Contexte de l’étude et du traitement mécano biologique des déchets

Contexte de l’étude et du traitement mécano biologique des déchets 

Contexte mondial de la gestion des déchets 

L’enlèvement des ordures ménagères est perçu comme le plus « municipal » des services urbains et tout responsable local joue une partie de sa crédibilité sur les résultats qu’il obtient dans ce domaine. Pourtant, avec la croissance démographique urbaine rapide dans les pays en voie de développement (P.E.D), l’organisation et le financement de la gestion des déchets sont des équations de plus en plus difficiles à résoudre pour la municipalité.

Le défi est d’envergure pour les villes de ces pays qui manquent de moyens et ne peuvent s’offrir les solutions techniques des pays industrialisés [24]. En revanche, elles disposent d’atouts non négligeables comme l’existence, sur leur territoire, de nombreuses petites entreprises privées et d’associations communautaires qui interviennent déjà dans la collecte et le recyclage des déchets.

Résumé succinct de GOOD PLANET 

Good planet, association à but non lucratif fondé en France en 2005, et désormais devenue fondation reconnue d’utilité publique depuis juin 2009, est une ONG présidée par Yann Arthus Bertrand. C’est une ONG écologique qui s’engage dans la lutte contre le réchauffement climatique de l’éducation publique à la protection de l’environnement. Pour réaliser cet engagement Good planète finance des projets environnementaux et de réduction des gaz à effet de serre, principaux gaz qui favorisent du réchauffement climatique. C’est le cas du traitement des ordures ménagères de la ville de Mahajanga. Par le développement urbain les déchets ménagers augment de jours en jours ; laissés dans la nature ces déchets qui s’empilent deviennent une génératrice des gaz, source de la pollution atmosphérique et des gaz à effet de serre, à savoir le méthane. Cela ne pourra pas se produire s’il y a de traitement par le compostage ou la méthanisation par le bio digesteur. Dans le cas de Mahajanga le traitement s’est orienté vers le compostage qui par la décomposition aérobique des matières organiques empêche la formation de méthane et les gaz pollueurs de l’atmosphère. Le compost produit sera utilisé dans l’agriculture urbaine et périurbaine qui par la suite stocke le carbone au sol et développe la production agricole. Ainsi ce système empêche l’émission de méthane dans l’atmosphère. Cette émission évitée est quantifiée par le responsable monitoring, vérifiée par un label international comme Bureau Veritas puis vendue à la Good planète pour remplacer les avances sur la réalisation de projet.

Contexte Majungais 

Dans le cas de la ville de Mahajanga, la Décharge non contrôlée (DNC) municipale à Mangatokana est gérée par une Association non lucrative Tananamadio. Elle récupère une partie des déchets provenant de la ville (déchets du marchée et de la ville) pour composter. Cette activité permet à l’association de prendre part à la protection de l’environnement (réduction de gaz à effet de serre) et à l’assainissement de la ville, et d’avoir du compost qui sera vendu aux cultivateurs locaux.

Une ville en pleine expansion
Mahajanga, une ville située dans le nord ouest de Madagascar qui s’étend sur 52Km², est reliée à la capitale Antananarivo par une route asphaltée de 578 Km. Troisième ville de Madagascar plus de 324000 habitants et une densité de 6240hab/km². C’est aussi le deuxième port de Madagascar après le port de Toamasina. Elle est caractérisée par une population très brassée et en progression rapide.

Des problèmes de gestion de déchets

Alors que 30000 tonnes d’ordures sont produites chaque année, seulement 30% d’entre elles sont collectées et mises en décharge (DNC). Toutes ces situations accroissent ainsi les risques sanitaires de la population.

Dans le pays en voix de développement comme Madagascar le fait de mettre en décharge les déchets est une chose récente. Souvent les ordures qui sont généralement sans pré-tri sont empilés dans une fausse ou dans une décharge à ciel ouvert. Plus de 80% des déchets ne sont pas donc traités. Mais de bon nombre des pays pauvres y compris Madagascar, les décharges permettent au plus pauvre de survivre. Plusieurs sortes de filières de traitement existent à savoir l’incinération, l’enfouissement, le recyclage et le traitement mécano-biologique. Mais avec la faiblesse financière de la municipalité, le traitement s’oriente souvent vers le stockage dans une décharge non contrôlée ou illicite. Les risques sanitaires sont alors très élevés.

