Contaminations au technétium-99 métastable
Description de la population par année
Chaque année le nombre de personnes passant ces examens pouvait varier. Chiffre stable jusqu’en 2011, en augmentation à partir 2012, et maximum en 2013 et 2014. Les données annuelles, par profession, âge et sexe sont indiquées dans le Tableau I. Les manipulateurs en électroradiologie, ne constituant qu’un tiers de notre échantillon, représentaient chaque année, la majorité des personnes bénéficiant des examens anthropogammamétriques : entre 37,5 % en 2009 et 47,8 % en 2014. Ils représentaient même plus de la moitié des personnes en 2011 et 2015, respectivement 57,1 % et 55,6 %. A l’opposé, les préparatrices en pharmacie, constituant près de 30 % de notre population, ne représentaient chaque année, que 16,6 % à 22,2 % des individus et même 7,1 % en 2011. Les effectifs annuels, pour les autres professions sont plus faibles : entre 0 et 3.
Manipulateurs en électroradiologie
Un tiers de l’effectif a participé à 6 ou 7 campagnes de mesures. 2 d’entre eux ont participé à toutes les campagnes et 3 ont participé à 6 campagnes (1 n’a pas passé d’examen en 2009, un autre en 2010 et le troisième en 2011). Le deuxième tiers n’a participé qu’à une ou deux campagnes : 1 d’entre eux a participé aux campagnes 2013 et 2014, et 4 personnes ont participé à 1 campagne (1 en 2009, 2 en 2011 et 1 en 2015). Le troisième tiers de l’effectif se répartissait ainsi : 2 d’entre eux ont participé à 5 campagnes (2010 à 2014 pour le premier et 2010-2011 puis 2013 à 2015 pour le second), 2 personnes ont participé à 4 campagnes (2012 à 2015) et 1 individu a participé à 3 campagnes (2009, 2014 et 2015).
Autres professions
Sur les 5 infirmières, 3 ont participé à une seule campagne (une en 2013 ; une en 2014 et une en 2015), la quatrième a participé à 5 campagnes de 2009 à 2013 et la dernière à toutes. Sur les 6 internes en pharmacie, 5 ont participé à une seule campagne : 2 en 2009, un en 2011 ; un en 2013 et un en 2014. Le dernier a participé aux campagnes 2010 et 2012. Parmi les deux radio pharmaciens de notre population, l’un d’eux a participé à toutes les campagnes et le second à 6 campagnes (sauf 2015). Concernant les radiophysiciens, le premier a participé à 4 campagnes de 2012 à 2015, le second à deux campagnes en 2013 et 2014. Deux techniciens en radiopharmacie ont passé ces examens : un en 2009 et 2010 et l’autre de 2013 à 2015.
Contaminations par année 20 contaminations – soit 12 % d’examens positifs – ont été observées dont plus de la moitié les deux premières années (11) et même le tiers (7) pour la seule année 2009 (Figure 3 Nombre et taux d’examens positifsFigure 3). Trois contaminations ont été mises en évidence sur un examen « THY », 2 en 2009 et 1 en 2010, les autres sur des examens « CE ». Lors de la première année, 7 personnes sur les 16 examinées étaient contaminées. Par la suite, la proportion de professionnels contaminés a diminué (Figure 4). Les 20 contaminations concernaient 15 personnes. Un individu était contaminé à 3 reprises (2009 ; 2012 et 2015), 3 autres deux fois et 11 personnes étaient contaminées une seule fois. Aucune contamination n’a eu d’impact sanitaire ni même engendré un enregistrement de dose dans SISERI.
Sur ces 15 personnes contaminées, 4 l’étaient lors de leur seule participation (2 en 2009, 1 en 2010 et le dernier en 2014) et 2 autres ont été contaminés à chacune de leurs deux participations (un en 2009-2010 et le dernier en 2014-2015). Six des 9 personnes restantes se sont contaminées lors de leur première ou deuxième participation, avant de ne plus l’être sur les campagnes suivantes, essentiellement en 2009 et 2010, certains participant même ensuite à toutes les campagnes.
DISCUSSION ET CONCLUSION
Notre revue de la littérature, réalisée via PubMed, n’a pas retrouvé de publication concernant, spécifiquement, la surveillance de la contamination interne du personnel hospitalier. Le CHU d’Angers a été pionnier dans l’instauration d’une surveillance anthroporadiamétrique annuelle dès 2009. Notre travail, compte tenu du recul de 7 années dont nous disposons est donc, de ce point de vue, unique et original. Cependant ce travail, rétrospectif et monocentrique, réalisé sur le personnel du seul service de médecine nucléaire du CHU d’Angers, ne concerne qu’un faible nombre d’agents (45) exposés au risque de contamination interne. Par ailleurs, tout le personnel de ce service, en particulier les médecins nucléaires, ne bénéficie pas de cette surveillance alors qu’ils sont pourtant également exposés mais de façon minime et relativement exceptionnelle.
Il en va de même des salariés absents durant la semaine de mesure réalisée par l’IRSN. Dans ce cas de figure, ils ne bénéficient d’aucun autre examen annuel règlementaire. Les contaminations internes sont inhérentes à l’activité même du service de médecine nucléaire. Celle-ci implique l’utilisation de sources non scellées, sous forme liquide ou aérosols, administrées à des patients dans un but diagnostique ou thérapeutique, ces derniers devenant eux-mêmes des sources radioactives et leurs effluents sont aussi contaminés. La mise en évidence de cette contamination interne est d’autant plus difficile sur le personnel hospitalier, que les radionucléides manipulés ont de très courtes périodes radioactives et que les moyens de contrôle ne sont pas disponibles sur place.
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Table des matières
RESUME
INTRODUCTION
MÉTHODES
RÉSULTATS
1.Population étudiée
1.1. Professions représentées
1.2. Description de la population par année
1.3. Nombres et années de participations aux campagnes
1.3.1. Préparatrices en radiopharmacie
1.3.2. Manipulateurs en électroradiologie
1.3.3. Autres professions
2.Examens réalisés
3.Résultats des mesures
3.1. Absence de contamination détectée
3.2. Résultats inférieurs à la Limite de Détection (< LD)
3.3. Examens positifs
3.3.1. Contaminations par année
3.3.2. Contaminations par profession
3.3.2.1. Répartition par profession
3.3.2.2. Préparatrices en radiopharmacie
3.3.2.3. Manipulateurs en électroradiographie
3.3.2.4. Infirmières
3.3.2.5. Techniciens en radiopharmacie
3.3.3. Contaminations par radioélément
3.3.3.1. Contaminations à l’iode-131
3.3.3.2. Contaminations au fluor-18
3.3.3.3. Contaminations au technétium-99 métastable
DISCUSSION ET CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LEXIQUE
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ANNEXES
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