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Utilisations
Le saphir est utilisé dans plusieurs domaines selon sa qualité. L’utilisation du saphir est très diversifiée tant du point de vue culturel que technique mais d’une manière générale, le saphir se présente comme une parure personnelle et une ornementation. Ainsi, les variétés gemmes sont utilisées en joaillerie. Richement colorés, les pierres fines et les pierres précieuses, dont le saphir fait partie, sont une source inépuisable d’inspiration dans le domaine des arts décoratifs. Ils nous offrent un matériau unique pour la réalisation d’objets tels que colliers, couronne, bague, sculptures ou pendules. La beauté du saphir gemme et ses différents caractères physiques permettent en effet de le tailler. Les bijoutiers peuvent ainsi fabriquer plusieurs joyaux avec ces pierres. Le saphir est la pierre idéale pour une bague de fiançailles. Il s’offre non seulement à l’occasion des fiançailles mais aussi pour fêter 10 années de mariage, en général, se porte chez les femmes en réelle demande d’affection. Cette pierre précieuse est considérée comme l’excellence, immédiatement après le diamant. Les plus beaux saphirs sont ceux des anciennes mines du Cachemire, aujourd’hui fermées. Le « Paparadja » que l’on trouve au Sri Lanka est d’une subtile couleur rose orangée, son prix peut atteindre des sommes considérables.
Le saphir est donc un minéral très utile, non seulement pour sa très grande valeur mais aussi pour ses diverses vertus qui peuvent porter chance selon certaine superstitions. A travers les âges, les hommes avides de superstitions, ont donné aux éléments naturels et notamment aux pierres précieuses des symboliques particulières. Associé à la notion d’espace, de pureté, de sagesse et d’apaisement, le saphir était tenu pour amulette et protégeait le voyageur du danger et du mauvais sort. Pierre curative, on lui accordait le pouvoir de guérir l’asthme et de prévenir les troubles mentaux. Le saphir symbolise donc le calme des cieux, apportant la paix, favorisant la méditation. Ainsi, le saphir est la pierre qui nous sied à merveille. Qu’il soit bleu, rose, orangé ou tirant vers le vert, le saphir se décline sous plusieurs couleurs qui évoquent toujours cette soif de bonheur autour de nous. Choisi dans une couleur rose, le saphir évoque la douceur et la sincérité. Orangé, il implique un tantinet de frivolité dans notre vie, mais toujours montrée de manière raisonnable. Dans le domaine technique, les saphirs de mauvaises qualités ou de taille très petits sont utilisés comme abrasifs vu la dureté du saphir (corindon). Et que certains sont nécessaires pour des disques microsillons dont la pointe de la lecture est en saphir. Les saphirs sont aussi employés, à l’égal des rubis, comme supports durs pour les montres et les appareils de hautes technologies.
Saphirs célèbres [24]
Dans l’histoire de l’humanité, quelques types du saphir se sont considérés comme célèbre du fait de leur beauté et de leur grandeur à citer:
– Saphir étoilé « Etoile de l’Inde » à l’American Museum de New-York (563 cts).
– Saphir étoilé noir « Etoile de Minuit » à l’American Museum de New-York. (116 cts).
– Saphir étoilé « Etoile de l’Asie » au Smithsonian Institut de New-York (330 cts).
– Saphir étoilé « Etoile d ‘Artaban » à Washington (316 cts).
– Saphirs « St Edward » et « Stuart », joyaux royaux d’Angleterre.
– Le Ruspoli, ou saphir de Louis XIV (135.80 cts), taillé en rhomboèdre, est conservé au Muséum national d’histoire naturelle de Paris.
– La Star of India (563.35 cts), provenant du Sri Lanka, est conservée au Musée de New York.
– L’Étoile Noire (2097 cts), a été trouvée aux États-Unis dans les années 1950. On y a taillé le buste du général Eisenhower (1444 cts).
Parmi les saphirs bleus les plus gros, on peut citer:
– Le « Saphir Logan », taillé en coussin au Smithsonian Institution à Washington ; un saphir de 258 carats, d’un bleu vif et lumineux qui appartient à la Couronne de Russie.
