Contexte de la pomme de terre et de la lutte microbiologique

Généralités sur la pomme de terre 

Historique

La pomme de terre est une plante originaire de la cordillère des Andes dans le sud-ouest de l’Amérique. Ce n’est qu’à partir du XIIIe siècle que les Incas ont commencé leur domestication. En Europe, c’est vers 1560 à 1570 qu’il a été introduit en Espagne, et entre 1586 – 1592 pour l’Angleterre et en Irlande où ce tubercule fournit leur essentielle alimentation depuis le XVIIe siècle. La dissémination dans le monde de la pomme de terre est réalisée lors de la colonisation. Elle fut introduite en Afrique par les Français, et en Amérique par les Anglais (CIP-CGIAR, 2008).

Pour Madagascar, elle est introduite au XIXe siècle par des missionnaires Français, la culture s’est d’abord installée à Mantasoa puis dans la région d’Antananarivo surtout à Vakinankaratra où les conditions écologiques d’altitude lui sont favorables, avant de s’étendre dans les autres régions des hautes terres et récemment dans les régions côtières (CITE et al., 2001 ; UPDR/MAEP, 2002).

Botanique

La pomme de terre ou Solanum tuberosum (Linné, 1753) appartient à la famille des solanacées. C’est une plante herbacée, vivace par ses tubercules mais qui est généralement utilisée comme une plante annuelle. Le système aérien se compose de plusieurs tiges et rameaux feuillés. Chaque feuille est composée de 3 à 5 paires de folioles et d’un terminal. À l’aisselle d’une feuille du bourgeon apical de la tige peut apparaître à un certain stade de développement, une inflorescence, cyme bipare qui peut comporter 8 à 10 fleurs. Le système souterrain est constitué de tiges souterraines ou stolons terminés par des tubercules, et un système racinaire fasciculé, très ramifié (Caburet et al., 2002).

Le cycle végétatif est variable selon les variétés et les régions de culture, mais il est généralement compris entre 80 et 150 jours, du semis et la récolte. La plante entreprend six phases physiologiques dont la germination, la croissance, la tubérisation, la floraison et la fructification, une phase de déclin des organes végétatifs et se termine par une phase de repos végétatif (Caburet et al., 2002).

La pomme de terre présente un bon développement sur une altitude comprise entre 800 et 1800 m. Elle demande des terres profondes, exige un sol léger bien meuble, riche et bien drainé et préfère les sols légèrement acides ayant un pH 5 à 6,5. Elle a besoin d’une pluviométrie régulière et bien répartie de 500 à 750 mm. Vers la fin de la tubérisation, elle ne supporte ni l’excès d’eau, car ceci provoque la pourriture des tubercules ; ni la sécheresse qui conduit à la formation prématurée des tubercules de petite taille. En outre, c’est une plante rustique qui résiste relativement bien au froid (jusqu’environ -2°C) et à la chaleur bien que la tubérisation s’arrête au-delà de 29°C. L’ombrage est à proscrire, car la formation des fécules est directement influencée par la luminosité (Caburet et al., 2002).

Méthodes de culture

La pomme de terre peut être cultivée sous divers systèmes de culture : monoculture, en association ou en rotation. Elle se cultive sur différents terroirs comme les tanety, les vallées et les bas-fonds. En général, trois saisons de culture se sont développées à Madagascar dont le calendrier cultural est variable selon les zones (UPDR/MAEP, 2002).
❖ La culture de saison ou culture pluviale de septembre-décembre à janvier-mars surtanety qui est la principale saison de production ;
❖ La culture intermédiaire de janvier-mars à mai-juin qui sert surtout pour la production de semences pour la culture de contre-saison et de saison ;
❖ La culture de contre-saison d’avril en août sur rizière où la production est surtout destinée à la vente.

La culture débute par la préparation du sol. Le but est d’obtenir une terre meuble, profonde et propre. Le semis est fait soit en ligne, dans des sillons, soit en poquet. C’est généralement au moment du semis que l’épandage des fertilisants se fait, on peut utiliser à la fois des engrais organiques comme du fumier ou compost et des engrais minéraux. Les entretiens de culture se basent sur les sarclages qui devraient être faits à volonté, additionnés d’un ou deux buttages pour avoir plus de rendement. De plus, on peut pratiquer une fumure d’entretien au moment du premier buttage. D’autre part, on peut faire recours à l’irrigation qui est plutôt spécifique des cultures en contre-saison (UPDR/MAEP, 2002).

Importance de la pomme de terre

La pomme de terre est cultivée dans plus de 150 pays dans le monde, principalement dans l’hémisphère nord. Cette culture s’inscrit à la cinquième place sur les productions agricoles le plus cultivé au niveau mondial, après la canne à sucre, le maïs, le riz et le blé et devant la betterave à sucre. Donc c’est la plus importante dicotylédone alimentaire produite au niveau mondial.