Par contre dans les pays développés comme les états européens la mise en décharge des déchets solides est imposée par la directive 1999/31/CE. Ainsi chaque pays a ses méthodes d’élimination de ses déchets.

L’association Tananamadio et le compostage des déchets

Conscient de la gravité de la situation vis à vis des impacts de la pollution et suite à la réalisation d’une étude financée par la Banque Mondiale sur la gestion des ordures ménagères de la ville de Mahajanga, montrant qu’il y a plusieurs solutions pour remédier ce problème, l’association Tananamadio a été mise en place par le GEVALOR en collaboration avec l’IRCOD, GTZ et le LARED à Mahajanga pour expérimenter la fabrication de compost à partir des ordures ménagères. Elle s’occupe aussi de la fabrication des cornes broyées, où les deux produits ayant une destination agricole. La GTZ en collaboration avec Faculté des Sciences, pour encourager ce projet a alors conçu et réalisé une décharge sur laquelle se réalise le compostage.

Grâce à des soutiens financiers modestes mais réguliers du Conseil Général du Loiret et de la Région Centre (France), obtenus par le canal de l’association française Gevalor et de l’appui technique de cette dernière, Tananamadio a démontré la validité de ce concept. Fin 2006, des aides financières plus substantielles de la Municipalité (CUM), grâce à un financement AIMF et à un nouveau financement GTZ, et de Gevalor, grâce à un financement FFEM, ont permis d’aménager la décharge, de faire fabriquer des équipements permettant d’augmenter la capacité de production et d’améliorer la qualité du compost.

En parallèle Tananamadio bénéficie, grâce à un accord avec l’AFVP, du soutien d’une spécialiste qui doit apporter un appui aux agriculteurs pour une utilisation rationnelle du compost et de la corne broyée .

En outre, compte tenu des économies de gaz à effet de serre générées par le compostage, Tananamadio bénéficie d’un contrat d’achat des gains de gaz à effet de serre réalisés avec l’association « Good Planet », émanation de Yann Arthus Bertrand. Tananamadio vise à produire dans son atelier pilote du compost de qualité à un rythme qui pourrait atteindre (hors saison des pluies) environ une centaine de tonnes par mois et à commercialiser les tonnages correspondants. Surla base des données de fonctionnement de ce pilote, sera faite une étude technicoéconomique et sera proposée une approche pour le traitement de l’ensemble des OM produites par la ville de Mahajanga.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. Contexte de l’étude et du traitement mécano biologique des déchets
II.1. Contexte mondial de la gestion des déchets
II.2. Résumé succinct de GOOD PLANET
II.3. Contexte Majungais
II.3.1. Une ville en pleine expansion
II.3.2. Des problèmes de gestion de déchets
II.3.3. L’association Tananamadio et le compostage des déchets
III. MATERIELS ET METHODES
III.1. Méthodes de collecte des données
III.1.1. Recherche documentaire
III.1.2. Méthode par observation
III.1.3. Méthode d’enquête
a) Enquête par entretien
b) Enquête par questionnaire
III.2. Les méthodes techniques appliquées au centre de traitement des ordures ménagère
III.2.1. Types de traitement au niveau bibliographique
a) Types de traitement existants dans les revues bibliographiques
b) L’activité du centre TANANAMADIO
c) Test de maturité
d) Utilisation du compost et suivi après vente
III.2.2.Quantification de l’émission évitée
b) Méthodes existantes
c) Méthode de Tananamadio
III.2.3. Caractérisation des ordures ménagères
a) Tri sur sec (NFX 30-466)
b) Protocole d’analyse utilisé par Tananamadio
IV. RESULTATS
IV.1. Résultat des enquêtes et récolte de données
IV.2 Résultats des calculs
IV.2.1 Réductions d’Emissions de GES
IV.2.2. Quantité de GES générée par le projet de compostage
a) Emissions dues au transport
b) Emission due à la consommation d’énergie
c) Emission due au processus de compostage
d) Emission due à l’eau de ruissèlement
e) Total de l’émission de GES due aux activités de projet de compostage
IV.3. Résultat des analyses
IV.3.1. Caractérisation des déchets à traiter
IV.3.2 Test rottegrad
V. DISCUSSION
V.1. Caractérisation des ordures ménagère
V.2. Test de maturité du compost
V.3. Calcul de l’émission réduise
VI. SUGGESTIONS
VII. CONCLUSION

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