Le Plan de Gestion Environnementale du Projet (PGEP)
Le Plan de Gestion Environnementale du Projet (le PGEP) a été émis par l’Office National pour l’Environnement dans le cadre du permis environnemental délivré à QMM. Le PGEP a pour objectif principal de présenter les activités de surveillance et de suivi pour assurer la mise en oeuvre des mesures environnementales, en vérifier les résultats et en évaluer la justesse. Finalement, le plan de gestion décrit brièvement les moyens proposés pour communiquer les résultats des programmes de surveillance et de suivi. Les principaux impacts et les enjeux de ce PGEP sont les suivants:
-une gestion durable des ressources naturelles par la création de zones de conservation dans les trois secteurs miniers (Petriky, Mandena et Sainte-Luce) afin de préserver les espèces endémiques de la région et la restauration ou la plantation sur l’ensemble des trois sites à exploiter.
-le seuil déversoir afin d’assurer l’approvisionnement en eau et d’empêcher une éventuelle remontée d’eau salée ou saumâtre au niveau de la prise d’eau de Fort Dauphin. En effet, l’eau a une très grande importance dans ce PGEP car non seulement QMM aura besoin d’eau pour ses opérations d’extraction et de séparation mais également la population pour survivre.
– l’utilisation du sol par le respect des pratiques contractuelles et, au besoin, des procédures de médiation que prévoient les lois malgaches actuelles concernant l’utilisation traditionnelle des terres.
Les sables minéralisés
Les sables minéralisés se divisent en trois (3) niveaux distincts superposés, à savoir :
– Une couche supérieure formée par le processus éolien (l’action des vents) laquelle contient une teneur relativement élevée de minéraux lourds, soit jusqu’à 10 %;
– Une couche transitoire d’une épaisseur beaucoup plus importante dont la teneur en minéraux lourds est faible, soit de 1 à 2 %; et
– Une couche inférieure enrichie par l’action des vagues au cours du processus de régression géologique d’un système complexe dune/plage dont la teneur en minéraux lourds est moyenne, soit de 4 à 5 %.
Champs de cultures et rizières
De nouveaux champs de cultures et rizières de remplacement sont prévus pour les PAP dont leurs champs sont affectés par l’exploitation de carrières ou l’emprise de la route. Comme il a été mentionné précédemment, l’étude d’aménagement de ces nouveaux champs de culture ainsi que celle des nouvelles rizières sont confiées à CNEAGR. Les parcelles concernées sont les suivantes :
– 4 parcelles de terrains domaniaux, appartenant à l’Etat pour la relocalisation des PAP et l’aménagement de nouveaux champs de cultures : 1 parcelle à Soatanana (10ha 47), 1 parcelle à Agnaitsova (8 ha), et 2 parcelles totalisant 9 ha environ à Antsahabe.
– 1 terrain domanial, appartenant à l’état, situés à Antsahabe (10 ha 35) susceptible d’être aménagée en rizières.
La préparation des champs de cultures sera conçue par ces experts avec la contribution des PAP bénéficiaires dans la mise en oeuvre. Les ouvrages d’aménagements hydroagricoles pour les nouvelles rizières seront exécutés par le projet tandis que l’aménagement des champs verra la participation des paysans bénéficiaires. Un diagnostic concerté sur les pratiques culturales paysannes des PAP et un diagnostic pédologique des périmètres à aménager ont été menés par CNEAGR/FOFIFA. Le résultat détaillé de ces actions sont présentées dans la deuxième partie de notre travail et servira de point de départ à la mise en place de nos parcelles de démonstration. Ces dits périmètres sont situés dans les parcelles d’Ilafiatsinanana et de Soatanana. Il est à noter que pour des raisons de pertes de cultures, les PAP seront compensés en argent jusqu’à la première production des récoltes sur les nouveaux champs de culture et rizières.