– En 1988, le « Saphir Rockfeller » de 62,02 cts, taille émeraude, fut vendu aux enchères chez Sotheby’s pour 2 828 546 dollars, c’est actuellement le prix record par carat:
– Ainsi, un saphir étoilé de 63 000 Cts (12,5 kg) aurait aussi été trouvé en Birmanie (Myamar) en octobre 1966.
Géologie [7] [15] [16]
Le corindon peut être individualisé dans des conditions particulières de pression et de température dans un contexte géologique à excès d’alumine. La pigmentation est subordonnée d’abord à la présence puis à la possibilité de cations métalliques qui se substituent de manière isomorphique avec l’aluminium. Rappelons que la coloration du corindon autre que le rouge, donc de sa variété saphir, est subordonnée à la présence du fer et du titane qui est en général libéré d’une formation de nature basique-ultrabasique. La proportion de saphir des gisements primaires est trop infime pour être exploitée commercialement. Cependant, les gisements alluvionnaires fournissent une production bien plus importante.
De ce fait, le saphir se forme généralement dans des roches sédimentaires constituées de sables et d’argiles alluvionnaires. Il se présente à l’état brut sous l’aspect de petits cailloux plus ou moins arrondis, opaques, en forme de tonnelet. En effet, saphirs et quelques minéraux gemmifères, provenant de la distillation des roches en fusion, se forment dans l’écorce terrestre sous l’action de température et de pression très élevées (à une profondeur variant de 25 à 50 Km et une température allant de 650 à 720°).
On déduit deux grandes origines de saphirs :
– Saphirs naturels provenant de gîtes calcaires (les plus beaux) : Cachemire, Myanmar Sri-Lanka, Tanzanie, Madagascar, certains gîtes du Montana.
– Saphirs naturels d’origine volcanique (les plus nombreux) Australie, Brésil.
Cambodge, Chine, Colombie, Kenya, Thaïlande, Vietnam, et certains sites de Madagascar et du Montana. Les saphirs d’origines volcaniques se trouvent souvent dans les rivières, dans des trous.
Gitologie
On rencontre de saphir dans deux types de gisements :
Les gisements « primaires » : où le minéral recherché est un composant minéral d’une roche ou d’un filon recoupant cette roche .
– Les gisements « secondaires » ou « détritique » : on l’appelle le plus souvent aussi « placers » où le minéral est d’abord dégagé de sa gangue rocheuse par l’érosion; puis transporté plus loin par le réseau hydrographique pour être ensuite déposé dans des alluvions où il pourra être concentré dans des sites préférentiels ou « pièges » de la partie aval du réseau hydrographique.
Gisements primaires
Ils se répartissent en :
– Produits du métamorphisme de contact dans des roches sédimentaires ou magmatiques transformées (skarns,) par une intrusion magmatique postérieure (granite, diorite ou gabbro) ; les marbres, résultant de la transformation d’un calcaire ou d’une dolomie sont les hôtes privilégiés de nombreux minéraux de valeur, les minéraux accompagnateurs du saphir peuvent être grenat, péridot. De bons exemples sont les gisements afghans, pakistanais ou birmans.
– Produits du métamorphisme régional de séries sédimentaires de chimisme calcique ou alumineux transformées en micaschistes et gneiss. De bons exemples sont les gisements de rubis et saphir du Sri Lanka et de Madagascar.
– Pegmatites et gneiss, derniers « jus » hydrothermaux générés lors de la mise en place d’intrusions granitiques ou granodioritiques, gisements très importants dans des pays comme le Brésil ou Madagascar pour des minéraux . La paragenèse minéralogique de la pegmatite peut être des béryls (aigue-marine, morganite, heliodore), tourmalines et topazes. L’encaissant renfermera du saphir par métamorphisme de contact.
– Volcanites basiques (améthystes, agates).
– Filons quartzeux ou quartzo- carbonatés, de type méso thermal à épithermal, porteurs d’oxydes ou de silicates (citrine, améthyste).
