Contribution à la mise en œuvre d’une stratégie de développement rural

Lors de son indépendance, Madagascar a hérité d’un cadre économicoadministratif assez original, comme celui des provinces mais depuis, il n’est pas sorti du sous développement économique. On y souligne également que les inégalités sociales sont loin d’être surmontées et qu’elles auraient même tendance à s’accentuer dans le futur. En effet, la mise en place d’une Région vise à repartir le bien- être de façon plus équitable entres les zones géographiques et les groupes des populations. En dépit des difficultés de la vie que nous avons vécue récemment dues à l’inflation, l’État ne cesse de mettre en œuvre le concept du développement durable. De plus, la diminution du pouvoir d’achat de la population de la région est causée en grande partie par la mauvaise répartition et redistribution du revenu national. Le processus consiste donc à l’heure où nous parlons à transférer toutes les compétences aux collectivités décentralisées, plus particulièrement la mise en place d’une région. Et comme chaque pays a besoin d’une région compétitive et dynamique pour atteindre ses objectifs économique et social, le développement communal est un complément indispensable aux politiques macroéconomique et structurelles. Par ailleurs, Antetezambaro dispose d’énormes potentialités même si toutefois, nous ne pouvons pas nier l’existence des obstacles qui freinent le développement de cette commune rurale et par conséquent celui du pays.

TOAMASINA, CHEF LIEU DE LA RÉGION ATSINANANA

Situation géographique de la région 

Délimitation de la région 

Localisation de la région Atsinanana
La région Atsinanana se trouve presque au centre Est de l’ile,avec une distance de 370 km environ de la capitale. Elle est délimitée par : Le district de Fenerive Est et celui de Vavatenina au Nord Le district de Moramanga, Ambatondrazaka et celui d’Anosibe An’ala à l’Ouest L’océan indien à l’Est
➤ La région Atsinanana est composée de sept districts, à savoir :
● Antanambao Manampotsy
● Brickaville
● Mahanoro
● Marolambo
● Toamasina I
● Toamasina II
● Vatomandry dont l’ile Sainte Marie fait partie intégrante de la région.

De par sa superficie, la région représente 5,5% de l’ensemble du pays. Par contre, elle représente 41,71%de la superficie totale de la province autonome de Tamatave qui est de 77881,5 Km² .

Topographie de la région 

Le relief 

Dans la région Atsinanana, on trouve les basses et les moyennes collines dont les altitudes peuvent atteindre 400 à 700 mètre. Elles sont séparées par un réseau de vallées peu profondes et parfois marécageuses .Elles s’étagent depuis les côtes sur 30 à 50 km vers l’intérieur, par paliers successifs correspondants à des failles. C’est sur la pente de ces collines que les paysans Betsimisaraka brulent les forêts pour cultiver le riz tavy. Devant la falaise Betsimisaraka sont situées les hautes collines à une altitude générale de 800 à 900m avec quelques endroits culminants au-delà de 1200m. On en distingue donc :

● La zone des hauts massifs
Ce sont des reliefs dérivés appelés aussi « reliefs polyédriques ».Ils ont été affectés par des mouvements tectoniques qui se sont échelonnés depuis le précambrien et jusqu’aux périodes récentes. La partie Nord est constituée d’une succession de montagnes avec des forêts naturelles et des collines à faibles pentes propices aux cultures de rente et de riz.
● Le littoral
La longueur totale des côtes du nord (cap masoala) au sud avec celle de SainteMarie s’élève environ à 1010 km. Le long du littoral, il n’y a pas de plaine continue mais une série de petites plaines étroites, isolées les unes des autres et séparées par un relief de basses collines .Et le long des grandes vallées, on a des plaines alluviales de type argileux ou sableux.Un récif corallien frangeant quasi continu se note sur la partie ouest de la presqu’ile Masoala à la côte, entre Mananara et l’Anove .Les reliefs sont au contraire totalement absents du pourtour de la baie d’Antongil.

Dans la partie sud, on y trouve des montagnes peu accidentées et discontinues de vallées et des collines couvertes de savoka ainsi que de zones forestières presque inhabitées.

Les sols
On distingue trois types de sols dans la région :

● Les sols hydromorphes des bas – fonds :
Dénommés localement « horaka », ces sols sont saturés d’eau en permanence et dégagent une odeur de soufre. Ce type de sol ne convient pas à la riziculture que s’il est bien drainé et ne convient pas aux cultures pérennes. La végétation caractéristique de ces sols est composée de « fandrana, viha, herana ».
● Les sols d’apport fluvial :
Appelés « baiboho », ces sols sont surtout en bordure des cours d’eau .Ils sont favorables aux cultures pérennes pour autant qu’ils ne soient pas inondables ou peuvent être aménagés en rizière car ce sont des sols plus riches en alluvions argileux ou sableux, surtout dans les vallées.
● Les sols ferralitiques :
De couleur jaune et rouge, les plus souvent dénaturés, riches en concrétion (amalgame de particules formant un corps solide) et en résidu d’altération gipsique, ces sols constituent les deux tiers (2/3) de la région et sur les hauts massifs, les pentes restent les facteurs qui limitent leur exploitation rationnelle .On y pratique le «tavy » qui accélère la dégradation du sol.

L’hydrologie
La région est desservie par des nombreux cours d’eau, dont la plupart sont à courant rapide sur la partie moyenne de leurs cours. La navigation est limitée par la présence de plusieurs seuils de rochers, ce qui entrave la pénétration à l’intérieur des terres et le débit des eaux est fort.

