Contexte actuel de la lutte contre le VIH/SIDA

Plus de deux décennies après sa découverte, la pandémie du sida est devenue une crise mondiale. Elle constitue actuellement un problème grave et prioritaire de santé publique et un problème de développement [13]. En 2011 on comptait environ 23,5 millions de PVVIH en Afrique Subsaharienne [39]. La communauté Internationale a fait de grand progrès dans la riposte à l’épidémie de Sida. Jamais autant de personnes n’ont eu accès à un traitement, des soins et un soutien [31]. Le Sénégal avec une prévalence de 0,7%, vient d’élaborer son troisième plan stratégique de lutte contre le Sida 2011-2015 (PSLS), par le Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) dans une démarche holistique impliquant l’ensemble des acteurs de la réponse [11]. En fin 2009, 12249 de PVVIH étaient sous ARV dont 981 enfants [12]. Le Sénégal est dans une situation particulièrement précaire. En effet le marché des ARV pédiatriques est relativement petit et le Sénégal a une des plus petites files actives pédiatriques des pays bénéficiaires d’UNITAIDS. L’UNITAIDS/CHAI appuie pour la disponibilité d’ARV, pour la consolidation des volumes de commandes, pour la mise en place d’association de médicament à CDF et pour la quantification pédiatrique et deuxième ligne [41]. L’objectif général de cette étude est d’évaluer la problématique de la quantification des médicaments antirétroviraux au niveau de l’ Hôpital d’enfant Albert Royer (HEAR) qui se trouve être le site de référence en ce qui concerne la prise en charge de l’infection à VIH pédiatrique.

LES RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES

GENERALITE SUR LE VIH/SIDA

HISTORIQUE ET DEFINITION

Historique
C’est en 1981 que le Center for Disease Control d’Atlanta rapporte quelques cas d’une forme rare de pneumonie qui touche spécifiquement des jeunes hommes homosexuels. A la fin de cette année, on constate que la maladie provoque une immunodéficience qui se transmet par voie sexuelle et sanguine. On constate qu’il ne touche pas seulement les homosexuels mais également les utilisateurs de drogues injectables et les personnes transfusées. En 1982 plusieurs chercheurs à travers la planète commencent à se mobiliser car la maladie sort des frontières Américaines. Le nom AIDS (Sida en français) est utilisé pour la première fois par le scientifique Bruce Voeller. En 1983 les chercheurs démontrent le lien de causalité entre ce virus et la maladie. En 1984 on met en évidence les activités antirétrovirales de l’AZT. En 1985 on isole un deuxième virus à partir d’un patient originaire de l’Afrique de l’Ouest, le LAV-2 (futur VIH-2). En 1986 la communauté scientifique adopte le nom de VIH (Virus de l’Immunodéficience). En 1993 les premiers vaccins sont testés chez les hommes [46].

Définition
Le SIDA est un déficit immunitaire qui s’exprime par les maladies touchant particulièrement tel ou tel organe en fonction principalement de la nature et du tropisme des germes microbiens qui se sont installés chez le patient [25]. Ce syndrome est dû à un rétrovirus, le VIH qui a la particularité entre autre d’avoir comme cible les lymphocytes TCD4, ce qui donne son caractère spécifique à la maladie engendrée. Il a été rapporté la découverte d’une protéine appelée «Fusin » qui joue le rôle de cofacteur dans le mécanisme de pénétration du virus dans les cellules [24]. D’autres cellules peuvent être la cible du virus : les macrophages, les monocytes [3]. Les virus de l’immunodéficience humaine sont transmis :
❖Par voie sexuelle ; par contact homo et hétérosexuel
❖Par voie sanguine ; par le sang et ses dérivés
❖De la mère à l’enfant par in utero, lors de l’accouchement et par le lait maternel .

La transmission hétérosexuelle est beaucoup plus fréquente, suivie par la voie sanguine et par la transmission materno-fœtale [7].

CONTEXTE ACTUEL DE LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

La déclaration politique sur le VIH et le Sida 2011 fixe des objectifs ambitieux à atteindre à l’horizon 2015. Le monde est en passe d’atteindre ses objectifs à savoir : assurer un traitement à 15 millions de personnes séropositifs et éviter les nouvelles infections au VIH chez les enfants d’ici 2015, mais d’autres mesures sont nécessaires pour réduire de moitié la transmission chez les consommateurs de drogues injectables [33]. L’accès à un traitement est crucial si l’on veut atteindre l’objectif d’une génération libérée du Sida. Pour des millions de personnes, il représente la différence entre la vie et la mort. En outre, la recherche scientifique montre que l’élargissement de l’accès au traitement améliorera sensiblement la prévention combinée basée sur des données probantes. Les études faisaient état d’un recul de la transmission de 96% comme la déclaré la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton « finissons-en avec le vieux débat opposant le traitement et la prévention et adaptons le traitement à des fins de prévention ». Le traitement préserve les familles: pour 1000 personnes suivant une thérapie pendant une année, on évite 449 nouveaux orphelins. Il est également rentable : une récente étude révèle que les avantages économiques et sociétaux des programmes de traitement l’emportent sur les coûts [36].

