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Outils et techniques de collecte des données
Trois modalités de questionnaire sont adoptées, que l’on peut voir en annexe, pour recueillir les diverses informations. Toutefois, les entretiens se déclinent en entretien libre, semi-directif ou directif selon, non seulement la nature des questions mais aussi la capacité communicative des interlocuteurs.
– un (01) guide d’entretien pour d’autres personnes ou entités potentielles telles que le district ou les communes voisines.
– deux (02) questionnaires dont un (01) pour les dirigeants de la Commune et un (01) pour la population cible .
Techniques de collecte des données
Au total, trois techniques ont été utilisées pour collecter les informations auprès de l’échantillon. Il s’agit de l’enquête par questionnaire, l’entretien individuel ou collectif et surtout les informations obtenues par documentation. L’enquête par questionnaire et l’entretien ont concerné la population, les chefs de Fokontany, les responsables de la Commune. Cette technique nous a permis de recueillir auprès de ces différentes cibles des informations précises parce qu’elles sont des acteurs de la gouvernance locale et constituent en même temps des acteurs et des bénéficiaires des actions de développement local. Quant à l’exploitation documentaire, elle sert de guide, de référence et surtout de justification comme l’on avait indiqué.
Alors, pour administrer les questionnaires, des localités sont visitées librement pour rencontrer les personnes concernées. Ensuite, on passe au hasard d’une personne à une autre pour effectuer les enquêtes, car il s’agit d’une enquête par échantillonnage. Une assistance se trouve nécessaire pour que les enquêtés puissent transcrire fidèlement leurs opinions. Ce qui a permis de limiter les mauvais remplissages, les pertes de questionnaires et de rendre les informations plus aisément exploitables. Enfin, les entretiens libres et semi-directifs furent obtenus sur rendez-vous.
Période des enquêtes
Dans le cadre de la recherche effectué au niveau de la Commune Rurale d’Anosy Avaratra, les enquêtes se sont déroulées durant une période de deux mois (du mois d’août à la fin du mois de septembre 2017). En réalité les enquêtes proprement dites s’étalent en deux semaines. Mais en fonction de la disponibilité des populations cibles, les jours se sont décalés différemment. C’est la raison pour laquelle le travail sur terrain dure environ deux mois.
Dépouillement et traitement des données
Cette étape consiste à une analyse des données avant de présenter les résultats, fruits de la recherche. D’abord les logiciels Microsoft office 2010 et Sphinx plus2 version 5.0 ont permis la saisie des questionnaires puis l’analyse et traitement des résultats d’enquêtes. De son côté, la documentation (ouvrages généraux, ouvrages spécifiques, articles, documents web), est utilisée de manière cohérente à la réalité spatio-temporelle, en particulier sociétale. La démarche se penche, en effet, sur le reclassement des informations selon leur contenu pour réorienter le plan de la recherche et de procéder à la rédaction du travail dans son ensemble. Au final, le dépouillement permet de mieux analyser l’authenticité proche de la réalité et de faciliter l’approche comparative à titre d’exemple.
La démarche de l’étude repose sur l’analyse des résultats obtenus sur le terrain à l’égard de la dynamique de la population, autrement dit de la dynamique des acteurs.
La rédaction
C’est la façon d’étaler les connaissances acquises et les résultats favorablement utiles sur le sujet traité. La synchronisation devrait alors exister comme les uns dépendent des autres. Ce travail suit la norme académique requise dans la rédaction du mémoire. En effet, rédaction exige l’utilisation des matériels et des outils adéquats dans sa confection.
Bref, la figure suivante résume la démarche depuis la documentation jusqu’à la rédaction finale des résultats obtenus.
Création d’une Commune et ses fonctions
L’article 143 de la Constitution de la IVe République malgache définit les Communes comme des collectivités territoriales décentralisées de la République. Les Communes sont donc des territoires décentralisés dont l’objectif est d’assurer la promotion du développement du territoire par la recherche d’une plus grande intégration et d’une mobilisation de la population à tous les niveaux (Loi Organique n°2014-018 régissant les compétences, les modalités d’organisation et de fonctionnement des collectivités territoriales décentralisées, ainsi que celles de la gestion de leurs propre affaires, Article 3 ; alinéas 2).
Ainsi la Commune Anosy Avaratra est créée et séparée de la Commune Sabotsy Namehana en octobre 2015 suivant la décision n° 126/EL/TA-AN/15 du 18 septembre 201515. Elle se trouve sur l’axe de la route nationale RN3, située à 2 km de sa Commune mère.