– Zones d’altérations hydrothermales variées associées au métamorphisme, à la mise en place d’intrusions ou encore à la formation de gisements métalliques, par exemple les gisements d’émeraude de Colombie ou les gisements de turquoise d’Iran ou d’Afghanistan.
Par la classification des roches, le gisement su saphir se fait comme suit :
le gisement magmatique où le corindon peut être présent dans les deux types de roches magmatiques, volcaniques ou effusives et plutoniques ou intrusives.
Dans la roche volcanique, on le rencontre dans les trachytes à corindon et les basaltes, auxquels le corindon est attaché, lors de leurs montées, à la base de la croûte terrestre fondue. Et il y est présenté sous forme de xéno-cristaux en prismes corrodés.
Le saphir provenant des roches plutoniques est surtout d’origine pégmatitique par le phénomène d’endomorphisme au contact des syénites néphéliniques ; par désilicification progressive d’un magma granitique au contact d’une péridotite ou en climat catazonal, d’où sa présence dans les plumasites ou les pegmatoïdes réactionnelles.
Le gisement métamorphique : consiste en des métamorphismes généraux ou régionaux. Ce sont des formations en milieu calcique et de faciès granulite (7 à 8KBar, 700 à 800°C). Les marbres, résultant de la transformation d’un calcaire ou d’une dolomie, deviennent les hôtes privilégiés de nombreux minéraux de valeur. Des gneiss et granulites hyper alumineux catazonaux, des éclogites à corindon ou corindon saphirine, disthène, spinelle et zoïsite s’associent aux rutiles. Par métasomatose, en métamorphisme de contact, le corindon se trouve aussi dans les schistes cristallins et les calcaires métamorphiques.
Gisements secondaires
Les gisements secondaires comprennent les types suivants :
– placers proximaux, de type éluvial ou colluvial, au-dessus ou à côté des gisements primaires.
– placers distaux, loin des sources primaires. où les gisements de types éluvionnaires vont être érodés et transportés par le courant de ruissellement pour enfin être déposés en formant des gisements alluvionnaires anciens et alluvionnaires actuels. C’est sa stabilité chimique et sa grande dureté qui en font un minéral fréquent des alluvions fluviatiles ; d’ailleurs, ces gisements constituent les principales zones d’exploitations de variétés précieuses en placers.
Saphir dans le monde
La production mondiale du saphir a diminué d’environ 25 600 kg en 2005 contre 32 500 kg en 2000 et 26 900 kg en 1995. L’Australie a été le premier producteur de saphir de 1995 à 1999. Depuis 2000, Madagascar et l’Australie se sont alterné comme premier producteur de saphir. La production mondiale de saphirs est assurée à 40% par Madagascar et représente environ 25300 kilos par an, soit 69 kilos de saphirs par jour.
Il existe d’autres exploitations comme au Brésil, en Chine, au Cambodge, au Kenya, Nigéria, Tanzanie, Zimbabwe , etc.
En outre, les plus beaux saphirs sont ceux des anciennes mines du Cachemire et Burma ou Birmanie. Aujourd’hui fermées, ces mines produisent de très petites quantités de saphirs, mais qui sont d’une qualité et d’une finesse reconnue dans le monde entier, et donnent des saphirs d’un bleu velouté exceptionnel.
D’importants gisements ont été aussi redécouverts au XIXème siècle et continuent à fournir environ le tiers de la production mondiale : saphirs et rubis confondus à Paï Lin et Chanthaburi. De très grands champs d’alluvions, riches en saphirs, d’origine basaltique, se trouvent à Penglai et Wenchang dans l’île de Hainan, ainsi qu’à Mingxi au centre Ouest de la province de Fujian. Exploités et traité thermiquement, ces saphirs font de la Chine un important nouveau producteur. D’autres gisements importants de saphirs existent aussi aux Etats-Unis, en Inde, en Afghanistan, dans l’Oural et dans d’autres régions de l’ancienne Union Soviétique, en Australie et bien évidemment à Madagascar.
Historique du phénomène saphir d’Ilakaka
Les régions d’Andohanilakaka à Ambarazy et d’Antaralava ont été à l’origine de l’exploitation du saphir, dans la partie Sud-Ouest de Madagascar et étaient des lieux de passage des voleurs de boeufs provenant de la partie Ouest de la région (Sakaraha, Ankazoabo, Benenitra…).
