CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE

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Climat et pluviomรฉtrie

A Madagascar, on distingue principalement deux saisons sรฉparรฉes par une courte intersaison :
– une saison sรจche et fraรฎche au mois de Mai jusquโ€™en Octobre.
– une saison chaude et pluvieuse observรฉe surtout en fin du mois de Novembre jusquโ€™en Avril. La zone dโ€™รฉtude se trouve dans la Rรฉgion Atsinanana et jouit dโ€™un climat tropical humide avec une forte pluviomรฉtrie (ONE, 2008). Se trouvant dans cette rรฉgion et dโ€™aprรจs la classification de Koppen (cf. annexe I) qui est basรฉe sur les prรฉcipitations et les tempรฉratures (Andrรฉ H., 2001), Toamasina possรจde un climat tropical de type A avec une tempรฉrature moyenne annuelle supรฉrieure ร  18ยฐC. A ce type de climat est associรฉ un rรฉgime pluviomรฉtrique notรฉ f. Les prรฉcipitations annuelles de Toamasina peuvent atteindre 2751 mm. On observe une abondance de pluies, il pleut presque toute lโ€™annรฉe. Cependant, ces prรฉcipitations ont tendance ร  augmenter au fur et ร  mesure que lโ€™on sโ€™รฉloigne du littoral. Le mois de Mars est le mois le plus pluvieux tandis que le mois le plus sec se trouve รชtre en Octobre. Cโ€™est durant la saison des pluies et lors des dรฉpressions atmosphรฉriques quโ€™il y a souvent risque de cyclones et de dรฉpression tropicale occasionnant de nombreux dรฉgรขts aux cultures, suite aux vents violents et inondation (Ministรจre de lโ€™agriculture, de lโ€™รฉlevage et de la pรชche, 2003).
Le vent dโ€™Est ou ยซ Varatraza ยป souffle toute lโ€™annรฉe avec des composantes Nord ou Sud selon la latitude. Lโ€™influence de lโ€™alizรฉ, vent du Sud-Est, est lโ€™une des caractรฉristiques du littoral oriental, ce qui entretient des tempรฉratures modรฉrรฉes dont les moyennes se situent entre 18 ร  28ยฐC (24 ยฐC). Durant la pรฉriode chaude, lโ€™alizรฉ est moins fort et plus irrรฉgulier de direction NNE. Il est renforcรฉ par une mousson locale qui souffle de la mer vers lโ€™intรฉrieur des terres. Les tempรฉratures les plus fortes se situent en janvier et les moins fortes en juillet, mais les รฉcarts restent faibles entre dรฉcembre et mars (ONE, 2008).
Les constructions en zone tropicale peuvent รชtre endommagรฉes au passage des cyclones si elles ne sont pas fondรฉes sur des bases solides. Un cyclone est redoutรฉ pour son caractรจre dรฉvastateur. Les rafales de vent quโ€™il apporte ร  son passage et les pluies intenses peuvent conduire lโ€™ouvrage ร  sa ruine.

Vรฉgรฉtation

En sโ€™รฉloignant petit ร  petit des hauts-plateaux, on constate dรฉjร  une modification des vรฉgรฉtations. 85% des forรชts primaires ont disparues et les espรจces Ravenala madagascariensis ou arbre du voyageur, considรฉrรฉes comme forรชts secondaires prennent place et sont abondantes sur la cรดte orientale de la Grande รฎle. Cโ€™est une plante herbacรฉe rencontrรฉe surtout dans les rรฉgions tropicales et parfois assimilรฉe au palmier triรจdres. Ces formations secondaires commencent ร  se dรฉgrader pour laisser place aux savanes ร  graminรฉes ou bozaka. La forรชt sempervirente domine รฉgalement sur la cรดte Est puisque cette partie de lโ€™รฎle est toujours humide (ONE, 2008).
La vรฉgรฉtation donne un indice sur la prรฉsence dโ€™une nappe dโ€™eau souterraine proche de la surface mais รฉgalement de la nature mรฉcanique du terrain.

