Contribution à la conservation de quelques espèces menacées aux environs de Diégo Suarez

La Conservation International est une organisation engagée dans la protection de la biodiversité dans le monde. Son objectif principal est ainsi de lutter contre la perte en biodiversité. Leur stratégie d’approche consiste à identifier les zones sensibles particulièrement riches en biodiversité où les écosystèmes et les espèces sont menacés de disparition. Cette approche zone sensible ou « hotspot » permet de mieux gérer les risques d’extinction en priorisant et en centrant les investissements pour la conservation dans le but d’avoir un meilleur impact. 25 zones ont été identifiées dans le monde comme « hotspots » et Madagascar se trouve au cinquième rang.

Considérée comme une des zones chaudes des « hotspots », Madagascar renferme des espèces animales et végétales endémiques menacées de disparition. Depuis 13 ans, CI Madagascar travaille étroitement avec le gouvernement, les ONGs locales, les différentes Institutions et les communautés locales dans la préservation de cette biodiversité. La Conservation International oeuvre pour étendre le réseau actuel d’Aires Protégées en menant des recherches en dehors de ces aires et en essayant de les relier avec les autres blocs forestiers environnants. Le but étant d’étendre la région totale où la biodiversité est protégée.

PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE 

LOCALISATION

La zone d’étude se situe dans la province d’Antsiranana, dans la région de DIANA, plus précisément dans sa partie Nord, les espèces cibles étant réparties principalement à la Montagne des Français, la Montagne d’Ambre, la forêt de Beantely et le Windsor Castle au nord Ouest de la ville d’Antsiranana ainsi que dans l’Ankarana . La Montagne d’Ambre et l’Ankarana, respectivement à 35 km et 80 km de la ville de Diégo, ayant des statuts d’Aires Protégées, sont sous la responsabilité de l’ANGAP. Le consortium ICBG (International Conservation of Biodiversity Group) travaille dans les zones en dehors des Aires Protégées dont la Montagne des Français, la forêt de Beantely et Windsor Castle qui font partie de la zone d’étude. Se conformant à l’approche régionale adoptée récemment et pour plus de commodité, la partie nord de la région DIANA sera donc considérée dans la description de la zone d’étude. En effet, les sites mentionnés plus haut font partie des trois sous préfectures situés dans cette partie nord, à savoir, principalement les sous préfectures d’Antsiranana I et II et empiétant un peu dans la sous préfecture d’Ambilobe.

MILIEU PHYSIQUE

Relief et paysage

La région de DIANA , se trouvant au nord de la ligne faîtière Maromandia – la Loky doit son originalité à son relief. C’est par son altitude qu’elle se distingue si fort des autres régions qui la bordent à l’Est et au Sud. Du point de vue géomorphologie, la région juxtapose des formes variées : volcaniques, quartziques et cristallines ce qui lui fait l’un des plus complexes et la plus diversifiée de Madagascar.

Les principales unités du relief sont les suivantes :
♦ Les reliefs du socle
♦ Les bassins sédimentaires
♦ Les ensembles volcaniques
♦ La côte .

Les sites d’étude font parties des bassins sédimentaires et des ensembles volcaniques.

Bassins sédimentaires
Ils correspondent soit à des unités lithologiques, soit à des unités tectoniques, soit enfin au contact socle – sédimentaire. Ce contact socle – sédimentaire se traduit de l’Ifasy à la Loky, par une dépression de 120 km. Elle est partout dominée par un imposant escarpement gréseux de 400 à 500 m. Au-dessus de l’Ifasy, cet escarpement s’appelle Galoka et Andavakoera de la Mahavavy à la Loky. Plus au Sud, se trouve le fossé de Sambirano, d’une largeur moyenne de 4 km et d’une longueur de 25 km. Ce fossé est remblayé d’alluvions qui lui donnent un aspect parfaitement plat. A la limite Sud-Ouest de la zone, la presqu’île d’Ampasindava couvre 1 500 km². Enfin, la Montagne des Français et Windsor – Castle forment surtout avec l’Ankarana, l’un des plus spectaculaires kartz de Madagascar.

Les ensembles volcaniques
La région comprend quatre grands ensembles volcaniques : l’île de Nosy-Be à laquelle il faut rattacher la presqu’île d’Ambato, l’Anorontany, le Babaomby et le massif d’Ambre culminant à 1 475 m au pic d’Ambre.

Climat

La région est soumise à un climat de type tropical. Il est caractérisé par une alternance d’une saison fraîche et sèche de mai en novembre et d’une saison humide et chaude à partir de décembre. Elle dispose de trois zones climatiques bien distinctes à savoir : la zone de Sambirano et Nosy-Be, la zone Nord et la zone de la Montagne d’Ambre et de Tsaratanana. Les deux dernières zones concernent la zone d’étude.

Hydrologie

Trois grands ensembles de cours d’eau caractérisent le paysage hydrographique de la région de DIANA : (i) ceux de la montagne d’Ambre, (ii) ceux du Tsaratanana et (iii) les rivières du versant oriental. La zone d’étude est surtout irriguée par les rivières de la montagne d’Ambre . Ces rivières sont pour la plupart courtes, leurs vallées sont rectilignes, étroites et encaissées, leur profil en long est tendu. Leurs affluents sont peu nombreux et insignifiants. Les principales sont la Saharenana, 52 km de long avec un bassin versant de 140 km² et l’Irodo. Il faut remarquer que la montagne d’Ambre est le réservoir d’eau de la ville d’Antsiranana. Il est constaté que la zone d’étude est la moins irriguée de la région de DIANA. Cela explique la présence des espèces pachycaules ou xérophytiques adaptées à la sècheresse comme les espèces du genre Adansonia et Pachypodium qui font l’objet de l’étude.

