journal de commerce pour l’achat des bovins
1.2.3. Sanctions Administratives
1.3. IMPORTATION ET EXPORTATION
1.3.1. Importation
a. Mesure préalable à l’embarquement
b. Mesures sanitaires exigées à l’arrivée
1.3.2. Exportation
1.4. PROBLEMES DU SECTEUR ELEVAGE A MADAGASCAR
1.4.1. Vols de bovidé
1.4.2. Manque d’infrastructures
1.4.3. Absence d’une perspective d’exportation
1.5. POLITIQUE DE LA FILIEREBOVINE
1.5.1. Objectif de la politique
1.5.2. Quelques grands axes d’action
a. Actions en matière de production
b. Actions en matière d’hygiène alimentaire
c. Actions en matière de sécurité
CHAPITRE 2 : LA TECHNOLOGIE R.F.ID
2.1. GENERALITES
2.1.1. Historiques
2.1.2. Applications
a. Domaine militaire
b. Domaine civiles
2.2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
2.2.1. Principe de base
a. Station de base
b. Transpondeur RFID
2.2.2. Différents types de transpondeurs
a. Passifs
b. Semi-passifs
c. Actifs
2.3. LES SIGNAUX R.F
2.3.1. Gammes des fréquences
2.3.2. Transmission des signaux
a. Modulation
b. Démodulation
CHAPITRE 3 : ANALYSE ET CONCEPTION DU SYSTEME DE TRACAGE
3.1. STOCKAGE DES INFORMATIONS
3.1.1. Codage des informations à stocker
a. Sur la puce RFID
b. Sur le système contrôle
3.1.2. Elaboration de base de données
3.1.3. Application « Omby »
3.2. CHOIX DES DISPOSITIFS UTILISENT
3.2.1. Lecteurs
3.2.2. Vérificateurs
3.3. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU SYSTEME
3.3.1. Présentation générale
a. Lecture
b. Transfert de données
3.3.2. Exploitation du système de traçage
a. Présentation de l’application « Omby »
b. Saisie de l’information de la puce
3.3.3. Condition de l’utilisation
CONCLUSION