Inondabilitรฉ

Toamasina est la ville portuaire ร  lโ€™Est de Madagascar et la rรฉgion est exposรฉe au passage frรฉquent des cyclones. Les prรฉcipitations en zone tropicale peuvent provoquer lโ€™inondation. Cette derniรจre rรฉsulte des problรจmes de ruissellement et dโ€™infiltration. La rรฉpartition de ces eaux dรฉpend des index hydrogรฉologiques, dont :
๏ถ la gรฉologie de surface.
๏ถ la gรฉomorphologie.
๏ถ lโ€™รฉtat de la surface.
๏ถ la profondeur du niveau statique, et.
๏ถ lโ€™amรฉnagement du sol.
Par ailleurs, les constructions illicites sur les canaux dโ€™รฉvacuations dโ€™eau favorisent aussi la rapide montรฉe des eaux. Les eaux font des ravages et les infrastructures commencent ร  se dรฉgrader et faute de canalisation en bon รฉtat. Les habitations construites dans les bas quartiers sont trรจs sujettes ร  lโ€™inondation. Les quartiers de Mangarano, Ankirihiry, Tanambao et dโ€™Ambalamanasa sont les plus touchรฉes.
La population locale et les autoritรฉs sont toutes responsables de cette inondation qui touche 95% de la Commune urbaine de Toamasina. Les habitants jettent leurs ordures dans les canaux dโ€™รฉvacuations et les dirigeants de la ville nโ€™ont pas assez de fonds pour entretenir ces infrastructures.

Aperรงu de la gรฉologie de Madagascar

La gรฉologie de Madagascar se rรฉpartit en deux grands groupes (Besairie, 1973) :
๏ถ la couverture sรฉdimentaire qui occupe toutes les zones cรดtiรจres, soit un tiers de l’Ile, et dont les affleurements vont du .
๏‚ง Carbonifรจre ร  lโ€™Actuel dans le bassin de lโ€™Ouest, avec une sรฉrie complรจte.
๏‚ง Trias ร  lโ€™Actuel dans le bassin de Diรฉgo-Suarez mais avec un grand dรฉveloppement des calcaires jurassiques et des basaltes crรฉtacรฉ.
๏‚ง Crรฉtacรฉ ร  lโ€™Actuel dans lโ€™รฉtroite bande sรฉdimentaire de la cรดte-Est.
๏‚ง Nรฉogรจne ร  lโ€™Actuel dans lโ€™Extrรชme-Sud.
๏ถ le socle cristallin, formรฉ par des roches magmatique et mรฉtamorphique dโ€™รขge Prรฉcambrien, sur lequel repose les Hautes-Terres, soit deux tiers de l’Ile. En 2003, le gouvernement Malagasy a mis en place un projet de cartographie moderne qui sโ€™inscrit dans le cadre du Projet de Gouvernance des Ressources Minรฉrales (PGRM) en coopรฉration avec la Banque Mondiale. Les travaux dirigรฉs par le PGRM ont caractรฉrisรฉs le socle Malagasy en huit domaines gรฉologiques: domaine dโ€™Antongil-Masora, domaine dโ€™Antananarivo, domaine dโ€™Ikalamavony, domaine dโ€™Androyen, domaine dโ€™Anosyen, domaine de Vohibory, domaine de Bemarivo, et, domaine dโ€™Itremo.

Gรฉologie de la zone dโ€™รฉtude

La rรฉgion Atsinanana est caractรฉrisรฉe par deux types de formations gรฉologiques : les terrains sรฉdimentaires et les terrains cristallins (ONE, 2008).

Les terrains cristallins

La Rรฉgion Atsinanana se trouve dans le domaine dโ€™Antananarivo (figure 6). Il est constituรฉ par des gneiss quartzo-feldspathiques ร  biotites et/ou amphibole de composition granitique dโ€™รขge nรฉo-archรฉen, associรฉ ร  des gneiss migmatitiques et des paragneiss probablement plus anciens. Toamasina, la zone dโ€™รฉtude, fait partie du groupe de Manampotsy dont les formations sont marquรฉes par des roches riches en graphite, caractรฉristique des gneiss et micaschistes du systรจme Andriamena-Manampotsy.

