Définition et présentation du STACP
Le STACP est composé du triceps sural et de l’aponévrose plantaire. Le triceps sural est lui-même composé de 3 muscles et d’un tendon. Les 2 chefs des gastrocnémiens, le soléaire et de manière plus inconstante le muscle plantaire grêle forme le triceps sural. Les 2 chefs gastrocnémiens médial et latéral occupent la partie superficielle de la loge postérieure tandis que le muscle soléaire se retrouve plus en profondeur. Les 2 gastrocnémiens, anciens jumeaux, forment le galbe du mollet. Ces 3 corps musculaires se retrouvent plus bas sur la partie postérieure de la jambe pour former le tendon d’Achille. Il existe un 3e muscle présent de manière inconstante, situé en profondeur dans la loge postérieure de la jambe, c’est le muscle plantaire grêle. Le tendon d’Achille est un tendon plat et très épais, il s’étend sur 12 à 15cm pour environ 5mm d’épaisseur. Il est formé par la réunion des différentes lames fibreuses des muscles du triceps sural au niveau du tiers inferieur de la jambe. Sa largeur n’est pas homogène. Il est d’abord très épais pour s’affiner en regard des malléoles avant de s’élargir à nouveau pour venir se terminer au niveau des tubérosités calcanéennes, d’où part l’aponévrose plantaire superficielle avec qui il forme une continuité. Cette aponévrose prend naissance au niveau de la tubérosité calcanéenne médiale par l’intermédiaire de l’aponévrose plantaire moyenne. Cette dernière, constituée d’un tissu épais et résistant, forme le faisceau médian de l’aponévrose plantaire superficielle (APS). Elle est située entre le faisceau médial fin ou aponévrose plantaire interne, qui recouvre l’adducteur du gros orteil, et le faisceau latéral ou aponévrose plantaire externe. Le tout forme donc l’aponévrose plantaire qui est une aponévrose superficielle de forme triangulaire a base antérieure et a sommet postérieur dont l’insertion se fait sur le calcanéus et sa terminaison se confondra avec les tendons du court fléchisseurs des orteils.
Rappel sur la structure du muscle
Le muscle, en tant qu’organe, est formé d’un ensemble de faisceaux eux-mêmes composés d’une multitude de fibres. Ces fibres sont en fait un ensemble de myofibrilles constituées d’éléments contractiles cylindriques juxtaposés, les sarcomères. Le sarcomère est le segment de myofibrille compris entre 2 stries Z. La fibre musculaire, unité cellulaire du muscle n’est que la répétition linéaire d’un sarcomère. [9] La fibre musculaire est une cellule spécialisée cylindrique énorme, qui s’étend d’un tendon à un autre, d’un diamètre de 10-100 µm et sa longueur peut atteindre les 30 cm. Elle est entourée d’une membrane, le sarcolemme. Elle contient de nombreux noyaux périphériques situés en périphérie et de nombreuses mitochondries qui servent à produire de l’énergie nécessaire à la contraction. La caractéristique de la fibre musculaire est sa forte teneur d’éléments contractiles (les myofibrilles d’un diamètre de 1-3 µm, constituées de filaments protéiques d’actine et de myosine), qui représentent 80% de la masse de la fibre musculaire. Le nombre de ces éléments contractiles dépend de la taille de la fibre musculaire, de 100 à des milliers de myofibrilles.
DEFINITION MACROSCOPIQUE DE LA CONTRACTURE
C’est une tension myo-métabolique due à une ou plusieurs unités motrices restées en maintien d’accrochage pontique permanent. Le diagnostic de la contracture musculaire se fait principalement à l’examen clinique par la reconnaissance des signes caractéristiques de la contracture qui sont :
– Rénitence à la palpation (dur à l’appui)
– Course externe limitée (le muscle se raccourcit)
– Pression douloureuse
– Douleur possible à l’étirement ou à la contraction excentrique
Ces contractures sont appelées contractures mécaniques ou d’origine non-neurologique, elles vont sur le long terme amener des troubles posturaux. En effet, si dans les muscles il y a des unités motrices contracturées et des unités motrices libres, seules les libres travaillent et sur le long terme elles vont s’épuiser entrainant ainsi une attitude de défense (attitude antalgique). Il existe également des contractures myo-électriques d’origine neurologique médullaire ou cérébrale : c’est la spasticité. Un muscle peut être à la fois courbaturé et contracturé ce qui est dû à une anomalie de la conduction neuromotrice. Le tissu musculaire souffre à cause de la strie Z, afin de diminuer cette souffrance le muscle se contracte pour diminuer l’activité́sensorielle et augmenter la circulation sanguine.
