Contrastes et mutations d’une localite en voie d’urbanisation

L’urbanisation est un phénomène qui se développe d’une manière rapide dans le monde tropical. Mais elle diffère d’un pays à l’autre selon les politiques de l’Etat, le niveau d’instruction de la population, la culture et la civilisation des occupants de l’espace. Souvent, les villes des pays tropicaux sont marquées par des irrégularités, le manque d’ordre, et la non maîtrise de l’espace. Depuis quelques années, la création de villes nouvelles, les villes ex nihilo, et le renforcement des centres urbains de second degré pour devenir des villes secondaires sont de plus en plus remarqués.

Dans les pays du Sud, la période de transition démographique, accompagnée par la mutation des activités économiques et la révolution technologique, est le facteur d’une urbanisation toujours croissante.

LA PROXIMITE DE LA CAPITALE : UN ATOUT CONSIDERABLE

Influencé par la ville d’Antananarivo

« Une ville se caractérise par sa taille, sa forme, sa densité, ses fonctions, son réseau, sa dynamique, ses zones d’influences, il est donc difficile, artificiel mais indispensable de dissocier ces éléments » .

Trois fonctions sont dominantes: primo, la fonction de commandement et de responsabilité qui regroupe toutes les activités permettant à la ville de commander, de prendre des décisions et de sécuriser sa population ; secundo, la fonction économique ou d’enrichissement, classée dans les activités tertiaires ; et tertio, la fonction de transmission amène la ville à avoir une capacité de gérer une production ou un flux à un autre espace, c’est la notion d’émissivité et d’attractivité.

La notion d’isochrone : la distance n’est plus un problème

Distant de 27 km, un trajet d’une heure en général, Imeritsiatosika devient une zone de stockage de marchandises, un espace de ravitaillement au point de vue alimentaire tel que le riz et les produits maraîchers comme tomate, haricots, brèdes… pour la capitale. Depuis trente ans, la multiplication des nouveaux résidents est un fait marquant l’espace.

a- La RN1 artère principale du sous espace :
D’après P.GEORGE « l’influence régionale de la ville est conditionnée par des possibilités naturelles et techniques d’accessibilité », d’où l’aire d’influence est mesurée par l’intensité de fréquentation et du trafic quelque soit la voie et le moyen de locomotion. La notion d’isochrone met l’accent sur la distance parcourue en un temps égal de différents points à un autre, où l’analyse s’ouvre sur les moyens de communication et le coût du transport, la relation entre déplacements et dépenses.

La RN1 est la seule artère principale reliant le sous espace avec la ville. La distance de 27Km n’est plus une difficulté pour Imerintsiatosika. Voici quelques coopératives qui sont responsables du transport et du déplacement des passagers ainsi que des marchandises.

❖ Le FIFIA, le KOFIAMO, le COTRANSMAR utilisent des voitures, en général des Mercedes 307 ou 309 de 29 à 32 places avec des portes bagages pour les produits de ravitaillement de la capitale. Le tarif est d’Ar 800 pour le trajet Imerintsiatosika-Ampefiloha, et chaque marchandise paye aussi des frais selon le volume et le nombre.
❖ Le T.C.S.F et le FIFIAM utilisent des voitures qui sont en général des minibus de 18 places, avec un tarif d’Ar 1000 pour le même trajet, mais réservées tout simplement aux voyageurs. Les marchandises n’ont pas de places.
❖ Les autres coopératives reliant la ville avec le Moyen-Ouest amènent ou déposent aussi des voyageurs avec le même tarif, on l’appelle en malagasy « tapa dalana » ou demi trajet.

Les minibus classés dans la catégorie des zones suburbaines ont un terminus à proximité du marché, le long de la RN1, ce qui facilite l’échange. Ils sont déjà là à 03 heures du matin pour les denrées alimentaires qui ravitaillent les marchés de la capitale : Anosibe, Andravoahangy, … jusqu’à 19 heures du soir pour ramener les travailleurs résidents de la zone.

Le flux de fréquentation de cette zone est aujourd’hui permanent. Le rôle capital joué par cette route nationale permet un échange sans difficulté entre les deux espaces. Par les problèmes qui se multiplient dans les milieux urbains, comme la cherté du terrain, la pénurie de logement, la saturation et la pollution de l’espace, l’exiguïté du terrain, la distance n’est plus un facteur de blocage, les déplacements sont faciles grâce à la RN1 et aux transporteurs.

b- La concentration de la population dans le chef lieu :
La densité est le rapport entre le nombre d’habitants et la surface. Imerintsiatosika avec 45732 habitants sur une surface de 240 km² a pour densité de 190,5hab/km², or ce n’est pas le cas si on analyse par Fokontany car il y a des Fokontany très peuplés, moyennement peuplés, et faiblement peuplés. Comme il n’existe pas encore des limites et des surfaces précises pour chaque Fokontany, il parait difficile de calculer les densités par Fokontany, on se contente de faire une comparaison sur les nombres d’habitants et la situation du Fokontany dans l’ensemble du sous espace.

c- Le développement de l’information et de la communication :
L’accès a l’informatique est devenue très fréquent dans ce sous espace. C’est un moyen qui permet d’avoir un contact permanent avec les autres localités surtout la capitale. Imerintsiatosika possède, d’après l’enquête personnelle, cinq cybercafés.

