Contraintes majeures au développement de l’aviculture et généralité sur l’IAHP

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Contraintes majeures au développement de l’aviculture et généralité sur l’IAHP

Contraintes majeures au développement de l’aviculture

Les contraintes en aviculture sont d’origines diverses à savoir économiques et financières, zootechniques, sanitaires et règlementaires

Contraintes économiques et financières

La concurrence déloyale, le poids de la fiscalité, les difficultés de commercialisation des produits avicoles et les problèmes financiers sont les éléments caractéristiques des contraintes économiques et financières.

Concurrence déloyale

La Côte d’Ivoire a ratifié les accords de l’O.M.C (Organisation Mondiale du Commerce) et APE (Accords de Partenariat Economique) qui ont levé les politiques protectionnistes et autres barrières tarifaires. Ce qui a exposé l’économie nationale à une concurrence déloyale de la part des continents (Européen et Américains).
En effet, la filière avicole de 2002 à 2005, a enregistré des importations massives. Les prix inférieurs des produits importés ont eu comme effets la baisse des productions locales. Cette concurrence déloyale a mis en mal l’aviculture ivoirienne qui a enregistré une baisse de production de 10 000 TEC à 7500 TEC sur cette période (FIRCA, 2011).

Contraintes liées à la fiscalité dans le secteur avicole

Les services des impôts parcoururent les exploitations dont les impositions sont fonction du nombre de bâtiments, de poussins et de la superficie occupée. Le calcul n’est pas effectué sur une base juste et équitable. En effet, les éleveurs estiment que cette procédure n’est pas règlementaire et ne prend pas en compte les mortalités des oiseaux (MIRAH, 2012).

Contraintes liées à la commercialisation

Ces contraintes sont observées à plusieurs niveaux :
– La prospection des marchés : il y a une absence de prospection de la part des promoteurs avant la création des élevages ;
– La distribution : les moyens de transports ne sont pas toujours adéquats ;
– La vente des produits : la présentation des produits en poulets vifs ou en poulets abattus entiers renchérit les prix du poulet à l’achat, surtout pour les bourses modestes (MIRAH, 2012).

Contraintes liées au financement

La condition pour bénéficier d’un prêt est d’avoir une activité régulière et génératrice de revenus (KONAN, 2013).
Généralement, les acteurs ont estimé que les banques commerciales et d’autres institutions bancaires ne sont pas déterminées à investir dans la filière avicole à cause du risque de mortalité élevée, survenue de tout autre sinistre et du fait des engagements offerts par les petits et moyens producteurs (MIRAH, 2012).

Contraintes zootechniques

Les contraintes zootechniques comprennent les problèmes d’approvisionnement en intrants, les faibles performances des élevages et les problèmes liés à la qualité et à la normalisation des produits avicoles.

Contraintes liées à l’approvisionnement en intrants

Le problème réel sur le marché de l’offre et de la demande est le déficit ou l’excédent en poussins d’un jour selon des périodes de l’année.
L’approvisionnement en poussins d’un jour est multifactoriel à savoir l’insuffisance de production des accouveurs industriels, l’insuffisance de la planification de l’offre et de la demande, l’apparition à certaines périodes d’éleveurs occasionnels et la concentration des couvoirs à Abidjan, loin des élevages de l’intérieur du pays.
Aussi, la disponibilité en qualité et en quantité du maïs est problématique. Cela est dû à deux principaux facteurs qui sont : la compétition pour sa consommation entre les besoins humains et ceux des animaux et l’insuffisance de silos de stockage de cette céréale. Les prémix vitaminés et autres acides aminés pour la fabrication d’aliments de volaille sont importés d’où reviennent chers (M’BARI, 2000).

Faibles performances dans les élevages modernes

La mauvaise qualité du matériel de construction des bâtiments, l’absence de clôture des fermes et le vide sanitaire mal effectué sont quelques causes des mauvaises performances observées. Il faut également souligner le fait que la Côte d’Ivoire ne dispose pas de fermes de Grands Parentaux. La productivité des élevages peut être négativement affectée étant donné que les conditions climatiques et sanitaires sont différentes de celles des pays exportateurs (MIRAH, 2012).

Contraintes liées à la qualité et à la normalisation des produits avicoles

La fabrication d’aliments industriels est assurée au plan national par huit (8) opérateurs dont cinq (5) sont dans la région d’Abidjan. La qualité des aliments n’est pas normalisée ; ce qui a été souvent source d’incompréhensions entre industriels et éleveurs. De plus, face à la cherté des aliments, une majorité des éleveurs commencent à fabriquer de façon artisanale les aliments dans les fermes et ceci pourrait expliquer en partie la contre-performance des élevages modernes (MIRAH, 2012).