Cadre topographique et gรฉomorphologique

Le site est ร  quelques kilomรจtres seulement du littoral. Il se situe en plein centre-ville oรน la topographie gรฉnรฉrale du site est plane. La zone investiguรฉe se trouve ร  13 m dโ€™altitude.
On rencontre dans la zone cรดtiรจre de lโ€™Est des plaines et du littoral dont lโ€™altitude dรฉpasse rarement les 50 m. Dans la partie centrale de la rรฉgion, on observe un escarpement. Le terrain Malagasy est affectรฉ par de grandes failles. Ces failles sont matรฉrialisรฉes par des escarpements sur toute leur longueur (Rakotondrainibe, 2009). Les failles de direction NNE-SSW rรฉsultent de la sรฉparation de Madagascar au crรฉtacรฉ de son cรดtรฉ orientale avec le supercontinent Gondwana avec individualisation de lโ€™Inde et de Madagascar. Cette pรฉriode de fracturation sโ€™est accompagnรฉ dโ€™importants รฉpanchements volcaniques basaltiques de type fissural sur toute la cรดte Est. Devant la falaise Betsimisaraka sont situรฉes les hautes collines ร  une altitude gรฉnรฉrale de 800 ร  900 m avec quelques endroits culminants au-delร  de 1200 m (Ministรจre de lโ€™agriculture, de lโ€™รฉlevage et de la pรชche, 2003).
On distingue รฉgalement les basses et moyennes collines dont les altitudes peuvent atteindre 400 ร  700 m, formant 75% de la zone (altitude dรฉcroissante vers lโ€™Est). Elles sont sรฉparรฉes par un rรฉseau de vallรฉes peu profondes et parfois marรฉcageuses. Elles sโ€™รฉtagent depuis la cรดte sur 30 ร  50 km vers lโ€™intรฉrieur, par paliers successifs correspondant ร  des failles (Ministรจre de lโ€™agriculture, de lโ€™รฉlevage et de la pรชche, 2003).

Sismicitรฉ rรฉgionale

La sismicitรฉ nโ€™est pas distribuรฉe au hasard. Elle sโ€™articule le long des grandes lignes sismiques continues ร  la surface du globe. Des dix derniรจres annรฉes, on nโ€™a pas enregistrรฉ de graves sรฉismes dans la Rรฉgion Atsinanana. Les terrains sableux ร  forte teneur en particules fines sont plus les sujettes ร  la liquรฉfaction lors lโ€™un tremblement de terre. Ce phรฉnomรจne conduit lโ€™ouvrage ร  son dรฉstabilisation et ร  sa ruine.
Le projet auquel nous avons contribuรฉ concerne les ouvrages en infrastructures tels que les fondations dโ€™un bรขtiment. Le chapitre suivant prรฉsente les gรฉnรฉralitรฉs sur ces ouvrages.

Principe de fonctionnement dโ€™une fondation

Chaque รฉlรฉment porteur de la superstructure possรจde leur propre poids et supporte des charges verticales, horizontales et mรชme obliques. Lorsquโ€™un รฉlรฉment rigide sโ€™appuie ou sโ€™enfonce dans le sol sous lโ€™effet dโ€™une charge verticale, le sol se dรฉforme alors que la partie rigide sโ€™enfonce. Les poteaux ou les murs peuvent provoquer le poinรงonnement du sol mรชme par ses faibles dimensions cโ€™est pourquoi les fondations vont transmettre et rรฉpartir uniformรฉment ces charges venant de la superstructure au sol en diminuant ainsi la pression exercรฉe sur le sol.

Facteurs de choix du type de fondation

Le choix et le type de fondation adoptรฉ sont fonction de :
๏ถ la nature du terrain.
๏ถ la qualitรฉ du sol.
๏ถ le niveau de la nappe phrรฉatique.
๏ถ le type de lโ€™ouvrage ร  construire ainsi que les efforts amenรฉs par la construction.
๏ถ le coรปt dโ€™exรฉcution.

Les fondations superficielles

On distingue 3 principaux types de fondations superficielles (figure 9) :
๏ถ la semelle filante : destinรฉe ร  supporter les charges dโ€™un mur porteur et dont la rรฉpartition de ces charges se fait dโ€™une maniรจre linรฉaire .
๏ถ la semelle isolรฉe : destinรฉe ร  supporter les charges ponctuelles รฉmanant des poteaux .
๏ถ le radier : destinรฉe ร  supporter des charges surfaciques, il s’รฉtend sur toute la surface de l’ouvrage en limitant les phรฉnomรจnes de tassements du bรขtiment sur un terrain plus ou moins instable.