Organisation administrative
Comme toutes les autres Communes de sa catégorie17, la Commune rurale d’Anosy Avaratra se conforme à la structure administrative et organisationnelle semblable à toutes les Communes de Madagascar. Mais, la Commune étant récemment créée rencontre de difficulté au sein de son organisation. Le responsable réitère que la Commune n’est pas encore bien structurée administrativement, car « la seule priorité pour le moment, c’est d’accomplir le devoir et le service que la population attend ». C’est dans cet aspect que la notion de la gouvernance entre en vigueur. En dépit de tout cela, les enquêtes effectuées auprès de la population cibles montrent une indéniable satisfaction quant aux services offerts par la Commune à ses habitants (Tableau 8). Cependant, c’est une circonstance qui pourrait être trompeuse, car les Malgaches sont réputés d’apprécier tout ce qui est nouveau. Bref, un tempérament qui fait même partie de la culture et de la mentalité. En outre, l’absence d’un service ou d’une certaine confusion au niveau de la responsabilité de chacun, pourrait avoir un effet néfaste sur le fonctionnement et développement de la Commune. Un organigramme provisoire (cf. Annexe 1) fondé sur la structure de base a été, certes, mis en place pour assurer le bon fonctionnement de la Commune.
Problème de délimitation spatiale
Les Communes au niveau du District d’Antananarivo Avaradrano n’ont pas encore eu définitivement leur délimitation spatiale proprement dite, c’est à-dire une délimitation cartographie renouvelée, surtout après l’avènement des nouvelles Communes. Une situation amenant avec elle de sortes de malaise tantôt économique tantôt social. Elle a donc un aspect socio-économique à travers les conflits domaniaux, c’est-à-dire problèmes de zone limitrophes à cheval entre des Communes voisines. C’est par exemple le cas de « Laniera » une étendue de plaine destinée à la riziculture et des cultures saisonnières. En fait, par l’émergence de la nouvelle Commune Rurale d’Anosy Avaratra, cette zone pose défauts au niveau de partage entre les Communes voisines. Même si suffisamment exploité, la Commune Rurale de Sabotsy Namehana ne veut pas le lâcher, par exemple, car cette zone représente une part importante de l’avenir économique de ses riverains, surtout en matière d’aménagement du territoire. Cet intérêt a également un aspect social parce qu’une délimitation floue pourrait engendrer un affrontement politique entre les gouvernants des zones divisées. C’est-à-dire une frontière mal définie constitue un fait spatial générateur de conflits sociaux qui peuvent se faire ressentir dans les activités économiques.
En somme, la spatialité est définie comme source de conflits géopolitiques et économiques entre les différentes entités spatiales dont les pouvoirs s’exercent. Mais, le problème de délimitation est-il une débâcle politique ou un conflit d’intérêts, entre discorde et entente d’une Commune avec ses voisinages ? La délimitation est-elle synonyme de discontinuité des chaînes économiques et sociales ? De toute manière, on peut parler de la réciprocité [SABOURIN (E), 2012]. Elle est négative ou du moins symétrique18.
Comme réponse à toutes ces questions, le problème de délimitation spatiale vient naturellement dès qu’un espace se scinde en différentes entités territoriales. Une situation qui peut être exacerbée ou pas par l’affirmation de pouvoir politique, économique et social sur chacun de ces éléments territoriaux. De plus, quand un groupe, un clan, ou bien une société toute entière se sent englobé dans un milieu qui lui appartient, ou motivé par des intérêts communs, le sentiment d’appartenance se trouve donc renforcé, appuyé par les valeurs historiques, sociales et culturelles.
Influence des faits territoriaux et sociaux
Dans le principe de la décentralisation et du système de proximité exercé entre élus et population, la Commune Rurale d’Anosy Avaratra a été créée pour pouvoir diffuser encore plus cette nouvelle politique sur le territoire. Cependant, les contraintes sont bien relativement existantes compte tenue de la part pesante de la ruralité comme dans l’ensemble du territoire national. On assiste à des phénomènes souvent accompagnés par la recrudescence de la pauvreté et la dérive sociétale qui en découle. Avec tout cela s’ajoute la confusion entre ruralité et pauvreté. Elles ne sont pas synonymes, certes, mais des faits qui s’imbriquent de manière sporadique à cause de la manque de volonté des acteurs locaux, de concertation et de communication floue et surtout, du pêle-mêle de pouvoir décisionnel entre l’Etat central et les territoires décentralisés. En effet, Anosy Avaratra, dans sa situation, est concernée par ce phénomène, car on y trouve une frange de population très marginale. On remarque, par exemple, la pauvreté rurale comme un facteur qui pousse les jeunes à la consommation d’alcool dont la fréquence devient alarmante (cf. PCD de la Commune), ainsi que la prolifération des activités informelles liées aux activités génératrices de revenus (AGR). Encore, on assiste à l’utopisme de la décentralisation dans sa pratique réelle et effective.
Vers la remise en cause de la gestion et le développement du territoire
Dans un entretien effectué avec les responsables de la Commune, ils ont déclaré une libre administration au niveau de la gestion. Cependant, la situation témoigne du fait que la politique de l’Etat en matière de la décentralisation reste floue. Cela est d’une part justifié par la présence des fonctionnaires de l’Etat au niveau de la Commune (les délégués) et d’autre part, par la hiérarchie territoriale interposée par l’Etat entre la centralisation et la décentralisation (Fokontany, Commune, District, Région, Province). Dans ce point de vue, les Communes semblent étouffer entre les Fokontany et les Districts avec lesquels le pouvoir central assure la maîtrise du territoire. Dans cette confusion des jeux d’acteurs, à l’égard de la Commune Rurale d’Anosy Avaratra, les responsables se plaignent surtout à propos de la question foncière. Sans vouloir minimiser les protocoles et lois régissant le foncier à Madagascar ou bien tout en méconnaissant leur base, il se trouve que ce service (ou plutôt le service technique déconcentré de l’Etat) devrait être davantage décentralisé pour donner plus de sens à la proximité, à la sécurité sociale et à la gestion par la base du territoire.