Faune (ANGAP ,2003) 

La zone d’étude est particulièrement riche en terme de faune. Les espèces les plus représentatives sont surtout trouvées surtout dans les deux Aires Protégées de la Montagne d’Ambre et de l’Ankarana. Les informations pour les zones en dehors des Aires Protégées étant non disponibles.

– Mammifères : Cryptoprocta ferox (fôsa), Galidia elegans dambrensis (Vontsira), Fossa fossana, Eulemur fulvus sanfordi (Biharovôko), Eulemur coronatus, Lepilemur septentrionalis (Fitsidiky), Lepilemur sp., Phaner furcifer, Daubentonia madagascariensis (Aye Aye), Hapalemur griseus occidentalis, Microcebus tavaratra et Eliurus sp. A cause de ses nombreuses grottes, Ankarana recèle environs 14 espèces de chauves-souris, parmi lesquelles les deux groupes (la plus grande et la plus petite taille) existant au monde : Mégachiroptères et Microchiroptères.
– Oiseaux : Son avifaune est formée d’au moins 96 espèces d’oiseaux, dont plusieurs sont de grande importance pour la conservation. Il s’agit de :Mesitornis variegata, Tyto soumagnei, Ardea humbloti, Ardeola idea, Lophotibis cristata, Aviceda madagascariensis, Accipiter madagascariensis, Caprimulgus enarratus, Pseudocossyphus sharpeî, Haliaeétus vociféroide( aigle pêcheur), Ibis huppé
– Reptiles et Amphibiens : Au moins 60 espèces avec quelques endémiques dont: Anodontohyla sp, Mantidactylus sp, Mantella viridis, Amphiglossus sp, Alluaudina moquardi, Liophidium therezieni, Liophidium sp, Heteroliodon sp, Stenophis sp, Lygodactylus expectatus, Uroplatus ebenaui (endémique à l’extrême Nord), Crocodylus niloticus, Brookesia antakarana, Brookesia sikorea, Calumma oshaughenessyi dambrensis, Liophydium rhodogaster.
– Poisson : Pachypanchax sakaramyi est endémique du Lac Vert à la montagne d’Ambre et Glossogobius ankaranensis est endémique à l’Ankarana alors que Glossogobius callidus et Pachypanchax sp sont également présents dans les cours d’eau de l’Ankarana .

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Table des matières

INTRODUCTION
I- PRESENTATION DE L’ETUDE DU MILIEU D’ETUDE
I.1- Localisation
I.2- Milieu physique
I.2.1-Relief et paysage
I.2.2-Climat
a- Température
b- Pluviométrie
c- Diagramme ombrothermique
d- Vents
e- Cyclones
I.2.3- Hydrologie
I.2.4- Faune
I.2.5 Végétation
I.3- Milieu humain et socio-économique
I.3.1-Démographie
I.3.2- Composition ethnique
I.3.3- Activités socio-économiques
a- Agriculture
b- Elevage
c- Pêche
II- PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE
II.1- Contexte de l’étude
II.2- Problématique
II.3- Objectifs et hypothèses
II.4- Présentation de la méthodologie
II.4-1- Bibliographie
II.4-2- Détermination de la potentialité de la région d’étude sur les espèces étudiées
II.4-3- Etude de la régénération et de l’écologie de ces espèces
II.4-4- Identification des pressions et menaces sur ces espèces
II.4-5- Evaluation des risques d’extinction de ces espèces et de leur futur déclin
II.4-6- Proposition de plan de gestion et de conservation de ces espèces
II.5– Discussion méthodologique
III- RESULTATS
III-1 Description des espèces cibles
III.1-1- Choix des espèces
III.1-2- Adansonia perrieri, Capuron et Adansonia suarezensis, Perrier
III.1-3- Pachypodium decaryi Poisson) et Pachypodium windsorii Poisson
III.2- Potentialité de la région d’étude sur les espèces étudiées
III.2.1- Sites connus abritant chaque espèce
III.2.2- Estimation de la taille des populations : résultats d’inventaire
a- Cas de Adansonia perrieri
b- Cas de Adansonia suarezensis
c- Cas de Pachypodium decaryi
d- Cas de Pachypodium windsorii
III.2-3-Etude de la distribution
a- Cas de Adansonia perrieri
b- Cas de Adansonia suarezensis
c- Cas de Pachypodium decaryi
d- Cas de Pachypodium windsorii
III.3- Régénération et écologie
III.3.1-Etude de la régénération
a- Cas de Adansonia perrieri
b- Cas de Adansonia suarezensis
c- Cas de Pachypodium decaryi
d- Cas de Pachypodium windsorii
III.3-2-Etude de l’écologie
a- Cas de Adansonia perrieri
b- Cas de Adansonia suarezensis
c- Cas de Pachypodium decaryi
d- Cas de Pachypodium windsorii
III.4- Pressions et menaces sur les espèces étudiées
III.5- Futur déclin et risque d’extinction
III.5-I-Futur déclin
III.5-2-Risque d’exticntion
a- Cas de Adansonia perrieri
b- Cas de Adansonia suarezensis
c- Cas de Pachypodium decaryi
d- Cas de Pachypodium windsorii
IV- STRATEGIE DE CONSERVATION ET DE PLAN DE GESTION
CONCLUSION

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