Contraintes sanitaires

Malgré l’existence de mesures de biosécurité dans les exploitations du secteur avicole ivoirien, des contraintes sanitaires subsistent, notamment en matière de :
 ressources humaines qualifiées pour l’encadrement sanitaire ;
 hygiène d’habitat de la volaille ;
 veille sanitaire et épidémiologique ;
 normalisation de la biosécurité dans les élevages et sur les marchés.
Concernant la filière moderne, l’environnement dans lequel les éleveurs opèrent est pour la majorité mal adapté. L’environnement physique est d’abord peu propice car les bâtiments sont inadaptés et construits avec du matériel précaire. Le climat trop humide et lourd concourt à favoriser les épidémies. Les maladies telles que la maladie de Gumboro, la maladie de Newcastle et les coccidioses sont les pathologies dominantes.
Le système de veille sanitaire est pratiquement absent à cause du faible niveau d’opérationnalité de la surveillance épidémiologique sur toute l’étendue du territoire national. Les normes de biosécurité ne sont pas toujours optimales dans les élevages modernes et la survenue de l’IAHP en Côte d’Ivoire en 2006, a montré les limites et/ou l’inexistence du système de veille sanitaire ivoirien
(N’GUESSAN, 2015).
L’inégalité d’accès aux services vétérinaires, la faible couverture du territoire national en services vétérinaires adéquats et la faible disponibilité de vaccins et produits vétérinaires menacent les moyens d’existence et les perspectives de développement de nombreux élevages. Ceux qui favorisent l’introduction frauduleuse de médicaments vétérinaires de mauvaise qualité et l’exercice illégal de la médecine vétérinaire. De même, les services centraux et décentralisés du Ministère ont besoin d’être réhabilités et mis aux normes pour améliorer la couverture sanitaire des élevages (MIRAH, 2014).

Contraintes institutionnelles

Contraintes liées aux fonciers

Le secteur avicole est lui aussi touché par ce problème foncier. Tous les éleveurs ne sont pas détenteurs de l’espace qu’ils occupent pour leurs activités. La gestion de ces espaces est le résultat d’une entente verbale entre le propriétaire du terrain et l’exploitant, ce qui rend difficile la prise de décision pour un investissement durable de leurs activités.
Les fermes en zone péri urbaine, sont souvent rattrapées par l’expansion des villes, ce qui pose des problèmes de nuisance et de délocalisation. D’autres, voulant se lancer dans l’aviculture, cherchent des terrains à louer mais les coûts élevés de location s’avèrent décourageant pour la plupart des exploitants. (BITTY, 2013).

Contraintes liées à la coopération sous régionale et internationale

Les accords commerciaux internationaux relatifs à la libre circulation des produits alimentaires et à la politique agricole de l’UEMOA et de la CEDEAO, dont la Côte d’Ivoire a paraphé restent encore faiblement appliqués. En outre, certains textes règlementaires qui encadrent l’action des opérateurs des secteurs et de l’administration publique datent pour les plus récents de l’indépendance et pour les autres de la période coloniale (MIRAH, 2014).

Contraintes liées au cadre règlementaire

Les professions d’aviculteurs, de fabricants d’aliments, d’accouveurs, de médecine vétérinaire, de vente de médicaments et de vente de produits avicoles sont régies par des lois et autres actes juridiques. On constate effectivement que les textes existent mais l’applicabilité fait grandement défaut par manque de moyens. (MIRAH, 2012).

Généralités sur la grippe aviaire

Définition

La peste aviaire vraie ou influenza aviaire hautement pathogène (grippe aviaire) affecte plusieurs oiseaux, mammifères domestiques et/ou sauvages (porc, félidés…) et l’homme. Elle est contagieuse, inoculable et due à des virus de la famille des Orthomyxoviridae (SAVILLE, 1999).

Espèces affectées

La maladie affecte les espèces aviaires domestiques ou sauvages. Elle est surtout décrite chez des espèces domestiques, en particulier la dinde et le poulet ; mais aussi chez les pintades, les cailles, les autruches, les oiseaux de compagnie, ainsi que chez les félidés (léopards, chats…). Les virus peuvent infecter d’autres espèces animales comme le porc et le cheval voire l’homme, mais l’infection demeure généralement inapparente (OIE, 2007).