Les cinq premiers producteurs mondiaux sont la Chine (96,13 Mt), l’Inde (46,39 Mt), la Russie (31,50 Mt), l’Ukraine (23,69 Mt) et les États-Unis (20,4 Mt). Ils représentent la moitié de la production mondiale. En termes de rendement, la moyenne la plus élevée est obtenue en Océanie avec 38,57 t/ha contre 25,61 t/ha dans les Amériques, 18,27 t/ha en Europe, 15,83 t/ha en Asie et 10,92 t/ha en Afrique (FAOSTAT, 2016).

Pour Madagascar, la pomme de terre occupe une place stratégique dans la politique de sécurité alimentaire, elle tient la quatrième place derrière le riz, le manioc et la patate douce. Elle contribue au niveau urbain à la diversification alimentaire ; au niveau rural, c’est un complément du riz notamment pendant les périodes de soudure (MAEP/UPDR, 2002). Selon la statistique agricole, la production nationale en pomme de terre a atteint le seuil de 100 000 tonnes/an dès la fin des années 1950. Elle est passée de 121 000 à 291 000 tonnes de 1975 à 1999. Actuellement, sur la base d’un rendement moyen de 10 t/ha, la production nationale est estimée à 500 000 tonnes par an (MAEP/UPDR, 2002).

Problèmes phytosanitaires de la pomme de terre

Il existe divers ennemis potentiels de la culture de pomme de terre, tant de maladies phytopathogènes que des ravageurs. En général, les principales maladies qui provoquent plus de dégâts sont le flétrissement bactérien causé par Ralstonia solanacearum (Protéobactérie/Burkholderiacées), le mildiou causé par Phytophtora infestans (Oomycètes/Péronosporales), et des viroses causées par Potato Leaf Roll Virus ou PLRV (Luteoviridae/Polerovirus), Potato Virus X ou PVX (Alphaflexiviridea/Potexvirus) et Potato Virus Y ou PVY (Potyviridae/Potyvirus) (MAEP/UPDR, 2002). Cependant, il est à noter que ces viroses ne sont pas considérées dans cette étude .

En outre, il y d’autres maladies dites secondaires qui ont de moindres importances comme l’alternariose causé par Alternaria solani (Deuteromycètes/Moniliales), l’oïdium causé par Erysiphe cichoracearum (Ascomycètes/Ascomycètes), la galle poudreuse causée par Spongospora subterranea (Phytomyxea/Plasmodiophorales), la verticilliose causée par Verticilium sp. (Deuteromycètes/Moniliales), la fusariose causée par Fusarium oxysporum (Deuteromycètes/Moniliales), Maladie de la jambe noire causée par Erwinia carotovora (Protéobactérie/Pectobacterium), la galle comme causée par Streptomyces scabies (Actinobactéries/Actinomycétales) (MAEP/UPDR, 2002).

Les ravageurs de culture sont représentés par les nématodes Meloidogyne sp. (Nematoda/Heteroderideae), la teigne ou Phtorimaea operculella (Lepidoptera/Gelechiidae), le mouche blanche ou Bemisia tabaci (Homoptera/Aleurodidae) et divers pucerons dont : le puceron vert du pêcher ou Myzus persicae (Homoptera/Aphididae), puceron vert et rose de la pomme de terre ou Macrosiphum euphorbiae (Homoptera/Aphididae) etc. Les pucerons sont des redoutables agents vecteurs de diverses viroses (MAEP/UPDR, 2002).

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Table des matières

INTRODUCTION
1. Contexte de la pomme de terre et de la lutte microbiologique
1.1. Généralités sur la pomme de terre
1.2. Principales maladies de la pomme de terre étudiées
1.3. Stratégie de lutte pour la protection de la pomme de terre
1.4. Bacillus subtilis
2. Matériels et méthodes
2.1. Principe de travail
2.2. Matériel
2.3. Mise au point la fabrication du produit microbiologique
2.4. Test d’efficacité du produit biologique
2.5. Méthodes d’observation
2.6. Méthode d’analyse
3. Résultats et interprétations
3.1. Facteurs déterminants la fabrication du produit biologique
3.2. Identification des maladies
3.3. Importance du flétrissement bactérien
3.4. Importance du mildiou
3.5. Importance de la jambe noire
3.6. Effets des traitements sur la production
3.7. Comparaison de l’efficacité du produit biologique
4. Discussions
4.1. Modalité de fabrication du produit biologique à base de B. subtilis
4.2. Importance des maladies de la pomme de terre
4.3. Test d’efficacité de B. subtilis contre les maladies de la pomme de terre
4.4. Limites et perspectives
CONCLUSION

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