Du point de vue économique, l’implantation des activités industrielles, des petites et moyennes entreprises interne ou venue de l’extérieur dans la Commune lui ouvre la voie vers la spécificité territoriale et la spécialisation micro régional. C’est une potentialité susceptible d’être remise en cause puisque dans son analyse COTE (S) 19 illustre parfaitement que dans le domaine de la propriété des entreprises, l’articulation avec l’extérieur peut constituer un facteur d’affaiblissement plutôt que de consolidation du développement local. Cela veut dire que lorsque la propriété d’une entreprise d’implantation régionale passe entre des mains extra régionales, on assiste habituellement à une atténuation de la dynamique locale dans le fonctionnement de l’entreprise. Beaucoup d’éléments restent locaux, la main-d’oeuvre d’exécution en est un exemple. Cependant, les décisions stratégiques ne relèvent plus du local : elles sont pilotées de l’extérieur et répondent à des impératifs exogènes. La dynamique locale peut même être réduite à néant si l’entreprise mère décide de mettre fin à l’existence de l’établissement régional en le déménageant ou en le fermant.
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Table des matières
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES ANNEXES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
CADRE CONTEXTUEL, CONCEPTUEL ET DÉMARCHE DE LA RECHERCHE
PARTIE I : CADRE CONTEXTUEL, CONCEPTUEL ET DÉMARCHE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE I : CONTEXTE ET CONCEPT
I-1- Contexte
Situation socio-économique de Madagascar
I-2- CONCEPTS
I-2-1- La décentralisation
I-2-2- La gouvernance locale
I-2-3- Le développement local
CHAPITRE II : ÉTAPES DE LA DÉMARCHE DE RECHERCHE
II-1- Démarche adoptée
II-2- Déroulement de la recherche
II-2-1- Documentation :
o Classement et synthèse bibliographique
o Ouvrages de référence pour le traitement du sujet.
II-2-2- Travail sur le terrain
II-3- Outils et techniques de collecte des données
II-3-1- Outils de collecte des données
II-3-2-Techniques de collecte des données
II-4- Période des enquêtes
II-5- Dépouillement et traitement des données
II-6- La rédaction
Les difficultés rencontrées
Conclusion de la première partie
CONTRAINTES DANS LA GESTION DE LA VIE SOCIALE ET ÉCONOMIQUE .
PARTIE II : CONTRAINTES DANS LA GESTION DE LA VIE SOCIALE ET ÉCONOMIQUE
CHAPITRE III : LA COMMUNE RURALE D’ANOSY AVARATRA
III-1- Les raisons de la création de la Commune Rurale Anosy Avaratra
III-2- Création d’une Commune et ses fonctions
III-3- Organisation administrative
CHAPITRE IV : IMPACTS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE L’OCCUPATION DE L’ESPACE
IV-1- Problème de délimitation spatiale
IV-2- Influence des faits territoriaux et sociaux
IV-3- Vers la remise en cause de la gestion et le développement du territoire
IV-3-1- La confusion des jeux d’acteurs
IV-3-2- Développement rural en difficulté
IV-3-3- Le mode de faire valoir de terre
IV-3-4- Importance de la communication
IV-3-5- Le budget communal
Conclusion de la deuxième partie
ENTRE TERRAINS D’ENTENTE ET CRITERES DE LA GOUVERNANCE
PARTIE III : ENTRE TERRAINS D’ENTENTE ET CRITERES DE LA GOUVERNANCE
CHAPITRE V : AFFIRMATION SUR LE TERRITOIRE ET ROLES DES ACTEURS .
V-1- La Commune Rurale d’Anosy Avaratra dans sa position ville-campagne
V-2- Gouvernance de la Commune Rurale d’Anosy Avaratra
V-3- La gouvernance et les acteurs
V-3-1- Les acteurs
V-3-2- Dynamisme des acteurs face à leur responsabilité
V-4- Gouvernance locale et rôles des acteurs
V-4-1- La concertation entre les acteurs, outils de transformation spatiale et sociale .
CHAPITRE VI : SPATIALITE ET DEVELOPPEMENT
VI-1- Espace et société : des mesures à prendre
VI-2- Occupation de l’espace ; un avantage économique et une spécificité géographique .
VI-3- Développement local, source de réorientation et d’adaptation face aux difficultés rencontrées
VI-3-1- La proximité, un terme de rapprochement entre les élus et les citoyens
VI-3-2- Recommandation ; la communication un maillon du développement
VI-3-3- Information publique
VI-3-4- Communication, entre identité et action
VI-3-5- La communication, le lien entre société et territoire
VI-3-6- Réseau routière et économie
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
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