Définition des points triggers myofasciaux et des SDM (Syndrome Myofascial Douloureux)
Le syndrome myofascial douloureux (SMD) ou, en anglais, Myofascial Painful Syndrom est défini comme « une perturbation fonctionnelle, douloureuse et réversible de l’appareil locomoteur dont l’origine se situe et se maintient dans un ou plusieurs points trigger myofasciaux. » Pour l’IASP (International Association for the Study of Pain), « le syndrome myofascial douloureux (SMD) est une douleur musculo-squelettique se caractérisant par une douleur locale et référée perçue comme étant profonde, et par la présence de points de déclenchement myofasciaux dans n’importe quelle partie du corps ». Selon Travell et Simons les douleurs myofasciales sont des régions de douleurs musculaires caractérisées par des points d’hypersensibilité dans la bande tendue d’un muscle ou dans son fascia et des douleurs persistantes. Les douleurs myofasciales sont accompagnées desymptôme sensitif et moteur. Ces points d’hypersensibilité répondent au nom de points triggers myofasciaux. Ces points font généralement quelques millimètres de diamètre et peuvent se trouver dans différents points du tissu musculaire (Travell and Simons 1999). Travell inventa le mot myofascial pour décrire le muscle et son fascia et le mot trigger point pour évoquer la notion de douleur irradiante d’un point à un autre. Les outils préférentiels pour désactiver les points triggers sont les aiguilles sèches d’acupuncture, la thérapie manuelle, des exercices et des étirements. Ces outils permettent au muscle de retrouver une longueur normale et une fonction normale. De plus, des autopsies ont prouvé que ces points triggers sont, en plus d’être hyper irritables et sensibles, ils sont également actifs électriquement. Même si ce sont Travell et Simons qui ont conçus cette notion de points trigger, il est avéré que l’acupuncture les utilisait déjà puisque 70% des points triggers référencés grâce aux travaux de Travell et Simons sont des points d’acupuncture utilisés par ces praticiens.
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Table des matières
Introduction
Le Système Tricipito-Achilléo-calcanéo-Plantaire (STACP)
I.1.1. Définition et présentation du STACP
I.1.1.A. Le Triceps Sural
I.1.1.B. Le Tendon d’Achille
I.1.1.C. L’Aponévrose Plantaire Superficielle (APS)
Le muscle
I.2.1. Rappel sur la structure du muscle
I.2.2. La contracture musculaire
I.2.2.A. Definition macroscopique de la contracture
I.2.2.B. Différence entre contracture myométabolique et myoelectrique
I.2.2.C. La contracture d’un point de vue microscopique
I.2.2.D. Etiologie des contractures
I.2.3. Épidémiologie des contractures
I.2.4. Classification des contractures
I.2.5. Traitement conventionnel des contractures
Les techniques triggers
I.3.1. Définition des points triggers myofasciaux et des SDM (Syndrome Myofascial Douloureux)
I.3.2. Origine des techniques triggers
I.3.4. Classification des points triggers
I.3.5. Présentations et mode d’utilisation des différentes techniques triggers
I.3.5.A. Ischémic Compression Technic
I.3.5.B Dry Needling
I.3.5.C. Percutaneous Needle Electrolysis (PNE) ou Stimulation Electrique Intramusculaire (SEIM)
La revue de littérature
I.4.1. Interet de la revue de littérature
Méthodes
Critère d’éligibilité
II.1.1. Type d’études sélectionnées
Définition d’un ECR
II.1.2. Schéma d’étude
II.1.2.a. Population
II.1.2.b. Intervention
II.1.2.c. Comparaison
II.1.2.d. Critère de jugement/ Outcome
Methodes de recherche des études
II.2.1. Sources documentaires
II.2.2. Équation de recherche
Extraction et analyse des données
II.3.1. Sélection des études
II.3.2. Extraction des données
II.3.3. Évaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
II.3.4. Méthode de synthèse des résultats
Resultats
Description des etudes
III.1.1. Diagramme de flux
III.1.2. Etudes exclues
III.1.3. Études inclues
Risques de biais des etudes
III.2.1. Grille d’analyse utilisée
III.2.2. Synthèse de biais retrouvés
effets de l’intervention
III.3.1. Critère de jugement principal
III.3.2. Critère de jugement secondaire
Discussion
Analyse des principaux resultats
applicabilité des resultats en pratique clinique
qualité des preuves
biais potentiels de la revue
Conclusion
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