C’est à Imerintsiatosika aussi que l’émetteur de la Radio Madagasikara est implanté pour pouvoir diffuser ses émmissions dans le Moyen-Ouest, l’espace joue encore le rôle de relais entre la capitale et son hinterland. La présence des trois opérateurs téléphoniques : Orange, Zain et Telma montre la capacité et l’ouverture d’esprit de la population face au développement des techniques nouvelles.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : UN ESPACE A LA RECHERCHE DE SON IDENTITE
CHAPITRE I : La proximité de la capitale : un atout considérable
A- Influencé par la ville d’Antananarivo
1° La notion d’isochrone : la distance n’est plus un problème
a) la RN1 : artère principale du sous espace
b) la concentration de la population dans le chef lieu
c) le développement de l’information et de la communication
2° La consolidation des cultures commerciales
a) l’essor de la culture des tomates
b) l’extension des cultures maraîchères
c) la culture d’orange
B- Un trait d’unions régionales
1° Un espace où convergent les flux migratoires
a) un foyer pluriethnique
b) l’exode rurale : à la recherche d’une vie meilleure
c) l’exode urbain : pour un environnement calme
2° Approche géopolitique
a) sous le commandement d’Arivonimamo
b) un espace stratégique : des bases militaires
c) une commune pilote dans l’Itasy
CHAPITRE II : Vers la formation d’un noyau urbain
A- Le développement du secteur secondaire et tertiaire
1° Les marchés : la qualification d’un pôle
a) lieux d’écoulement des produits agricoles et vestimentaires
b) Ambatonapoaka : un marché contrôlé des bovidés
c) le circuit des bovidés et la tentative de régulation
2° La contribution des industries locales
a) décortiqueries et rizeries : détenteur de capitaux
b) l’élevage semi intensif : porcins et volailles
c) l’artisanat et l’informel : secteur refuge
B- Infrastructures et équipements collectifs : en cours d’innovation
1° La commune rurale : un centre administratif pour le service publique
a) assainissement et voirie
b) du comité de vigilance à la gendarmerie : renforcer la sécurité
c) santé et éducation
2° L’urbanisation : un processus en marche
a) routes et pistes : des servitudes publiques
b) la multiplication massive des bâtis
c) un espace de loisirs et de détente
PARTIE II : LES TRACES DE RURALITE AVEC DES SIGNES D’INNOVATION
CHAPITRE III : Un espace qui porte les marques de la ruralité
A- La prédominance de l’autosubsistance et des conflits fonciers
1° L’agriculture : encore prépondérante
a) moyens et techniques traditionnels
b) riziculture irriguée et culture de contre saison
c) des paysans toujours dépendants
2° Une société traumatisée
a) marquée par une sous alimentation chronique
b) des conflits fonciers multiples : l’absence d’un guichet foncier compétent
c) la concurrence entre les anciens et nouveaux occupants
B- Une jeunesse à la dérive sans emprise sur le milieu naturel
1° La jeunesse de la population : un atout non exploité
a) le maintien d’une forte natalité
b) la jeunesse : une charge considérable
c) les problèmes de délinquance
2° Le milieu naturel : un facteur limitant
a) précipitation et température : conditionnent les types de cultures
b) le problème de maîtrise de l’eau
c) sols pauvres et quasi infertiles
CHAPITRE IV : Le stade de mutation et de transition : inachevé
A- Rétrospectives des politiques d’aménagement territorial
1° Décentralisation et déconcentration : de l’évolution à la réalisation
a) les « tompomenakely » du temps féodal
b) l’administration coloniale
c) depuis l’indépendance : toujours à la recherche d’une issue
d) décentralisation et déconcentration : éviter la confusion
2° PCD et PRD : priorité aux collectivités
a) la résurgence des coopératives
b) l’accès aux micros crédits
c) les collaborations intra communales
B- Perspectives et suggestions : prévoir l’urbanisation sans négliger la ruralité
1° L’élaboration d’un plan d’occupation du sol
a) nécessité d’un guichet foncier
b) la mise en place des équipements collectifs suffisants
c) l’adéquation à la formation emploi et le renforcement de la capacité de la commune
2° Le développement doit être voulu et conçu
a) un concept basé sur le travail et l’effort
b) l’amélioration de la recette fiscale
c) régler les problèmes d’information et de communication
d) l’autosuffisance alimentaire : un objectif à atteindre
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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