D’après la population locale, il paraît que depuis 1996, une société a commencé à acheter le saphir, mais étant donné l’ignorance des paysans locaux de la valeur et de la qualité de cette pierre précieuse, celle-ci a abusé de cet handicap. C’est ainsi que lorsque ces paysans présentaient des pierres bleues à l’acquéreur, ce dernier exigeait des pierres roses. Néanmoins, elle achetait les bleues qui lui étaient présentées, avec un semblant de consolation à un prix dérisoire. Le « kapoaka » (équivalent à la boîte ¼ l de volume) de pierres précieuses se négociait, de gré à gré, alors à partir de 4000 Ariary. Ce fut une période de grande escroquerie dans l’histoire du saphir. Cela se passait à Ilakakabe. Et une autre source aussi a mentionné que : un français dénommé Délorme, voulant vérifier l’existence du fabuleux trésor a engagé des gens du lieu pour creuser la terre ; un bloc de pierre é été sorti du trou. Il l’a fait laver pour le débourber. Devant l’existence du saphir après ce test, il a consenti à donner 500.000 Fmg à ses mineurs qui lui ont fait obtenir 10 Kg de cette pierre précieuse : le saphir, mais il s’est gardé d’en révéler tout de suite l’existence. Et d’autre fait aussi sur l’historique du saphir d’Ilakaka : l’aventure a commencé il y a environ 17 ans, en 1998. Ce lieu, se trouve à une distance de 735 km et géologique
Situation géographique et administrative
Ilakaka se trouve à 720km d’Antananarivo sur la route nationale numéro 7. Il se trouve dans la région Ihorombe. Cette zone se trouve dans la partie limitrophe de l’ex-province du Fianarantsoa et du l’ex-province de Toliara. Ilakaka appartient au district d’Ihosy, à l’extrême Sud-ouest de l’ex-province de Fianarantsoa. Cette zone se trouve au sein du massif ruiniforme de l’Isalo, en contact direct avec le plateau d’Ihorombe dans sa partie orientale. Les chaines montagneuses de l’Isalo et de Tangorombohitra, se situe à l’extrême Est de la zone. Les chaînes montagneuses de l’Isalo (longue de 60 km environ) et de Tangorombohitra (110 km), chevauchent à l’extrême Est de la zone. Bien qu’elles soient interrompues par l’affluent d’Imaloto, dans une la vallée d’Ilakaka, elles présentent des caractéristiques communes dans l’organisation du relief. Leurs bordures orientales sont constituées par une succession de falaises rudes à l’intérieur desquelles sont développées des vallées profondes et complexes. Dans la partie centrale du massif de Tangorombohitra, des montagnes tabulaires se sont éloignées les unes des autres. L’altitude moyenne de la zone est de 800m.
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Table des matières
PARTIE I : GENERALITES SUR LE SAPHIR ET ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : SAPHIR DANS LE MONDE
I .Généralités
II. Propriétés physico-chimiques
III. Utilisations
IV. Saphirs célèbres
V. Géologie
VI. Gitologie
VII. Saphir dans le monde
CHAPITRE II : SAPHIR A MADAGASCAR
I. Historique
II. Géologie du saphir de Madagascar
III. Gitologie
IV. Principales régions du saphir à Madagascar
V. Types d’exploitations
VI. Produits des saphirs
PARTIEII : CONTEXTE GENERAL ET GEOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE III : CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE
I. Historique et situation géographique
II. Contextes physiques
III. Contextes socio-économiques
CHAPITRE IV : CONTEXTE GEOLOGIQUE DE LA ZONE
I. Géologie de la région
II. Géologie structurale
III. Mode de gisement
PARTIE III : PROSPECTION GEOPHYSIQUE
CHAPITRE V : RAPPEL METHODOLOGIQUE
I. Généralités
II. Méthode électrique
III. Méthode sismique
CHAPITRE VI : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I. Méthode électrique
II. Méthode sismique
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ET WEBOGRAPHIE
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