Situation mondiale
Selon les nouvelles données présentées dans le rapport 2012 sur l’épidémie mondiale de SIDA de l’ONUSIDA, le nombre de personnes nouvellement infectées a diminué de 500000 entre 2001 et 2011.

Le VIH est un problème de santé grave pour les jeunes, ils représentent 40% [36-45%] de toutes infections à VIH chez les adultes. C’est ainsi que l’ONUSIDA a décidé de mettre au point une nouvelle stratégie pour les jeunes, les jeunes ont été invité à en prendre les rênes pour mieux comprendre les besoins et les priorités des jeunes, l’ONUSIDA les a invité a se chargé de CrowdOutAIDS, un projet politique et collaboratif destiné aux jeunes du monde entier [34].

Les Principales tendances mondiales

En raison de la baisse du taux de mortalité, les personnes vivants avec le VIH étaient plus nombreuses que jamais en 2011 : 34,2 millions [31,8 millions -35,9 millions]. En 2011 les femmes représentent la moitié 49% [46%-51%] des adultes séropositifs dans le monde, cette proportion ayant peu variée au cours des 15 dernières années. D’après les estimations 2,2 millions [2,0millions-2,4 millions] d’adultes ont contracté le virus en 2011, soit 500000 de moins qu’en 2001. A l’échelle mondiale le nombre de décès liés au Sida est aussi passé de 2,3 millions [2,1millions-2,5millions] le pic atteint en 2005, à environ 1,7 millions [1,6 millions -2,0 millions] en 2011. Suite aux progrès timorés enregistrés au début de la décennie, en 2011 on comptait environ 3,4 millions [3,1 millions- 3,9 millions] d’enfants de moins de 15ans vivants avec le VIH dans le monde entier dont 91% en Afrique Subsaharienne. La même année ce sont quelque 230000 [200000-270000] décès d’enfants dues à des maladies liées au Sida qui ont été enregistrés. Le VIH est un problème de santé grave pour les jeunes : en 2011 on recensait plus de 24000 nouvelles infections chez les personnes âgées de 15-24ans [37].

Evolutions régionales récentes

Grâce à l’extension de l’accès à la thérapie antirétrovirale, les décès liés au Sida ont sensiblement diminué. A l’échelle mondiale, leur nombre est aussi passé de 2,3 millions [2,1 millions-2,5 millions], le pic atteint en 2005 à environ 1,7 millions [1,6millions -2,0 millions] en 2011. L’impact du traitement contre le VIH est particulièrement évident en Afrique subsaharienne, où on estime que le nombre de décès liés au Sida a diminué de 31% (550000 personnes) entre 2005, l’année la plus meurtrière, et 2011. En Afrique Subsaharienne l’accès accru au traitement contre le virus a réduit le nombre de décès annuels liés au Sida, qui sont passés de 1,8 millions [1,6millions-1,9millions] en 2005, le niveau le plus élevé, à 1,2 millions [1,1 millions -1,3 millions] en 2011. Prés de la moitié de ces décès sont survenus en Afrique Subsaharienne. En Amérique Latine, la thérapie antirétrovirale est, facilement accessible, d’où une diminution du nombre de décès liés au Sida de 63000 [35000 105000] en 2001 à 57000 [35000- 86000] en 2011. Dans les Caraïbes, on estime à 10000 le nombre de décès liés au Sida en 2011, soit prés de la moitié du chiffre enregistré en 2011. En Océanie, le nombre annuel de décès lié au Sida a chuté de 2300 [1700-3000] en 2006 à 1300 [1700- 3000] en 2011. En Europe occidentale et centrale et en Amérique du nord, la grande disponibilité de la thérapie antirétrovirale, notamment dans les pays où l’épidémie sévit le plus, a sensiblement réduit la mortalité lié au Sida qui a peu varié au cours de la dernière décennie et a frappé environ 29000 personnes [26000-36000] en 2011. Si les décès liés au Sida sont en baisse et dans la plupart des régions, cette tendance n’est cependant pas universelle. En effet, en Asie leur nombre est resté stable : d’après les estimations en 2011, on en recensait 330000 [260000-420000], soit le chiffre le plus élevé après l’Afrique Subsaharienne.

En Europe orientale et en Asie centrale, la tendance continue d’être à la hausse. En 2001, on estimait à 15000 [11000-26000] les décès liés au Sida, en 2011 à 90000 [74000-110000], c’es à dire six fois plus. Au Moyen Orient et en Amérique du Nord le constat est le même : de 14000 [8600-28000] en 2001, ces décès ont bondi jusqu’à 25000 [17000-35000] en 2011 [32].

