Contexte du cyclotourisme

Contexte du cyclotourisme

Quelques définitions

Premièrement, pour mieux comprendre ce qu’est le cyclotourisme, il est nécessaire de rappeler la signification du tourisme. Il existe une multitude de définitions du phénomène touristique mais pour ce travail, c’est celle adoptée par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) qui est considérée comme la plus exacte. Pour cette institution des Nations Unies, le tourisme est « un phénomène social, culturel et économique qui implique le déplacement de personnes vers des pays ou des endroits situés en dehors de leur environnement habituel à des fins personnelles ou professionnelles ou pour affaires. Ces personnes sont appelées des visiteurs (et peuvent être des touristes ou des excursionnistes, des résidents ou des non résidents) et le tourisme se rapporte à leurs activités, qui supposent pour certaines des dépenses touristiques » (OMT, s.d.a). Toujours selon l’OMT, il faut différencier les touristes, qui sont des visiteurs qui passent au moins une nuit sur place, des excursionnistes, qui sont considérés comme des visiteurs d’une journée étant donné qu’ils ne dorment pas dans le lieu visité.

Deuxièmement, c’est la mobilité ou locomotion douce qui doit être spécifiée puisque la pratique du vélo s’inscrit dans ce type de mobilité. D’après la Confédération suisse, plus précisément l’OFROU, « on entend par locomotion douce le fait de se déplacer à pied, sur roues ou sur roulettes, à la seule force musculaire humaine. » (s.d.a, p.3). La Confédération fait donc référence à la randonnée, à la marche à pied, à la circulation à vélo (VTT, vélos allongés et vélos de course) ainsi qu’aux déplacements à l’aide d’engins tels que les patins à roulettes/rollers. Dans son plan directeur de la locomotion douce, elle insiste sur le fait que ce type de mobilité renforce le tourisme doux, aussi appelé tourisme durable (OFROU, s.d.a, p.4).

Ce dernier terme, celui du tourisme durable est aussi à définir car le cyclotourisme s’inscrit dans cette forme de tourisme (Cholez, 2012). Selon l’OMT, c’est « un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil. » (s.d.b). Après avoir abordé ces quelques notions très importantes, revenons à la signification du cyclotourisme. Ce terme est apparu en 1887 grâce à Paul de Vivie, figure emblématique de ce type de tourisme et fervent défenseur des bienfaits de la randonnée à vélo (Fédération française de cyclotourisme, 2016, p.4). Comme pour le tourisme, il existe un certain nombre de définitions. Pour certains, le cyclotourisme se limite uniquement à une activité « de vacanciers », « à la cool ». Pour d’autres, tous les pratiquants du vélo, qu’ils soient sportifs ou vacanciers sont des cyclotouristes, à condition qu’ils passent au moins une nuitée dans un hébergement.

En voici quelques-unes parmi les plus fiables trouvées :

◆ Dans un rapport réalisé par le groupe DBSF (firme située à Montréal) sur le cyclotourisme au Québec, c’est la définition élaborée par la chaire du Tourisme de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) qui est citée : le cyclotourisme représente l’« ensemble des activités pratiquées individuellement ou en groupe, au cours d’une expérience touristique s’échelonnant sur un ou plusieurs jours et dont l’utilisation du vélo fait partie intégralement ou partiellement du voyage. » (2006, p.7). Le cyclotouriste est donc un touriste « qui, à un moment de son séjour, utilise le vélo comme activité principale ou comme activité de support. » (le Groupe DBSF, 2006, p.7). Cette étude fait la distinction entre deux sortes de cyclotouristes:
o Le cyclotouriste sportif : touriste pour qui le séjour tournera principalement autour de la pratique du vélo ;
o Le cyclotouriste vacancier : touriste qui, durant son séjour, utilisera le vélo de façon régulière ou intermittente. (le Groupe DBSF, 2006, p.8)
◆ Sur le site du Gouvernement québécois, le cyclotourisme est une « activité qui consiste à visiter une ville ou une région à bicyclette, individuellement ou en groupe, lors d’une randonnée de quelques heures ou de plusieurs jours. » (Gouvernement du Québec, 2016)
◆ Selon la Fédération française de cyclotourisme, qui gère la pratique du loisir et du tourisme à VTT et à vélo, « le cyclotourisme est avant tout une activité sportive de loisir et de plein air, c’est du tourisme à vélo sans pratique compétitive. La pratique est variée et s’adapte à tous les types de public : une balade en famille, des sorties conçues pour les personnes en situation de handicap, des randonnées à vélo entre amis ou, pour les plus entraînés, des voyages itinérants en France ou à l’étranger de plusieurs semaines. » (2016, p.4)
◆ D’après l’OVT, un cyclotouriste est un cycliste sportif ou récréatif qui dort au moins une nuit en dehors de son domicile principal. Un cyclotouriste récréatif qui se déplace à vélo, sans recherche de performance sportive, en suivant un itinéraire programmé ou non et qui apprécie la découverte des patrimoines est appelé un « cycliste itinérant ». Le sportif, quant à lui, cherche à relever des défis et à s’entraîner. Le cycliste excursionniste ne dort pas hors de son domicile. (OVT, 2016, p.5) .