Equilibre ionique – Rétrogradation
Dans le sol, les éléments nutritifs existent sous différentes formes: soluble, facilement échangeable, difficilement échangeable, non échangeable (ou fixée, non utilisable). Les plantes se nourrissent, principalement, aux dépens des formes solubles et facilement échangeables. Au fur et à mesure des prélèvements, un nouvel équilibre tend à s’établir, plus ou moins rapidement, entre les diverses formes, des ions difficilement échangeables passant dans la phase échangeable ou, même, dans la phase soluble. Inversement, en cas d’apport d’engrais, par exemple, un dépl acement d’équilibre se produit dans le sens soluble => facilement échangeable => difficilement échangeable => fixé.C’est la rétrogradation (potassium, phosphore).
Le sol dans l’écosystème – Relations sol / plante
Cycle de la matière Dans un écosystème terrestre naturel, les éléments nutritifs prélevés au sol sont incorporés dans les différentes composantes vivantes ( plantes, animaux, microflore ), puis retournent au sol, sous forme de débris végétaux ( feuilles mortes, brindilles ), d’excréments et cadavres animaux.
Facteurs de fertilité La productivité d’un écosystème, c’est-à-dire, la quantité de matière qu’il peut produire par unité de surface et par unité de temps (tonnes de matière sèche par ha et par an ou, en termes économiques, mètre cube de bois par ha et par an) est conditionnée, entre autres facteurs, par l’état de fertilité du sol. Celui-ci est la résultante de l’influence de toute une série de propriétés du sol:
– physiques (économie en eau, en air, sous la dépendance de la structure),
– chimiques (composition chimique du sol, présence d’éléments toxiques pour les végétaux,…),
– physico-chimiques (capacité d’échange, acidité,…),
– biochimiques (présence de substances inhibitrices ou d’activation,…).
Il apparaît que, parmi les facteurs de fertilité, les facteurs physiques se trouvent au premier plan. Ce sont eux, en effet, qui permettent aux systèmes radiculaires de s’épanouir dans la masse du sol et d’y profiter des autres conditions, plus ou moins favorables. Dans certaines limites de composition chimique, la vitesse de renouvellement, c’est-àdire, la vitesse de déroulement du cycle de la matière, explique mieux que la richesse chimique elle-même, les différences de productivité de l’écosystème. Un sol relativement chimiquement pauvre peut manifester une fertilité supérieure à celle d’un sol plus riche, parce que, sous l’action de nuances dans les autres facteurs, la vitesse du cycle sol-plante est plus élevée. Au niveau du sol, on peut utiliser différents indices, sous forme de rapports pour donner une image approximative de la vitesse de déroulement du cycle.
Racine
En botanique, la racine est l’organe souterrain d’une plante servant à la fixer au sol et à y puiser l’eau et les éléments nutritifs nécessaires à son développement. Les racines sont souvent le siège de symbioses avec les bactéries du sol, en particulier pour le métabolisme de l’azote. Les racines peuvent présenter des adaptations afin de faciliter le développement de la plante dans un environnement particulier (exemple des racines du palétuvier). Dans certains cas les racines servent aussi à stocker des nutriments (exemple du radis, de la betterave, du navet, etc.). Certaines racines de plantes sont comestibles ou à usage médicinal, d’autres sont hautement toxiques. La racine est un organe vital de la plante, qui se forme très tôt lors du développement de la plante, dès le début de la germination
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie 1.Etudes bibliographiques