Analyse granulomรฉtrique

Le sol est constituรฉ de particules de toute taille. Lโ€™essai granulomรฉtrique est un essai dโ€™identification qui a pour but de dรฉterminer la rรฉpartition des grains suivant leur dimension et permettant ainsi de connaitre la nature et les types de sol rencontrรฉs.
Lโ€™analyse granulomรฉtrique par tamisage est le plus frรฉquemment utilisรฉe. Cโ€™est un ensemble dโ€™opรฉrations aboutissant ร  la sรฉparation selon la grosseur des รฉlรฉments constituants lโ€™รฉchantillon. On emploie des tamis ร  mailles carrรฉes afin dโ€™obtenir une reprรฉsentation de la rรฉpartition de la masse des particules ร  lโ€™รฉtat sec en fonction de leur dimension. Pour cela, on procรจde au classement des grains sur une sรฉrie de tamis placรฉ les uns ร  cรดtรฉ des autres. Les dimensions des mailles รฉtant dรฉcroissantes de la gauche vers la droite. Lโ€™รฉchantillon est placรฉ sur le premier tamis et par vibration, il y a rรฉpartition des grains sur les diffรฉrents tamis selon leur grosseur. Les rรฉsultats sont reportรฉs graphiquement afin dโ€™obtenir une courbe granulomรฉtrique.

Dรฉtermination des limites dโ€™Atterberg

Les limites dโ€™Atterberg sont des teneurs en eau pondรฉrales caractรฉristiques du sol. Elles correspondent ร  des comportements variables de la teneur en eau. Une limite d’Atterberg correspond donc ร  la teneur en eau ร  laquelle un รฉchantillon de sol passe d’une consistance ร  une autre. Deux de ces limites prรฉsentent un intรฉrรชt particulier : la limite de liquiditรฉ et la limite de plasticitรฉ.
Les limites se dรฉterminent sur un mortier dont le diamรจtre est supรฉrieur ร  0,40 mm ou 0,42 mm et lโ€™essai sโ€™effectue en deux phases :
๏ถ la recherche de la limite de liquiditรฉ WL dรฉfinie comme la teneur en eau du sol au passage ร  lโ€™รฉtat plastique de lโ€™รฉtat liquide, dรฉterminรฉe par la ยซ mรฉthode de la coupelle de Casagrande ยป .
๏ถ la recherche de la limite de plasticitรฉ WP comme la teneur en eau, qui marque le seuil de passage dโ€™un sol de lโ€™รฉtat plastique ร  lโ€™รฉtat solide, dรฉterminรฉe par la ยซ mรฉthode du rouleau ยป.

Equivalent de sable

Lโ€™essai รฉquivalent de sable est un essai de propretรฉ. Il consiste ร  sรฉparer les particules fines contenues dans le sol et permet de dรฉterminer un coefficient dโ€™รฉquivalent de sable qui confie la propretรฉ de celui-ci. Cet essai est particuliรจrement intรฉressant pour apprรฉcier la qualitรฉ dโ€™un sol. Il met en รฉvidence la proportion relative dโ€™รฉlรฉments fins dans le sol.
Lโ€™essai sโ€™effectue sur une fraction de sol passant au tamis de 5 mm. Aprรจs un lavage รฉnergique, il sโ€™agit de mettre en suspension les รฉlรฉments fins de lโ€™รฉchantillon dโ€™un sol au moyen dโ€™un floculant.

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Table des matiรจres

PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET CADRE DE Lโ€™ETUDE
CHAPITRE I : DESCRIPTION DU PROJET
I.1. Prรฉsentation de la sociรฉtรฉ
I.2. Prรฉsentation du projet
CHAPITRE II : CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE
II.1. Contexte gรฉographique
II.2. Contexte gรฉologique
CHAPITRE III : LES OUVRAGES EN INFRASTRUCTURE
III.1. Gรฉnรฉralitรฉs sur les fondations
III.2. Les fondations superficielles
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
CHAPITRE I : ETUDE GEOTECHNIQUE
I.1. Travaux prรฉliminaires
I.2. Travaux de terrain
I.3. Travaux de laboratoire
I.4. Traitement des donnรฉes
CHAPITRE II : METHODE DE DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS
II.1. Dรฉtermination de la capacitรฉ portante
II.2. Prรฉ-dimensionnement des fondations
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
CHAPITRE I : RESULTATS DES TRAVAUX DE TERRAIN
I.1. Sondages ร  la tariรจre
I.2. Essai pressiomรฉtrique
I.3. Essai de pรฉnรฉtration
CHAPITRE II : RESUTATS DES TRAVAUX DE LABORATOIRE
II.1. Teneur en eau
II.2. Analyse granulomรฉtrique
II.3. Limites dโ€™Atterberg
II.4. Equivalent de sable
CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT ET CHOIX DES FONDATIONS
III.1. Descente de charge
III.2. Prรฉ-dimensionnement des fondations
III.3. Calcul des armatures
CONCLUSION
Rรฉfรฉrences bibliographiques

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