C’est principalement la définition du cycliste itinérant qui nous intéresse pour cette étude.

La mobilité douce au niveau fédéral et cantonal valaisan

En Suisse, « la mobilité caractérise notre société. Elle fait partie de notre qualité de vie et nous procure des avantages économiques. Mais elle a des effets néfastes sur l’environnement et sur notre santé. » (Confédération suisse, 2012, p.8). Toutefois, un réseau bien aménagé de locomotion douce existe par la présence d’itinéraires cyclables et de chemins de randonnée (Confédération suisse, 2012, p.11).

Au niveau fédéral

Du point de vue de la Confédération suisse, la mobilité douce représente « un potentiel considérable, encore inexploité, d’amélioration du système des transports, de mobilité non polluante (air, bruit, CO2) et de stimulation de la santé publique. Elle renforce l’écotourisme et permet de réduire les dépenses privées et publiques en transports. » (OFROU, s.d.b). De plus, « le Conseil fédéral est disposé à mieux prendre en compte les potentiels de la mobilité douce du point de vue énergétique et des émissions de CO2 ainsi qu’à les intégrer dans la planification des prochains paquets de mesures de la Stratégie énergétique 2050. » (OFROU, 2014). Pour ces différentes raisons, la politique suisse des transports encourage depuis plusieurs années la mobilité douce pendant les loisirs mais aussi au quotidien.

Au niveau fédéral, l’OFROU est l’autorité compétente pour l’infrastructure routière et le trafic individuel, qui a pour but de favoriser une mobilité routière durable et sûre (OFROU, s.d.c).

A travers sa stratégie de développement durable, stratégie nationale mise à jour tous les quatre ans, l’OFROU élabore un plan de mesures ayant pour but de fournir à la mobilité douce, 3 ème pilier du système de transport de personnes, « une assise encore plus large à tous les niveaux de l’Etat » (OFROU, 2013, annexe 1/4). Les mesures évoquées ne touchent pas uniquement le domaine de la circulation mais aussi celui du développement territorial, du sport, de l’environnement, du tourisme, etc (OFROU, 2013, annexe 1/4). D’ailleurs, l’OFROU soutient des projets tels que « La Suisse à vélo » et « La Suisse à pied » (OFROU, s.d.b).

Pour Gottlieb Witzig, chef du domaine mobilité douce à l’OFROU, la mobilité douce est d’une importance capitale étant donné qu’elle est un enjeu national pour différents secteurs, y compris pour le tourisme et les loisirs, le domaine qui nous intéresse dans le cadre de ce travail de Bachelor. D’ailleurs, pour assurer la sécurité, l’attractivité et la bonne qualité des itinéraires, 1/3 des subventions fédérales de l’OFROU sont destinées à la locomotion douce et à l’aménagement de l’espace public (OFROU, s.d.d). Outre la stratégie de développement durable, un plan directeur réalisé en 2002, sur demande de l’ancien Conseiller fédéral Moritz Leuenberger, aborde également la locomotion douce et dévoilent ses lignes directrices. Il s’agit en priorité de rendre les systèmes de transport optimaux dans les agglomérations et les villes et de créer les meilleures conditions possibles pour le tourisme pédestre et les déplacements à vélo durant les loisirs tout en assurant la sécurité (OFROU, s.d.a). Nous constatons donc que la locomotion douce est au centre des préoccupations pour la Confédération.

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Table des matières

Introduction
Méthodologie et problématique
Le contexte du travail et le choix du sujet
Objectifs du travail de Bachelor
Stratégie de réalisation du travail
Etat actuel de la recherche
1. Contexte du cyclotourisme
1.1. Quelques définitions
1.2. La mobilité douce au niveau fédéral et cantonal valaisan
1.2.1. Au niveau fédéral
1.2.2. Au niveau cantonal
1.3. La pratique du vélo et du cyclotourisme
1.3.1. Les itinéraires cyclables
1.3.2. Situation en Suisse
1.3.3. Situation en Valais
1.3.4. Situation dans les régions alpines
2. Le Rhône
2.1. Les deux 1ères corrections
2.2. La 3ème correction du Rhône
3. Le cyclotourisme au bord du Rhône entre Sion et Sierre
3.1. Situation actuelle de l’offre cyclotouristique
3.1.1. Aspects positifs et négatifs : avis des personnes rencontrées
3.1.2. Analyse SWOT
3.2. Futur du cyclotourisme
3.2.1. Futurs aménagements dans la région sédunoise
3.2.2. Futurs aménagements dans la région sierroise
4. Best practices
4.1. Itinéraires cyclables
4.1.1. En France
4.1.2. En Suisse
4.1.3. En Suisse et en France
4.2. Aménagements en bordure de cours d’eau
4.2.1. Lyon et ses berges du Rhône
4.2.2. Paris Plages
4.2.3. La Loire à Vélo
5. Propositions d’amélioration
5.1. Améliorations souhaitées
5.2. Recommandations de l’auteur
5.2.1. Nouveaux aménagements et infrastructures
5.2.2. Développer un accueil « bike friendly »
5.2.3. Nouvelles activités touristiques
5.2.4. Création d’un site web et présence sur les réseaux sociaux
5.2.5. Création d’un produit touristique « Le Rhône à vélo »
Conclusion

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