Contexte actuel de lutte contre le VIH / SIDA au Sénégal

Au Sénégal, dés le dépistage des premiers cas de SIDA, les autorités du Sénégal ont été sensibilisées sur la gravite du SIDA. Marquant le début d’une réponse institutionnelle, un comité national de lutte contre le SIDA, l’une des premiers, est mis en place 1986 et a élaboré un programme national de lutte contre le SIDA. Depuis cette date, la lutte contre le SIDA s’est intensifiée [9]. Ainsi, en élaborant un plan stratégique de lutte contre le SIDA (PSLS) pour la période 2011-2015, le conseil national de lutte contre le SIDA (CNLS) s’est inscrit dans une perspective de renforcement des acquis de la prévention de l’amélioration de la prise en charge des personnes vivants avec le VIH et des groupes vulnérables. Ce plan, le troisième du genre dans l’histoire de la réponse au VIH/SIDA au Sénégal, a été élaboré selon un principe inclusif et participatif ayant impliqué l’ensemble des acteurs de la réponse et des partenaires de la coopération multilatérale et bilatérale [10]. La prévalence dans la population générale reste faible et stable. Elle est de 0,7% confirmée par les données de la surveillance sentinelle 2010. Du point de vue géographique les régions de Ziguinchor (2,2%), de Sédhiou et de Kolda (2%) présentent des prévalences dépassants la moyenne nationale. Les prévalences chez professionnelles du sexe est de 19,8% et celle des MSM de 21,8% [14].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LES RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LE VIH/SIDA
I. HISTORIQUE ET DEFINITION
I.1 Historique
I.2 Définition
II. Contexte actuel de la lutte contre le VIH/SIDA
II.1 Situation mondiale
II.1.1Les principales tendances mondiales
II.1.2Evolutions régionales récentes
II.2 Contexte de lutte contre le VIH/SIDA au Sénégal
III. Impact du VIH/SIDA sur les enfants
III.1 Impact du VIH/SIDA sur les enfants du monde
III.2 Impact du VIH/SIDA sur les enfants au Sénégal
CHAPITRE II : L’INFECTION A VIH PEDIATRIQUE ET SON TRAITEMENT
I. L’infection A VIH pédiatrique
I.1 La transmission de l’infection A VIH pédiatrique
I.2 Les circonstances du diagnostic
I.3 Les éléments cliniques du VIH/SIDA chez l’enfant
I.3.1 Une forme précoce grave
I.3.2 Une forme évolutive usuelle
II. Le traitement antirétroviral de l’infection A VIH/SIDA pédiatrique
II.1 L’utilisation des médicaments antirétroviraux
II.2 La problématique des antirétroviraux pédiatriques
II.3 Classification des médicaments antirétroviraux
II.3.1 Les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase reverse
II.3.2 Les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase reverse
II.3.3 Les inhibiteurs de la protéase
II.4 Les combinaisons à doses fixes
II.5 Les protocoles thérapeutiques nationaux chez les enfants
II.5.1 Schéma de trithérapie de première intension
II.5.2 Schéma de trithérapie de seconde intension
CHAPITRE III : QUANTIFICATION DES ARV PEDIATRIQUES
I. Définition
Problématique
II. Méthodes de quantifications
III. Données nécessaires à la quantification
III.1 Consommation mensuelle
III.2 Consommation moyenne mensuelle
IV. Détermination des types de quantités
V. Stock d’alerte ou stock minimum
VI. Stock disponible et utilisable
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. CADRE D’ETUDE
I.1 L’hôpital
I.1.1 Les locaux
I.1.2 Les services d’hospitalisation
I.1.3 Les cliniques externes
I.1.4 La paraclinique
I.1.5 Le service social
I.1.6 Le personnel
I.2 La pharmacie
I.2.1 Les locaux
I.2.2 Le personnel
II. MATERIELS ET METHODOLOGIE D’ETUDE
II.1 matériels d’étude
II.1.1 Le registre journalier de dispensation
II.1.2. L’agenda de rendez-vous
II.1.3 Registre journalier d’observation
II.1.4 Les fiches de stock
II.1.5 Les bons de commande
II.1.6 Les bons de livraison et factures
II.2 méthodologie d’étude
II.2.1 les besoins mensuels
II.2.2 les besoin pour 4mois
II.2.3 le stock disponible
II.2.4 QAC
III.RESULTATS
III.1 Les éléments de la quantification
III.1.1 Le nombre d’enfants sous traitement
III.1.2 La répartition par protocole de traitement utilisé
III.1.3 les besoins mensuels
III.1.4 les besoins pour 4 mois
III.1.5 Stock disponible
III.2 La quantité à commandée
IV. DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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