Les formations végétales

Les formations végétales présentent une grande diversité en fonction des conditions climatiques et pédologiques. En effet, la région est réputée par l’importance en qualité qu’en quantité de ses forêts naturelles. De plus, ces forêts sont le bercail des espèces riches en endémicité mais qui commencent actuellement à disparaître sous l’effet de défrichement et de surexploitation. Un des rares vestiges de la forêt primitive de Madagascar, la forêt de l’Est qui ne couvre plus que 5 millions d’hectares environ sur 58 millions d’hectares de superficie totale est constitué d’un ensemble compact d’espèces embraquées, aux pieds serrés, au feuillage persistant et épais dont les cimes dépassant les 25 m retiennent la lumière. Son étendue, sa densité demeurent toutefois impressionnantes, à l’exemple de Nosy Mangabe dans le district de Maroantsetra où l’on y découvre des nombreuses espèces d’arbres à densité très élevée avec des troncs hauts et élancés.

Le climat 

Chaud et humide durant toute l’année
La région Atsinanana est la seule partie de l’île où la pluie soit répartie sur tous les mois de l’année. Le climat de la région est de type tropical chaud et humide. Il ne se passe pas de saison chaude sans qu’un où plusieurs cyclones soient signalés dans la région, presque chaque année, des dégâts plus ou moins importants sont à déplorer. La saison de pluie en hiver est caractérisée par des averses et arrive à atteindre jusqu’à 150 m de hauteur durant cette saison. Maroantsetra détient le record absolu en volume de précipitations à Madagascar en raison de conditions de site assez particulières ; les vents s’engouffrent dans la baie d’Antongil, canalisés par des raides parois rapprochées qui se forment en cul de sac obligeant les courants à une vive ascendance.

Démographie de la région 

Le facteur humain joue un rôle important dans le processus de développement économique parce qu’il constitue l’élément essentiel du processus de croissance et de production de biens et services.

Les premières communautés autochtones 

La région Atsinanana est la capitale des Betsimisaraka auquel s’ajoutent d’autres ethnies, les Bezanozano et les Sihanaka. Les principaux migrants sont les Merina, les Antandroy, les Antesaka, les Betsileo, les Antanosy. De plus, d’importantes communautés chinoises, françaises et indiennes revendiquent aussi leur identité. Il y a également des Tsimihety venant de Mandritsara pour des raisons de main-d’œuvre de sucrerie et autres unités industrielles. En effet, la population de la région est à 80% constituée des ruraux. En 2002, 1.321.583 habitants pour une superficie de 4.190 km2 , soit une densité de 40 habitants au km2 qui fait de la région relativement peuplée si l’on compare avec la moyenne de la province.

La politique et le plan d’action pour le développement de la région

Les axes stratégiques de développement 

Ces axes doivent figurer selon la priorité et doivent identifier les programmes à court et à long terme. Ces stratégies doivent être définies en fonction des blocus déterminés et porter des mesures respectives qui peuvent y remédier. Le processus de la planification régionale adoptée et la recherche de cohérence avec la politique générale de l’État ont permis de retenir pour la région les axes stratégiques c’est-à-dire :
• Restaurer un État de droit et une société bien gouvernance qui est ici d’assurer une bonne gouvernance de la région et lutter contre la corruption.

La bonne gouvernance se définit comme étant la gestion transparente et participative du processus de développement économique et social, fondé sur la primauté du droit. Pour la réalisation optimale des objectifs du développement du Millénaire, la bonne gouvernance est une nécessité car elle contribue globalement à renforcer les capacités des pays dans l’optique de l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Elle est donc imposée là ou elle prend la forme des conditionnalités et d’exigences de performance.
• Susciter et promouvoir une croissance économique à base sociale très élargie.
• Susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine, et matérielle et de protection sociale élargie.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : TOAMASINA CHEF LIEU DE LA RÉGION ATSINANANA
CHAPITRE I : DESCRIPTION DE LA RÉGION ATSINANANA
SECTION I : Situation géographique de la région
SECTION II : Démographie de la région
SECTION III : La politique et le plan d’action pour le développement de la région
CHAPITRE II : PRÉSENTATION SOMMAIRE DE LA COMMUNE RURALE D’ANTETEZAMBARO
SECTION I : Situation géographique et délimitation administrative
SECTION II : Situation démographique socio-économique et culturelle de la zone
SECTION III. Les principales activités
CHAPITRE III : CONSTATS DES OPPORTUNITÉS ÉCONOMIQUES DE LA COMMUNE
SECTION I : Les opportunités économiques
SECTION II : La potentialité au niveau d’infrastructure
DEUXIÈME PARTIE : ÉTUDE DE DÉVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE D’ANTETEZAMBARO ET LES MESURES DE REDRESSEMENT
CHAPITRE I : NOTION DE DÉVELOPPEMENT ET LES CONTRAINTES MAJEURES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA COMMUNE
SECTION I : Le développement dans son aspect théorique
SECTION II : Les contraintes pour le développement de la commune
CHAPITRE II : LES PERSPECTIVES DE LA POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE D’ANTETEZAMBARO
SECTION I : La participation active des ménages
SECTION II : La régulation démographique et sanitaire
SECTION III : La politique et la stratégie de développement
CHAPITRE III : PROPOSITIONS D’AMÉLIORATION
SECTION I : Les mesures de redressement
Section II : L’intensification du système de financement
SECTION III : Aménagement du patrimoine de la commune rurale d’Antetezambaro
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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