Chapitre 1. LE PROJET QMM
1.1. Généralités sur le projet
1.1.1. Cadre du projet Ilménite
1.1.2. Objectif du projet
1.1.3. Le Plan de Gestion Environnementale du Projet (PGEP)
1.2. Description technique du projet
1.2.1. Les sables minéralisés
1.2.2. Le gisement
1.2.3. Les étapes de l’exploitation
1.3. Description technique des infrastructures publiques
1.3.1. Les installations portuaires
1.3.2. Les routes publiques
Chapitre 2. LE CADRE DE L’ETUDE
2.1. Généralités sur l’occupation des sols
2.1.1. Etude socio-économique par TECSULT
2.1.2. Le processus DUP
2.1.3. Principe général des compensations
2.2. Mécanisme mis en place à l’intérieur de chaque élément
2.2.1. Préparation du programme de réinstallation
2.2.2. Préparation de la compensation en nature
2.2.3. Paiement des compensations
2.2.4. Programme d’accompagnement des PAP
2.3. Suivi- Evaluation du processus de réinstallation des PAP
Chapitre 3. À PROPOS DE PEDOLOGIE
3.1. La pédologie
3.2. Le sol
3.2.1. Formation du sol
3.2.2. Le profil d’un sol
3.2.3. Propriétés physiques du sol
3.2.4. Propriétés chimiques et physico-chimiques du sol
3.2.5. Etude pratique des sols.
3.2.6. Le sol dans l’écosystème – Relations sol / plante
Chapitre 4. À PROPOS DES PLANTES ET DE LEURS BESOINS
4.1. Différentes parties d’une plante
4.1.1. Système racinaire
4.1.2. Système caulinaire : tiges, feuilles, fleurs
4.2. Eléments minéraux et exigence des plantes
4.2.1. L’eau
4.2.2. Azote
4.2.3. Potassium
4.2.4. Phosphore
4.2.5. Magnésium
4.2.6. Calcium
4.2.7. Soufre
4.2.8. Oligo-éléments
4.3. Multiplication du matériel végétal
4.3.1. Semis
4.3.2. Production de plants : le bouturage
Chapitre 5. À PROPOS DE FERTILISATION
5.1. Amendement
5.2. Engrais minéraux
5.2.1. Engrais azotés
5.2.2. Engrais phosphatés
5.2.3. Engrais potassiques
5.2.4. Eléments secondaires et oligo-éléments
5.3. Engrais organiques
5.3.1. Le fumier
5.3.2. Le Compost
5.4. Engrais verts : les légumineuses
5.4.1. Description
5.4.2. Fixation Biologique de l’Azote
5.4.3. Symbiose Rhizobium-Légumineuses
5.4.4. Rôles
Partie 2.Le crotalaire
Chapitre 6. SITUATION EXISTANTE
6.1. Diagnostic concerté
6.1.1. La culture de « voanjobory »
6.1.2. Les cultures de manioc et de patates douces
6.1.3. Gestion de la fertilité des sols
6.2. Diagnostic pédologique du Périmètre d’Agnaitsova et de Soatanana
6.2.1. Observation morphologique des sols
6.2.2. Analyses en laboratoire
Chapitre 7. Mise en place du crotalaire
7.1. Etapes de la mise en place
7.1.1. Identification de la parcelle
7.1.2. Délimitation de la parcelle
7.1.3. Labour
7.1.4. Préparation des semences de crotalaires
7.1.5. Fumure
7.1.6. Semis
7.1.7. Tenona
7.2. Développement du crotalaire
7.2.1. Evolution du crotalaire
7.2.2. Rendement de la culture du crotalaire
Chapitre 8. Description du sol après la mise en place du crotalaire
8.1. Analyses en laboratoire
8.1.1. Etat initial du sol
8.1.2. Etat après culture du crotalaire
8.2. La tendance générale d’évolution de la fertilité des sols
Partie 3.Mise en place d’une culture-test :Le manioc
Chapitre 9. Les intrants
9.1. Le manioc
9.1.1. Buts de la culture
9.1.2. Description de la partie végétative
9.1.3. Phases végétatives
9.1.4. Écologie
9.1.5. Culture
9.2. Les fertilisants
9.2.1. Le crotalaire
9.2.2. Le guano
9.2.3. La fumure
Chapitre 10. Développement de la culture-test
10.1. Mise en place des parcelles
10.2. Evolution du manioc
10.2.1.Photos illustrant les différents stades
10.2.2.Répartition des plants
Chapitre 11. Etude comparative entre les différents scénarii
11.1. Sur le plan répartition des plants
11.1.1.Parcelles à Crotalaire
11.1.2.Parcelles autres que le crotalaire
11.2. Discussions
11.2.1.Sur le plan analytique
11.2.2.Sur le plan économique
11.2.3.Sur le plan environnemental
11.3. Intérêts de l’utilisation du crotalaire
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie
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