Historique et répartition géographique

La grippe aviaire est considérée pendant plusieurs décennies comme le fléau majeur de l’élevage avicole. Elle a été décrite sur le plan clinique en 1878 en Europe (EMMANUEL et al., 2006). Des souches peu ou pas pathogènes du virus grippal de type A sont présentes dans le monde entier. De nos jours, seules sont prises en compte, les formes d’influenza hautement pathogènes (les sous-types H5 et H7), car il existe aussi des formes mineures dues à des virus peu pathogènes.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : Présentation de la chaîne de valeur avicole en Côte d’Ivoire
I.1. Définition chaîne de valeur
I.2. Les fabricants d’aliments
I.3. Production avicole nationale
I.3.1. Production de poussins d’un jour et d’aliments
I.3.2. Production d’œufs et de viande de volaille
I.3.3. Consommation de produits avicoles en Côte d’Ivoire
I.4. Circuit de commercialisation des produits avicoles
I.5. Importations
I.6. Médicaments vétérinaires
CHAPITRE II : Contraintes majeures au développement de l’aviculture et généralité sur l’IAHP
2.1. Contraintes majeures au développement de l’aviculture
2.1.1. Contraintes économiques et financières
2.1.1.1. Concurrence déloyale
2.1.1.2. Contraintes liées à la fiscalité dans le secteur avicole
2.1.1.3. Contraintes liés à la commercialisation
2.1.1.4. Contraintes liées au financement
2.1.2. Contraintes zootechniques
2.1.2.1. Contraintes liées à l’approvisionnement des intrants
2.1.2.2. Faibles performances dans les élevages modernes
2.1.2.3. Contraintes liées à la qualité et à la normalisation des produits avicoles
2.1.3. Contraintes sanitaires
2.1.4. Contraintes institutionnelles
2.1.4.1. Contraintes liées au foncier
2.1.4.2. Contraintes liées à la coopération sous régionale et internationale
2.1.4.3. Contraintes liées au cadre règlementaire
2.2 Généralité sur la grippe aviaire
2.2.1. Définition
2.2.2. Espèces affectées
2.2.3. Historique et répartition géographique
2.2.4. Importance
2.2.4.1. Importance médicale et économique
2.2.4.2. Importance hygiénique
2.2.5. Etiologie
2.2.6. Résistance
2.2.7. Etude clinique et lésionnelle
2.2.7.1. Signes cliniques
2.2.7.2. Signes lésionnels
2.2.8. Epidémiologie
2.2.9. Diagnostic
2.2.9.1. Diagnostic de laboratoire
2.2.9.1.1. Méthodes virologiques directes
2.2.9.1.2. Méthodes virologiques indirectes ou sérologiques
2.2.10. Lutte
CHAPITRE III : Textes législatifs et règlementaires en aviculture
3.1. Quelques définitions
3.1.1. Législations
3.1.2. Règlementation
3.1.3. Droit
3.1.4. Devoir
3.1.5. Norme
3.2. Règlementation communautaire
3.2.1. Organe de l’union
3.2.2. Régime juridique des actes pris par les organes de l’union
3.2.3. Textes relatifs aux mesures sanitaires
3.3. Règlementation nationale
3.3.1. Elaboration des textes nationaux
3.3.2. Synopsis des textes législatifs et règlementaires
3.3.2.1. Lois
3.3.2.2. Décrets
3.3.2.3. Arrêtés
3.3.2.4. Circulaires
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
CHAPITRE IV : Matériel et Méthode
4.1. Zone et période d’étude
4.2. Matériel
4.3. Méthode
4.3.1. Droits et devoirs des différents acteurs de la chaîne de valeur avicole
4.3.2. Analyse des textes au regard des lignes directrices de l’O.I.E
CHAPITRE V : Résultats et discussion
5.1. Résultats
5.1.1. Droits et devoirs des acteurs de la chaîne de valeur avicole
5.1.1.1. Droits des acteurs
5.1.1.1.1. Droits généraux
5.1.1.1.2. Droits spécifiques
5.1.1.2. Devoirs
5.1.1.2.1. Devoirs généraux
5.1.1.2.2. Devoirs spécifiques
5.1.2. Analyse des textes au regard des lignes directrices de l’O.I.E
5.1.2.1. Recommandations générales
5.1.2.1.1. Règles de formes
5.1.2.2. Recommandations techniques
5.1.2.2.1. Les délégations
5.1.2.2.2. Dispositions sanitaires relatives à l’élevage
5.1.2.2.3. Maladies des animaux
5.1.2.2.4. Pharmacie vétérinaire
5.1.2.2.5. Protection de la chaîne alimentaire et traçabilité
5.1.2.2.6. Mouvements internationaux et commerce
5.2. Discussion
5.2.1. Discussion de la méthodologie
5.1.2. Discussion des résultats
5.1.2.1. Nature des textes
5.1.2.2. Contenu des textes
5.1.2.2.1. Textes relatifs à la gestion des activités des différents acteurs et de la sécurité sanitaire des animaux et des aliments
5.1.2.2.2. Textes relatifs aux producteurs de poussins (importateurs des OAC, fermes de reproducteurs, de couvoirs)
5.1.2.2.3. Textes relatifs aux marchés et rassemblements de volailles
5.1.2.2.4. Textes relatifs aux unités de transformation (abattoirs, tueries particulières, charcuterie etc.)
5.1.2.2.5. Textes relatifs aux industries et établissements de production d’aliments (producteurs, importateurs et distributeurs d’aliments)
5.1.2.2.6. Textes relatifs à l’IAHP
5.1.2.2.7.Textes relatifs aux industries et établissements de médicaments vétérinaires (producteurs, importateurs et distributeurs)
CHAPITRE VI : Recommandations
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES.

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