La stérilisation tubaire, connue sous le nom d’occlusion tubaire ou ligature des trompes se définit comme l’oblitération des trompes de Fallope pour rendre impossible la fécondation .
Elle est obtenue au prix d’une intervention chirurgicale relativement simple, qui consiste à obturer les trompes qui sont le lieu de passage des ovules vers l’utérus. La stérilisation tubaire est la première méthode de régulation de naissance la plus utilisée dans le monde. C’est la méthode la plus sûre et la plus efficace (2)(3). On estimait que 153 millions de femmes en âge de procréer étaient protégées contre une grossesse non souhaitée par le biais de la stérilisation tubaire dont 138 millions dans les pays en développement surtout en Asie et 15 millions dans les pays développés plus particulièrement aux Etats Unis (3)(4)(5) Dans les pays en voie de développement, la stérilisation tubaire est utilisée comme politique de limitation de naissance (6). Les couples qui décident de ne plus avoir d’enfant devraient pouvoir recourir à la stérilisation de l’homme ou de la femme mais il faut qu’ils disposent d’information exacte sur toutes les autres méthodes et en connaissent les caractéristiques, les effets secondaires, les avantages et les risques, avant de prendre une décision. On peut pratiquer la stérilisation tubaire dans :
– le post-partum
– le post abortum en absence d’une infection
– au cours d’une opération césarienne
– au cours d’une autre intervention
– à distance du dernier accouchement .
RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DE LA TROMPE DE FALLOPE
Anatomie
Les trompes de Fallope qui sont développées aux dépens de l’extrémité des canaux de Muller sont des conduits étendus des ovaires à l’utérus.
Ce sont les organes de fécondation.
La trompe a une longueur variable (12 cm en moyenne) et elle représente quatre portions :
– portion interstitielle
– portion isthmique
– portion ampullaire
– le pavillon .
• La portion interstitielle : courte, 1,5 cm de long, elle débute au niveau de l’ostium intérium, puis traverse la paroi utérine au niveau de la corne.
• La portion isthmique : 3 à 4 cm de long et 3 à 4 cm de diamètre. Elle se présente sous forme de cordon cylindrique. Elle débute au niveau de l’angle supéro-externe de l’utérus entre le ligament utéro-ovarien en arrière. Elle se situe dans la partie interne du bord libre du mésosalpinx.
• La portion ampullaire : plus large en son milieu, elle a 6 à 7 cm de longueur.
Elle est légèrement aplatie d’avant en arrière et plus ou moins fléxueuse. Elle est située dans le bord libre du mésosalpinx. Elle représente une courbe qui l’amène au niveau du pôle supérieur de l’ovaire où elle décrit une courbe à concavité inférieure.
Quand on tire sur l’extrémité externe de la trompe, celle-ci apparaît horizontale.
• Le pavillon : c’est la portion terminale. Il commence au niveau de l’ostium abdominal.
Le pavillon qui est étroit, se présente sous forme de cône très large, formé par des franges irrégulieres dont l’ensemble coiffe l’ovaire. La trompe est parcourue sur toute sa longueur par un canal qui commence au niveau de l’ostium utérum. Ce canal présente une partie étroite de 5 cm de long, formé par l’union de la portion interstitielle et la portion isthmique au niveau de laquelle la lumière représente un cylindre presque irrégulier.
Au niveau de la portion ampullaire, le canal est beaucoup plus large mais sa lumière est irrégulière et comblée par les plis de la muqueuse et de leur ramification. Le canal qui a un calibre de deux millimètres se termine au niveau de l’ostium abdominal.
Physiologie
La trompe a une double fonction : permettre l’ascension des spermatozoïdes vers l’ovule, assurer le cheminement de l’ovule, puis de l’œuf s’il y a eu fécondation vers l’utérus.
• L’ascension des spermatozoïdes : les spermatozoïdes baignent dans un milieu liquide constitué par le liquide spermatique, la glaire cervicale, et le liquide utérin. Ce qui permet leur ascension en plus de leur mouvement caractéristique.
• Le cheminement de l’ovule et de l’œuf vers l’utérus : Lors de la ponte ovulaire, l’ovule est expulsé vers ses annexes et le liquide folliculaire. La fécondation ou la fusion de l’ovule avec les spermatozoïdes a lieu au niveau du 1/3 externe de la trompe en donnant l’œuf.
L’œuf chemine ensuite le canal tubaire pour arriver à l’utérus. L’existence d’un courant lent et continue de sérosité péritonéale déterminé par le système d’absorption au niveau de la portion ampullaire est un phénomène essentiel pour le cheminement de l’œuf vers la cavité utérine.
Au niveau de la portion ampullaire, le courant de sérosité est accéléré par les mouvements péristaltiques dont l’alternance de compression et de relâchement aide à vider le fentes lymphatiques. La musculature importante de la paroi formée par l’union de la portion isthmique et interstitielle permet aux mouvements péristaltiques d’agir directement sur la migration de l’œuf.
LA FECONDATION
La fécondation est la fusion de l’ovule avec le spermatozoïde. Elle se produit au niveau du pavillon et du 1/3 externe de la trompe. L’œuf, après la naissance, va continuer sa migration dans le canal tubaire vers la cavité utérine.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I- RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE DE LA TROMPE DE FALLOPE
I.1. Anatomie de la trompe de Fallope
I.2. physiologie
II- LA FECONDATION
III- RAPPEL SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE
III.1. Définition
III.2. Les différentes méthodes contraceptives
a. Méthode à courte durée
b. Méthode à longue durée
c. Méthode définitive
IV- GENERALITES SUR LA CONTRACEPTION CHIRURGICALE VOLONTAIRE FEMININE OU LA STERILISATION TUBAIRE
IV.1. Définition
IV.2. Historique
IV.3. Les critères de qualité
IV.4. Les inconvénients et les avantages
IV.5. Les indications et les contre indications
IV.6. Les voies d’abord
IV.7. Le moment d’intervention
IV.8. Les techniques de la stérilisation tubaire
IV.9. Les incidents et les accidents
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
2. 1. – Objectifs de l’étude
2. 2. – Cadre de l’étude
2. 3. – Méthodologie
2. 3.1 – Matériel d’étude
2.3.2 – Evaluation pré-opératoire des patientes
2.4. – La pratique de la CCV
2.5. – Nos observations
2.6. – Les résultats
2.6.1. L’âge
2.6.2. La parité
2.6.3. L’âge et la parité
2.6.4. Antécédents d’avortement
2.6.5. Moment d’intervention
2.6.6. Effectif mensuel
2.6.7. Les motivations
2.6.8. Les niveaux intellectuels
2.6.9. Les contraceptifs utilisés avant la décision à la CCVF
2.6.10. Les provenances
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES – DISCUSSIONS – SUGGESTIONS
3.1 Commentaires et discussions
3.2 Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE