Contamination des eaux des sources
Pollution de l’eau
Les principales sources de pollution des eaux, en règle générale, sont : agricole,domestique, industrielle ou émanant des déchets solides. La mauvaise gestion de l’assainissement et l’absence de traitement aggravent la pollution du milieu naturel, et en particulier les ressources en eau. Les eaux usées domestiques et industrielles sont partout rejetées à l’état brut dans le milieu naturel et occasionnent des pollutions, des ressources en eau .
Pollution domestique
La Province de Taza ne dispose d’aucun système d’épuration des eaux usées. Celles-ci sont rejetées directement dans les oueds Larbaa, Dfali, Jaouna et Taza. Les types de rejet sont des eaux de vaisselle et salle de bain dont la composition contient principalement les tensioactifs, phosphates et matières organiques .
Pollution industrielle
Le faible nombre d’industries répertoriées dans la région, fait que la pollution industrielle n’est que de l’ordre de 2 %. Les types des rejets industriels sont le textile et l’agroalimentaire [10]. Il faut signaler que la production des olives est parmi les principales activités agroalimentaires, ce qui en résulte une forte concentration des effluents en DCO et DBO5. Les principales activités industrielles restent le textile et l’industrie agroalimentaire. Cette dernière est responsable des rejets de la trituration d’olive et de la conserverie [10]. Cette activité est très polluante et génère des eaux très concentrées en matière organique « les margines ». En effet, la trituration d’une tonne d’olive donne 500 kg de l’eau de végétation « les margines » .
La Province de Taza produit 27010 t/ an de margines dont 67,1 % sont produites par les unités de la ville et ses environs. 86 % de ces margines sont déversées dans les cours d’eau et 14 % sont désignées à l’épandage dans la nature sans traitement préalable. Par ailleurs, 74.1 % de margines produites sont directement déversées dans l’oued Inaoeuen et ses affluents.
Pollution agricole
Le domaine agricole représente 23 % de la superficie totale. Les Différents types de polluants sont les engrais chimiques (N, P, S), les herbicides et insecticides (substances toxiques) et les déjections animales (Pollution bactériologique et organique).
Pollution solide
La pollution solide est représentée par 120 tonnes par jour de déchets solide [17].L’insuffisance du système de collecte et la mauvaise pratique de la population font que la pollution de la majorité des cours d’eau et due aux déchets solides. En plus, la décharge publique située au bord de l’oued Larbaa augmente le taux de la pollution (surtout lors des périodes pluviales) par les déchets solides et le lixiviat toxique chargé de polluants organiques, minéraux et métalliques. Cette contamination touche non seulement les cours d’eau en contact direct avec la décharge mais peut aussi atteindre les nappes phréatiques qui existent dans la région.
Pollution biologique
La Province de Taza compte parmi celles à haut risque en matière de maladies à transport hydrique, principalement la typhoïde et l’hépatite A, touchant particulièrement les grandes agglomérations partiellement assainies. En plus ; l’irrigation des cultures maraîchères par les eaux usées aux alentours de la ville de Taza constitue une grande menace de dissémination de ces maladies.
Les maladies hydriques
Les maladies hydriques sont les maladies liées à l’eau de boissons causées chez l’homme ou l’animal par l’ingestion et le contact avec une eau insalubre. Elle est provoquée par de l’eau ou de la nourriture contaminée par des déchets humains, animaux ou chimiques. Il s’agit des infections gastro-intestinales dues à des bactéries, parasites ou virus. Parmi les maladies les plus connues le choléra, le paludisme ou malaria, la diarrhée, la fièvre typhoïde, l’hépatite…
Le choléra
Le choléra est une infection intestinale aiguë, due à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par le bacille Vibrio cholerae. La durée d’incubation est courte, de moins d’un jour à cinq jours. Le bacille produit une entérotoxine qui provoque une diarrhée abondante, indolore pouvant aboutir rapidement à une déshydratation sévère et à la mort du sujet si le traitement n’est pas administré rapidement. La plupart des patients présentent aussi des vomissements .
A l’échelle mondiale, le choléra reste toujours une menace, il est l’un des principaux indicateurs du développement social. Si cette maladie n’est plus une menace dans les pays appliquant des règles minimales d’hygiène, elle représente toujours un défi dans les pays qui ne peuvent garantir l’accès à de l’eau de boisson saine et à des conditions d’assainissement suffisantes. Presque tous les pays en développement doivent faire face à des flambées épidémiques de choléra ou à la menace d’épidémies .
Le paludisme ou malaria
Le paludisme est une maladie qui peut être mortelle. Il est dû à des parasites transmis à l’homme par des piqûres de moustiques infectés.Le paludisme est dû à des parasites du genre Plasmodium transmis d’une personne à l’autre par des piqûres de moustiques Anophèles infectés, appelés «vecteurs du paludisme», qui piquent principalement entre le crépuscule et le petit matin.
Il existe 4 types de paludisme humain:
• Plasmodium falciparum
• Plasmodium vivax
• Plasmodium malariae
• Plasmodium ovale
Les Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax sont les plus répandus. Le Plasmodium falciparum est le plus mortel.
Le paludisme est une maladie caractérisée par des épisodes fébriles aigus. Les symptômes apparaissent au bout de 7 jours ou plus (généralement 10 à 15 jours) après la piqûre de moustique infectante. Les premiers symptômes – fièvre, maux de tête, frissons et vomissements – peuvent être modérés et difficiles à attribuer au paludisme. S’il n’est pas traité dans les 24 heures, le paludisme à P. falciparum peut évoluer vers une affection sévère souvent mortelle.
Les enfants fortement atteints développent fréquemment un ou plusieurs des symptômes suivants: anémie sévère, détresse respiratoire consécutive à une acidose métabolique ou paludisme cérébral. Chez l’adulte, on observe aussi fréquemment une atteinte de tous les organes. Dans les zones d’endémie, les personnes peuvent parfois être partiellement immunisées, et il peut y avoir des infections asymptomatiques .
La diarrhée
La diarrhée est la deuxième cause de mortalité chez l’enfant de moins de cinq et elle est à l’origine de 760 000 décès d’enfants par an. Elle peut durer plusieurs jours, déshydratant l’organisme et le privant des sels minéraux nécessaires pour la survie. Dans la plupart des cas de décès, les sujets meurent en fait de déshydratation sévère par pertes hydriques. Ce sont les enfants en état de malnutrition ou d’immunodépression qui sont le plus exposés au risque de diarrhées engageant le pronostic vital .Il y a trois types cliniques de diarrhées:
• les diarrhées liquides aiguës – qui durent plusieurs heures ou jours et dont le choléra fait partie.
• les diarrhées liquides avec émission de sang – également appelées dysenterie.
• les diarrhées persistantes – à partir de 14 jours d’affilée.
Elle est en général le symptôme d’une infection intestinale pouvant être causée par divers micro-organismes, bactéries, virus ou parasites. L’infection se transmet par le biais de l’eau ou d’aliments contaminés, ou d’une personne à l’autre en cas d’hygiène insuffisante .
La fièvre typhoïde
Infections causée par la Salmonella typhi. Une fois que les bactéries entrent dans le corps de la personne, elles se multiplient et se diffusent à partir des intestins, par le réseau sanguin Les symptômes peuvent être bénins ou graves et comprennent une fièvre prolongée pouvant être aussi élevée que 39°-40° C, des malaises, une anorexie, des céphalées, une constipation ou une diarrhée, des taches rosées sur la poitrine ainsi qu’une splénomégalie et une hépatomégalie. La plupart des sujets présentent des symptômes 1-3 semaine après l’exposition.
L’hépatite A et E
Entraînent une infection et une inflammation du foie. La maladie commence avec une forte fièvre, une faiblesse du corps, une perte d’appétit, une nausée et un malaise abdominal, suivis par un ictère en quelques jours .
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Table des matières
Résumé
INTRODUCTION
CHAPITRE I : Présentation LPDEHM
I. Présentation de la structure d’accueil
CHAPITRE II : Revue bibliographique
I. Ressources en eau
1- Eaux de surface
2- Eaux souterraines
II. Contamination des eaux des sources
III. Présentation de la zone d’étude
1- Contexte géographique, hydrographique et climatique de la zone
2- Pollution de l’eau
2.1. Pollution domestique
2.2. Pollution industrielle
2.3. Pollution agricole
2.4. Pollution solide
2.5. Pollution biologique
3- Les maladies hydriques
3.1. Le choléra
3.2. Le paludisme
3.3. La diarrhée
3.4. La fièvre typhoïde
3.5. L’hépatite A et E
CHAPITRE III : Matériel et méthodes
I. Contrôle qualité d’eau
1- Analyses bactériologiques
1.1. Bactéries recherchées
1.1.1. Bactéries coliformes
1.1.2. Escherichia coli
1.1.3. Entérocoques intestinaux
1.1.4. Spores de clostridium anaérobies sulfito-réducteurs
1.1.5. Micro-organismes revivifiables
1.2. Echantillonnage
1.2.1. Situes des prélèvements
1.2.3. Matériel de travail
1.2.4. Mode opératoire
CHAPITRE IV : Résultats et discussions
I. Résultats
II. Discussion
CONCLUSION
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